Börje Salming

 

Börje Salming, c'est l'homme qui a brisé les préjugés nord-américains sur le hockey européen et suédois. Ce robuste défenseur venu du grand nord s'est imposé au cœur même de la tradition canadienne conservatrice, chez les Toronto Maple Leafs, dont il a été la figure de proue pendant seize années blanches, marquées par beaucoup de crises de pouvoir et peu de succès sportifs.

Salming est arrivé dans le monde impitoyable, violent et parfois xénophobe de la NHL des années 70, auquel il a su se plier avec son caractère forgé dans les rudes conditions de sa jeunesse. Il a résisté à l'impact physique de ces années de plomb avant d'exprimer pleinement ses qualités de défenseur offensif dans la NHL plus ouverte des années 80. Il a traversé les époques, et a surtout joué un rôle de défricheur qui a ouvert la voie à tous ses successeurs en étant le premier Européen à devenir un joueur majeur de la ligue nord-américaine.

 

 

Ne pas "finir" dans la mine

Kiruna, lieu de naissance des frères Salming, est une ville loin de tout à l'extrême nord de la Suède, au-delà du cercle polaire. La vie y est rude, et le sport est la seule distraction. Il est aussi un moyen d'échapper au destin des hommes de la ville, finir dans les mines de fer, qui emploient la majorité de la population masculine. Pour Erland Salming, le mot "finir" a malheureusement pris un sens littéral. Il meurt le crâne fracassé dans un accident de convoyage, alors que ses fils Stig et Börje ont respectivement dix et cinq ans. Le plus jeune est alors confié à son grand-père, un éleveur de rennes d'origine same et traditionaliste, le temps que sa mère Karin puisse trouver un emploi et reprendre le contrôle de sa vie. Devenue serveuse, elle épousera finalement le frère de son ex-mari et n'aura d'autre souhait pour ses enfants qu'ils n'aient jamais à travailler dans la mine.

Börje Salming fait l'essentiel de son éducation en suivant son grand frère. Leur occupation est de faire du sport tant que le soleil le permet. Et à Kiruna, cela va de vingt-quatre heures par jour en juin à zéro pendant trois semaines d'hiver... C'est le hockey sur glace que Börje préfère, même si, comme il était le plus petit au milieu des camarades de son frère, il a dû commencer au poste dont les grands ne voulaient pas, celui de gardien de but. C'est ainsi qu'il a appris à se jeter sans crainte sur le palet pour arrêter un tir, ce qui allait devenir une de ses caractéristiques marquantes durant sa carrière.

En ce temps-là, il y avait deux clubs à Kiruna : l'AIF était celui des ouvriers, l'IFK celui des fonctionnaires et des ingénieurs. Börje Salming était dans les rangs de l'AIF, mais il prenait avec moins de passion cette rivalité locale, notamment parce qu'un de ses amis, Rolf Älvero (futur joueur de Björklöven), jouait chez "l'ennemi". Les aspirations de Börje se limitaient à un seul objectif, jouer au hockey autant que possible. Il manifestait le même enthousiasme en match et à l'entraînement. Lorsqu'il était dans l'équipe junior et que les seniors s'entraînaient avant elle, il s'arrangeait même pour monter discrètement sur la glace et faire nonchalamment des tours de patinoire au milieu d'eux. En 1967/68, Börje a l'occasion de jouer huit fois aux côtés de son frère, avec l'équipe première du Kiruna AIF. Mais Stig part alors pour Brynäs Gävle, un des plus grands clubs du pays, où les joueurs originaires de Kiruna sont nombreux, comme dans beaucoup d'équipes.

Partir pour la ville

Pendant les deux saisons suivantes, Börje s'impose comme un titulaire et rejoint l'équipe nationale junior, de même que son coéquipier Per-Olaf Usitalo. Les deux arrières de Kiruna sont tous deux très bien cotés, mais c'est sur Börje, élu meilleur joueur de la division II dans le district de Norrbotten, que Brynäs jette son dévolu, la présence de son frère n'y étant sans doute pas étrangère. Habitué à obtenir ce qu'il veut, le club de Gävle propose d'abord une somme faible de dix mille couronnes pour dédommager le Kiruna AIF, qui en a assez de former ses joueurs sans juste compensation et réclame près du triple. Thure Wickberg, le manager de Brynäs, n'hésite pas à payer ce montant de transfert et à investir sur le second Salming.

Quand Börje arrive en ville, il est une tête brûlée qui n'a pas d'autre occupation que le hockey et ne risque pas de reprendre ses études. À part son contrat de semi-pro à mille couronnes par mois, il n'a pas de revenus, et c'est encore Wickberg qui lui trouve un travail pour passer l'été, dans l'entreprise de plomberie qu'il dirige. Et c'est toujours Wickberg qui, grâce à ses relations avec le commandant du régiment, fait changer son joueur de compagnie pendant son service militaire parce qu'il est en conflit larvé avec ses officiers. À défaut d'aimer la hiérarchie de l'armée, Börje peut au moins utiliser les exercices pour parfaire sa condition physique. Une fois cependant, il tente de se soustraire à l'un d'eux. Alors que les troufions doivent faire deux fois une boucle de cinq kilomètres à ski, il fait le mur à la fin du premier tour avec un ami et s'installe dans la forêt en attendant le second passage. Mais le stratagème est découvert, et il écope d'une sanction exemplaire : il est consigné pour la soirée et obligé de suivre à la radio le match Brynäs-Södertälje auquel il ne peut donc pas participer.

Börje Salming ne tarde pas à progresser à Brynäs aux côtés des meilleurs joueurs du pays, et surtout sous la houlette de Tommy Sandlin, qu'il décrira comme "le meilleur coach que la Suède ait jamais eu". Il est d'abord sélectionné dans l'équipe nationale B, les Vikingarna, dont l'entraîneur Des Moroney est un Canadien qui apprécie son jeu physique et le recommande à la Tre Kronor. Il fait ainsi ses débuts internationaux le 11 septembre 1971 contre la Tchécoslovaquie, en même temps que son frère. Ses premiers championnats du monde tournent cependant court en 1972 : il se casse un doigt et quitte ses coéquipiers.

Dans les derniers jours de l'année 1972, Brynäs reçoit une équipe amateur canadienne, les Barrie Flyers, pour un match théoriquement amical. Dans les tribunes se trouve le recruteur des Toronto Maple Leafs, Gerry McNamara, en tournée de prospection en Suède. Il remarque deux joueurs, Inge Hammarström, auteur de quatre buts, et Börje Salming, auteur... d'une expulsion. Il a répondu au jeu douteux des Canadiens qui faisaient un usage malintentionné de leur crosse. McNamara interroge le cadet Salming pour savoir si jouer en NHL l'intéresserait. Il répond le seul mot d'anglais qu'il connaisse : "Yes". C'est tout ce qu'on lui demande.

Cette saison-là, Brynäs, devenu la cible préférentielle de ses adversaires, perd sa couronne après trois titres consécutifs. Et Börje a perdu ses nerfs plus souvent qu'à son tour. Il se fait haïr dans beaucoup de patinoires, imitant ainsi son frère qui était surnommé "Stygge Stigge" (le méchant Stig), et termine deuxième au classement des pénalités derrière Ulf Sterner. C'est le sélectionneur national Kjell Svensson qui le ramènera à la raison avant qu'il ne dérape. Il le convoque avant les Mondiaux pour lui expliquer qu'il est trop doué pour se comporter ainsi et qu'il doit arrêter de prendre des prisons inutiles. Lors de ces championnats du monde, il montre plutôt ses talents de défenseur offensif dans ce qui reste le plus grand souvenir de sa carrière : un but décisif dans les dernières minutes contre la Finlande (2-1), en traversant lui-même toute la glace, faute de ligne de passe, puis en battant le gardien Antti Leppänen qui ne voulait pas céder jusque là.

Faire barrage de son corps

Pour le jeune homme discret de Laponie, la découverte de Toronto est encore un autre monde. Les dirigeants des Maple Leafs n'ont aucun mal à lui en mettre plein la vue, surtout qu'il gagne cinquante fois plus d'argent qu'à Brynäs. Si la pré-saison montre que Salming et Hammarström ont le niveau de la NHL, il reste à savoir comment ils seront accueillis quand la compétition commence. Pour Börje Salming, c'est un triomphe : dès son premier match contre Buffalo, il est élu première étoile ! Ce qui a marqué les esprits, c'est la façon dont il s'est jeté devant un tir à dix secondes de la fin alors que le score est de 7-4... Deux jours plus tard, Toronto se rend à Philadelphie, chez les terreurs de la ligue. Dave Schultz, la plus redoutée des brutes épaisses des Flyers, cherche à coups de crosse le jeune Suédois qui répond et s'engage dans la bagarre. Après cela, tous les clichés anti-suédois s'effacent autour de la personnalité de Salming. Dès sa première saison, durant laquelle il porte pourtant un corset à cause de problèmes de dos récoltés dès le camp d'entraînement, il remporte la "Molson Cup" qui récompense le meilleur joueur des Maple Leafs d'après les étoiles attribuées en match. Il la gagnera quatre fois en sept ans.

Pendant trois saisons, Toronto est sur une pente ascendante, bien que les play-offs s'arrêtent toujours à la case Philadelphie. En 1976, Börje Salming a l'occasion de porter de nouveau le maillot suédois pendant la Coupe Canada. C'est la première fois depuis trois ans puisque les pros ne seront autorisés aux championnats du monde qu'à partir de l'année suivante. Le tournoi est une déception pour la Suède à cause d'une défaite amère contre la Finlande, mais il aide à établir la réputation de Salming, y compris dans son pays, par d'excellentes performances personnelles. Il garde surtout un grand souvenir du match Suède-Canada programmé à Toronto. Il ne craint qu'une chose, être accueilli par des huées par son public habituel. Au contraire, il reçoit une ovation de cinq minutes, une éternité pour un homme réservé et encore peu à l'aise devant les honneurs.

Le public du Maple Leaf Gardens a toutes les raisons de vénérer Börje Salming. Ce défenseur à la passe avisée, capable de slaloms fameux et de tirs du poignet puissants, est le véritable point d'ancrage de son équipe. Il a même refusé en 1975 la proposition des Toronto Toros, les concurrents de la WHA, l'organisation rivale de la NHL, qui proposaient un salaire supérieur et offraient même d'engager son frère Stig - mais sans garantie pour ce dernier d'une place de titulaire et avec une rémunération plus faible s'il était envoyé en ligues mineures. Börje conseille donc à son frangin de se méfier et décline l'offre qui présente trop d'incertitudes. Il restera avec les Leafs, pour le meilleur et pour le pire...

... ou pour les deux en même temps, comme en 1978. Cette année-là, Toronto semble enfin avoir le vent poupe en play-offs et remonte sur les Islanders après avoir perdu les deux premières manches. Au match 4, Börje Salming ouvre le score, mais en deuxième période, Lorne Henning, en essayant de l'accrocher, l'atteint accidentellement au visage. Le nez du Suédois est cassé et son œil droit est touché par la palette. "Votre œil a été protégé par votre gros nez", plaisantera le médecin. Il l'aurait mieux été par une visière, mais Salming refusait d'en porter à cause de la buée... Il passe une semaine totalement aveugle, car on lui met un bandage sur les deux yeux pour reposer celui qui est blessé. L'œil sera sauvé mais perdra la moitié de son acuité visuelle. Et pendant ce temps, les Maple Leafs se qualifient sans Börje Salming pour les demi-finales, où ils sont balayés par Montréal. Malheureusement pour l'absent suédois, jamais plus ils n'iront aussi loin durant ses seize années de présence à Toronto.

Affronter la suspicion

Car le club peine à renouer avec sa légende, et Börje Salming est un des rares éléments stables de l'effectif. En arrivant comme manager général, Punch Imlach, entraîneur à succès dans les années soixante, souhaite imposer son pouvoir face à l'ingérence du président Harold Ballard et procède à une série d'échanges pour construire l'équipe à ses ordres. Déçu de voir ses amis partir et son club s'enfoncer, Salming ne souhaite plus renouveler son contrat, et les négociations avec Imlach sont glaciales. Mais le manager est victime d'une crise cardiaque et hospitalisé. Ballard fait alors re-signer lui-même Salming en lui accordant l'augmentation qu'il voulait. Le président hautement controversé et souvent considéré "anti-européen" s'était pris d'affection pour son défenseur suédois, joueur peu bavard et assez bonne pomme pour transporter des enveloppes en liquide pour Ballard quand celui-ci l'invite en vacances dans sa villa des îles Caïmans...

Naïf, Börje ? Cela lui jouera d'autres tours. Dans les années 80, des rumeurs se répandent sur l'usage de cocaïne, la drogue à la mode, dans la NHL. Avec ses problèmes de sinus, son nom circule parmi les suspects. Ces bruits sont loin d'être confinés, puisqu'ils arrivent jusqu'aux oreilles du sélectionneur national suédois Leif Boork. Il raye Börje de sa liste pour les Mondiaux de Moscou en 1985, ce qui vexe beaucoup le défenseur de Toronto, qui voulait faire le voyage, n'étant pas qualifié en play-offs avec les Leafs. Alors, en 1986, quand une journaliste lui pose directement la question, Börje répond avec une candide franchise qu'il a essayé la cocaïne six ans plus tôt à une fête et qu'il n'a plus envie de recommencer. La NHL ne peut tolérer cette mauvaise publicité et le suspend à la reprise de la saison suivante. La sanction, initialement prévue pour une année complète, est ramenée à huit matches.

Börje Salming a marqué l'histoire des Toronto Maple Leafs, dont il détient le record d'assistances (620). Il y a gagné le surnom de "King", mais reste un roi sans couronne, faute de grande consécration collective ou même de trophée individuel. En 1980, il lui manque quelques voix pour devancer Larry Robinson à l'élection du meilleur défenseur de NHL. Il faudra attendre plus de vingt années supplémentaires pour qu'un Européen soulève ce trophée, Nicklas Lidström. Le principal regret de Salming a posteriori, c'est d'avoir toujours refusé le statut de capitaine à Toronto. La première fois qu'il avait décliné le C, c'était en janvier 1982, par respect pour son précédent porteur Darryl Sittler, l'autre joueur important de l'équipe qui venait d'être échangé. L'honneur d'être le premier Européen capitaine des Leafs reviendra donc à Mats Sundin une décennie plus tard. Avant d'accepter, il demandera conseil à Salming qui lui répondra de ne pas commettre la même erreur que lui. Aussi bien Lidström que Sundin savent qu'ils sont les héritiers de leur compatriote Salming, qui a changé la perception des Suédois en Amérique du nord.

Sa dernière saison en NHL, Börje Salming la passe à Detroit. L'entraîneur Jacques Demers justifiera ainsi le recrutement du défenseur en fin de contrat à Toronto : "C'est leur meilleur défenseur. Un joueur de 38 ans avec des jambes de 28 ans."

Revenir en héros

Mais Salming a une autre idée en tête, depuis qu'il a repris contact avec la Suède lors des championnats du monde 1989. Jusqu'ici, il était le héros exilé, loin des pensées du hockey suédois, éloigné de l'équipe nationale par les circonstances. Quand il revient pour ces championnats du monde de Stockholm, le pays redécouvre sa vedette qui redevient palpable. Comme le proclame un graffiti dans la gare de la ville, "Salming lever" (Salming est vivant !). Celui-ci a ainsi pu mesurer que la Suède était prête à lui témoigner son affection : l'ancien enfant terrible de Brynäs est devenu consensuel. Alors que tout le monde s'attend à ce qu'il prenne une retraite dorée, Salming rentre vivre à Stockholm - s'étant habitué aux grandes villes - et signe à l'AIK. Outre son plaisir personnel de revenir sur une grande glace, le motif qu'il avance pour expliquer son envie de rejouer au pays, c'est la qualité des entraîneurs. Selon lui, les Suédois "utilisent la critique constructive et les entraînements imaginatifs pour aider les joueurs à s'améliorer", contrairement aux "grandes gueules" de la NHL. En Amérique du nord, il a trouvé à ce poste "beaucoup d'autorité et de distance, mais peu de connaissance pratique ou d'entraînement efficace".

Même quarantenaire, Salming met toujours le même engagement, puisqu'il est le joueur le plus pénalisé d'Elitserien en 1991/92 ! Cette saison-là, il met un terme à sa carrière internationale à l'occasion des Jeux olympiques d'Albertville, où la Suède, championne du monde en titre, déçoit un peu avec son équipe d'anciennes gloires.

Börje Salming s'arrête à 41 ans et 7 mois, deuxième joueur le plus vieux de toute l'histoire du championnat de Suède derrière Erik Burman. L'heure de la reconversion a sonné. Un publicitaire est venu le voir et lui a proposé d'utiliser son nom pour fonder une marque de sous-vêtements, masculins et féminins. Il se laisse entraîner, là encore. Jamais moteur de ses choix, mais toujours prêt à les assumer et à en affronter les conséquences, Salming a toujours été une voix de poids. Il est devenu le premier Européen introduit au Hall of Fame en 1996, naturellement adoubé parmi les siens par la NHL.

Marc Branchu

 

 

Statistiques

                                             (saison régulière)           (play-offs)
                                            MJ    B   A  Pts  Pén     MJ    B   A  Pts  Pén
1967/68 Kiruna AIF           division II     8
1968/69 Kiruna AIF           division II    13
1968/69 Suède 19 ans           Amicaux       6    0
1968/69 Suède 19 ans           Euro jr       5    1   0   1    4'
1969/70 Kiruna AIF           division II    16    5
1969/70 Suède 19 ans           Amicaux       8    2
1969/70 Suède 19 ans           Euro jr       5    0   0   0    8'
1970/71 Brynäs IF Gävle         Suède       27    2   6   8   22'
1971/72 Brynäs IF Gävle         Suède       28    1   5   6   50'
1971/72 Suède                  Amicaux       8    0   1   1    2'
1972    Suède                  Mondial       4    0   0   0    6'
1972/73 Brynäs IF Gävle         Suède       26    5   4   9   34'
1972/73 Suède                  Amicaux      13    0   0   0    8'
1973    Suède                  Mondial      10    4   6  10    8'
1973/74 Toronto Maple Leafs      NHL        76    5  34  39   48'      4    0   1   1    4'
1974/75 Toronto Maple Leafs      NHL        60   12  25  37   34'      7    0   4   4    6'
1975/76 Toronto Maple Leafs      NHL        78   16  41  57   70'     10    3   4   7    9'
1976/77 Suède                  Amicaux       4    1   1   2    4'
1976    Suède                Coupe Canada    5    4   3   7    2'
1976/77 Toronto Maple Leafs      NHL        76   12  66  78   46'      9    3   6   9    6'
1977/78 Toronto Maple Leafs      NHL        80   16  60  76   70'      6    2   2   4    6'
1978/79 Toronto Maple Leafs      NHL        78   17  56  73   76'      6    0   1   1    8'
1979/80 Toronto Maple Leafs      NHL        74   19  52  71   94'      3    1   1   2    2'
1980/81 Toronto Maple Leafs      NHL        72    5  61  66  154'      3    0   2   2    4'
1981/82 Suède                  Amicaux       6    0   5   5    6'
1981    Suède                Coupe Canada    5    0   2   2   10'
1981/82 Toronto Maple Leafs      NHL        69   12  44  56  170'
1982/83 Toronto Maple Leafs      NHL        69    7  38  45  104'      4    1   4   5   10'
1983/84 Toronto Maple Leafs      NHL        68    5  38  43   92'
1984/85 Toronto Maple Leafs      NHL        73    6  33  39   76'
1985/86 Toronto Maple Leafs      NHL        41    7  15  22   48'     10    1   6   7   14'
1986/87 Toronto Maple Leafs      NHL        56    4  16  20   42'     13    0   3   3   14'
1987/88 Toronto Maple Leafs      NHL        66    2  24  26   82'      6    1   3   4    8'
1988/89 Toronto Maple Leafs      NHL        63    3  17  20   86'
1988/89 Suède                  Amicaux       2    0   1   1    0'
1989    Suède                  Mondial       8    1   1   2    8'
1989/90 Detroit Red Wings        NHL        49    2  17  19   52'
1990/91 AIK                     Suède       36    4   9  13   46'
1991    Suède                Coupe Canada    6    0   0   0   10'
1991/92 AIK                     Suède       38    6  14  20   98'      3    0   2   2    6'
1991/92 Suède                  Amicaux       8    1   1   2    8'
1992    Suède              Jeux olympiques   8    4   3   7    4'
1992/93 AIK                     Suède        6    1   0   1   10'
Totaux NHL                                1148  150 637 787 1344'     81   12  37  49   91'
Totaux en équipe nationale de Suède         87   15  24  39   76'

 

Palmarès

- Vice-champion du monde 1973

- Champion de Suède 1971, 1972

Honneurs individuels

- Membre de l'équipe-type des championnats du monde 1973

- Membre de l'équipe-type de la Coupe Canada 1976

- Membre de la première équipe-type de NHL 1977

- Membre de la deuxième équipe-type de NHL 1975, 1976, 1978, 1979 et 1980

- Meilleur défenseur des championnats d'Europe juniors 1969

 

 

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