Octobre 2019 : anecdotes

 

Le hockey au cœur d'une sitcom turque

Élu président de la fédération de Turquie de hockey sur glace en mars 2018, Halit Albayrak a bâti son succès sur la belle histoire du Zeytinburnu Hockey Club, le club qu'il dirige. Tout commença en 2009 lorsque la municipalité de Zeytinburnu offrit une séance gratuite de 45 minutes dans la toute nouvelle patinoire à tous ceux qui ramasseraient une certaine quantité de détritus dans les rues de ce district populaire situé au sud de la partie européenne d'Istanbul. Ceux qui se prirent au jeu étaient des jeunes désœuvrés et drogués qui traînaient dans les rues qui démontrèrent vite un talent sur la glace. D'une équipe d'adolescents, Albayrak a fait le meilleur club turc et le premier à passer un tour en Coupe Continentale. Et il travaille aujourd'hui à la construction d'un gigantesque centre sportif avec deux patinoires, toujours à Zeytinburnu.

Cette belle histoire de gamins qui ont donné un sens à leur vie par le hockey sur glace, Halit Albayrak l'utilise pour changer totalement l'image du hockey sur glace, qui suscitait de la méfiance en Turquie. Il l'a promue au point qu'elle est devenu une sitcom pour adolescents - avec une histoire encore plus romancée - diffusée par la télévision publique turque TRT. Les audiences n'ont pas été totalement au rendez-vous, car la chaîne a arrêté la série cet été après 22 épisodes, mais ceux-ci ont déjà permis de faire connaître et de populariser le hockey sur glace en Turquie.

Vies brisées par la jalousie

Le hockey autrichien pleure Florian Janny, jeune gardien de 24 ans de Kitzbühel, tué en même temps que sa petite amie et que les parents de celle-ci par l'ancien compagnon jaloux de celle-ci.. L'ancien club de Janny, l'EHC Black Wings Linz, portera toute la saison les initiales FJ et son numéro sur les maillots pendant toute la saison en sa mémoire. Le gardien de l'équipe David Kickert a lui-même décidé de troquer son numéro 31 en un numéro 70 en hommage.

Le hockey, un rêve pour la légende du football

C'est une reconversion qui n'est pas passée inaperçue. Petr Cech, gardien emblématique de Rennes, Chelsea et Arsenal, avait mis un terme à sa carrière de footballeur au printemps dernier. Mais il semble que la compétition manquait au quadruple champion d'Angleterre et vainqueur de la Ligue des Champions en 2012 puisqu'il a alors décidé... de chausser les patins. Et évidemment pas n'importe quel poste : gardien ! Les Guildford Phoenix, qui évoluent en National Ice Hockey League Division 2 (le troisième échelon britannique), ont donc obtenu un renfort de choix avec le grand Cech (1m96) de 37 ans. Un sacré coup de pub pour une équipe habituée à jouer devant 50 spectateurs, qui a accueilli 900 personnes le soir de la première de Cech ! Une première réussie puisque Petr Cech a été élu homme du match, héroïque notamment lors de la séance des tirs au but contre Swindon. Une belle récompense pour ce guerrier qui avait choisi le foot au détriment du hockey parce que ses parents n'avaient pas les moyens de lui payer l'équipement. Arborant un casque rendant hommage à Chelsea et Arsenal mais aussi à Dominik Hasek, Cech a réalisé ce qu'il qualifiait de rêve.

Pas le droit de parler suédois

La proximité entre la Suède et la Finlande fait que certaines contrées finlandaises sont majoritairement suédophones. C'est le cas de la petite ville de Närpes qui, jusqu'en 2016, était considérée comme exclusivement suédophone. Et il arrive que, dans la vie de tous les jours, cela mène à des problèmes de communication.

Ce fut le cas lors d'un match junior entre le Närpes Kraft et LeKi au cours duquel l'arbitre, ne parlant que finnois, a menacé les joueurs de Närpes d'expulsion s'ils n'arrêtaient pas de parler suédois. L'équipe de Närpes a porté plainte, l'incident a été signalé à la fédération finlandaise qui a conclu qu'il n'y avait pas de discrimination à l'encontre des joueurs. Des joueurs qui, outre les propos de l'arbitre, ont rapporté qu'ils faisaient régulièrement l'objet d'insultes racistes de la part des finnophones.

Une mauvaise blague

Certaines décisions arbitrales ont parfois le don d'exaspérer joueurs mais aussi entraîneurs. Ce fut le cas d'Aleksandr Gulyavtsev, entraîneur de l'Amur Khabarovsk, lors d'un match contre le Dynamo Moscou. Gulyavtsev a en effet menacé l'arbitre Viktor Gashilov de brûler sa voiture à Perm, une ville de l'ouest de la Russie d'où sont originaires les deux protagonistes. La KHL a pris très au sérieux ces menaces, infligeant à Gulyavtsev une amende de 300 000 roubles, soit 4230 euros. Le coach de l'Amur n'a pas vraiment regretté ses mots, affirmant qu'il s'agissait d'une simple plaisanterie, reprochant au passage à la presse de l'avoir partagée.

Pizza en retard, un pain gratuit

Une pizza en retard, cela peut devenir agaçant. Mais bon, de là à frapper l'employé de la pizzeria... C'est ce qui s'était passé en décembre dernier à Västervik lorsque Per Embretsen a été incapable de garder ses nerfs, frappant l'employé à la tête. L'histoire a fait les gros titres car Embretsen est en fait le président du club local, le Västerviks IK. La condamnation a finalement été annoncée début octobre, il écope d'une peine avec sursis de 50 heures de travaux d'intérêt général.

 

 

Les citations du mois

 

"Mes idées sur le hockey russe étaient totalement fausses. En KHL ils jouent assez différemment de ce que je pensais. Je pensais qu'en Russie le jeu était focalisé sur le talent individuel, sur un grand nombre de combinaisons. Ce n'est pas du tout comme ça. Il est fondé sur des attaques directes. C'est du hockey purement vertical. Ils patinent le long les bandes, envoient au fond. Du genre, c'est mieux que perdre le palet à la ligne bleue offensive. Je pensais que ce serait différent, plus comme ce qu'on appelle du hockey russe. En NHL, on joue un hockey beaucoup plus horizontal. Et en Russie, purement vertical. C'est ainsi."

Craig MacTavish, entraîneur très rapidement viré par le Lokomotiv Yaroslavl, renverse les préjugés dans une interview à Sport Express après son licenciement.


"Je vois Rodolphe Garnier comme un peintre. Avant de commencer le tableau, il choisit ses pinceaux, ses couleurs, il fait un croquis, il fixe les objectifs, ce qu'il attend de son tableau. L'intersaison sert à dessiner ce croquis, à choisir les joueurs, construire un groupe et à la fin, ça fait une œuvre d'art."

Alexis Crosnier, attaquant de Tours, pose pour son entraîneur dans la Nouvelle République.


"J'essaie de faire en sorte que Lukas paraisse aussi bien que possible pour qu'il ait la chance de jouer en NHL. C'est mon rôle de l'aider."

Maxime Lapierre, vétéran canadien des Eisbären de Berlin, se sent investi d'un rôle de mentor pour aider son compagnon de ligne Lukas Reichel à être drafté aussi haut que possible.

 

 

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