Décembre 2004

 

01/12 Équipe-type de Ligue Magnus de novembre

Patience : c'est le mot qui revient le plus souvent dans les discours de Robert Millette ces derniers temps. Et le joueur qui symbolise le plus cette vertu de l'équipe tourangelle, c'est Jan Simko. Capable d'attendre son heure pour placer une accélération décisive, il a inscrit sept buts en novembre et a compensé la nette baisse de régime du premier bloc. Si la troisième ligne est plus que jamais la clé de la réussite de Tours, elle le doit aussi au travail inlassable de Loïc Sadoun, qui ne ménage pas ses efforts et sait libérer des espaces pour ses coéquipiers. Espérons que ses très bonnes prestations actuelles ne soient pas gâchées par ses mauvaises relations avec son entraîneur, Bob Millette l'ayant laissé croupir sur le banc pendant tout le match de Coupe de France à Angers. Enfin, troisième artisan de la place de co-leader de Tours, le gardien Ramon Sopko maintient toujours un haut niveau de performance et a su vite prendre la place de titulaire pour laquelle Hiadlovsky n'avait que son ancienneté dans l'équipe et son charisme comme arguments.

Dans ce mois où Rouen n'a pas toujours convaincu et où Mulhouse a peu joué avec ses problèmes de glace, c'est la régularité de Grenoble qui se trouve soulignée, puisque les Brûleurs de Loups n'ont plus perdu depuis onze rencontres. Ils n'ont pas toujours été exceptionnels, mais ils ont ramené des points acquis à la hargne, et nul ne symbolise mieux cette qualité que le nouveau capitaine de l'équipe de France, Laurent Meunier, qui amène sa percussion et sa rage de vaincre. La défense est également solide, d'où la seconde nomination de Baptiste Amar, le plus régulier dans les lignes arrières.

Mais dans ce secteur, il est un homme qui se détache. Et c'est un ex-Dragon, alors que les défenseurs rouennais jouent parfois en dessous de leur réputation (où est passé le Daniel Carlsson flamboyant qui était le membre le plus régulier de l'équipe-type ces deux dernières années ?). Simon Lacroix, l'homme qui ne déçoit jamais, a quitté Rouen au grand regret des supporters qui avaient su apprécier sa polyvalence et son utilité pour l'équipe, mais d'autres raisons le poussaient en Anjou, notamment la perspective de retrouver son frère Martin qui, lui, ne s'était pas imposé en Normandie. Et aujourd'hui, les Ducs ne peuvent que s'en féliciter, car dans les meilleurs comme dans les moins bons jours, Simon Lacroix est toujours fidèle au poste et égal à lui-même.

L'équipe-type de novembre 2004 : Ramón Sopko (Tours) ; Baptiste Amar (Grenoble) - Simon Lacroix (Angers) ; Jan Simko (Tours) - Laurent Meunier (Grenoble) - Loïc Sadoun (Tours).

02/12 Équipe de France junior

La sélection des moins de 20 ans pour les prochains championnats du monde de division I, où la France se rendra à Sheffield dans une poule dans laquelle la Norvège sera favorite avec le Kazakhstan et l'Autriche en outsiders, a été communiquée. On note que la génération 86, celle des Da Costa et Dieude-Fauvel, est déjà majoritaire par rapport à la génération 85 emmenée par sa colonne vertébrale rouennaise (Quessandier, Bellemare, Lefebvre et Lemoine). C'est d'ailleurs à Rouen que les Bleuets feront leur stage d'entraînement la semaine prochaine.

Gardiens : Andy Foliot (Saint-Pierre), Julien Leclerc* (Chamonix).

Défenseurs : Jérémy Buigues (Viry-Châtillon), Benjamin Dieude-Fauvel* (Amiens), Yvan Kerneis* (Viry-Châtillon), Johann Morant* (Ajoie, SUI), Benoît Quessandier (Rouen), Thomas Roussel (Amiens), Pierre-Antoine Simonneau* (Angers, ex-Nantes), Fabien Veydarier (Chamonix).

Attaquants : Pierre-Édouard Bellemare (Rouen), Teddy Da Costa* (Gap), Yvan Fontana* (Rouen), Cyril Gavalda (Clermont-Ferrand), Alexandre Lefebvre (Rouen), Tristan Lemoine (Rouen), Clément Masson* (Viry-Châtillon), Geoffrey Paillet* (Amiens), Erwan Pain* (Chamonix), Jean-Édouard Petigny* (Amiens), Mathieu Séguy* (Chamonix), Lionel Wiotte (Amiens).

Remplaçants : Joffrey Pingrit* (G, Amiens), Maxime Claret-Tournier* (D, Chamonix), Ronan William* (D, Viry-Châtillon), Julien Albert* (Angers), Benjamin Arnaud* (A, Gap), Mathias Arnaud* (A, Viry-Châtillon), Alexandre Audibert* (A, Chamonix).

* joueurs de la génération 1986

03/12 La NHL propose des compensations augmentées

Tandis que les discussions entre syndicat des joueurs et propriétaires vont enfin s'ouvrir ces jours-ci pour tenter de mettre un terme au lock-out, la NHL a avancé le chantier de la reconduction de l'accord transatlantique sur les transferts, arrivé à expiration cet été. La NHL a fait une proposition à l'IIHF pour revoir à la hausse le fonds global d'indemnisation des clubs européens qui perdent leurs joueurs vers l'Amérique du nord. L'enveloppe allouée serait de 12 millions de dollars annuels, au lieu de 8 jusqu'ici. Autre nouveauté intéressante, une franchise qui recruterait un joueur en Europe mais le ferait jouer moins de 30 matches en NHL dans la saison devrait mettre 100 000 euros supplémentaires qui s'ajouteraient au pot commun. Une mesure qui empêchera que beaucoup d'Européens traversent l'Atlantique uniquement pour se retrouver dans des ligues mineures, aux dépens des championnats du vieux continent. Reste à savoir si les clubs russes se satisferont de cette proposition après avoir plaidé pour la négociation directe de club à club. Pour avoir donné du grain à moudre à la partie adverse en versant 300 000 dollars au CSKA Moscou pour le transfert de l'attaquant biélorusse Andreï Kostitsyn, les Canadiens de Montréal ont d'ailleurs été rappelés à l'ordre par la NHL.

03/12 L'armée tatare repoussée

Les hordes tatares n'ont pas encore envahi la Russie. Depuis que l'armada d'Ak Bars Kazan est au complet, avec l'adjonction de Vincent Lecavalier et Brad Richards (séparés sur deux lignes différentes), ses assauts sur la Superliga ont été repoussés. Une victoire 2-1 contre le Metallurg Magnitogorsk a célébré les débuts des deux Canadiens, mais le choc au sommet qui a suivi a été perdu face au leader qui se détache de plus en plus (quatorze points d'avance aujourd'hui !), le Dynamo de Moscou, sur un but en prolongation de Pavel Rosa, le Tchèque meilleur marqueur du championnat russe.

Et hier soir, Kazan a connu une sévère déconvenue du côté de Voskresensk. L'Ak Bars a pourtant mené 2-0, avec le premier but de Brad Richards en Russie, mais les joueurs du Khimik ont renversé la situation en inscrivant trois buts en dernière période, dont le but décisif à une minute de la fin signé Valeri Kamensky. Le vétéran a expliqué que ses coéquipiers avaient voué trop de respect aux stars d'en face pendant quarante minutes, ensorcelés par la "magie des noms", mais qu'ils ont l'expérience pour gérer un match et qu'ils l'ont prouvé en donnant tout dans le dernier tiers. Le Khimik conserve ainsi sa huitième place, et Kamensky estime qu'avec le jeu et la combativité qu'il démontre actuellement, ce serait une injustice flagrante si son club formateur ne se qualifiait pas pour les play-offs.

04/12 Semaine idéale pour Morzine-Avoriaz

Même si ses performances globales ont été inférieures à ce que l'on attendait de lui, Roger Jönsson a tout de même réussi à s'illustrer dans un domaine, et c'est la prolongation. Il suffit que le Suédois hume le bon air des Hautes-Alpes, et voilà qu'il se met en tête d'inscrire un but décisif. On ne pensait que Grenoble aurait à en arriver à de telles extrémités à Gap, mais c'était plus attendu dans le match de ce soir à Briançon. L'affiche de la journée a été comme prévu très disputée, mais les Isérois ont arraché les deux points pour rester au contact de Rouen et Tours, deux équipes qui se sont facilement imposées.

Les Dragons ont gagné 9-1 contre Dunkerque, et l'attaquant finlandais Sami Karjalainen, qui évolue d'habitude dans le registre du joueur travailleur, a été pour une fois sous les sunlights avec un hat-trick. Quant aux Tourangeaux, ils avaient écrasé Angers 9-2 jeudi soir dans un match qui marquait le retour du hockey sur glace sur Sport +. Un match trop vite plié avec une mauvaise anticipation de Figved qui se fait avoir par Millar dès la première minute. Le premier gardien angevin a vécu un calvaire filmé, vraiment pas aidé par les Bärgman & co supposés le défendre mais en réalité complètement à la rue, et qui n'ont pas beaucoup plus assisté Gilbert après le changement de portier à la mi-match. Néanmoins, la fête de Tours, qui ne s'était pas autant lâché offensivement cette saison, a été gâchée par la blessure de Jan Simko, l'homme en forme du championnat, touché aux ligaments croisés.

Le grand gagnant de cette semaine, c'est incontestablement le HC Morzine-Avoriaz, qui avaient deux déplacements difficiles à gérer chez des équipes qui le côtoyaient au classement, et qui est revenu avec deux victoires, une mercredi en match en retard à Épinal (4-1) et une autre ce soir à Villard-de-Lans (3-0) avec un doublé de Fredrik Håkansson et le premier blanchissage en Ligue Magnus du gardien Johan Bäckö. Même si leurs victoires sont parfois laborieuses - Dijon a gagné tristement hier contre Clermont-Ferrand (3-2) et Amiens a été mené 0-2 contre Épinal avant de s'imposer 6-3 - les huit premiers au classement n'ont pas l'intention de flâner en route, et seul Morzine semble donc aujourd'hui en mesure de les rattraper.

04/12 Division 1 : Lyon touche au but

Deux journées avant la fin, la poule nord de D1 a déjà délivré son verdict, beaucoup moins serrée qu'on ne pouvait l'espérer il y a deux semaines. Les quatre qualifiés, Strasbourg (9-1 face à Asnières), Neuilly-sur-Marne (7-4 devant Amnéville), Caen (7-3 contre Le Vésinet) et Courbevoie (4-1 à Garges-lès-Gonesse), ont tous gagné.

Dans le poule sud aussi, on approche de la fin. Le Mont-Blanc, vainqueur 10-4 à Valence en l'absence de son entraîneur-joueur Stéphane Barin, partira au match de gala qui inaugurera le nouveau KönigPalast de Krefeld, pourrait asseoir sa première place la semaine prochaine dans le derby contre Chamonix, qui n'a fait qu'une bouchée de Cergy (9-1). En s'imposant 4-2 à Limoges, Montpellier a définitivement assuré sa qualification, indépendamment de la décision fédérale au sujet du match à Cergy. En allant ramener un succès d'Avignon (3-2), Lyon sera probablement le quatrième qualifié. Il ne manque plus qu'un point à l'équipe de Roger Dubé pour enfin atteindre son objectif, avec deux rencontres à jouer à Montpellier et contre Cergy.

06/12 Mannheim et Huet renouent avec la victoire

Il ne reste plus qu'un seul entraîneur allemand en DEL, et c'est l'indéboulonnable Hans Zach. Pour les autres, il est bien difficile de s'imposer face à une dizaine de Nord-Américains récalcitrant. Helmut de Raaf en a fait l'amère expérience à Mannheim, son système offensif et spectaculaire ne convenait pas aux joueurs d'outre-Atlantique, et il ne pouvait alors pas fonctionner avec trop d'erreurs individuelles. Par conséquent, De Raaf a sauté, et il retournera après le Nouvel An s'occuper de l'équipe junior. Ce sont désormais deux jeunes retraités du club au palmarès fourni qui auront en mains le destin de Mannheim, l'ex-défenseur Stéphane Richer comme coach et l'ex-gardien Mike Rosati comme adjoint.

Si ce week-end était important pour les nouveaux entraîneurs, il l'était aussi pour Cristobal Huet. C'est en effet sa doublure Steve Passmore qui avait été titularisée le week-end dernier, pour une victoire 4-2 sur Hanovre et un échec 4-2 chez l'étonnant promu Wolfsburg, défaite qui avait sonné le glas de Helmut de Raaf. Ce week-end, c'était au tour de Huet d'être titularisé deux fois, mais vendredi, le dernier match de l'histoire à la Rheinlandhalle (la vieille patinoire de Krefeld va être remplacé par le KönigPalast flambant neuf) s'est mal passé. Mannheim menait de deux buts après le premier tiers-temps, mais Cristo a encaissé trois buts en neuf minutes à la reprise, dont deux pas très beaux sur un tir en angle fermé de l'attaquant russe Aleksandr Selivanov et sur un slap d'Adrian Grygiel, le joueur formé au club qui a inscrit le but décisif de cette journée historique pour Krefeld. Huet avait alors été remplacé par Passmore. Autant dire qu'hier soir, Cristo devait se reprendre, sachant qu'il avait en face de lui Chris Rogles, sans doute le meilleur gardien du début de saison. Mannheim passait un test d'envergure face à Cologne, qui était dans l'obligation de gagner pour ne pas laisser la tête de la DEL à Nuremberg. L'épreuve a été concluante puisque, idéalement lancés par un but Jochen Hecht dès la troisième minute, les Adler sont sortis vainqueurs 3-1 avec un bon match de Huet. Un succès qui fait du bien.

07/12 Grenoble en leader

Le match Gap-Rouen a été reporté en février à la demande des Dragons qui avaient trop de joueurs retenus par le stage préparatoire au Mondial des moins de vingt ans, et Grenoble s'est saisi de l'occasion pour prendre la première place. On peut se dire que c'est un leader qui ne paie pas de mine, d'autant qu'il a joué plus de matches que ses rivaux, mais c'est la seule équipe qui n'a perdu qu'une seule fois, il y a plus de deux mois face à Rouen. Et justement, devinez chez qui les Grenoblois se rendent samedi ? Chez ces mêmes Rouennais, évidemment... En attendant, les Brûleurs de Loups ont battu ce soir l'autre épouvantail du championnat Mulhouse (5-2), dans un match marqué par une bagarre née d'une friction devant Rolland et qui a abouti au renvoi aux vestiaires de Montador, Christie, Day, Meunier et Bonnard, rien que ça... On pourrait même en faire une ligne complète (assez physique au demeurant...).

La patinoire de La Barre a été piégeuse pour les Diables Noirs, nettement défaits 5-1 avec des doublés de Stanislas Solaux et Xavier Daramy. Cette victoire était absolument indispensable pour les Basques car les équipes actuellement accrochées à un strapontin pour les play-offs mènent un train d'enfer. Amiens n'a pas fait de détail à Clermont (5-1), et après l'exclusion de François Rozenthal pour crosse haute, les juniors souvent remis en cause ces derniers temps se sont mis en valeur avec un but de Simon Petit, deux de Julien Lefranc et un de Mathieu Jestin. Dijon est plus à la peine en ce moment, mais a encore grappillé ses deux points à Dunkerque, en prolongation comme au match aller, grâce à un but de Mickaël Brodin.

C'est que le retour du neuvième Morzine se fait de plus en plus pressant. Après s'être fait remonter de 3-0 à 3-3, les Pingouins ont encore gagné, en habitués des prolongations qu'ils sont maintenant, sur un but de Fredrik Håkansson. On peut néanmoins se demander s'ils ont fait une si bonne affaire que ça, car en conservant leur avance dans le temps réglementaire, ils auraient pu revenir à deux points de leur adversaire du jour. Las, ils laissent une marge de trois points aux Angevins, un point qui n'a l'air de rien mais qui pourra avoir son importance au décompte final début mars, car la Ligue Magnus paraît aujourd'hui plus palpitante et serrée que jamais. La série morzinoise de quatre victoires consécutives est en effet en danger samedi à Tours.

10/12 Le fabuleux destin d'Anton Khudobin ?

Réputée pour la faiblesse historique de son école de gardiens, la Russie vient-elle de se découvrir un nouvel espoir de 18 ans grâce à un véritable concours de circonstances ? C'est fort possible...

Tout commence à la dernière trêve quand pas mal de clubs russes se débarrassent de bon nombre de leurs joueurs tchèques, habituels renforts étrangers, afin de faire place à des recrues de NHL. Le gardien Roman Malek est ainsi écarté par le Metallurg Magnitogorsk dans la perspective de l'arrivée prochaine d'Evgueni Nabokov (San José Sharks). Problème, celui-ci reporte sa venue, et "Magnitka" n'a donc plus qu'un seul gardien, Andreï Malkov. Le troisième gardien Anton Khudobin est en effet en tournée au Canada avec une sélection junior russe. Après deux bonnes prestations contre une sélection junior majeur du Québec, et avant d'affronter comme prévu celle de l'Ontario, Khudobin est rappelé il y a deux semaines en urgence par le Metallurg, car il faut bien aligner une doublure à Malkov sur le banc. Le gardien retourne donc donner un coup de main à son club formateur, mais il ne se doute pas alors que cela va lui donner une exposition toute nouvelle. Après tout, il part en plein milieu d'une tournée qui bénéficie d'une couverture médiatique complète au Canada, tellement ce pays est frustré de hockey par le lock-out NHL.

Et puis, coup de chance pour lui, Malkov encaisse deux buts en onze minutes mardi dernier à Yaroslavl. Comme cela se fait quasi-systématiquement dans ces cas-là dans le championnat russe, l'entraîneur tchèque Marek Sykora ne tergiverse pas et change de gardien. Le jeune gamin de dix-huit ans fait donc ses débuts en Superliga, lui qui n'avait pas une cote exceptionnelle jusqu'ici, puisqu'il était surtout connu pour... avoir marqué un but aux derniers championnats du monde des moins de 18 ans à Minsk. L'inattendu Khudobin fait alors face à dix-huit tirs, un pour chacune de ses années, et il les arrête tous. Mené 2-0, le Metallurg s'impose 2-3, et le jeune gardien né, formé et maintenant révélé à Magnitogorsk devient le nouvel héros de la ville.

Mais ce n'est pas fini. Hier soir, Magnitogorsk jouait au Spartak, qui avait dans ses cages Andreï Medvedev, ex-espoir qui a aujourd'hui 21 ans mais qui avait battu des records de précocité en débutant en Superliga à seize ans (avec un blanchissage contre Kazan à la clé). Magnitogorsk s'est imposé 4-0, et par conséquent, Anton Khudobin n'a toujours pas encaissé le moindre but après plus de 109 minutes jouées en équipe première, étant élu deux fois de suite première étoile du match !

Souhaitons-lui un destin plus favorable que Medvedev, car rares sont les jeunes talents russes au poste de gardien qui aient réellement confirmé. Tretiak était l'exception qui confirmait la règle, à savoir que le point faible de la Russie a toujours été dans les cages. Il y a bien Nikolaï Khabibulin, tenant de la Coupe Stanley, mais même lui vit des heures difficiles avec l'Ak Bars Kazan. L'équipe la plus chère du monde, au budget récemment estimé à 65 millions de dollars par un magazine économique russe, vient de perdre 3-5 à domicile contre le SKA Saint-Pétersbourg, qui compte dans ses rangs, comble de l'ironie, sept anciens joueurs de Kazan, dont Tyutin, qui a inscrit son premier but de la saison, le Canado-Russe Nemirovsky, qui a mis un tir de pénalité, et surtout le vieux gardien biélorusse Andreï Mezin, qui fait un retour inespéré au plus haut niveau cette saison. Tout ça fait les affaires du Metallurg Magnitogorsk, qui a une marge de huit points sur Kazan et qui est revenu à sept points du leader, le Dynamo, qui reste sur une défaite et deux nuls. Une bonne opération qui doit beaucoup à un minot de dix-huit ans nommé Anton Khudobin... Mais rejouera-t-il après la trêve, quand Nabokov sera là ?

11/12 Ligue Magnus : Morzine in, Dijon out ?

Éric Raymond ne pouvait choisir meilleur moment pour réussir un blanchissage. Rouen a en effet battu Grenoble 2-0 dans le choc au sommet et est revenu à égalité de points avec son adversaire du jour. La soirée aurait même pu être encore meilleure pour les Dragons puisque Tours aurait pu décrocher. Il a en effet fallu que Kent Gillings sorte du bois à son tour, avec trois buts et une assistance, pour que les Diables noirs rejoignent l'inséparable trio de tête reconstitué, mais ce n'est qu'à l'issue d'une nouvelle prolongation que Morzine est reparti battu.

Avec ce point pris au passage, les Morzinois ont de plus en plus l'allure d'un candidat aux play-offs. Derrière eux, on ne voit pas qui pourrait bien revenir. Villard-de-Lans a fait le deuil de ses dernières illusions dans un match-catastrophe contre Clermont-Ferrand, où un succès presque acquis (3-0 à cinq minutes de la fin) s'est mué en défaite sur un but en prolongation de Christophe Roux. Anglet a encore explosé à l'extérieur, et son gardien canadien Jean-Ian Filiatrault a été remplacé après avoir pris trois buts en vingt minutes lors de la défaite 5-1 à Briançon. C'est le contraire à Épinal, tenu à bout de bras par son gardien Stanislav Petrik. Il a permis aux Vosgiens de mener très longtemps à Angers, avant de se faire logiquement remonter de 1-2 à 4-2 dans les dix dernières minutes.

Devant, par contre, on voit très bien qui pourrait céder sa place à Morzine. Pendant qu'Angers, Briançon et Amiens (7-0 contre Dunkerque) gagnaient, Dijon n'a pas réussi à se défaire de Gap (1-1). Les récents avertissements de plus en plus pessimistes de Daniel Maric ont pris réalité, car les Bourguignons, qui n'ont plus qu'un maigre point d'avance sur le promu haut-savoyard, ne ressemblent plus à un candidat aux play-offs. Au vu de leur calendrier, ils devront relever sensiblement leur jeu lors de la nouvelle année pour espérer se qualifier.

11/12 Division 1 : Limoges entretient l'espoir

La hiérarchie de la première phase de D1 est presque entièrement dessinée. Après sa victoire 3-2 sur Caen, le CSG Strasbourg est tout proche du carton plein (14 victoires sur 14), mais il lui reste à recevoir samedi prochain Neuilly-sur-Marne, qui s'est assuré de la deuxième place de la poule en gagnant 5-3 au Vésinet. La troisième place honorifique se jouera la semaine prochaine entre Caen et Courbevoie.

Au sud, le Mont-Blanc a définitivement acquis sa première position après sa victoire 5-2 dans le derby contre Chamonix, qui devra escompter un toujours possible (cf Morzine l'an passé) renversement de tendance en deuxième phase. En s'imposant 4-3 à Cergy avec un triplé de John-Henry Père, Limoges a entretenu l'espoir de se qualifier, mais il est mince. Il faudra d'une part battre le Mont-Blanc invaincu, et d'autre part compter sur l'aide de Cergy, maintenant éliminé, pour aller gagner à Lyon, qui devra donc attendre la dernière journée pour se qualifier. Le troisième Montpellier a en effet battu les Rhodaniens 6-3, avec un doublé pour Thomas Appert, qui vient d'être absous de toute peine par la commission de discipline fédérale après son coup de poing sur un spectateur excité à Cergy.

11/12 Division 2 : Le Havre vers la qualification

Si la réserve amiénoise ne devrait plus jouer les trouble-fête en poule finale de D2 au vu de sa défaite 10-6 à Nice, l'équipe partenaire rouennaise, Le Havre, est très bien partie pour se qualifier, après quatre victoires consécutives lors des matches retour. Après avoir gagné à Toulouse la semaine passée, les Normands ont battu un autre adversaire direct, Bordeaux (2-1). Ils devraient accompagner Nantes et Cholet, également bien placés dans cette poule ouest, alors que le perdant du match La Roche - Toulouse de samedi prochain risque de devoir dire adieu à ses ambitions. Les deux équipes ont bien préparé ce choc, puisque les Vendéens ont ramené un point de l'ex-leader du groupe Nantes (3-3), du coup dépassé par Cholet, pendant que les Bélougas reprenaient confiance contre les Français Volants (9-3).

12/12 Suède : le désastreux bilan de Bryan McCabe

Jusqu'ici, le titre de flop de l'année en Elitserien revenait aux frères Ferraro, les jumeaux d'AHL dont Södertälje s'est finalement débarrassé récemment. Mais il va sans doute falloir réviser le palmarès. Car tout désigne désormais Bryan McCabe, l'idole défensive des supporters des Toronto Maple Leafs, choqués par sa non-sélection dans l'équipe du Canada à la dernière coupe du monde après une saison de NHL à 53 points. McCabe a été recruté début novembre pour venir à la rescousse du champion de Suède en titre, HV 71, mais il n'a fait qu'enfoncer son nouveau club qui a enregistré en sa présence neuf défaites pour une seule victoire. Le bilan comptable de Bryan McCabe en dix rencontres est proprement désastreux : une seule assistance au compteur, et surtout une fiche cataclysmique de... -12 !

Hier, le staff du club de Jönköping a tiré les conséquences logiques de la médiocrité des performances de McCabe et ont annoncé qu'il resterait sur le banc comme défenseur du réserve pour le match du soir contre Södertälje. C'en était trop pour le Canadien qui a alors plié bagages aussi sec. L'autre vedette de NHL recrutée au même moment, le gardien Brian Boucher, n'a pas tardé à le suivre. Il se languissait de ses deux jeunes enfants et ne faisait de toute façon plus que jouer les doublures depuis un long moment. Après ces deux départs, c'était quitte ou double pour HV 71. Soit l'équipe était définitivement démoralisée, soit elle avait enfin à cœur de retrouver son niveau de jeu. C'est la seconde solution qui était la bonne. Södertälje a été battu 3-0 et HV 71 a connu plusieurs résurrections. Celle du meilleur joueur de la saison passée Johan Davidsson, auteur d'un but et de deux passes décisives pour le rugueux Andreas Jämtin, l'homme en forme de l'équipe. Et puis celle du gardien Stefan Liv, qui a enfin réussi son premier blanchissage de la saison, lui qui en avait fait quatre rien qu'en finale au printemps dernier.

HV 71 repasse ainsi à la dixième place, mais manque de pot, cette bonne prestation coïncide avec la trêve. Avant la dernière pause, le champion en titre semblait déjà aller un peu mieux, avant de s'effondrer à la reprise après l'arrivée des faux sauveurs McCabe et Boucher. S'il parvient à bien profiter des deux semaines qui viennent, autant pour recruter (on a déjà vu les conséquences néfastes potentielles) que pour se ressourcer psychologiquement, le tenant a néanmoins une chance de laver son honneur en se qualifiant au moins pour les play-offs. Sept équipes semblent en effet se détacher (Frölunda, Linköping, Timrå, Färjestad, Mora, Djurgården et le "Real MoDo" finalement tout juste moyen), mais les autres semblent marquer le pas, et HV 71 n'est qu'à un point de la huitième place actuellement détenue par Brynäs, ce qui est presque un miracle.

13/12 République Tchèque : bilan à la trêve

L'Extraliga tchèque s'est interrompue hier pour observer la trêve internationale de décembre, et celle-ci tombe à point nommé pour le Sparta Prague, qui reste sur quatre matches sans victoire, mais qui compte quand même deux points d'avance sur son principal rival Zlín. Depuis sa victoire en prolongation sur la glace du Sparta la semaine dernière, grâce à un but en prolongation de Roman Hamrlík, le dauphin au classement est en effet lui aussi en panne. Sa ligne vedette composée de Petr Leška, Martin Erat et Jaroslav Balaštík n'a plus trouvé le chemin des filets durant ses trois dernières sorties, ce qui permet à Martin Rucinský (Litvinov) d'être le nouveau meilleur marqueur du championnat. Le trou creusé par le Sparta et Zlín au classement n'est donc plus forcément irrémédiable.

En bas de classement, le promu Jihlava, revenu dans l'élite au plus mauvais moment alors que tous les autres clubs plus fortunés se gorgeaient de vedettes de NHL et accentuaient encore la différence de niveau, n'a gagné que trois fois cette saison et retournera en barrage de maintien. Trois clubs semblent par ailleurs avoir décroché de la course aux play-offs. Les derniers espoirs de Trinec se sont sans doute évanouis en apprenant que le gardien Roman Málek (qui a échoué en Superliga russe à Magnitogorsk) ne viendrait finalement pas. Il a choisi Karlovy Vary, autre club pas mieux classé, pour être plus proche de chez lui tandis que sa femme est enceinte. Le gardien héros des deux derniers play-offs n'aura donc probablement pas l'occasion d'y participer cette fois. L'autre équipe qui a raté le bon wagon se nomme Vsetín, malgré le retour du jeune talent Jirí Hudler, confiné à l'AHL et qui a préféré rentrer auprès de son père qui devait subir une opération du cœur. Les performances médiocres du gardien Roman Cechmánek, qui avait autrefois conduit Vsetín à plusieurs titres, expliquent en bonne partie ces déboires.

Le prochain club à faire l'élastique devrait être Znojmo, qui avait initialement recruté quatre joueurs de NHL, mais qui n'en aura plus qu'un (le gardien Tomáš Vokoun) à la nouvelle année. En effet, quelques semaines après Martin Havlát, c'est au tour de Patrik Eliáš de partir respirer la bonne senteur du rouble au Metallurg Magnitogorsk. Il tient toutefois à passer Noël avec sa famille et ne quittera donc le club qu'après les fêtes. Si Znojmo lâchait définitivement prise, il en resterait alors neuf en course pour huit places, et c'est pour l'instant l'incorrigible Pardubice, après trois défaites consécutives, qui est encore repassé en dessous de la barre.

13/12 Italie : Milan rafle tout

Les Vipers de Milan sont particulièrement voraces. Après s'être qualifiés pour la finale de la Coupe Continentale, les Lombards se sont adjugés la Coupe d'Italie en battant hier soir en finale le tenant du titre Bolzano (3-1). En championnat, ce sont encore les Milanais qui dominent, même si Cortina résiste ardemment, avec un seul point de retard. C'est un vrai prétendant au titre qui s'est construit avec les deux meilleurs joueurs du championnat, le gardien François Gravel et l'attaquant de NHL Matt Cullen, plus la surprise du chef Giorgio De Bettin. Ce transfuge d'Asiago a réussi l'exploit d'être pendant de longs mois le meilleur marqueur d'un championnat pourtant riche en renforts étrangers de qualité, avant de céder dernièrement ce spectre à Daniel Tkaczuk (Milan). En l'absence de Cullen, Cortina a toutefois montré ses limites avec un jeu sans imagination samedi en demi-finale de la coupe (jouée en un week-end selon une formule de type "tournoi des As") contre Milan.

En bas de classement, c'est la crise à Alleghe, qui ne compte qu'un point d'avance sur la lanterne rouge Turin et qui est en position de jouer le barrage de maintien. Lors du dernier match, un lourd 9-1 encaissé chez le concurrent direct Val Pusteria, le Nucleo Disagiato - le principal groupe de supporters d'Alleghe qui avait déjà organisé une opération "virage vide" lors du match contre Varèse le mois dernier - a déployé une banderole sans ambages : "Kuusisto va-t'en". Les dirigeants ont finalement accédé à cette demande en licenciant Jarmo Kuusisto, l'ex-entraîneur de Caen et de la réserve de Brest, à qui il était principalement reproché un recrutement complètement raté qui flirtait parfois avec le copinage. Les ex-Brestois Ivan Borzik (pas aidé par un traumatisme crânien causé par une violente charge de l'ex-Clermontois Greg Willers à la mi-octobre) et Ville Uusitalo sont ainsi dans le collimateur, même si les contrats d'un an que leur a accordé Kuusisto rendent difficile un licenciement. Ce qui a achevé Kuusisto, c'est qu'il a récidivé à la dernière trêve en conseillant encore d'engager un compatriote pas au niveau, Iippo Suutarinen, un ex-coéquipier d'Uusitalo. Du coup, le terme "finlandais" donne aujourd'hui des boutons aux partisans du HC Alleghe, qui sera désormais dirigé par l'entraîneur local Primo Fontanive.

14/12 Décès de Maurice Chappot

Ancien joueur de l'équipe de France des années soixante, Maurice Chappot est décédé dimanche 12 à l'âge de 66 ans. Joueur de Chamonix, Saint-Gervais et Morzine, il était aussi devenu champion de Suisse avec le HC Villars-sur-Ollon lorsque celui-ci était devenu champion de Suisse grâce au mécène Philippe Potin, qui avait quelques années plus tôt financé le grand ACBB. Maurice Chappot a également été entraîneur à Saint-Gervais où il a contribué à faire éclore de jeunes joueurs comme Christophe Ville et Franck Ganis. Décoré de la médaille de la Jeunesse des Sports, il était l'ami de plusieurs figures du monde de sport et de l'alpinisme, comme le député Pierre Mazeaud.

15/12 L'essentiel est assuré pour l'équipe de France junior

Lundi, l'équipe de France avait perdu son premier match du championnat du monde de division I à Sheffield en s'inclinant 5-3 contre le Kazakhstan. La bête noire des Bleuets a été Telgat Zhailauov, qui a donné trois fois l'avantage à son équipe. En deuxième période, Lemoine et Bellemare avaient pu égaliser deux fois, mais le Kazakhstan s'est détaché définitivement dans le troisième tiers-temps. Les Français voyaient les rêves de promotion s'éloigner, mais devaient disputer hier soir un match capital pour le maintien face à la Grande-Bretagne, pays organisateur.

Or, les Britanniques avaient créé la surprise la veille en tenant tête à l'Autriche (0-1), y compris physiquement malgré la différence de gabarit. Leur gardien David Lawrence avait arrêté trente-neuf tirs, et les Autrichiens n'avaient réussi à marquer que sur un but chanceux, dévié par le patin du défenseur Euan Forsyth. Il y eut même une action étrange où les barres sonnèrent trois fois sur la même phase de jeu, avec une transversale et un poteau droit pour l'Autrichien Andreas Noedl, avec entre-temps un breakaway du Britannique Tom Carlon qui échoua sur le poteau gauche...

Et le match fut donc difficile. Les Britanniques n'ont pas forcément été dominés dans le jeu par les tricolores, mais ils ont bien eu plus de difficultés à se procurer des tirs de qualité, payant là selon les observateurs locaux le manque de responsabilités offensives qui leur est donnée dans leurs clubs où tout est basé sur les étrangers. C'était un avantage sur leurs adversaires, notamment pour les Rouennais Lefebvre, Lemoine et Bellemare, mais les hommes entraînés par Christer Eriksson se sont fait peur dans ce match. Après avoir mené 3-0 en treize minutes, ils se sont fait rejoindre à 3-3 avant de s'assurer enfin la victoire dans les cinq dernières minutes grâce à des buts de Tristan Lemoine et Geoffrey Paillet. Il semble que l'on s'achemine vers une finale Norvège-Autriche pour la montée, mais rien n'est fait car la France n'a pas encore rencontré ces deux équipes. Et elle devra aussi rencontrer le dernier jour l'Italie, qui devra affronter demain la Grande-Bretagne dans la perspective du maintien.

15/12 La Coupe de France à Méribel

Nostalgie... Treize après les JO d'Albertville, le hockey français organisera un nouveau grand évènement dans la patinoire de Méribel, qui n'est plus dans sa version provisoire de sept mille places utilisée pour les Jeux mais reste l'une des plus grandes de France. Le dossier Courchevel/Méribel l'a en effet emporté pour organiser la finale de la Coupe de France face à celui de Rennes.

18/12 Division 1 : Le bilan parfait de Strasbourg

Les Strasbourgeois ont réussi à terminer la poule nord souverains, en décrochant face à leur dauphin Neuilly-sur-Marne une quatorzième victoire en quatorze parties (5-2). Ils surpassent ainsi les précédents bilans de treize victoires et un nul qui étaient déjà l'apanage des Alsaciens, Mulhouse en 2000 et Strasbourg en 2002. Caen a pris la troisième place du groupe en battant 4-2 Courbevoie, quatrième qualifié.

Mais au sud, on ne sait toujours pas qui sera le dernier qualifié ! Pendant que Limoges laissait passer sa chance face à Mont-Blanc (2-6), Cergy réussissait un exploit inattendu en allant s'imposer 5-4 chez une équipe de Lyon qui semblait sur la voie royale depuis quelques semaines. Du coup, le destin de la formation de Roger Dubé est entre les mains d'un club qui avait peu apprécié ses critiques sur l'abus de renforts étrangers, Montpellier, puisque l'AEHF a définitivement décidé en conférence téléphonique que le match Cergy-Montpellier sera rejoué, et ce sera le 8 janvier 2005 puisqu'il devra se tenir avant le début de la phase finale. Les Jokers ont besoin d'un point pour se qualifier en phase finale, mais si les Vipers s'imposent, ce sont les Lyonnais qui rejoindront Mont-Blanc, Chamonix et Montpellier dans la poule pour le titre.

18/12 Division 2 : Mériadeck renaît

Fortunes diverses sur les bords de la Garonne. D'un côté, c'est Bordeaux qui rit, avec la renaissance de la patinoire de Mériadeck. Après une année d'exil, l'enceinte bordelaise était encore limitée à cent spectateurs en début de saison parce que la commission de sécurité n'avait pas encore donné son aval à sa réouverture au hockey. Lorsque celle-ci s'est enfin présentée, quinze mille invitations ont été distribuées en ville pour l'évènement, et la patinoire était pleine pour recevoir Cholet. Le leader a été atomisé 7-2 devant plus de trois mille personnes, et les Boxers se rapprochent de la qualification. Par contre, Toulouse a sans doute dit adieu à ses chances en perdant nettement 5-1 à La Roche-sur-Yon. Pendant que les deux joueurs formés au TBHC, Julien Mauget et Sébastien Savajol, participaient au grand chelem de Strasbourg, leur ancienne équipe n'a ainsi pas dirigé leur départ.

Dans la poule sud, la responsabilité était sur les épaules de Toulon, qui pouvait paraître loin au classement, mais qui avait l'avantage d'avoir son destin entre ses mains, en affrontant tous ses adversaires directs, dont deux fois Nice pour un derby de la Côte capital. Deux matches qui devaient tous deux avoir lieu à Nice, car celui de la première journée avait été reporté par incapacité des Toulonnais à aligner une équipe. Mais cela n'a pas été un handicap, les Varois ont gagné "à domicile" mais loin de leurs bases. Personne ne peut donc dire qui seront les deux qualifiés derrière Viry et Annecy.

19/12 Deux Françaises sur le podium européen

Après avoir éliminé Cergy en demi-finale de la toute nouvelle Coupe d'Europe féminine, le club suisse de Zoug s'est renforcé en vue de la finale en engageant... deux hockeyeuses françaises. Les championnes de Suisse avaient perdu quelques joueurs à l'intersaison et présentaient un effectif un peu léger. La Valentinoise Noëlle Roy, qui avait déjà joué en Suisse en 1995, a accepté d'y retourner après avoir su qu'elle pourrait continuer à s'entraîner à Grenoble, y compris avec les espoirs, et elle a emmené avec elle Anne-Cécile Favarin. Les deux tricolores ont participé à quelques matches de LNA suisse, dont la victoire chez le leader Lugano la semaine dernière qui a permis à Zoug de repasser en tête du classement, avant de s'envoler pour Stockholm. Après une victoire initiale sur les Espoo Blues, les Helvètes et leurs deux renforts de France ont terminé à la troisième place du tournoi, derrière l'AIK Solna, premier champion d'Europe féminin, et le SKIF Moscou.

19/12 Les juniors français en panne d'efficacité

C'est le manque d'efficacité offensive par rapport à leurs adversaire qui a empêché l'équipe de France des moins de vingt ans de mieux figurer à Sheffield. Ils ont en effet dominé aux tirs face aux favoris et futurs vainqueurs norvégiens (36 à 23), face à qui ils ont remonté trois buts de retard avant de s'incliner tout de même 4-5, puis ils ont récidivé face à l'Autriche (44 tirs à 23) pour un résultat similaire (2-3). En vingt-sept tirs tout au long du tournoi, Teddy Da Costa n'a ainsi inscrit qu'un seul but ! On pouvait donc craindre le pire aujourd'hui face à l'Italie dont le point fort se situait dans les cages avec René Baur, qui a commencé la saison comme titulaire en série A italienne, alors que les gardiens français (Andy Foliot et Julien Leclerc, qui l'a remplacé avec succès pour le dernier tiers contre l'Autriche et a donc débuté face aux transalpins) n'ont pas d'expérience en senior. Mais les Bleus avaient tout de même deux buteurs qui terminent la semaine avec cinq buts chacun. Si l'un, Pierre-Édouard Bellemare, a eu moins de réussite aujourd'hui puisque c'est sa pénalité pour cinglage qui a amené Nicola Fontanive à donner l'avantage à l'Italie, l'autre, Tristan Lemoine, l'a parfaitement suppléé en franchissant enfin la muraille Baur avec deux buts dans les cinq dernières minutes pour une victoire à l'arraché 4-3.

La France termine donc quatrième, ce qui correspond exactement aux pronostics que l'on pouvait faire au préalable. Elle n'a pas de regrets à avoir, surtout quand on voit que le Danemark, qui l'avait copieusement impressionnée et dominée physiquement le mois dernier lors d'un tournoi amical, n'a pas réussi à monter dans l'autre poule. Son effectif était pourtant pour la première fois entièrement constitué de joueurs passés par le programme national de développement, qui a contribué à la remarquable progression de ce pays. Une progression qui a connu un coup d'arrêt, puisque la montée s'est jouée entre la Slovénie et la Lettonie, deux pays qui n'avaient jamais évolué dans l'élite mondiale. L'argument des Slovènes se résumait à un joueur, Anze Kopitar, qui joue en juniors en Suède. Cet attaquant qui est un des plus sûrs espoirs du hockey mondial a failli faire monter son équipe à lui tout seul en faisant passer le score de 1-3 à 4-3. Mais les Baltes ont trouvé quelqu'un, Martins Karsums, pour lui répliquer du tac-au-tac avec un hat-trick en troisième période. Les Lettons, souvent stigmatisés pour leur équipe nationale vieillissante, ont donc un motif d'espoir avec cette promotion des juniors au plus haut niveau.

21/12 Ligue Magnus : les remontées d'Angers et Briançon

La journée de championnat intercalée entre la trêve internationale et le tournoi du Mont-Blanc a donné lieu à deux remontées notables. Mené 2-0 à Clermont-Ferrand après le premier tiers-temps, Angers s'est ainsi imposé 5-3 grâce à un doublé de son buteur Guillaume Rodrigue. Briançon a lui aussi été mené 0-2 par Tours, mais les visiteurs n'ont pas tenu la distance avec leur effectif trop réduit, et les Diables Rouges se sont imposés 5-2 en terminant par un doublé de leur joueur de NHL Mark Rycroft. Ce sont donc des scénarios similaires qu'ont vécu les deux outsiders du championnat, décidément inséparables au classement où ils n'ont plus que quatre points de retard sur les leaders - et seulement cinq d'avance sur le neuvième.

C'est dire si la lutte pour la play-offs sera serrée, et c'est pour cela qu'Amiens s'est bien soulagé avant les fêtes en alignant quatre victoires consécutives au mois de décembre. Certes, c'était contre les quatre derniers, mais c'est toujours bon à prendre et l'erreur était interdite. Le dixième et le onzième ont perdu ce soir leurs dernières illusions de play-offs, Villard-de-Lans en perdant à Dunkerque (4-2), et Anglet en s'inclinant 1-6 contre Mulhouse dans un match tendu et rugueux, où le gardien basque Filiatrault a dû quitter la glace sur un choc après seulement deux minutes, et où "l'ami des Mulhousiens" Amsellem a été expulsé pour une charge sur le portier visiteur Lhenry. Le contentieux des quarts de finale de l'an passé entre les deux clubs ne paraît pas tout à fait aplani. En tout cas, malgré le retour de Jani Kiviharju en Finlande pour raisons familiales, les Scorpions ont encore du beau monde en attaque, et Gregory Day l'a prouvé en inscrivant trois buts.

22/12 L'Elitserien sur les écrans canadiens

Un accord avait été signé dès l'été dernier, mais la perspective de voir un championnat européen diffusé sur la télévision canadien faisait grincer quelques dents et n'arrangeait pas les intérêts de la NHL. Maintenant que le lock-out paraît définitif, le projet a été mené à terme : une douzaine de matches de l'Elitserien suédoise, actuellement le meilleur championnat au monde, seront diffusés au Canada, sur la chaîne anglophone Rogers Sportsnet et la chaîne francophone RDS. Frölunda-Linköping ouvrira le bal dès mardi prochain.

Une Elitserien où les clubs se sont activés mardi soir, avant la clôture de la fenêtre des transferts à minuit. Les mouvements se multiplient de façon parfois ridicule, comme pour le contrat d'un mois que vient de signer Marián Gáborík avec Färjestad, qui privera le Dukla Trencín d'une star juste pendant le Super Six de janvier, et dévalorisera la nouvelle grande compétition européenne. Une compétition dont on se demande dans quel état le HV 71 y prendra part. Après les déboires du duo Boucher/McCabe, le club de Jönköping a constaté qu'il était bien difficile de trouver des joueurs sérieux disponibles. Ceux-là s'étaient engagé dès le début de saison, maintenant il ne reste plus que des frénétiques du changement qui se vendent au plus offrant. En désespoir de cause, HV 71 s'est contenté de Manny Malhotra (après sa pige en Slovénie à Ljubljana) et Jonathan Cheechoo, qui n'ont pas vraiment l'allure de sauveurs.

Pendant que certains voient des joueurs partir et revenir, comme la lanterne rouge Malmö où c'est la vraie panique, il faut noter que les trois premiers du classement se distinguent par leur patience et leur stabilité. Frölunda n'a besoin de rien et attend simplement la venue de Daniel Alfredsson, qui a signé par anticipation dès août mais est occupé en ce moment puisqu'il est un des hauts représentants du syndicat des joueurs de NHL. Quant à ses poursuivants, Linköping attend tranquillement, et Timrå ne s'est fixé qu'une priorité, trouver l'argent pour prolonger jusqu'à la fin de la saison le contrat du gardien finlandais Miikka Kiprusoff, alors que la rumeur indiquait depuis plusieurs mois que le club n'aurait pas les moyens de le conserver. Les fonds nécessaires ont finalement été récoltés.

Du côté de MODO, on est au complet avec les superstars formés au club, puisque Markus Näslund rejoint maintenant Forsberg et les Sedin. On a par ailleurs amené des amis pour fêter ça : Näslund s'est fait accompagner d'Adrian Aucoin, et Forsberg a joué les intermédiaires pour faire venir un de ses anciens coéquipiers au Colorado, Dan Hinote. Autant dire que MODO doit arrêter de se traîner en milieu de tableau. Autre transfert notable, Djurgården a recruté José Théodore pour remplacer Marty Turco.

24/12 Le point sur la division 3

Réunissant Brest, Rennes et Cherbourg, la poule ouest s'annonçait comme la plus intéressante de la première phase de division 3. Les matches entre ces clubs ont effectivement été très disputés, avec avantage aux Rennais, mais ce groupe s'est terminé en queue de poisson. En effet, il y a moins de quinze jours, les dirigeants brestois ont révélé que leur équipe, s'étant rétrogradée automatiquement, n'aurait pas le droit de participer à la phase finale du championnat, un fait qu'ils avaient jusqu'ici dissimulé à leurs supporters car ils espéraient une dérogation. Du coup, la saison des Albatros s'est achevée dans une ambiance mortifère dès samedi dernier pour un public brestois amer et désabusé.

La poule la plus disputée a été celle de l'Ile-de-France. Après les promotions en D2 de Meudon et des Français Volants, on craignait pourtant qu'elle soit réduite à peau de chagrin, mais il y avait huit équipes au départ, et seuls cinq points ont séparé le deuxième du dernier après quatorze journées ! Un championnat serré comme on en voit rarement dans le hockey français à quelque niveau que ce soit. On peut saluer la qualification pour la seconde phase de clubs renaissants comme Orléans ou Évry, avec son inamovible entraîneur-joueur Christian Déhu, se qualifier pour la seconde phase. Le seul club qui sorti du lot en région parisienne, c'est Champigny-sur-Marne, mais il est trop tôt pour savoir s'il pourra être un outsider face aux favoris désignés.

Ceux-ci se nomment Rennes au nord-ouest et Béthune au nord-est. Quatrièmes l'an passé, les Béthunois ont récupéré à l'intersaison les ex-Dunkerquois Maxime Boschetti et Philippe Tanghe mais perdu l'ex-gardien brestois Dell'Olio, dont l'expérience dans les cages était essentielle. Celui-ci a été remplacé par Romain Gelhay, venu de Charleville, et par un jeune Belge âgé de 18 ans nommé Jens Van Pouke, qui a passé la saison en Californie où il a eu comme entraîneur Anatoli Semenov (champion olympique 1988) et qui a commencé la saison chez un autre favori de la D3, Font Romeu. Les outsiders qui tenteront de devancer ces deux épouvantails ou de prendre la place de meilleur deuxième, également qualificative pour le "final four", sont Belfort au nord-est et Cherbourg (un club où avaient auparavant officié ses actuels concurrents, Jeff Lethorel, qui s'occupe aujourd'hui de Béthune, et Laurent Bougro, devenu entraîneur-joueur de Rennes) au nord-ouest.

Enfin, dans le sud, Font-Romeu, entraîné par l'ex-international Guy Galiay, semble seul au monde, entouré surtout d'équipes-réserves. Ses seuls adversaires directs seront donc Aubagne et surtout Vanoise, qui accueillera la finale de Coupe de France sur son territoire et tente de se refaire une place dans le hockey français avec Patrick Adin comme entraîneur, Dylan Mounier comme capitaine et Christophe Gilbert, ancien joueur de D1, comme leader offensif.

26/12 L'équipe-type de décembre

Deux équipes se sont particulièrement distinguées en ce dernier mois de l'année, ce sont Morzine-Avoriaz et Briançon. Elles n'ont perdu qu'un seul match, et encore était-ce en prolongation, respectivement à Tours et contre Grenoble. Du côté de Briançon, on dispose d'une attaque de feu, emmenée par l'excellent Martin Filip, le centre tchèque auquel il faut ajouter son complice slovène Terglav, le buteur Desrosiers et maintenant le renfort de NHL Rycroft. Mais ce qui a aussi fait la différence pour Briançon ce mois-ci, c'est que sa défense s'est améliorée, en particulier la très solide paire tchèque Kramny-Divisek qui n'a laissé passer personne. Léger avantage au second pour son apport offensif, même s'il prend toujours des pénalités coûteuses.

À Morzine-Avoriaz, les recrues suédoises étaient attendues depuis cet été, mais depuis peu elles tournent vraiment à plein régime. Le plus régulier d'entre eux, Johan Forsander, de même que son compère Håkansson, exprime son plein potentiel maintenant qu'il est aligné avec Billieras comme centre. Quant à la défense, Santeri Immonen est comme prévu son pilier. Sobre et régulier, il forme maintenant une paire redoutable avec le joker Brad Ference.

La remontée fantastique de Morzine-Avoriaz a donné des sueurs froides aux équipes "installées" aux huit premières places, et c'est Dijon qui a paru le plus en danger. Les Bourguignons ont un effectif dense en attaque, mais ils ont eu beaucoup de difficultés offensives, et celui qui les a sauvés dans cette période difficile, c'est leur gardien Jimmy Bjennmyr. Après avoir vu cinq joueurs défiler dans leurs cages, les Ducs ont enfin trouvé la perle qui remplacera Neckar.

Enfin, il est inutile de présenter Steven Reinprecht, qui parvient à sortir du lot même quand son équipe connaît une débâcle collective, comme à Grenoble. Modeste, le joueur de NHL fait preuve d'un remarquable état d'esprit et enchante le public où qu'il passe.

L'équipe-type de décembre 2004 : Jimmy Bjennmyr (Dijon) ; Santeri Immonen (Morzine-Avoriaz) - Tomas Divisek (Briançon) ; Johan Forsander (Morzine-Avoriaz) - Martin Filip (Briançon) - Steven Reinprecht (Mulhouse).

27/12 Autriche : deux entraîneurs de moins

Même si sa base financière n'offre toujours pas de garanties très fiables (des rumeurs inquiétantes ont récemment couru à propos de Linz), le championnat autrichien a toujours de grands projets, par exemple celui de mettre en place une ligue professionnelle la saison prochaine. Trouvant que les arbitres autrichiens n'étaient pas au niveau escompté, il a passé un accord pour les envoyer s'aguerrir en deuxième Bundesliga allemande et a recruté cinq arbitres étrangers (trois Tchèques, un Slovène et un Allemand) qui dirigeront 20 % des rencontres, avec pour objectif de rejoindre le programme d'échange d'arbitres de l'IIHF l'an prochain.

Il est par contre une constante, c'est que les entraîneurs se font virer dès qu'un club se retrouve mal classé dans le championnat à sept équipes. La semaine dernière, dès la première journée après la trêve, Linz et Salzbourg occupaient les deux dernières places et leurs entraîneurs ont tous deux sauté. C'est un 9-0 encaissé à Innsbruck qui a eu raison de Jorma Siitarinen, l'entraîneur du promu Salzbourg qui avait conduit Klagenfurt au titre l'an passé. Ses relations avec les joueurs étaient devenues bizarres, parfois il n'ouvrait pas la bouche de toute une séance d'entraînement, et parfois il n'allait même pas dans le vestiaire entre les tiers-temps. Non content de chercher un nouvel entraîneur, Salzbourg vient aussi de changer deux de ses étrangers, en remplaçant Matt Kinch et Éric Chouinard (renfort venu de Minnesota pour le lock-out) par le gardien Rob Tallas et par Jay Pandolfo, autre attaquant de NHL venu des New Jersey Devils.

À Linz, Stanislav Barda avait lui aussi des problèmes de communication avec une partie de l'équipe, et le nom de son successeur a rapidement été connu. L'ex-international Kurt Harand a débuté contre les Vienna Capitals, qui l'avaient viré la saison passée, et il a pris sa revanche en interrompant leur série de onze victoires consécutives. Les Viennois ont en effet pris le pouvoir depuis un mois devant Innsbruck et Klagenfurt, qui marque le pas après avoir survolé le début de saison.

28/12 Le capitaine rouennais abandonne le navire

La Ligue Magnus a perdu deux de ses vedettes durant la trêve hivernale. Jani Kiviharju est tout d'abord rentré en Finlande pour des raisons personnelles, et on ne sait pas si l'ancienne idole des supporters du TPS Turku reviendra à Mulhouse. Mais ce que l'on sait, c'est qu'un autre chouchou est parti pour de bon. Éric Doucet, actuel meilleur marqueur du championnat, a en effet signé jusqu'à la fin de la saison chez les Dragons de Verdun (LNAH), avec qui il a déjà remporté le titre de semi-pro québécois au printemps dernier.

Si le terme ne paraissait pas un peu déplacé en cette période, on dirait que c'est un "séisme" qui vient de secouer les partisans rouennais. La nouvelle est d'abord parue sur le site de Verdun, avant que le président Thierry Chaix ne confirme la nouvelle sur le site officielle du RHE en annonçant vouloir engager toutes les procédures possibles pour faire suspendre un joueur qui est parti sans crier gare parce qu'il a reçu une proposition de contrat plus importante pour la fin de saison. Mais que faire par rapport à des ligues nord-américaines qui constituent des business indépendants et évoluent en marge de la fédération internationale ? Ce risque à propos des Canadiens est connu depuis longtemps, Clermont avait perdu son gardien de cette façon l'an dernier, mais peut-être Rouen pensait-il être à l'abri en engageant des joueurs de confiance, surtout Doucet dont tout le monde pensait qu'il portait le Dragon sur le cœur. Il ne s'agissait pas du bon Dragon, malheureusement...

Si on peut penser que Mulhouse digèrera sans mal le départ éventuel de Kiviharju, du fait de son effectif très dense où l'arrivée d'un certain Steven Reinprecht avait déjà un peu éclipsé le Finlandais, le coup est rude pour Rouen qui vient de perdre son capitaine et n'aura pas le droit de le remplacer puisque les transferts sont clos. Comme certains le suggèrent déjà, les départs à l'amiable de l'hiver dernier (Low, M. Lacroix puis M Rozenthal) ont-ils créé un dangereux précédent à Rouen ? Les engagements signés ne signifient-ils plus rien ? Le RHE reconsidèrera-t-il sa politique "canadienne" maintenant qu'il est frappé à son tour par ce syndrome du fugitif nord-américain ? Et dire que la trêve est censée être une période de calme d'après le dictionnaire...

 

 

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