Août 2020 : anecdotes

 

Décès du plus vieux hockeyeur du monde

Mark Sertich avait été désigné le livre Guinness comme le plus vieux hockeyeur du monde quand il avait disputé un tournoi vétérans à 96 ans (deux ans après s'être cassé deux côtes sans que ça ne l'arrête). Il continuait de chausser régulièrement les patins en loisir, et était remonté sur la glace début juillet, avec le maillot du Medvescak Zagreb (qu'avait porté son petit-fils Andy Sertich entre 2009 et 2013). Mais le doyen des hockeyeurs, après avoir fêté ses 99 ans en juillet, est décédé le 24 août des suites d'un AVC, chez lui à Duluth, ville historique du hockey américain. Nos condoléances à sa famille et à ses proches.

Quand l'équipe nationale propage le virus

La Pologne a été relativement épargnée par la première vague de coronavirus, mais la contamination a comme particularité de n'avoir jamais vraiment baissé. Une recrudescence est observée depuis début août, avec la Silésie en foyer principal. Les houillères constituent le lieu majeur de contamination, mais la fédération polonaise de hockey sur glace - sport essentiellement présent dans cette région - y a sa part de responsabilité. Dix joueurs et deux entraîneurs ont en effet été déclarés positifs au Covid-19 à cette période à l'issue d'un stage de l'équipe nationale. Le problème, c'est que c'est un club slovaque de la ligue autrichienne qui a donné l'alerte en testant son joueur Damian Kapica lorsqu'il est rentré !

Les clubs polonais, qui venaient d'obtenir l'autorisation de jouer leur championnat avec la moitié des spectateurs, n'ont pas été du tout contents de la légèreté du staff de la sélection (le GKS Tychy champion du titre a depuis lors dû mettre ses joueurs deux fois en isolement !). Le nouveau sélectionneur national Robert Kalaber - nommé depuis un peu de deux mois et lui-même tombé malade - a eu du mal à se justifier après ce premier stage organisé sous ses ordres. Les symptômes avaient été pris comme des effets secondaires de la reprise de l'entraînement avec un effet chaud-froid. Aucun des joueurs symptomatiques n'a été testé... Dans le contexte sanitaire actuel, on tombe des nues...

Billets pour le monde d'après... après

Dans un monde où personne n'arrive à se projeter, les Iserlohn Roosters ont compté sur la foi de leurs supporters en des jours meilleurs : ils ont mis en vente des billets "à l'aveugle", valables pour le premier match "post-Covid", le jour où leur patinoire sera utilisable de nouveau à pleine capacité, quand il ne sera plus nécessaire de mettre en place des restrictions sanitaires. Une perspective qui paraît bien lointaine, peut-être fin 2021... Les 500 places debout (à 20 euros) et les 55 places assises (à 35 euros) ont toutes été vendues en l'espace de 5 jours ! Les fans de hockey d'Iserlohn, réputés parmi les plus chauds du pays, n'ont rien perdu de leur enthousiasme même à moyen terme.

3 matches en 2 jours à 48 ans ?

Un Winter Classic doit être - si tout va bien... - organisé cet hiver dans la station de ski tchèque la plus huppée (Špindlerův Mlýn). Et à cette occasion, il est possible que Jaromír Jágr établisse un nouveau genre de record. Il prévoit en effet de jouer le midi avec son club de Kladno contre Vrchlabi dans un match de deuxième division... puis 4 heures plus tard match légendes "Tchèques contre Slovaques" rassemblant des joueurs retraités (mais souvent plus jeunes que lui...). Mais ce n'est pas tout, il pourrait aussi jouer le lendemain avec le Sparta Prague contre Hradec Kralové. Le joueur-propriétaire de Kladno discute en effet d'un prêt au Sparta - club d'Extraliga - tout en aidant Kladno à remonter en élite, le même genre de deal que celui effectué lors du retour au pays de son coéquipier Tomas Plekanec il y a deux ans avec Brno.

Les seuls matchs qui se joueront à coup sûr sans le numéro 68, ce sont les deux matches juniors prévus le premier des trois jours, avec entrée gratuite. Pour le reste, le "classique" du hockey tchèque, ce serait Jágr, Jágr et encore Jágr. Il court tous les lièvres à la fois et veut atteindre 50 ans sur la glace.

 

 

Les citations du mois

 

- Avez-vous un hockeyeur favori ?
- Vous savez, quand je les ai connus de près, ils m'ont semblé des travailleurs ordinaires.
- Cela avait-il l'air mieux à la télé ?
- Oui. Maltsev, Kharlamov, Mikhaïlov ! Et maintenant, j'ai ma propre équipe présidentielle, il y d'anciens joueurs et je m'y sens comme un poisson dans l'eau. Quand je regarde parfois le hockey soviétique, je me dis que si nous jouions contre le Canada ou l'URSS, ils n'inscriraient pas un seul but contre notre équipe amateur. Nous les aurions écrasés comme une noisette ! Le hockey a tellement changé.

Extrait d'une interview Youtube de 2h30 du président du Bélarus, Aleksandr Lukashenko, par le journaliste ukrainien Dmitry Gordon. Le mot le plus employé par les internautes biélorusses pour commenter ses propos (dont l'immodestie pourrait faire envie même à un Donald Trump) est "sénilité". Au pouvoir depuis 26 ans, il a été officiellement réélu avec 80% des voix, mais le scrutin qui s'est déroulé sur une semaine (sans urnes restant sous les yeux d'observateurs indépendants) est considéré comme falsifié de manière grotesque. Malgré la répression, les manifestants tiennent la rue depuis des semaines et l'opposition s'exprime pour la première fois dans tous les secteurs de la société.
 

"Notre priorité est de discuter avec l'IIHF. Si la situation au Bélarus ne change pas, ce doit être notre objectif d'éviter que le championnat du monde se déroule à Minsk."

Edgars Rinkevics, ministre des affaires étrangères de la Lettonie, pays co-organisateur avec le Bélarus du Mondial 2021. L'IIHF a été interpellée officiellement par le pays balte (en pointe avec les autres voisins que sont la Lituanie et la Pologne pour faire pression sur Lukashenko), mais le président René Fasel se refuse à engager le moins du monde son organisation. Le sujet n'en est pas moins brûlant et sera discuté au congrès IIHF de septembre.
 

"Sur les mises au jeu en NHL, on peut faire ce qu'on veut, frapper, tricher, jouer du revers de la crosse. Le principal est de gagner le palet. C'est impossible pour nous [Russes] de jouer ces mises au jeu. Il y a tellement de règles à suivre... C'est plus facile d'entrer à l'Institut que de le faire."

L'attaquant Nikolaï Prokhorkin, qui a oscillé entre centre ou ailier dans sa carrière, répond à une question de Sport Express sur la principale différence dans le jeu entre KHL et NHL.

 

 

La vidéo du mois

Pour les tirs de pénalité, apparemment, Nikolaï Prokhorkin a fait des études supérieures et peut intégrer l'Institut. La preuve en images avec ce pénalty marqué avec son nouveau le club - le Metallurg Magnitogorsk - dans un match de présaison contre le Sibir.

 

 

Les photos du mois

Est-ce une photo à laquelle il faudra s'habituer ? Les Suisses ont en tout cas testé ce que serait un match de hockey sur glace avec des masques... pour les joueurs. Lors de la rencontre amicale entre les ZSC Lions et Rapperswil, ils avaient obligation de le porter sur le banc, et pouvaient le descendre sur le menton avant de monter sur la glace (ce que certains n'ont parfois pas fait comme on le voit ici avec Lukas Lhotak). Le sport à haute intensité et à haute demande respiratoire avec un masque paraît quand même très compliqué.

Pendant que la NHL s'arrêtait provisoirement comme les autres sports nord-américains pour protester contre le racisme aux États-Unis, Curtis McElhinney a fait réaliser un nouveau masque par l'artiste québécois David Leroux en soutien au mouvement Black Lives Matter. On y reconnaît Alice Coachman - première femme afro-américaine à remporter une médaille d'or olympique en 1948 - ou le premier hockeyeur noir de NHL Willie O'Ree en plus des fameux gants noirs du podium olympique de Mexico (et de l'autre côté, Mohammed Ali et le joueur de baseball Jackie Robinson). Admirez-le ici parce que McElhinney est le second gardien de Tampa Bay derrière Vasilevsky et qu'on a donc peu de chance de voir ce masque porté sur la glace.

 

 

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