Février 2004

 

02/02 Un Hongrois en Slovaquie

Même si certains avaient émis l'intention de troubler l'ordre établi cette saison, ce sont toujours les quatre mêmes équipes qui dominent sans partage l'Extraliga. Trencin, Slovan Bratislava, Zvolen et Kosice occupent dans cet ordre les quatre premières places du championnat qui commence aujourd'hui la dernière trêve internationale, alors qu'il reste sept journées à jouer. Les positions à l'intérieur du quatuor sont même figées, à l'exception de Bratislava et Zvolen qui peuvent intervertir les leurs avec pour enjeu l'éventuel avantage de la glace en demi-finales.

L'essentiel est maintenant de se préparer au mieux pour les play-offs, mais la fin de saison régulière permettra aussi de voir à l'śuvre la dernière recrue annoncée aujourd'hui par le Slovan Bratislava, l'attaquant hongrois Balasz Ladanyi, venu de Dunaferr Dunaújváros. C'est intéressant pour un pays comme la Hongrie, qui a fait des progrès manifestes ces dernières années, de voir un de ses joueurs rejoindre un grand championnat.

Si l'attraction hongroise compensera le manque de suspense en tête du classement, les dernières journées promettent par contre une lutte très serrée en bas de tableau entre Nitra, Poprad et Martin, qui cherchent à la fois à conquérir la huitième place qualificative en play-offs et à éviter la lanterne rouge qui conduit au barrage de maintien.

03/02 Mondial de Prague : l'envers du décor

Il y a une dizaine de jours, les organisateurs du championnat du monde de Prague annonçaient fièrement par le biais de l'IIHF qu'ils battraient probablement le record d'affluence pour cette compétition, en vendant un total de 600000 billets. Malheureusement, l'envers du décor est bien moins joli. Car avoir un ticket s'apparente à un parcours du combattant.

Ceux qui avaient passé commande de billets dès l'été dernier n'ont plus de nouvelles de la fédération tchèque, depuis que celle-ci a cédé à l'automne la responsabilité de la billetterie à la société de loterie Sazka, propriétaire de le future grande patinoire de Prague. Leurs numéros de client ont été changés, et ils doivent tout reprendre à zéro sans assurance d'avoir un billet, alors qu'ils ont parfois déjà réservé l'hôtel (autre point sur lequel il valait mieux s'y prendre à l'avance...). Or, la période de commande par internet a été courte, le site parfois incompréhensible, et il ne livrait qu'une petite partie des billets. De plus, les lignes téléphoniques sont saturées et les interlocuteurs ne parlent souvent que le tchèque. Bref, l'entreprise en question n'a aucune compétence sur l'organisation d'un tel évènement international. Même les tour operators y perdent leur latin, et certains n'ont récupéré les tickets commandés, pour lesquels Sazka ne voulait plus rien savoir, qu'en agitant la menace de poursuites judiciaires.

Les plus à plaindre sont sans doute les Allemands, qui ont le malheur d'être dans le même groupe que les Tchèques. Certains ont même fait le déplacement en République Tchèque, le jour de l'ouverture de la vente publique par les stands de la loterie Sazka disséminés dans tout le pays. Peine perdue, ils ont souvent fait le voyage pour rien. Cinq minutes après l'ouverture des guichets, il n'y avait déjà plus de billets pour la rencontre République Tchèque - Allemagne. Il faut dire que Sazka a recensé 170000 demandes pour ce match, alors que la patinoire ne comptera que 17000 places ! Plus grave, il n'était pas possible d'acquérir des billets individuellement pour les autres rencontres de ce groupe, mais uniquement des billets journaliers. Les spectateurs tchèques voulant voir leur équipe nationale contre le Kazakhstan se trouvaient par exemple contraints d'acheter en même temps une place pour le match Allemagne-Lettonie, deux pays qui drainent beaucoup de supporters. Ceux-ci sont donc les dindons de la farce.

Il est évident qu'en vendant deux matches pour le prix d'un, on peut présenter des affluences officielles historiques et faire de jolis communiqués. Mais que valent ces chiffres quand des matches théoriquement à guichets fermés risquent de jouer en pratique devant des tribunes aux trois quarts vides ? Surtout si cette logique commerciale se fait aux dépens de ceux qui auraient été vraiment intéressés pour suivre les rencontres ! Des bourses d'échange de billets voient déjà le jour sur internet, et le marché noir promet d'ores et déjà d'être florissant... On ne peut pas en dire autant de l'organisation de cette compétition.

06/02 Les Bleus humiliés

L'équipe de France s'est rendue à la quatrième et dernière étape de l'Euro Challenge, à Gjøvik (Norvège), contrariée par l'absence de quatre importants titulaires, trois de ses meilleurs patineurs et un défenseur-clé, tous amiénois. En effet, François Rozenthal était excusé car jeune papa d'une petite Carla, Laurent Gras et Richard Aimonetto ont été blessés à l'épaule lors du match Grenoble-Amiens de samedi dernier, et enfin Vincent Bachet a lui aussi dû déclarer forfait à cause d'une entorse du genou. Ils ont été remplacés par Yven Sadoun, Lionel Bilbao, Mickaël Brodin et Benoît Pourtanel.

Pour autant, il n'était pas question de faire des expérimentations. Malgré ce handicap, ce tournoi devait servir de répétition générale avant les championnats du monde. Après la baffe polonaise de décembre, on se disait que la France ne pouvait pas tomber plus bas. Heikki Leime avait annoncé qu'il voulait des guerriers, et quel meilleure épreuve de vérité que le test viking, face à la Norvège, l'équipe contre qui la promotion dans l'élite mondiale a été acquise au forceps l'an dernier.

Y a-t-il eu tant d'eau que ça qui a coulé sous les ponts depuis ? Toujours est-il que les Bleus ont connu une humiliation rarement vue depuis des lustres, et encore cela était-il contre une vraie équipe de stars (la Russie au Mondial de Saint-Pétersbourg). Là, face à la Norvège hiérarchiquement inférieure, l'équipe de France a été archi-dominée : 8-1, cinq buts pour Rolland puis trois pour Lhenry, 35 tirs à 16, quatre buts encaissés en cinq infériorités numériques... N'en jetez plus ! On ne peut même plus parler de but pour l'honneur pour évoquer la réalisation en jeu de puissance de Baptiste Amar. Si la révélation norvégienne de la saison internationale, Patrick Thoresen, joueur de Mörrum en Allsvenskan (deuxième niveau suédois), se permet un hat-trick face aux tricolores, qu'en sera-t-il des meilleurs joueurs mondiaux en avril-mai à Ostrava ?

La France a maintenant intérêt à trouver un remède ultra-rapide contre la gueule de bois. Demain, c'est lever 6h30, et match à 13h00 (contre le Danemark, un adversaire qui réussit bien aux Bleus et qui vient lui aussi de se prendre huit buts contre les Lettons). Un régime horaire auquel il faudra s'habituer car il y aura des matches en début d'après-midi aux championnats du monde. Cet éveil aux aurores annonce-t-il une nouvelle aube bleue ? Au point où on en est, il faudra un coq vraiment optimiste pour encore entonner fièrement le cocorico matinal, un animal bien français, de ceux qui chantent encore les deux pattes dans la...

07/02 Seconde corne viking

Les Danois n'ont pas servi d'exutoire à la déroute bleue face à leurs cousins norvégiens. Pourtant, l'équipe de France était partie du bon pied avec un but de Brice Chauvel après seulement une minute et dix-sept secondes de jeu. Mais, même si elle a pris une seconde fois l'avantage grâce au duo Benoît Bachelet - Laurent Meunier, elle s'est finalement inclinée 2-3. Surtout, même problème qu'hier, les trois buts encaissés par Fabrice Lhenry l'ont été en infériorité numérique. Quand le box-play est à ce niveau-là, on doit au moins éviter l'indiscipline, mais malheureusement Besch, Zwikel et Meunier ont pris goût au banc de la prison depuis deux jours.

07/02 Super 16 : Dunkerque glisse vers les barrages

Dans le seul match de poule Magnus joué ce soir pendant la trêve internationale, Villard-de-Lans s'est hissé à la troisième place du Super 16 en battant Dijon 4-2. Les Ours étaient privés de Nicolas Favarin retenu en équipe de France, et ils ont terminé le match sans son frère Pascal, remplacé dans les cages par Nicolas Nogaretto après deux buts évitables des visiteurs qui menaient alors au score.

Mais l'évènement de la soirée concerne la poule Nationale, où les Corsaires de Dunkerque ont de nouveau sombré contre Gap, concédant quatre buts dans le dernier tiers-temps pour une défaite 2-6. Cela sent maintenant les barrages de relégation à plein nez pour les hommes de l'entraîneur Karl Dewolf, déjà relégués à cinq points des Rapaces qui sont en passe de remplir leur objectif, le maintien. Avec zéro point et les deux prochains matches contre Rouen, les Nordistes ont vraiment du souci à se faire. Leur salut passe ensuite par une série de victoires à Gap, contre Clermont-Ferrand - battu 7-3 à Briançon - et à Épinal, dont les prestations défensives sont de plus en plus décevantes, comme ce soir où Angers a battu les Dauphins 7-3 avec un triplé de Pierre-Yves Albert.

L'équipe-type de la poule Magnus de janvier 2004 : Patrick Rolland (Grenoble) ; Jesse Saarinen (Grenoble) - Vincent Bachet (Amiens) ; Miroslav Pazak (Dijon) - Kent Gillings (Villard-de-Lans) - Igor Boriskov (Tours).

L'équipe "bis" : Pascal Favarin (Villard-de-Lans) ; Denis Perez (Amiens) - Milan Tekel (Dijon) ; Sébastien Decaens (Tours) - Étienne Croz (Mulhouse) - François Rozenthal (Amiens).

07/02 Division 1 : Chamonix gravit le Mont-Blanc

Devant 1600 spectateurs, c'est Chamonix qui a battu le Mont-Blanc dans un derby au sommet qui a tenu toutes ses promesses au niveau du jeu. Les Chamois repassent devant les Avalanches au classement, mais c'est un troisième club haut-savoyard, Morzine, qui conserve la tête de la division 1 après avoir battu Neuilly-sur-Marne. Si Caen a été distancé après sa défaite 0-2 contre Limoges, Strasbourg (qui a gagné 6-2 à Amnéville) suit toujours les traces du bataillon de chasseurs alpins.

Dans la poule de maintien, Courbevoie s'est donné de l'air en enfonçant Valence 7-1. Pour ne pas se retrouver dans un barrage périlleux face au deuxième de D2, les Drômois joueront déjà un match de la dernière chance samedi prochain à Asnières, qui n'est pas beaucoup plus rassuré sur son avenir après le 8-0 encaissé à Avignon.

08/02 Enfin une victoire tricolore !

Il est trop tôt pour dire si le ressort qui s'était cassé il y a un mois et demi en Pologne a été réparé aujourd'hui, mais l'équipe de France a repris goût à la victoire après cinq défaites consécutives dans cet Euro Hockey Challenge. C'est celui qui a tout compte fait été le meilleur tricolore du tournoi, Fabrice Lhenry, qui a assuré ce succès par un blanchissage de vingt-six arrêts contre la Lettonie. Et même si les joueurs déjà mentionnés à ce sujet ont encore visité la prison, les Bleus ont cette fois tenu le choc en infériorité. Ils ont resserré les boulons en défense et Maurice Rozenthal a inscrit le seul but du match en début de deuxième période.

09/02 Bâle râle en vain

Depuis plusieurs semaines, Bâle, par l'entremise de son manager Paul-André Cadieux, faisait un lobbying intense pour que la LNA suisse passe à quatorze équipes. Promue directement treizième équipe de LNA après l'affaire Fribourg de l'année passée, qui entraîna l'annulation des barrages de promotion/relégation comme dommage collatéral, les Bâlois, constatant qu'ils n'arrivaient pas à décoller de la dernière place du classement (même si l'écart avec Langnau, six points, n'est pas insurmontable), ont tenté de sauver leur peau dans les coulisses, en expliquant qu'il serait injuste qu'ils soient relégués sans avoir la chance de jouer un barrage. Mais ils ne criaient pas à l'injustice la saison dernière quand ils étaient les bénéficiaires des circonstances et qu'ils sont montés sans barrage !

Lors de l'assemblée générale de la ligue il y a quelques jours, les clubs ont logiquement décidé qu'on ne modifierait pas les règlements en cours de saison par clientélisme pour une équipe. Une ligue sans doute fermée à 14 clubs, cela aurait signifié un championnat à trois vitesses avec une très large différence de niveau entre le haut et le bas du tableau, et un désintérêt rapide pour les clubs de fond de classement qui n'auraient même plus à se battre pour le maintien. Les arguments de Bâle sur les investissements effectués pour promouvoir le hockey sur glace dans la ville n'ont pas porté. Il faut dire que le tournoi international de ce week-end a battu en brèche les déclarations optimistes. Il y eut en effet 2400 spectateurs de moyenne, dont un tiers d'invitations, pour les rencontres de l'équipe nationale suisse, ce qui montre que Bâle, ville de football et patrie de l'actuel n°1 mondial de tennis Roger Federer, est encore loin d'être une ville de hockey. Il faudra travailler plus sur le long terme, quitte à repasser par la LNB. La LNA est sans doute venue trop vite, mais on s'en doutait.

Il y avait un autre problème crucial à l'ordre du jour de cette assemblée générale, c'est le problèmes des joueurs communautaires. L'accord entre la Suisse et l'Union Européenne sera mis en application sous peu, et les "travailleurs", sportifs compris, pourront circuler librement comme c'est le cas depuis l'arrêt Bosman. C'est l'accession des joueurs suisses au plus haut niveau qui est menacée, ce qui pourrait avoir les mêmes conséquences catastrophiques que pour l'Allemagne lors de la dérégulation sauvage de la DEL. Il suffirait en effet qu'un club ou un joueur européen - par exemple Philippe Bozon qui n'a pas caché ses intentions de faire valoir ses droits pour rester à Genève-Servette comme communautaire - se porte devant les tribunaux pour faire voler en éclats tout le système, alors que la limitation à trois étrangers, tous de haut niveau, avait été jusqu'ici la grande force et la principale chance du hockey suisse. Les clubs ont donc adopté un gentleman agreement, selon lequel les équipes de LNA auront le droit d'aligner un joueur communautaire en plus du quota de trois étrangers.

11/02 Cologne remporte la Coupe d'Allemagne

Cologne a remporté (3-1 contre Kassel) la Coupe d'Allemagne, qu'il avait l'avantage d'organiser, devant 13480 spectateurs. Aussi étonnant que cela paraisse pour un entraîneur aussi réputé, c'est le premier titre de Hans Zach depuis onze ans ! En effet, si à l'époque il s'occupait de la grande équipe de Düsseldorf, il a ensuite le plus souvent eu des charges plus difficiles, notamment avec son adversaire du jour, Kassel, où il avait effectué un travail formidable avec de jeunes joueurs allemands à l'encontre de la mode de la DEL.

En plus, les deux buts qui ont lancé cette victoire ont été inscrits dans le premier quart d'heure par Boris Blank et Eduard Lewandowski. Ces deux "Allemands de la Volga" (population émigrée en Russie au dix-huitième siècle à l'invitation de Catherine II, déportée au Kazakhstan pendant la seconde guerre mondiale, et revenue "au pays" à la chute de l'URSS) sont le symbole de la confiance donnée aux jeunes par Zach, puisqu'il les avait fait débuter en équipe nationale d'Allemagne (c'était à Albertville, contre la France) avant même qu'ils n'aient joué le moindre match en DEL.

Kassel a alors tenté de réagir, car un succès aurait pu sauver sa saison. Depuis le départ de Hans Zach à Cologne, les Huskies sont en effet en souffrance. L'entraîneur suédois Gunnar Leidborg n'a tenu qu'un an, et Axel Kammerer, l'ancien assistant de Zach, a été à son tour viré il y a deux semaines, remplacé par le Canadien Mike McParland (ex-Lausanne). Wahlberg a réduit assez rapidement le score, mais malgré les efforts de Kassel, la défense du KEC s'est montrée ensuite intraitable. Un troisième but de Leo Stefan, le transfuge de Fribourg-en-Brisgau, a assuré la victoire de Cologne.

Mais les supporters des Haie ne se contenteront pas de la Coupe. Si Hans Zach a été embauché, c'est pour obtenir le titre suprême. Et il reste encore du travail en championnat, car la place en play-offs n'est pas encore assurée à huit journées de la fin. De son côté, après l'arc-en-ciel de la coupe, Kassel doit remettre son bleu de chauffe pour obtenir son maintien.

11/02 Super 16 : le duo a pris le large

Le trou est fait dans la Poule Magnus, où les deux leaders ont frappé très fort ce soir. C'est surtout vrai pour Grenoble, qui a gagné 5-1 à Mulhouse avec des doublés de Laurent Meunier et Josef Podlaha. Les Brûleurs de Loups, qui avaient eu tant de mal à percer le rideau défensif alsacien en première phase, ont pu mesurer les progrès accomplis, au contraire des Scorpions. Ceux-ci n'avaient eu à déplorer que des défaites à l'extérieur dans cette phase finale, mais cette seconde contre-performance consécutive commence à menacer l'avantage de la glace en quarts de finale. Surtout, ils ont perdu sur blessure l'attaquant slovaque Pavol Segla, out jusqu'à la fin de la saison.

Le deuxième du classement, Amiens, a battu Brest 7-4 dans une rencontre qui s'est jouée sur les supériorités numériques. Il y a notamment eu une altercation entre le capitaine brestois Dino Grossi et le gardien amiénois Antoine Mindjimba, qui ont tous deux pris la direction des vestiaires. Mais la rencontre a aussi donné lieu à nouveau récital offensif du jeune papa François Rozenthal, auteur de quatre buts et deux assists.

Hier, Anglet avait battu Tours grâce à deux buts de Nicolas Courally, l'un pour l'égalisation en fin de match et l'autre pour la victoire en prolongation. L'attaquant formé à Cergy a réalisé son meilleur match avec l'Hormadi.

14/02 Suisse : débuts ratés pour Claude Lemieux à Zoug

Bien que l'EV Zoug soit (avec Davos) un des deux seuls clubs professionnels suisses à ne toujours pas avoir sa licence pour la saison prochaine faute d'avoir convaincu la commission de contrôle de gestion, cela ne l'a pas empêché d'engager un glorieux vétéran de NHL, Claude Lemieux, quadruple vainqueur de la Coupe Stanley, qui avait annoncé il y a un an vouloir finir sa carrière en Europe. Il avait mentionné la France et l'Italie, mais un bref regard vers les salaires et le niveau de jeu lui ont certainement fait préférer la Suisse.

À trente-huit ans, Claude n'a pas forcément paru au mieux pour ses débuts sur les glaces helvétiques face aux ZSC Lions. Il s'imaginait peut-être que ce serait plus facile, car on n'a pas vu l'engagement physique qui a fait sa réputation. Il était présent sur la glace sur deux buts encaissés, et sa condition laisse encore à désirer après plusieurs mois d'inactivité. Mais il a tout de même fait part d'une volonté affichée d'aller vers le but, et son opportunisme a payé puisqu'il a inscrit en tout début de troisième tiers-temps le seul but de son équipe. Insuffisant car Zoug a perdu 1-5 contre Zurich. Au chapitre des déceptions (habituelles), notons aussi le comportement des supporters des ZSC, qui Lions se sont signalés par des insultes envers Claude Lemieux ainsi que par des fumigènes qui ont obligé à interrompre le match pendant dix minutes.

Après cette première journée postérieure à la trêve, la lutte pour les play-offs est plus serrée que jamais entre Ambrì-Piotta, qui a fait match nul 6-6 contre Davos dans un match un peu fou et en encaissant à la dernière minute l'égalisation des Grisons qui avaient sorti leur gardien, Zoug, Kloten, qui a frappé fort en écrasant Langnau 6-0 avec un doublé de Martin Plüss, et Fribourg-Gottéron, qui a remporté une victoire essentielle à Berne dans le derby. Il y a quatre équipes pour trois places. Ambrì a un point d'avance sur les trois autres, mais tout reste possible à cinq journées de la fin (six rencontres pour Zoug qui a un match en retard, et seulement quatre pour Fribourg-Gottéron qui recevra néanmoins l'EVZ à la dernière journée).

14/02 Super 16 : confirmations iséroises

Le calendrier de la Poule Magnus est ainsi fait qu'il offrait ce samedi les revanches des matches joués dans la semaine. Ces allers-retours rapprochés opposaient de plus des équipes qui se connaissaient très bien pour s'être croisées en première phase, avec d'un côté les ténors présumés, qui avaient terminé aux deux premières places de leur poule, et de l'autre les outsiders.

Il y a eu une vraie revanche, mais aussi deux grandes confirmations, celles des deux équipes iséroises. On a revu le bloc défensif mulhousien à Grenoble, mais il a cédé sous les multiples coups de boutoir et a encaissé deux buts de Christophe Tartari et Laurent Meunier, Luc Tardif junior ne pouvant que réduire le score (2-1).

Grenoble est plus que jamais leader. Mais la sensation de cette Poule Magnus est Villard-de-Lans qui, avec un bon match de Nicolas Nogaretto dans les cages, s'est imposé 5-2 à Dijon, qui a dilapidé en une semaine ses bonnes performances précédentes au point de se retrouver - d'un souffle - dernier. La courbe de forme dijonnaise suit toujours celle trop irrégulière de son gardien František Neckar, qui a été remplacé par Grégory Fougère après le troisième but encaissé. Villard-de-Lans est maintenant troisième, avec quatre points d'avance sur la cinquième place. De quoi très sérieusement envisager un quart de finale avec l'avantage de la glace, d'autant que les Ours joueront à domicile quatre des six matches qu'il leur reste à jouer.

Toujours deuxième, Amiens n'a plus qu'un maigre point d'avance sur Villard après la lourde défaite 6-1 à Brest. La suspension de Mindjimba, finalement limitée à un match ferme et un avec sursis, n'est pas en cause, car Plumejeau a longtemps retardé l'échéance au premier tiers-temps. Mais Brest, désormais consolidé en défense par la présence de Kysela, a fait sonne la charge de sa puissance de feu offensive avec des doublés de Provencher et Broz. Cela fait deux déplacements consécutifs, après celui de Grenoble, qu'Amiens n'est pas au niveau que l'on est en droit d'attendre d'un potentiel champion de France.

Les citadelles vacillent, décidément, et Anglet poursuit pendant ce temps-là son petit bonhomme de chemin en prenant un point à Tours et en prenant trois points d'avance sur le peloton des poursuivants qui chassent sa quatrième place. Les Basques sont sur la voie de leur objectif, un quart de finale avec manche décisive chez soi, avec un déplacement à la Barre redouté par n'importe quel adversaire.

14/02 Division 1 : les favoris souffrent

Gare aux conclusions trop hâtives dans cette poule finale de division 1 qui n'a sans doute pas fini de nous réserver des surprises. Le leader Morzine recevait ce soir la lanterne rouge Amnéville, mais malgré un triplé de Lindgren, il a fallu attendre le but décisif d'Éric Lebey en fin de match pour arracher la victoire 6-5. Et le Mont-Blanc n'a pas eu non plus la partie facile contre Neuilly-sur-Marne, car il était encore mené au score à dix minutes de la fin avant de s'en sortir d'extrême justesse. Saint-Ger et Megève, les nouveaux Starsky et Hutch, qui "gagnent toujours... à la fin".

Le perdant du jour est donc Chamonix, qui se rendait à Limoges, une équipe dont le gardien Sojak revient en forme comme l'a prouvé la victoire 2-0 à Caen. Les Chamois n'ont obtenu qu'un match nul 3-3 en égalisant à douze secondes de la fin en supériorité numérique, un but contesté par les locaux en raison de la présence de joueurs dans la zone du gardien. Strasbourg n'en a pas profité, battu à son tour à domicile par Caen (1-3) dans un énième rebondissement. À ce rythme-là, rien n'est joué...

En poule de maintien, Valence, battu 3-1 à Asnières, est toujours bredouille et devrait selon toute probabilité jouer des barrages de relégation qui s'annoncent difficiles. Certes, rien n'est perdu et la saison est encore longue, mais elle l'est justement un peu trop pour les Lynx qui ont perdu leurs dents depuis longtemps à force de traverser des galères et ne paraissent pas avoir la capacité d'élever leur niveau de jeu.

15/02 Suisse : Huet atterrit à Langnau

En fin de contrat avec les Los Angeles Kings à la fin de l'année, et surtout avec la menace d'un lock-out NHL la saison prochaine, Cristobal Huet se devait d'assurer ses arrières et de trouver un club en Europe. C'est désormais fait, il rejoindra son ex-entraîneur du temps de Lugano, Jim Koleff, à Langnau (sauf si la NHL continue, et qu'il y est engagé). Il y est assuré de ne pas connaître les affres du banc comme cela avait pu être le cas un moment à Lugano. En effet, il sera engagé en tant que joueur communautaire, du fait du nouveau règlement décidé par les clubs de LNA suisse, et ne sera donc pas mis en concurrence avec les autres étrangers.

Avec Huet, les SCL Tigers font une bonne affaire et résolvent leur problème de gardien. Mais quid de Cristo, dont l'agence de presse SI dit qu'il a avoué ne pas se sentir heureux en Amérique du nord ? À Langnau, club toujours de bas de tableau même si Koleff recrute des grands noms, il ne pourra pas compléter son palmarès qui s'était bien enrichi à Lugano. Avec sa cote actuelle, il aurait peut-être pu trouver un bon club de DEL, par exemple.

Un autre transfert "surprise" a eu lieu ce week-end, même si on en parlait depuis plusieurs jours. Pauli Jaks, le fidèle gardien d'Ambrì-Piotta (où Alain Demuth retournera l'an prochain) ira bien en Russie. Il a été engagé pour la saison prochaine à l'Avangard Omsk. Ce sera vraiment le grand saut pour lui, reste à savoir s'il pourra s'imposer comme titulaire (poste actuellement occupé par le gardien international Maksim Sokolov, tout de même) ou s'il risque d'y faire de la figuration, comme un autre gardien suisse, Paolo Della Bella, qui avait passé une saison à Magnitogorsk.

15/02 Suède : Färjestad perd la tête

Färjestad semblait s'être quasiment assuré de la première place de la saison régulière, mais les résultats ne suivent plus dans cette année 2004, et l'équipe de Karlstad, battue en prolongation par Luleå aujourd'hui, a fini par perdre la tête. C'est HV 71, le club de Jönköping, qui est le nouveau leader du championnat suédois. Il reste sur deux victoires à l'extérieur, grâce à son nouveau gardien finlandais Jarmo Myllys, qui a réussi hier à Linköping son premier blanchissage. Myllys, 38 ans, a été recruté pour finir la saison régulière en remplacement de Stefan Liv blessé, au grand désarroi de la doublure Boo Åhl, dépité qu'on ne lui fasse pas confiance.

Ce n'est pas le seul recrutement effectué juste avant la période des transferts le 31 janvier. Le club le plus actif à ce moment-là a été Leksand, qui a engagé Maurice Rozenthal, mais aussi le défenseur Riku-Petteri Lehtonen (qui vient comme Myllys du SaiPa Lappeenranta) et Jari Kauppila, le meilleur attaquant des Pelicans Lahti. À l'inverse, Malmö, également mal en point au classement mais qui n'avait pas d'argent pour recruter, n'a pu qu'arranger le retour de Mats Lusth, 41 ans. On en voit la conséquence puisque Leksand a battu Malmö 4-1 hier et lui a laissé la dernière place.

Pour autant, Leksand, où Maurice Rozenthal joue maintenant en troisième ligne et s'est fait peu remarquer depuis la trêve, n'est pas sorti d'affaire. Car ce sont les deux dernières places qu'il faut éviter pour ne pas jouer la poule de relégation, et il y a encore six points de retard sur le grand rival Brynäs avec six matches à jouer.

17/02 Russie : Khabarovsk s'enfonce

En trois journées depuis la fin de sa dernière trêve, la Superliga russe s'est bien décantée. Les excellentes performances du Neftekhimik Nijnekamsk laissent penser qu'il sera de la partie en play-offs, en compagnie du Metallurg Novokuznetsk et de six des sept "gros" de ces dernières années. Bien que ceux-ci aient tour à tour connu des passages difficiles au cours de la saison, ils se retrouvent en fin de compte devant, à une notable exception près, le Severstal Cherepovets, vice-champion en titre et en lutte pour le maintien.

Ceci dit, la seconde place de relégué, avec Nijni-Novgorod, semble de plus en plus dévolue à Khabarovsk. La période de la Saint-Valentin n'a en effet pas été propice à l'Amour, qui enchaîne les défaites et semble avoir déposé les armes. Les transferts effectués pendant la trêve ont été révélateurs. Le joueur le plus talentueux de l'équipe, l'attaquant Sergueï Krivokrasov, est parti à Omsk, pendant qu'arrivait en renfort le défenseur canadien Dave Karpa. Celui-ci compte certes autant de matches de NHL, mais plutôt dans la catégorie "gros bras", puisqu'il a amassé plus de 1400 minutes de pénalité. La seule chose qui maintient Khabarovsk dans la course, c'est que, hormis le Sibir Novossibirsk qui reste sur cinq victoire d'affilée et est sorti d'affaire, les autres équipes de bas de tableau piétinent, en particulier le Khimik Voskresensk.

Celui-ci a pas mal bénéficié des périodes de transferts ouvertes à chaque trêve, mais il a peut-être fini par en abuser avec près de vingt joueurs engagés en cours de saison au total. Il a tenté d'associer sur une même ligne German Titov (recruté à la première trêve), Valeri Kamenski (deuxième trêve) et Vladimír Vujtek junior (tout juste arrivé du HPK Hämeenlinna à la troisième trêve), mais le travail collectif a fait défaut sur ce trio et le fiston Vujtek a même été envoyé en quatrième ligne.

17/02 Super 16 : Brest est de retour

Les deux premiers du classement se retrouvaient à nouveau face-à-face, cette fois au Coliseum. Grenoble a d'abord tenu au premier tiers-temps avec quatre infériorités. La seconde pénalité contre Deschaume permettait à Amiens de commencer en avantage numérique le deuxième tiers-temps. François Rozenthal ouvrait alors le score et Julien Lefranc mettait dans la foulée les Gothiques sur orbite. Mais les Grenoblois ont de la ressource, et ils l'ont prouvé avec trois buts dans cette période, dont deux pour les juniors Pierrick Bazin et Cyril Papa. On a longtemps cru qu'ils repartiraient de Picardie avec cette victoire qui leur donnerait cinq points d'avance, un break presque définitif. Mais les Amiénois saisissaient l'occasion d'une obstruction de Meunier en fin de match. Dans les dernières secondes de sa pénalité, Mindjimba quittait sa cage pour jouer à six contre quatre et Zwikel égalisait. Finalement, les Gothiques ont donc arraché un point, après avoir résisté à trois contre quatre en prolongation pendant deux pénalités. Un moindre mal pour se remettre de la claque brestoise.

Brest, justement, continue sur sa lancée, même si, mini-évènement, Ludek Broz n'a pas marqué ! Après avoir battu Amiens, les Albatros ont réussi une nouvelle grosse performance en allant défaire Anglet sur sa patinoire de La Barre. C'est tout le collectif qui est en progrès, avec deux buts pour chacune des deux premières lignes et un pour la troisième. Les Brestois reviennent à un point des Basques, quatrièmes, et se repositionnent idéalement pour leur chiper le quart de finale à domicile.

18/02 Super 16 : Villard-de-Lans engrange

Villard-de-Lans continue d'engranger au point de se retrouver à égalité de points avec Amiens, le deuxième du classement. Les doubles confrontations avec Dijon et Tours ont été particulièrement favorables aux Ours, qui se sont imposés à l'aller comme au retour, ce qui fait quatre victoires consécutives, en attendant l'intéressante réception d'Anglet samedi. Ce soir, ils n'ont pas fait un pli en s'imposant 4-0 à Tours, quatre buts inscrits dans la seule deuxième période, avec un doublé de Millar. Titularisé à nouveau, Pascal Favarin s'est empressé de réaliser un blanchissage.

L'ambiance est bien moins euphorique en Alsace qu'en Vercors. Mulhouse reste dans la course, mais a vraiment assuré le service minimum contre Dijon. Longtemps menés au score par la faute des inévitables Pazak et Vavroch, les Scorpions n'ont remporté la victoire qu'à moins de trois minutes de la fin sur un but de Francis Ballet.

19/02 Éric Lemarque sauvé du froid

Le Franco-Canadien Éric Lemarque, 34 ans, qui avait participé aux Jeux Olympiques de Lillehammer avec l'équipe de France en 1994 et s'est aujourd'hui reconverti comme entraîneur, a échappé de peu à la mort la semaine dernière. Il faisait du snowboard dans la Sierra Nevada californienne lorsqu'il est allé hors piste le 6 février et s'est perdu sans pouvoir retrouver le chemin de la station de ski de Mammoth Mountain ou d'une autre zone habitée.

Lemarque a survécu en se confectionnant un igloo et en se nourrissant de pignes et même d'aiguilles de pin. Ce sont ses parents qui ont alerté les autorités en constatant qu'il était devenu injoignable par téléphone. Joe Rousek, le sauveteur qui l'a retrouvé le vendredi 13, sept jours après sa disparition, a déclaré : "Il est stupéfiant qu'il ait survécu dans ce froid. Je savais qu'il s'agissait d'un hockeyeur, en bonne forme. Mais je ne pense pas qu'il aurait pu tenir une nuit de plus." Éric Lemarque a été hospitalisé car il souffre de déshydratation, d'hypothermie et de gelures sérieuses au pied gauche.

20/02 Finlande : Kärpät poursuivi en justice et au classement

Les temps sont durs pour le Kärpät Oulu, leader de la Sm-liiga finlandaise. Déjà, il a perdu son gardien Niklas Bäckström, blessé avec l'équipe nationale finlandaise lors des Sweden Hockey Games. De plus, il a été condamné à verser 40000 euros à un spectateur blessé il y a trois ans par un palet qui lui a occasionné par une fracture du crâne. Ce jugement qui pourrait faire jurisprudence sur un danger inhérent au hockey sur glace est suivi de près par les autres clubs, et le Kärpät a l'intention de faire appel devant la plus haute juridiction finlandaise.

Enfin, le Kärpät n'a plus qu'un point d'avance au classement sur le TPS qui compte toujours deux matches en moins, et sa pole position ne tient plus qu'à un fil. Il vient en effet de mordre la glace deux fois de suite. Le club d'Oulu a tout d'abord été battu 3-2 en prolongation - sur un but de l'attaquant russe Oleg Sorokin - par l'Ässät Pori , l'équipe-surprise du début de saison qui n'en finissait plus de dégringoler et restait sur neuf matches sans victoire. Ce succès a relancé l'as de pique qui peut encore espérer atteindre la dixième place. Hier soir, Kärpät s'est nouveau incliné (2-1 avec un doublé du buteur canadien Jeff Ulmer), cette fois chez le Lukko Rauma, le club en forme du moment qui en est à sa sixième victoire d'affilée et peut envisager une qualification directe en quarts de finale grâce à son actuelle sixième place.

La SM-liiga a en effet subi une modification de formule cette année puisque les six premiers accèdent directement aux quarts alors que les clubs classés de la septième à la dixième place ont droit à des barrages. Cela permet que les play-offs concernent plus d'équipes, et que le championnat soit plus passionnant. Mais rien n'y fait. Le douzième (SaiPa Lappeenranta) et le treizième (Pelicans Lahti) n'ont plus moyen de revenir sur la dixième place et ont déjà baissé les volets sur une saison dont ils n'ont plus rien à espérer ni à craindre. C'est l'effet pervers de la ligue fermée pour cinq ans qu'est la SM-liiga, elle traîne maintenant des poids morts !

Car le SaiPa comme les Pelicans ont dégraissé lors de la dernière trêve, n'hésitant pas à se débarrasser de leurs meilleurs joueurs. Pourquoi les garder puisqu'il n'y a aucun risque de relégation ? Autant alléger la masse salariale... d'autant qu'en Suède, où la lutte aussi bien pour le titre que pour le maintien est intense et passionnante, il y a des candidats au recrutement. Lappeenranta a ainsi envoyé son gardien, l'ex-international Jarmo Myllys, à HV 71, et son défenseur Riku-Petteri Lehtonen à Leksand. De même, Lahti a laissé partir son meilleur attaquant Jari Kauppila, également à Leksand, qui se bat pour rester en Elitserien. Résultat, ces équipes qui étaient déjà peu compétitives ne le sont maintenant plus du tout, elles n'ont plus marqué le moindre point depuis ces départs, au risque de fausser le championnat car les rencontrer désormais est quasiment pour leurs adversaires une garantie de repartir avec deux points.

21/02 Super 16 : Brest de plus en plus fort

Brest progresse de semaine en semaine et a fait chuter Grenoble, le leader du Super 16 (4-3). Mulhouse, sans impressionner, arrive aussi à engranger des points dans des moments difficiles. Les Scorpions ont gagné 3-2 à Tours avec deux buts de Juho Jokinen, dont un tir de pénalité décisif à une minute de la fin, quatorze secondes après l'égalisation de Marcel Simak qui avait donné un espoir finalement trompeur aux supporters tourangeaux.

Dans le même temps, Villard-de-Lans a perdu une bonne occasion en perdant 0-2 à domicile contre Anglet, sur deux buts des défenseurs slovaques Daniel Sedlak et Radek Duda. On assiste par conséquent à un regroupement de quatre équipes qui se disputeront le droit de jouer à domicile la manche décisive d'un quart de finale qu'elles joueront entre elles. Ces quatre-là se rencontreront la semaine prochaine pour des duels, Brest-Villard et Mulhouse-Anglet, déjà capitaux pour se placer pour les play-offs.

Les deux premières places paraissent de plus en plus dévolues à Grenoble et à Amiens, qui s'est imposé 4-1 à Dijon. Leurs adversaires en quarts de finale devraient être au choix Tours ou Dijon, en lutte pour la septième place.

En Poule Nationale, Gap a définitivement assuré son maintien en remportant 6-4 le match retour du derby des Hautes-Alpes à Briançon après avoir été mené 0-4 en douze minutes. L'objectif honorifique peut même être maintenant la demi-finale de cette poule où seul Rouen tient son rang. Angers vient de connaître une déconvenue à domicile contre Clermont-Ferrand (1-4) qui a pratiqué un jeu hyper-défensif devant son gardien Dan Lombard.

21/02 Division 1 : Morzine s'envole

Toutes les lois de la zoologie sont remises en cause en division 1 puisqu'il paraît que les Pingouins se sont mis à voler. Après avoir battu le Mont-Blanc 6-3 grâce à six buts du Nils Holgersson local, j'ai nommé Joachim Stenvall, Morzine plane désormais trois points au-dessus de Chamonix, qui a arraché l'égalisation à Strasbourg à trois minutes de la fin d'un match de haut niveau, quatre au-dessus du Mont-Blanc, et six au-dessus des autres. Caen a en effet de nouveau concédé un match nul contre Amnéville (4-4), qui a obtenu son premier point grâce à un quadruplé de l'ex-Spinalien Aleksandr Churabaïev.

21/02 Division 2 : imbroglio réglementaire

Un fax de Jean-Louis Millon a révolté les clubs de division 2 cette semaine. Il y était annoncé qu'au cas où la réserve d'Amiens terminerait à une des deux premières places de la D2, les clubs suivants n'auraient pas le droit de récupérer la position correspondante, de promu direct ou de barragiste. Cette idée d'équipe-réserve qui bloquerait l'accession des clubs est absolument contraire à toute logique sportive, puisqu'elle pourrait à terme faire bouchon et empêcher toute promotion si des équipes 2 se révélaient trop fortes mais avec interdiction de monter. C'est d'ailleurs ce qui se passe en CFA en football, où la domination de la réserve professionnelle d'Auxerre n'empêche pas les clubs amateurs qui la suivent au classement d'être régulièrement promus. En outre, le texte dénotait une incohérence et une méconnaissance des championnats de hockey sur glace, puisqu'il évoquait une descente directe pour le dernier de D1 et un barrage pour l'avant-dernier. Or, du fait du passage programmé du Super 16 à seize clubs, seul le dernier de la division 1 est concerné par les barrages. La réaction a été très vive puisque cinq clubs de D2 (Montpellier, Toulouse, Viry, Nantes et La Roche) ont envoyé une réponse scandalisée à Jean-Louis Millon... actuellement en vacances.

Mais le meilleur moyen de désamorcer cette polémique, c'est encore que Amiens II ne termine pas à une des deux premières places. C'est ce que Viry-Châtillon s'est employé à faire en battant la réserve gothique 4-2 grâce à un triplé de Benjamin Aubry. Autre hat-trick du jour pour Yoann Crettenand qui a permis à Toulouse de prendre le meilleur 5-4 sur La Roche-sur-Yon, qui a perdu dans l'affaire un troisième défenseur, Grimaud, qui a rejoint Dubaj et Samson à l'infirmerie. Viry a le même problème et a joué sans ses trois piliers de l'arrière Monneau, Pasquereau et Astic.

Mais le grand exploit du jour a été signé par Nantes, qui a gagné 5-2 à Montpellier et se place très sérieusement dans la course à la montée. Seul Annecy est en fin de compte décroché après sa défaite à domicile devant Cholet (5-7). Il y a désormais six clubs qui peuvent tous légitimement prétendre à l'accession en D1 (sauf bien sûr la réserve amiénoise qui n'en a statutairement pas le droit). La fin de saison de division 2 promet d'être absolument palpitante, avec un sprint final tel qu'on en a rarement vu dans le hockey français.

24/02 Demi-finales de Coupe de France

Allan Carriou avait sans doute rêvé d'un scénario différent pour son retour à Rouen, où il a joué de longues années avant d'être écarté, sous les couleurs mulhousiennes. Mais il a été expulsé au troisième tiers-temps pour une crosse haute ayant entraîné une blessure, alors que son équipe avait déjà match perdu. Les Dragons ont en effet battu les Scorpions 4-2, avec un doublé de Kimmo Salminen et un but d'un junior, Tristan Lemoine. Pour sa part, Grenoble n'a pas manqué de se qualifier pour la finale qu'il organisera, en dominant le Mont-Blanc 5-1 avec un hat-trick de Benoît Bachelet. La finale, qui opposera donc Grenoble à Rouen, se déroulera le mardi 9 mars à 19h00 et sera retransmise en direct sur Eurosport, tout comme la finale (en aller-retour...) du championnat.

27/02 Slovaquie : début des play-offs

Le premier championnat européen à aborder le moment crucial de la saison, c'est l'Extraliga slovaque. Pour ces play-offs qui commencent ce soir, on connaît depuis longtemps sept des participants. Mais la dernière place a fait l'objet d'une lutte bien plus serrée, avant d'échoir à Poprad. Pourtant, ce club revient de très loin. Entre la vingt-sixième et la trente-neuvième journée, il a connu une série de quatorze matches sans victoire, et outre la qualification en play-offs, c'est le maintien qui était en jeu. C'est pourquoi, quand Poprad a renoué avec le succès contre Skalica, l'entraîneur Ján Selvek s'était exclamé : "Dieu soit loué pour ces points".

Pour se sortir de cette mauvaise passe, Poprad a eu le renfort de Miroslav Skovira, qui a quitté Manchester pour la nouvelle année et a été prêté pour le mois de janvier par Košice. Il voulait aussi ramener à la maison Lubos Bartecko, joueur des Los Angeles Kings qu'Anschutz avait cédé au Sparta Prague, mais cela n'a pas pu se faire. Il a donc fallu cravacher jusqu'à l'ultime moment. L'exploit a été réalisé la semaine dernière à Košice, où Poprad était mené 4-3 avant de se retrouver à cinq contre trois à la dernière minute et de marquer deux buts en quinze secondes pour gagner 4-5 ! Ensuite, devant 5300 spectateurs, Poprad a battu 4-3 Martin, condamné pour la première fois à la relégation. Le maintien étant assuré, il fallait ensuite conserver la huitième place. Mais même si Poprad a perdu ses deux dernières rencontres, son rival direct Nitra aussi, et les deux petits points d'avance ont donc suffi.

27/02 NHL : c'est la curée à Washington

Le dégraissage que sont en train de réaliser les Washington Capitals, avant-derniers de la NHL (loin devant Pittsburgh...), est presque sans précédent dans l'histoire de la NHL. En quelques mois, quatre des six meilleurs joueurs ont fait leurs valises, série en cours. Le signal du début de la curée a été donné en décembre avec le départ du capitaine Steve Konowalchuk pour le Colorado. Ensuite, les évènements se sont précipités en moins de trois mois. Il y eut bien sûr le très médiatique transfert aux New York Rangers de Jaromír Jágr, dont Washington était semble-t-il si pressé de se débarrasser qu'il continuera à payer une partie de son astronomique salaire. Mais la masse salariale était encore trop importante, et la semaine dernière, le départ de Peter Bondra fut un choc, surtout pour le joueur lui-même. Le Slovaque avait joué quatorze années pour cette équipe, et voilà que le manager George MacPhee lui annonçait qu'il était échangé à Ottawa, sans avoir naturellement son mot à dire. Il l'a vécu comme une vraie blessure morale, et on lui souhaite maintenant de réussir dans son nouveau club, car il a la chance de jouer pour un prétendant au titre. Il a marqué un but dès son premier match avec les Senators.

Les autres joueurs des Capitals étaient désormais convaincus que cela pouvait arriver à n'importe lequel d'entre eux. Les spéculations allaient bon train sur l'identité du prochain, et les favoris des pronostics étaient Olaf Kölzig et Sergueï Gonchar. L'attaquant tchèque Robert Lang, actuel meilleur marqueur de la NHL, était en effet considéré comme difficilement vendable en raison de son salaire très élevé. Néanmoins, il a finalement été cédé à Detroit. Quant à Kölzig et Gonchar, qu'ils se rassurent, ils pourraient suivre. Le propriétaire des Washington Capitals, Ted Leonsis, a fait le pari très net de préparer l'éventuelle instauration d'une masse salariale en se défaisant des gros revenus qui pourraient dès lors plomber une franchise. Cette nouvelle stratégie est une vraie volte-face, car c'est lui qui avait laissé accorder de gros contrats à ces joueurs depuis cinq ans.

D'autres équipes ont une stratégie à plus court terme et visent la Coupe Stanley cette année. C'est le cas des Detroit Red Wings qui, avec l'arrivée de Lang, pourraient être considérés comme les favoris... s'il n'y avait pas le problème du gardien. Lorsque Dominik Hašek a émis l'intention de sortir de sa retraite, celui qui lui avait succédé, Curtis Joseph, n'a pas pesé lourd aux yeux des dirigeants. Ils ont essayé de l'échanger, sans qu'il ne trouve preneur en raison de son contrat de huit millions de dollars, une vraie humiliation pour "CuJo". Comme la cohabitation est impossible entre deux gardiens de ce niveau et que les relations entre les deux hommes sont devenues forcément exécrables vu les circonstances, l'ex-gardien de Toronto a été renvoyé en AHL, nouvelle baffe à sa fierté. Et maintenant que la saison de Hašek, blessé, est prématurément terminée, on voudrait que "CuJo" oublie toutes les vexations subies et donne son meilleur pour des Red Wings qui lui ont témoigné si peu de confiance... Le cas échéant, il faudra compter sur l'inexpérimenté Manny Legace.

Pendant ce temps, alors que Roman Cechmánek souffre d'une élongation à l'aine, Cristobal Huet peut enchaîner les matches comme titulaire cette semaine. Le "roi des matches nuls" a d'abord commencé par ajouter une victoire à ses statistiques (4-3 contre Columbus), même si sa propre prestation (trois buts en dix-huit tirs) n'était pas fameuse. Par contre, ensuite, il a réussi un blanchissage contre Nashville (3-0) puis un excellent match nul contre Dallas (1-1) où il a été décisif en prolongation. Le Français marque ainsi des points sur Cechmánek. Il est revenu à égalité presque parfaite avec celui-ci sur le plan statistique, et son style est tellement plus conventionnel et rassurant que celui du Tchèque.

27/02 Suède : HV 71 Jönköping en pole position

La saison régulière de l'Elitserien suédoise s'est achevée hier et les play-offs commenceront lundi. Le tableau de ceux-ci a nécessité la tenue d'un tirage au sort - en direct à la télévision - car en Suède les équipes sont placées deux par deux et c'est le hasard qui détermine alors l'adversaire. Le premier peut ainsi rencontrer soit le septième soit le huitième. Le leader, le HV 71 Jönköping, qui vient de récupérer son gardien Stefan Liv de retour de blessure, affrontera finalement le dernier qualifié, MoDo. Un tirage plus facile que pour le club qui avait longtemps tenu la première place avant de craquer depuis deux mois, Färjestad, dont le joueur-symbole Claes Eriksson vient d'annoncer sa retraite pour cause de problèmes de dos. L'équipe en forme de Luleå attend en effet le FBK au tournant.

Mais le choc de ces quarts de finale opposera Djurgården, le club de Stockholm qui a échoué d'un rien à la cinquième place, au troisième, Västra Frölunda, un peu orphelin ces derniers temps. L'entraîneur des champions en titre Conny Evensson, tourmenté depuis plusieurs mois par des douleurs au dos, a en effet dû laisser son collègue Jan Karlsson s'occuper seul de l'équipe de Göteborg. Enfin, le principal outsider sera l'étonnant Linköping, quatrième, dont le gardien finlandais Fredrik Norrena a battu un record avec neuf blanchissages en saison régulière.

C'est la lutte pour éviter la poule de relégation qui a pimenté la dernière journée. Malmö a bien cru réussir son opération sauvetage en s'imposant 5-2 à Djurgården, mais Brynäs, le club aux douze titres de champion, a égalisé à une minute de la fin contre le leader HV 71 grâce à l'attaquant finlandais Tommi Miettinen, obtenant ainsi un point qui vaut de l'or. Outre Malmö, l'autre relégable potentiel est Leksand, où Maurice Rozenthal a lentement glissé de la deuxième ligne jusqu'à la quatrième ligne. Ces deux clubs devront notamment affronter Mora et Hammarby, qui est dos au mur. Le groupe Anschutz a en effet fixé un ultimatum au club de Stockholm. Soit il réussit à monter cette année, soit l'investisseur américain retire ses billes. Ces quatre équipes devront ronger leur frein pendant les deux prochaines semaines, le temps que soient connus les deux derniers participants à la poule de promotion/relégation, par l'intermédiaire de barrages.

28/02 Super 16 : les idées noires d'Amiens

Selon le classement actuel, Tours deviendrait l'adversaire d'Amiens en quart de finale. Pas sûr que ce soit une bonne nouvelle pour les Gothiques, qui ont perdu leurs trois dernières confrontations face aux Diables Noirs. Il y a bien sûr eu celle très médiatisée de la fin de la première phase qui avait provoqué l'élimination de Rouen, puis la confirmation en Poule Magnus. Mais les Tourangeaux ont frappé plus fort ce soir en allant gagner 4-3 au Coliséum avec un doublé de Jan Simko. Par conséquent, Grenoble a conforté sa place de leader et nouveau favori en battant Dijon 5-2 malgré les deux breakaways du redoutable Pazak.

Ça s'active en milieu de tableau puisque Mulhouse et Brest, qui poursuivent leur remontée, ont déboulonné Anglet et Villard du top 4. Les Alsaciens, menés au score après seulement deux minutes de jeu par les Basques sur un but de David Dostal, se sont rattrapés d'un premier tiers catastrophique pour obtenir enfin la victoire nette qu'ils attendaient depuis un moment (4-1), grâce à deux buts et une assistance de Richard Kazda. Le retour en force des Bretons était plus flagrant ces dernières semaines, et c'est logiquement qu'ils ont pris leur revanche sur Villard-de-Lans (5-1), lancés par un doublé de leur capitaine Dino Grossi. Mais le premier blanchissage qu'attend Julien Figved lui a encore échappé au cours du troisième tiers-temps.

En Poule Nationale, Dunkerque a enregistré une nouvelle défaite à Gap, désormais troisième au classement. Pour se sauver, les Corsaires devront forcément prendre leur revanche sur la glace d'Épinal, leur dernier adversaire pour le maintien, qui n'a toujours pas pris le moindre point à domicile en cette nouvelle année. C'est cette fois Angers qui est reparti vainqueur des Vosges (6-2). Tomáš Mysicka, l'ancien enfant chéri du public spinalien, qui a marqué le premier but des visiteurs pour son retour à Poissompré.

28/02 Division 1 : Morzine engrange pour la fin de l'hiver

Morzine a battu Caen 7-3 avec un doublé d'Éric Lebey et a engrangé deux points importants pour la suite. Le calendrier est en effet défavorable aux Pingouins qui se déplaceront cinq fois sur leurs six dernières rencontres. Malgré ses trois points de retard au classement, Chamonix peut donc garder espoir en jouant cinq fois à domicile lors de la phase retour, dont le match de ce soir gagné 4-2 contre Amnéville. Le Mont-Blanc, qui a gagné 6-4 contre Limoges et reste à quatre, aura lui l'avantage inestimable de recevoir ses deux rivaux de Haute-Savoie.

Après leur succès 7-2 à Neuilly-sur-Marne, les Strasbourgeois sont les seuls à pouvoir empêcher que ce championnat de division 1 se réduise à une affaire départementale. Caen semble maintenant hors course mais aura un vrai rôle d'arbitre en recevant sur sa patinoire les trois poursuivants de Morzine.

En poule de maintien, l'évènement s'est déroulé dans la patinoire d'Asnières, où la récente championne de France féminine Christine Duchamp est devenue la première femme à jouer dans une compétition masculine à ce niveau en France. Intégrée à l'effectif compte tenu des nombreuses blessures dans l'équipe de Cergy, elle a été alignée sur la troisième ligne pendant sept minutes de jeu.

29/02 Super 16 : deux recrues pour Mulhouse

Le HC Mulhouse a utilisé la règle du "joker médical" pour remplacer deux de ses joueurs dont la saison s'est prématurément terminée sur blessure, Pavol Segla et Vincent Bringuet. On se souvient que cette règle du joker, qui ne concernait que les étrangers l'an passé, a été étendue à tous les joueurs cette saison, car ce règlement avait l'effet pervers de pénaliser les clubs qui alignent des joueurs français et qui ne pourraient même pas remplacer un international blessé. Mais Christer Eriksson joue cette fois à l'extrême limite du règlement, car remplacer Bringuet - qu'il utilisait en quatrième ligne avant sa blessure - par un renfort canadien relève presque de l'escroquerie intellectuelle.

Les Scorpions ont en effet engagé deux joueurs qui jouaient dernièrement à Frederikshavn, club danois récemment éliminé en quarts de finale de son championnat. Le premier est Dan Ceman (30 ans), un Canadien qui a joué en ECHL sans pouvoir percer durablement en AHL, avant de débarquer en Europe par le biais, logique à cette époque pour un joueur de son cursus, de la Superleague, où il a passé quatre saisons avant de partir pour le Danemark à la mort de la ligue britannique. Le second est Alexander Kuzminski (31 ans), un Ukrainien naturalisé canadien. Formé au Sokol Kiev, il a souvent été la star d'équipes de niveau modeste, mais son parcours récent en DEL ne plaide pas en sa faveur. Il y a deux saisons, il avait été recruté par Cologne, qui est devenu champion d'Allemagne... après l'avoir viré ! Cela a même été la première décision forte de l'entraîneur intérimaire Rich Chernomaz pour montrer l'exemple. La saison dernière, au sein de la lanterne rouge Schwenningen, il était le joueur le plus renâclant à travailler, désespérant par son manque d'envie et de volonté qui plombait une équipe au moral déjà pas fameux. A priori pas le candidat idéal pour intégrer l'organisation tactique disciplinée d'Eriksson, donc.

 

 

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