Briançon ou le pari franco-slovaque de Daniel Sedlak
Avec 12 points, Briançon a certes fait mieux qu'en 2019-2020, mais pas suffisamment pour rattraper le peloton. Une situation néanmoins connue dès le début par Guillaume Lebigot : « Avec le budget et les joueurs qu’on avait, on savait que cela être compliqué. On pensait tout de même faire mieux mais on n’est pas parvenu à motiver le groupe. Il n’y avait pas d’enjeu, pas de pression car on a su tout de suite qu’il n’y aurait pas de descente. Le fait de jouer dans des patinoires vides a fait encore perdre de la motivation. »
Paradoxalement, et confortant ainsi l’idée que les petits clubs ont moins souffert de la saison passée, les Diables Rouges ont réalisé un excellent exercice financier. Ils en ont profité pour achever de redresser des finances héritées d’une situation post-titre 2014, de la CHL 2014-2015 puis de la relégation en D1 l’année suivante, comme l’explique le président Lebigot : « On a réalisé une saison blanche et sportivement nulle mais financièrement très bonne pour nous. C’est assez paradoxal par rapport au contexte mais nous avons réalisé un résultat excédentaire de 200 000 euros. Pour l’expliquer, le chômage partiel a été plafonné à 1800 euros, ce qui pour nous a couvert l’ensemble des salaires. 1800 euros, c’est notre plus gros salaire. Les aides à la billetterie étaient fonction des chiffres de l’année précédente mais cela ne représente pas grand-chose sur notre budget. La fédération nous avait demandé de réduire la voilure afin de reconstituer nos fonds propres. C’est fait. On disposera cette saison d’environ 40 000 euros supplémentaires sur la masse salariale, ce qui n’est pas rien pour nous. » Briançon a d’ailleurs été le 3e club validé pour la prochaine saison. Le club est certes toujours encadré mais les mesures se limitent à une simple surveillance mensuelle et à un contrôle des mouvements de joueurs.
Le boss briançonnais a fixé des objectifs élevés et ambitieux : viser la huitième place synonyme de qualification en play-offs. Au pire, ne pas être relégué. Lassé des mauvais résultats, il a même déclaré qu’il démissionnera de son poste en cas de nouvel échec.
Une paire slovaque sur le banc
Secret de polichinelle gardé depuis début avril, l’officialisation de l'entraîneur n’aura été annoncée que le 23 juillet. Le temps visiblement pour le club de régler le cas contractuel d’Éric Medeiros dont les contours apparaissent un peu flous. Après un an et demi passé sur le banc des Diables Rouges, l’entraîneur canado-portugais, arrivé en novembre 2019 en remplacement de Claude Devèze, paye les mauvais résultats et son recrutement estival raté. En interne, le management de l’ancien assistant-coach lyonnais n’a pas convaincu. Il retrouve finalement un poste d’adjoint aux cotés d’Anthony Mortas à Amiens.
Plutôt que de recourir à un coach extérieur, Briançon a donc promu Daniel Sedlak au poste de n°1. Arrivé dans l’hexagone en 2001-2002, le défenseur slovaque a fini sa carrière à Villard-de-Lans et y a débuté sa carrière d’entraîneur avec les U18 et U22 avant de prendre les rênes de l’équipe première lors du retour en D2 des Ours entre 2014 et 2017. Il a débarqué à Briançon en 2018 en tant qu’entraîneur général du hockey mineur du BAPHC (Briançon Alpes Provence Hockey Club) avant de devenir entraîneur-adjoint de l'équipe de Ligue Magnus pendant trois ans auprès de Devèze puis de Medeiros. Réputé dur dans son management, Daniel Sedlak devrait ramener de l’ordre dans le vestiaire briançonnais en rapportant de la rigueur, de l’exigence et de la motivation.
Pour la troisième fois consécutive depuis son retour en Magnus en 2019, Briançon aborde la saison avec un entraîneur différent, signe de cette instabilité liée aux mauvais résultats.
Pour le seconder, Daniel Sedlak a fait appel à son compatriote slovaque Ramon Sopko. L’ancien gardien n’est pas inconnu à René-Froger puisqu’il y a joué de 2009 à 2011 et y reste très apprécié. Jeune retraité de 41 ans, Sopko a fait ses débuts d’entraîneur sur le banc la saison passée à Clermont-Ferrand dans un contexte difficile. Les deux hommes se connaissent bien et ont notamment joué ensemble à Kosice puis à Rouen. Ramon Sopko s’occupera également, fort logiquement, des gardiens.
Les Diables Rouges ont dû trouver un nouveau gardien n°1. Malgré quelques bonnes performances de haut niveau, mais trop épisodiques, le cerbère américain Patrick Munson aura été trop irrégulier et pas suffisamment convaincant avec seulement 88,2% d’arrêts (moins bien que Blazek la saison précédente). Son investissement ainsi que son attitude sur et en dehors de la glace ont également déplu au staff briançonnais. Il rebondit à Cergy où la concurrence avec Ylönen l’attend.
Le club souhaitait initialement une paire 100% française, ce qui nécessitait forcément de recruter un gardien JFL de bon niveau. Approchés, Hardy (parti à Anglet), Bonvalot (Nice) ou encore Junca ont tous décliné la proposition du club briançonnais. Les rouges ont du se tourner vers un gardien étranger et sont allés chercher Jan Broz. À 24 ans, il comptabilise une moyenne de 92,1% d'arrêts sur ses trois dernières années au Dukla Jihlava, club prestigieux qui joue le haut du tableau en deuxième division tchèque. Il a moins joué la saison dernière car il a perdu sa place de titulaire au profit d'un très bon jeune gardien russe (Maksim Zhukov, le meilleur gardien du Mondial U18 2017) qui a joué presque tous les play-offs jusqu'au septième match de la finale, perdu contre le Kladno de Jaromir Jagr. La promesse d'être le gardien numéro 1 sur lequel l'équipe serait bâtie a été décisive pour le convaincre de venir en France. Décrit comme agile, vif et agressif, Broz a été recruté par Ramon Sopko avec la recommandation de l'entraîneur de gardiens de Jihlava, Petr Jaros, un spécialiste réputé qui a travaillé pour l'équipe nationale tchèque.
Puisqu’il faut un gardien JFL, Olivier Richard (photo de droite) a été conservé. Le back-up français a réalisé une saison moyenne et irrégulière, alternant passages à vides et bonnes prestations. Prenant part à 12 rencontres, il affiche un pourcentage d’arrêts de seulement 85,6%. Gardien numéro 2 à l’attitude toujours positive, il devra néanmoins augmenter son niveau d’un cran afin de constituer une solide alternative. Enfin Titouan Davout, déjà intégré au groupe pro depuis deux saisons, poursuit dans son rôle de troisième gardien. À 19 ans, le jeune Français gardera également les cages de la réserve briançonnaise en D3 (et des U20 ?).
L’inconnue défensive
Si aucun secteur n'a brillé, la défense briançonnaise n’a pas colmaté les brèches avec 4,5 buts encaissés en moyenne par match. Deux des trois défenseurs étrangers ont donc pris la porte. Tenu éloigné de la glace la moitié de la saison et revenant d’une saison blanche, Pavel Charnaok n’a pas été à la hauteur de son épais CV. Le Biélorusse, censé être le défenseur n°1, n’a pas eu l’impact espéré : 3 pts en 13 matches et une fiche conséquente de -15. Le défenseur offensif slovène Nik Grahut n’a absolument rien apporté et a affiché un niveau très limite pour la Ligue Magnus.
Pour les remplacer, le club a misé sur deux défenseurs slovaques, tous deux droitiers, tous deux nés et formés à Kosice. Christian Michalcin y a débuté à 8 ans, assez tard par rapport à son passé familial puisque son père Radoslav Michalcin fut international junior pour la Slovaquie. Il affiche 158 matches en Extraliga slovaque à 25 ans, dans un rôle certes modeste. Il a toutefoi démontré son potentiel offensif, déjà visible en junior, lors de ses prêts en deuxième division. Martin Lendak arrive en provenance de la meilleure équipe de deuxième division Zilina, qui a survolé la saison avant d'échouer en finale et donc de rater la montée. Il a toutefois déjà connu ce succès dans le passé en participant à la précédente remontée en élite tchèque du Kladno de Jagr (en 2018). Il présente un profil offensif intéressant avec 40 points (dont 37 assistances) lors des deux dernières saisons, dont une en Hongrie à Dunaújváros.
Seul étranger à tenir son rang, Slavomir Tomko (photo de gauche) a été conservé. Malgré ses 37 ans, le Slovaque a réalisé une saison globalement solide avec un apport offensif intéressant (11 pts) tout étant un leader dans le groupe. Briançon a aussi conservé son meilleur élément français avec Charles Schmitt. Principale révélation de la saison passée, le défenseur de 20 ans a explosé. Arrivé en tant que sixième défenseur avec du potentiel, le natif de Montpellier a bénéficié d’un temps de jeu important notamment à cause des blessures et a montré un grand enthousiasme et une belle projection à l’offensive. Le club entend bénéficier de sa progression et continuer à lui confier d’importantes responsabilités, qu’il a assumées avec brio.
Les Diables Rouges conservent également l’expérimenté Kevin Igier. Bien que son niveau ne suscite toujours pas l’unanimité, du fait d’erreurs défensives récurrentes et parfois de nombreuses pénalités, il conserve la confiance des staffs successifs. Par son vécu et son jeu physique et rude, Igier reste un joueur important sur la glace et dans le vestiaire.
L’arrière-garde briançonnaise enregistre cependant deux départs tricolores. Malgré une volonté du staff de l'équipe première de le conserver, Thibault Farina met un terme à 27 ans à sa carrière professionnelle, ponctuée d’une Coupe Magnus avec son club formateur briançonnais. Le natif de la Cité Vauban saisit l’opportunité présentée d’endosser le costume d'entraîneur au sein du hockey mineur briançonnais. Arrivé en provenance de Clermont-Ferrand, Evan Andraud a eu énormément de mal à confirmer à l’échelon supérieur et repartira donc en D1, à Brest.
Pour les remplacer, Thomas Carminati arrive en tant que sixième défenseur. Formé à Villard-de-Lans jusqu’en 2017-2018 (sous la houlette de… Daniel Sedlak !), il a rejoint Rouen tout en étant prêté à Caen sous licence bleue. Le Français navigue alors entre la Magnus à Rouen (32 matches) et la D1 à Caen (43 matches, 11 points). Jakub Sedlak complètera la brigade défensive en septième homme. Débarqué à l’automne dernier, le fils de Daniel Sedlak a immédiatement réalisé ses premiers pas en Magnus en rendant une copie plutôt sobre et propre. Formé à Villard-de-Lans jusqu’en U17 puis en Slovaquie, il est donc considéré comme JFL et non comme étranger sur la feuille de match. Enfin, le très jeune Timothée Blanchard, formé au club, intègre le groupe pro en tant que dernier défenseur.
Malgré une certaine homogénéité, aucun défenseur de premier plan ni gros CV ne compose la défensive briançonnaise. Un handicap rédhibitoire ?
Une attaque mieux armée
Avec seulement 46 buts marqués, l’attaque briançonnaise fut, et de loin, la plus mauvaise du championnat. À peine mieux que la saison 2019-2020. L’équipe a rencontré d’énormes difficultés à l’approche du but adverse, manquant cruellement de réalisme et de tranchant. Les attaquants étrangers n’ont absolument pas répondu aux attentes en affichant une irrégularité récurrente. Nättinen a marqué 15 points, Sodja 10, Markkula 9, Zemchenko 7, Ankerst 6. De beaux CV ayant notamment brillé dans des championnats calibrés sont complètement passés au travers. L'ancien coach Medeiros comme le président Lebigot avaient fustigé leur rendement. Tous les attaquants étrangers recrutés l'an dernier ont donc pris la porte.
Pour la seconde intersaison consécutive, Briançon a dû reconstruire ses deux premiers blocs offensifs. En quête perpétuelle d’une première ligne enfin digne du niveau de la Ligue Magnus, les Diables Rouges ont notamment misé sur deux vétérans slovaques aux beaux CV mais à l'âge avancé. À l’exception de quelques piges en République Tchèque, en Slovénie et au Kazakhstan, Lukas Hvila a fait toute sa carrière dans son pays avec 479 points en 839 matches d'Extraliga slovaque avant de reculer au deuxième échelon l'an passé. Il aura 40 ans fin novembre. Encore plus vieux d'un an et demi, Rudolf Huna a un peu plus voyagé en République Tchèque, Russie, Suède et Allemagne, mais ses 18 saisons dans l'élite slovaque restent le cœur de sa carrière : 645 matches, 445 points, élection dans l'équipe-type du championnat en 2009 et 2010 en conduisant Kosice au titre. Il était encore capitaine de son club formateur Liptovsky Mikulas la saison passée. Ces deux attaquants s’annoncent logiquement comme les principaux fers de lance de l’offensive briançonnaise car leur expérience XXL doit s’avérer très précieuse. Dans la presse locale, Sedlak a notamment balayé les inquiétudes liées aux 41 ans de Rudolf Huna en vantant un "physique exceptionnel".
Le gros coup de l’été, Briançon l’a également réalisé en conservant ses deux meilleurs attaquants français. La jolie pioche reste évidemment Robin Colomban. Revenu dans son club formateur cet hiver, il a eu un impact immédiate. Son profil technique a fait énormément de bien. En 8 matches, Colomban a inscrit 8 points, le seul attaquant avec un rendement conforme à la Magnus. Désireux de repartir en Finlande cet été, il a vu les portes se refermer bien vite à cause des difficultés liées au Covid-19. Il a donc décidé de rester à Briançon où le staff lui garantit un rôle majeur. Les dirigeants ont également fait l’effort financier.
Les Diables Rouges ont également réussi à prolonger Nicolas Ruel. Arrivé il y a trois ans, l’ancien Villardien s’était déjà révélé en 2019-2020 dans un contexte difficile. Sa combativité, sa débauche d’énergie et son efficacité dans les taches défensives, notamment en infériorité numérique, avaient séduit le staff. Le Français a franchi un nouveau cap. Profitant de la faillite de certains attaquants-cadres, il a endossé avec brio des responsabilités offensives en terminant deuxième marqueur. Convoité par d’autres clubs, il a choisi de rester dans la Cité Vauban avec désormais un statut et un potentiel à confirmer. Briançon dispose enfin de deux attaquants français importants de premier plan, ce qui faisait défaut.
Ramon Sopko a apporté dans ses bagages ses deux centres slovaques de Clermont-Ferrand. Arrivé en France en 2019 après une carrière quasi-exclusivement effectuée en Slovaquie, Radovan Cutt s’apprête à découvrir la Ligue Magnus à 31 ans. Auteur de trois saisons de haut vol (139 pts en 123 matches) entre 2016 et 2019 au HK Michalovce en 2e division slovaque, son rendement à Strasbourg (D1) a été plus mitigé avec 15 pts en 25 matches avant un rebond à Clermont (16 points en 11 matches). Le centre Filip Hudak a un profil plus modeste si l'on regarde ses stats en deuxième division slovaque (27 points en 62 matches), certes à un plus jeune âge puisqu'il est arrivé en France à 22 ans l'an passé. L'ailier Filip Vasko complète le contingent offensif slovaque. Formé à Kosice comme Hudak (et comme ses entraîneurs), il a aussi été le partenaire de Cutt au HC 46 Bardejov entre 2014 et 2016, mais ils jouaient sur deux lignes différentes. Il a été le meilleur marqueur de l'équipe de Slovaquie dernière du Mondial U18 en 2011, et a inscrit pour sa part 191 points en 227 matches de deuxième niveau slovaque.
Capitaine, homme de vestiaire à la mentalité irréprochable, Félix Plouffe a sauvé sa tête, en étant une fois de plus le seul attaquant à garder son poste. Le Canadien reste un homme-clé de l’équipe et dans le vestiaire. Son état d’esprit est unanimement souligné et le Canadien se plaît à Briançon. Son apport offensif limité pour un attaquant étranger (32 points en 66 matches en deux saisons avec les Diables Rouges) a conduit le staff a le reculer en centre du troisième bloc pour ce nouvel exercice. Un choix judicieux puisque l’attaquant nord-américain, très précieux en infériorité, excelle dans ce rôle défensif.
Si les étrangers à vocation offensive ont disparu, le contingent français a aussi connu du mouvement en troisième et en quatrième ligne. Sébastien Delemps rejoint ainsi les Alpes du Nord à Chamonix. Après une demi-saison 2019-2020 porteuse d’espoir (10 pts dont 8 buts en 16 matches) en assumant rapidement des responsabilités, Delemps n’a pas connu le même rendement (6 pts en 20 matches). On a néanmoins retrouvé le Français dans son rôle de travailleur de l’ombre et précieux en infériorité aux côtés de Berthon. Arrivé de Cholet (D1) avec un beau potentiel, Armand Jayat n’a pas démérité pour sa première saison en Magnus mais s’est révélé trop juste. Logiquement, il repart en D1 à Épinal. Quentin Fauchon est cependant reconduit. Après une première saison entachée d’une grave blessure à l’épaule, il a rejoué plus avantageusement la saison passée et conserve la confiance du staff pour bénéficier d’une troisième chance de s’imposer à Briançon.
La quatrième ligne sera articulée autour de l’expérimenté Quentin Berthon (en photo). Recruté par Éric Medeiros l’été dernier, le centre français de 31 ans a répondu aux attentes avec ses qualités de travailleur de l’ombre et de guerrier tout en étant performant sur les infériorités numériques. Il encadrera deux jeunes Français. Antoine Torres, formé à Villard-de-Lans, revient en Ligue Magnus où il avait fait ses premiers pas avec Grenoble. Depuis lors, il a inscrit 25 points en 63 matches de D1 pendant 3 saisons à Tours (D1) et saute de nouveau le pas à 24 ans. Non conservé par Anglet, Benjamin Berard arrive pour se relancer. Ex-international U20 passé par les centres de formations de Grenoble puis Rouen, il a inscrit 5 pts à chacune de ses deux saisons au Pays Basque.
Deux jeunes briançonnais figurent en "réserve" et se destinent à tourner sur la 4e ligne ou en division 3 ou dans l'équipe U20. Intégré au groupe pro l’été dernier, Bastien Colomban, frère de Robin, a réalisé 13 apparitions l’an passé et a parfaitement tenu son rôle. Revenu dans son club formateur au cours de l’exercice précédent, Kaïs Faure-Brac a fait ses premières apparitions en Ligue Magnus à 17 ans. Après de bons débuts, le jeune Briançonnais sera à nouveau intégré au groupe tout en continuant ses études. Annoncé initialement, Alexandre Sode, revenu dans sa ville natale à 23 ans afin de démarrer un nouveau projet professionnel après huit ans d’exil en Amérique du Nord où il a concilié études et hockey, ne devrait finalement pas jouer avec l'équipe Magnus.
Propulsé entraîneur en chef, Daniel Sedlak a la lourde tâche de maintenir Briançon en Ligue Magnus. Après deux saisons sans relégation, les Diables Rouges n’ont plus le choix sous peine de retour en D1. Le technicien s’est logiquement tourné vers l’Est pour composer son effectif avec 9 Slovaques (dont 1 JFL) et le Tchèque Broz. Le Canadien Plouffe fait presque figure d’intrus dans le vestiaire. Une réduction du nombre des nationalités pleinement défendu par le coach lui-même : « C’est un choix personnel. Après les deux saisons qu’on vient de passer, je voulais minimiser les risques de me tromper dans le choix des joueurs car nous avons connu de nombreuses désillusions. Je connais personnellement tous les joueurs qui vont arriver ici et il n’y a aucun doute quant à leur qualités sportives et leur caractère. »
Malgré des handicaps structurels (enclavement et isolement, absence d’études supérieures dans le briançonnais), le club amateur, sous l’impulsion d’un nouveau bureau présidé par Bernard Rouillard, a réussi à remettre sur pied une équipe U20 supervisée par Ramon Sopko. Une bonne nouvelle pour l’ensemble du club haut-alpin.
Fabrice Dufour
Effectif :
Gardiens
N° NOM Prénom Naissance cm kg Club formateur Club & Chpt 2020/21 MJ Min. Moy. % 1 RICHARD Olivier 26/08/1996 188 80 Angers Briançon FRA-1 12 548 4,93 85,9% 2 BROZ Jan 09/04/1997 180 80 (Tchèque) Jihlava TCH-2 19 1164 2,32 90,9% 33 DAVOUT Titouan 05/03/2002 180 70 Colmar Briançon FRA-1 0
Défenseurs
N° NOM Prénom Naissance cm kg Club formateur Club & Chpt 2020/21 MJ B A Pts +/- Pén
4 CARMINATI Thomas 04/12/1998 184 90 Villard Rouen FRA-1 1 0 0 0 -1 0'
Caen FRA-2 10 1 2 3 0 18'
8 IGIER Kévin 04/03/1987 181 85 Rouen Briançon FRA-1 21 0 2 2 -15 26'
14 BLANCHARD Timothée 07/11/2004 Briançon Briançon U17
21 SCHMITT Charles 17/04/2001 179 73 Montpellier Briançon FRA-1 20 1 6 7 -14 2'
28 SEDLAK Jakub 27/09/2001 183 73 Villard (Slovaque) Briançon FRA-1 11 0 0 0 -4 0
50 TOMKO Slavomir 16/11/1983 183 90 (Slovaque) Briançon FRA-1 21 2 9 11 -14 68'
74 MICHALCIN Christian 24/05/1996 184 78 (Slovaque) Kosice SVK-1 39 0 5 5 +4 16'
91 LENDAK Martin 28/10/1993 182 90 (Slovaque) Zilina SVK-2 47 1 20 21 +29 42'
Attaquants
N° NOM Prénom Naissance cm kg Club formateur Club & Chpt 2020/21 MJ B A Pts +/- Pén
10 COLOMBAN Robin 18/11/1997 189 86 Briançon RoKi FIN-2 18 5 3 8 -3 4'
Briançon FRA-1 8 3 5 8 0 4'
12 TORRES Antoine 23/01/1997 180 81 Villard Tours FRA-2 14 5 2 7 -2 4'
16 BERARD Benjamin 24/03/1999 178 80 Grenoble Anglet FRA-1 22 2 3 5 -4 8'
17 FAUCHON Quentin 28/05/1993 185 85 Viry Briançon FRA-1 16 1 3 4 -9 8'
18 VASKO Filip 10/12/1993 181 78 (Slovaque) Humenné SVK-2 40 7 13 20 -11 38'
19 BERTHON Quentin 25/01/1990 175 75 Lyon Briançon FRA-1 21 2 1 3 -17 36'
21 HUNA Rudolf 27/05/1980 176 90 (Slovaque) Liptovsky M. SVK-1 47 12 19 31 -27 16'
22 RUEL Nicolas 15/09/1996 185 86 Villard Briançon FRA-1 23 4 10 14 -14 12'
24 HUDAK Filip 24/03/1998 175 85 (Slovaque) Clermont FRA-2 8 6 5 11 +2 0'
29 COLOMBAN Bastien 27/02/2002 189 85 Briançon Briançon FRA-1 12 0 0 0 -3 0'
44 HVILA Lukas 30/11/1981 174 89 (Slovaque) Spisska N.V. SVK-2 50 18 30 48 +9 48'
56 FAURE-BRAC Kaïs 11/11/2003 187 85 Briançon Briançon FRA-1 16 0 0 0 -7 2'
66 CUTT Radovan 11/02/1990 183 83 (Slovaque) Clermont FRA-2 13 10 7 17 +2 28'
93 PLOUFFE Félix 29/08/1993 186 81 (Canadien) Briançon FRA-1 23 4 9 13 -12 6'
Entraîneur : Daniel Sedlak (SVK, 50 ans), assisté de Ramon Sopko (SVK, 40 ans).
Partis : Patrick Munson (G, 16MJ à 88,2%, Cergy-Pontoise), Thibaut Farina (D, 2+2, Briançon 2, FRA-4), Pavol Charnaok (D, 2+1, arrêt), Nik Grahut (D, 0+2), Jussi Nättinen (A, 7+8, Landsberg, ALL-3), Samu Markkula (A, 4+5, Visby/Roma, SUE-3), Urban Sodja (A, 5+5), Ignat Zemchenko (A, 4+3), Jaka Ankerst (A, 1+5), Sébastien Delemps (A, 1+5, Chamonix), Evan Andraud (A, 0+1, Brest, FRA-2), Armand Jayat (A, 0+0, Épinal, FRA-2), Théo Cointe (A, 0+0).
Revoir la présentation 2020/21