Janvier 2025 : anecdotes

 

"C'est par an ?"

Újpest s'était félicité d'avoir recruté le défenseur canadien James Shearer pendant les fêtes. Un plaisir semble-t-il partagé, Shearer, qui a surtout côtoyé l'ECHL, s'est frotté les mains en trouvant un point de chute en Europe. Plus lucratif pensait-il… jusqu'à s'apercevoir qu'il avait mal lu le contrat. Shearer n'a joué que deux matchs en Hongrie, avant de repartir en Amérique du Nord.

Le média player.hu a finalement obtenu des éléments de réponse de la part du club de Budapest : Shearer pensait que le montant de son salaire annuel correspondait à son salaire mensuel ! Újpest n'a pas communiqué de chiffres mais a précisé que "ses revendications salariales n'étaient pas réalistes pour un joueur étranger évoluant en Erste Liga, et ne correspondent ni aux idées ni au budget du club." Et de rajouter que "son agent avait déjà envoyé plusieurs joueurs en Erste Liga et qu'il avait connaissance des salaires". On a trouvé le coupable. Quant à Shearer, retour à la case départ en ECHL.

De grands gamins

Sidney Crosby (photo) et Marc-André Fleury - anciens coéquipiers chez les Penguins de Pittsburgh - se sont retrouvés dans le même hôtel à Raleigh, en Caroline du Nord. Ce fut l'occasion pour les deux hommes de se faire des blagues.

Pendant que le Minnesota Wild - l'équipe actuelle de Fleury - était à l'entraînement matinal, Crosby s'est introduit dans la chambre d'hôtel de son ex-collègue et a déplacé tous les meubles. Mais le gardien n'a pas été en reste. Fleury a volé le sac de matériel de son ami pour mettre de la vaseline sur sa visière, glisser des bâtonnets de bœuf dans sa coquille et lacer ses patins à l'envers ! Rappelons que nos joyeux drilles à l'humour enfantin ont 40 et 37 ans

Une star des réseaux recrutée

La ligue chinoise féminine (WCIHL), qui se veut professionnelle, connaît actuellement la deuxième saison de son histoire. Les joueuses étrangères ne sont pas bien nombreuses à avoir rejoint ce championnat "exotique", c'est le cas en tout cas de la Canadienne Emily Rickwood. Originaire de l'Ontario, et alors qu'elle évoluait en Suède la saison précédente, Rickwood a été recrutée pour ses aptitudes sur la glace, elle est d'une aide précieuse dans cette jeune ligue dont elle est l'une des meilleures marqueuses.

On sait que la Chine peut apparaître comme un pays renfermé où la circulation de l'information y est très limitée. Pour autant, la défenseure de 24 ans ne compte pas se restreindre, elle n'est pas une joueuse comme les autres. Il s'avère qu'Emily Rickwood, malgré une carrière loin des projecteurs de la PWHL, est particulièrement populaire sur les réseaux sociaux : 820 000 followers sur Instagram et 625 000 sur Tik Tok. Rickwood, qui partage depuis des années ses expériences de vie liées au hockey, n'hésite pas à mettre en lumière le hockey chinois qui continue de se construire.

Un petit tour de glace = un match perdu

Mikhaïl Yegorov, jeune gardien russe de 18 ans qui évoluait en USHL (ligue junior américaine), était tout heureux de jouer son premier match universitaire le 25 janvier dernier, dans le 297e derby de l'histoire entre sa Boston University et le Boston College. 39 minutes avant le coup d'envoi, Yegorov est monté faire un petit tour de patinoire, sans que personne ne l'en empêche. Or, en entrant trop tôt sur la glace, il avait violé les règles d'échauffement de la NCAA qu'il ne connaissait pas : 2 minutes de pénalité ! Son équipe a donc débuté en infériorité numérique... et Yegorov a encaissé son seul but après 24 secondes. Le but gagnant, la pénalité ayant ainsi décidé du match (le second but fut inscrit en cage vide à la fin pour un 2-0 final). Son coach a admis que c'était sa responsabilité.

Une arbitre française parmi les meilleurs

Alexia Cheyroux a connu un début d'année inoubliable. Cette arbitre française s'est envolée au Canada pour officier sur différentes ligues. Un match AHL à Laval, un match collégial entre John Abbott College et Collège Dawson, un match universitaire entre Montréal et Bishop's, mais aussi et surtout deux rencontres de la grande ligue féminine, la PWHL. Elle était parmi le corps arbitral pour Ottawa - Toronto puis à Montréal pour le match entre la Victoire et le Minnesota Frost devant 10 000 spectateurs.

Alexia Cheyroux a sa licence IIHF depuis 2019, elle était juge de lignes sur plusieurs rencontres du dernier Mondial élite féminin. Et elle est inscrite parmi la liste des officiels susceptibles d'arbitrer pour les Jeux olympiques Milan-Cortina. On lui souhaite évidemment le meilleur.

Quand un supporter fait valider un but

Lors du match Briançon-Nice du 21 janvier en Ligue Magnus, Matthew Barnaby Jr - attaquant américain recruté en novembre par les Diables rouges - a marqué en frappant la barre intérieure de la cage en haut du but. N'étant pas sûrs que le palet soit rentré, les arbitres ont laissé le jeu se dérouler, et quand ils ont consulté la vidéo à l'arrêt de jeu suivant, ils n'ont pas eu de preuve du but et ne l'ont pas accordé. Parmi les supporters briançonnais qui huèrent alors les zèbres se trouvait un jeune homme qui avait accès aux images du diffuseur officiel Magnus TV sur son téléphone. Ce n'était autre que le frère de Téo Toubhans-Besnier (le capitaine de l'équipe de France U20 qui joue en Junior Majeur au Québec à Drummondville). Il a montré les preuves en image au banc briançonnais et l'entraîneur Pierre Bergeron a appelé les arbitres... qui ont accepté de consulter le téléphone tendu comme preuve puis sont retournés visionner les ralentis pour finalement valider le but.

Cette histoire qui fait rêver - ou intrigue - les supporters de France de tous les sports n'est pourtant pas tout à fait réglementaire. Normalement, un entraîneur n'a pas à montrer des images aux arbitres sur une tablette ou autre, et risque 2 minutes de pénalité.

 

 

Les citations du mois

"Quand nous aurons construit une alchimie commune, il sera Andrei Fantillov. Pour l'instant il est Adam Fantillov."

Kirill Marchenko, l'attaquant russe des Blue Jackets de Columbus, à propos de son partenaire de ligne Adam Fantilli.
 

"Comme vous le savez, nous avons décidé de retirer nos équipes de jeunes du championnat russe. [...] On voit d’énormes problèmes de patinage, de maîtrise de la crosse. Le patinage se structure à l'école de hockey. S'il est mal placé, il ne peut pas être corrigé. [...] Nous devons faire demi-tour, oui, ce sera difficile. Nous devons dépenser de l’argent pour former des entraîneurs, nous devons les aider et développer notre championnat national. Ces dernières années, l'objectif fixé était de gagner, et les entraîneurs de notre école ont pris tous les meilleurs joueurs de province. Nous avons supprimé cet objectif, car dans l’enfance il n’est pas nécessaire de prendre la première place. Tous ces joueurs qui ont été invités, on les renvoie petit à petit chez eux pour qu’ils puissent jouer et se développer dans leurs régions, leurs villes. Les enfants doivent vivre dans une famille avec leurs parents, c’est très important."

Nurlan Orazbayev, directeur général du Barys Astana, à propos de la volte-face du club qui remet en question tous les choix stratégiques faits par le Kazakhstan en matière de formation


"Avez-vous l’habitude d’écrire la nuit ? J’ai même demandé à nos collègues de surveiller la presse la nuit. Habituellement, les articles sortent à cinq heures du matin en cachette. Vous savez, comme dans la science militaire : quand on a besoin d’attaquer, c’est de nuit. Les fascistes allemands attaquaient la nuit. C'est mieux dans l’après-midi, et encore mieux les yeux dans les yeux. Nous sommes en conférence de presse. Ici, on critique la nuit, faisons-le en plein jour."

Les déclarations outrancières en conférence de presse de l'entraîneur fils d'oligarque Roman Rotenberg font toujours le buzz au SKA Saint-Pétersbourg, mais cette fois, la Fédération des journalistes sportifs s'est plainte. Rotenberg a dû ensuite s'excuser d'avoir comparé journalistes et fascistes.

 

 

La vidéo du mois

"J’ai posé le smartphone sur l’étagère du vestiaire, j’y ai mis les coudières. On dirait qu’il est tombé dans ma culotte pendant la pause sans que je le remarque. Vous savez, c’est comme avec la cigarette : vous la mettez derrière votre oreille et vous l’oubliez au bout d’un moment. J’ai sauté sur la glace et je n’ai pas compris ce qui s’était passé. Je pensais que le smartphone était dans les vestiaires. Une situation très drôle. Un nouveau mème. [...] La KHL est suivie en Russie et à l’étranger, je ne voulais pas la glorifier de cette façon. Pour moi, c’est une situation désagréable." Nikita Dynyak (Ak Bars Kazan) revient sur sa mésaventure (vidéo ci-dessous). Le responsable de l'arbitrage de la KHL a quant à lui averti que cette situation aurait dû valoir une pénalité car elle tombe sous le coup de la règle 65.2 "équipement illégal".

 

 

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