Été 2018 : anecdotes

 

L'album dont vous êtes le héros

La Düsseldorfer EG sort cet été un album contenant plus de 300 autocollants sur les joueurs de l'équipe première, des scènes d'action, les héros du passé, les féminines, les juniors, etc. Cette initiative est une coopération entre une société berlinoise spécialisée dans ces autocollants et une marque de supermarchés qui les vendra dans ses magasins de Düsseldorf et de la ville voisine Ratingen. Jusque là, rien de totalement inédit. Sauf peut-être cette petite originalité : un jeu-concours sur le site internet pour les supporters du club ; 15 d'entre eux auront une image à leur effigie dans l'album !

Délit routier

Aleksander Barkov a profité de la trêve estivale, comme beaucoup de joueurs étrangers de la NHL, pour retourner au pays. Mais sur les routes de Finlande, la flèche des Panthers s'est peut-être un peu trop cru seul sur la glace. Résultat : un flash à 105 km/h dans une section limitée à 60, aux alentours de Tampere. En Finlande, les contraventions sont proportionnées aux revenus. Barkov a écopé d'une amende de 46 000 euros et d'une contribution supplémentaire de 34 000 euros à verser à l'État, soit un total de 80 000 euros.

Délit de snus

La Suède a un statut particulier dans l'Union Européenne : c'est le seul pays européen qui autorise la production et la vente du snus, des petits sachets de tabac que l'on coince entre la gencive et la lèvre, un produit emblématique de la culture scandinave. Mais en dehors de la Suède, ce produit est réprimandé, même dans le pays voisin finlandais, car prétendu plus nocif qu'une cigarette. D'un transit de la Suède à la Finlande, les autorités tolèrent tout de même l'achat maximum d'un kilo de snus. Mais au-delà d'un kilo, c'est l'amende assurée. L'attaquant du TPS Turku Jonne Virtanen l'a appris à ses dépens puisqu'il a été épinglé pour l'achat de 6,7 kilos de snus. L'organisation du TPS a annoncé que cette infraction était incompatible avec les valeurs du club et souhaitait traiter l'affaire en interne. Virtanen a écopé d'une amende de 40 jours (il devra verser une somme pendant 40 jours) et s'est excusé dans les réseaux sociaux.

Un mauvais investissement

En juillet 2016, Loui Eriksson avait signé un beau contrat de six ans à 34 millions de dollars avec les Canucks de Vancouver. Quelques mois plus tard, il a décidé d'investir une partie de cet argent pour le faire fructifier. Mais l'hypothèse d'un mauvais investissement demeure un risque, l'attaquant suédois peut désormais en témoigner.

Il avait en effet racheté une chaîne de restauration à Göteborg qui regroupe quatre établissements : la Gondola Trattoria, la Piccola Gondola, The Parlour et Stockyard Burger. Mais cet été, Expressen révélait que les chiffres étaient dans le rouge avec un déficit de plusieurs millions de couronnes. La principale explication vient du fait que ces restaurants n'ont pas pu vendre d'alcool pendant une bonne partie de l'année. La municipalité avait prononcé un retrait temporaire de la licence d'alcool après la condamnation de l'ancien propriétaire, Navid Atlassi, pour une affaire de viol. Depuis, l'alcool est de nouveau autorisé dans les établissements et le chiffre d'affaires semble s'être amélioré. De quoi permettre à Eriksson et aux autres co-propriétaires de remonter la pente.

 

 

Les citations du mois

"Tout ce que j'avais à faire, c'était pousser la chaise. J'avais pris soin de tout le reste. J'avais acheté la corde, fait le noeud, je l'avais placé autour de mon cou. Je m'étais perché sur cette chaise, sur mes orteils. Vous n'en auriez pas entendu parler. Je ne suis pas Connor McDavid. Je ne suis même pas en NHL. [...] Toute votre vie dans les ligues mineures nord-américaines est à la semaine, y compris votre capacité à voir un docteur et à avoir un endroit où vivre. La façon dont sont structurés les contrats signifie qu'à n'importe quel moment un joueur peut être écarté et ne rien avoir. [...] Si vous avez des problèmes mentaux, ou des difficultés dans un autre aspect de votre vie, chercher de l'aide revient à manquer du temps pour une blessure non nécessairement visible, et à perdre non seulement votre place mais possiblement votre travail de hockeyeur professionnel [...] Ayant des tocs, je faisais une fixation sur les chiffres. Je savais qu'il y avait 98 équipes pros en Amérique du nord, donc 196 jobs pour les gardiens. J'en revenais toujours au fait qu'il y a environ 320 gardiens qui se battent pour les places ouvertes. Je n'avais rien contre ces gars, mais dans mon esprit ils devenaient mes ennemis. Souvent je les sentais souffler dans mon cou. Tous les 320. Cela me rendait encore plus anxieux et paranoïaque. [...] En début d'année, en Allemagne, après avoir lutté si longtemps, j'ai trouvé le courage de rencontrer un psychologue. Je n'exagère pas en disant que ça a sauvé ma vie. [...] J'aime vraiment jouer au hockey professionnel en Allemagne, et pour la première fois depuis aussi loin que je m'en souviens, je suis vraiment heureux."

Ben Meisner, aujourd'hui gardien de Bad Tölz, évoque sa dépression et son histoire dans une chronique sur The Players Tribune qu'il est impossible de résumer et que je ne peux que conseiller de lire en intégralité si vous comprenez l'anglais.


"Souvent j'ai eu l'impression que ce qu'on faisait sur la glace n'était pas pris en compte, que le business prédominait. C'est juste une des choses que je n'aimais pas, mais la plus importante. Il y a de l'hypocrisie. Les coaches ne sont pas toujours justes avec les joueurs. Certains font des faveurs. On peut observer des échanges de courtoisies. Parfois on ne comprend pas ce qui se passe. Et c'est impossible à comprendre. Je n'aimais pas ça. C'est pour ça que je suis rentré en Europe. [...] En dehors de la glace, j'ai beaucoup appris. De nouvelles techniques, de nouveaux exercices, une autre prépration plus professionnelle avant les matches. J'ai connu les nouveaux simulateurs, différents et plus modernes que ce que j'avais vu en Europe. C'est un côté agréable de mon séjour là-bas."

Yohann Auvitu dans Sport-Express sur son expérience de deux ans en NHL.


"Je peux maintenant dire que j'aurais arrêté le hockey dès l'adolescence si j'avais été homosexuel. Si quelqu'un prétend aujourd'hui qu'il y a 3 ou 4 homosexuels dans chaque équipe NHL, je ne peux pas le croire. Car ils arrêtent tous de jouer avant. Je pense qu'à cause de ce mauvais comportement on perd des joueurs qui auraient peut-être pu devenir les prochains Sidney Crosby, Connor McDavid ou Wayne Gretzky."

Anders Nilsson, le gardien suédois des Canucks de Vancouver qui porte un drapeau arc-en-ciel sur son masque, dans Aftonbladet.


"La décision était particulièrement difficile, car j'adore le hockey. Mais je rêvais de devenir pilote, et maintenant je pense pouvoir y parvenir. Je suis peut-être tombé un peu plus amoureux de l'aviation que du hockey."

Extrait du communiqué de Henri Tuominen, centre de l'équipe tchèque Karlovy Vary, à destination de son club et de ses fans. L'attaquant finlandais a en effet décidé de raccrocher les patins à seulement 26 ans, préférant se consacrer pleinement à son objectif : piloter un Boeing !


"Je parle beaucoup aux groupes et je leur demande par exemple qui pratique chaque semaine le contrôle de la crosse avec un palet ou une balle de hockey. Ici, environ 40% des enfants lèvent la main. En Suède, toutes les mains se lèvent quand je demande qui le fait quotidiennement. La sensation du palet, on ne peut la pratiquer que par soi-même. Dix minutes par jour suffisent pour chaque enfant, par exemple quand ils vont à pied sur le chemin de l'école."

Johan Sundberg, entraîneur suédois engagé en Allemagne pour un DEL Future Camp (des moins de 13 ans), dans Eishockey News.

"J'ai remarqué que les gamins ici sont habitués à une procédure stricte et à une hiérarchie claire. Je dirais presque, typiquement allemande. Je suis monté sur la glace pour le premier entraînement, et ils étaient tous assis sur le banc, tête posée sur la crosse. Je leur ai demandé s'ils n'avaient pas envie de patiner. La réponse était que c'est l'entraîneur qui leur dit quand ils ont le droit d'aller sur la glace. Cela ne me plaît pas. Quand j'ai la chance d'aller sur la glace, je dois utiliser chaque seconde."

Johan Sundberg (suite).


"Nous avons un intérêt renouvelé des Émirats Arabes Unis, ils veulent créer une riche équipe de hockey. On parle de la KHL, bien sûr. Récemment, ils nous ont dit qu'ils avaient l'argent et l'envie. Chacun sait que s'il y a un projet aux Émirats, le facteur financier n'est pas un problème."

Aleksandr Medvedev, ex-président et membre du bureau directeur de la KHL, toujours plus innovant dans les projets d'expansion, à l'agence russe RIA-Novosti.

 

 

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