États-Unis - Suisse (10 novembre 2002)

 

Troisième et dernière journée de la Deutschland Cup 2002.

N'ayant pas réussi à détrôner leurs voisins canadiens ni à remporter le tournoi, les Américains abordent ce dernier match avec une motivation moindre. C'est une chance pour les Suisses qui ont absolument besoin de redresser la tête et qui y parviennent grâce à un fore-checking mis enfin en place de façon plus constante. Par conséquent, la Suisse domine et domine mais sans parvenir à forcer le verrou des Américains qui n'ont pas de raison de s'engager plus que de mesure tant que le score est de 0-0. Et cela, leur gardien Chris Rogles s'en assure.

Même s'ils obtiennent des espaces, les attaquants suisses font un blocage une fois arrivés devant le but adverse. C'est particulièrement sensible dans la deuxième moitié du dernier tiers, où Rothen, Fischer et Plüss ratent tour à tour des occasions immanquables. Brett Hauer, lui, trouve sa "cible" : à la dernière minute de cette deuxième période, il prend une méconduite de match pour un coup de coude qui casse deux dents à Rothen.

Avec ces cinq minutes de supériorité numérique, les Suisses devraient avoir une occasion idéale en début de troisième période. Mais ils concèdent alors une pénalité pour surnombre, leur troisième du match (!). De retour à quatre contre quatre, Ted Drury dévie un lancer du capitaine américain Chris Luongo entre les jambières de Weibel et marque l'unique but de la rencontre. Malgré de nouvelles tentatives de Conne, Zeiter, Von Arx ou Guignard, la Suisse ne parvient pas à tromper Rogles. Comme un symbole de ses problèmes de finition, sur un 2 contre 0 à quarante secondes de la sirène, Reto von Arx sert Burkhalter qui échoue une dernière fois face au but.

La Suisse a beaucoup de questions à se poser sur cette stérilité offensive chronique, d'autant que cette fois tous les meilleurs attaquants sur le papier étaient bel et bien présents. Car, malgré sa belle réaction ce soir, la Suisse a perdu quatre matches de suite, ce qui ne lui était jamais arrivé sous l'ère Krueger.

Élus meilleurs joueurs du match : Ted Drury pour les États-Unis et Lars Weibel pour la Suisse.

 

Commentaires d'après-match :

Ralph Krueger (entraîneur de la Suisse) : "Nous avions deux objectifs. L'un était d'adopter un style de jeu qui nous permettrait de retrouver notre esprit vainqueur d'il y a quelques années. Nous y sommes parvenus, il y a eu plusieurs scènes de jeu qu'il faudrait enregistrer pour une cassette d'apprentissage du hockey. L'autre but, ne pas rentrer de la Deutschland Cup avec zéro point dans les bagages, nous ne l'avons malheureusement pas atteint. L'an dernier, on n'avait gagné le tournoi mais ça ne nous avait rien amené de bon. Après le match d'hier, les joueurs ont compris qu'on n'arriverait à rien en continuant comme ça. Maintenant, ils savent ce qu'il faut faire : du fore-checking en zone offensive et la trappe en zone neutre. Cette réaction de mes joueurs me surprend car je les avais trouvés fatigués comme jamais. Ils en étaient à leur cinquième voire sixième match, en neuf jours, et leur manque d'explosivité est donc compréhensible. Je me permets en outre d'affirmer que le calendrier de la LNA suisse cette saison n'aide pas les joueurs à avoir une bonne condition physique : ils jouent deux rencontres très rapprochées l'une de l'autre et après ils font de très longues pauses."

Lou Vairo (entraîneur des États-Unis) : "C'était dans l'ensemble un très bon tournoi, mais dans le hockey moderne il est difficile de marquer des buts. Après la défaite contre le Canada, nous étions très déçus, et nous avons mieux joué aujourd'hui. C'est la meilleure équipe de Suisse que j'ai jamais vue. Elle pratique un jeu très beau à voir, une merveille. Nous avons dû nous donner à fond et utiliser toutes les forces qui nous restaient pour marquer un but."

 

États-Unis - Suisse 1-0 (0-0, 0-0, 1-0)

Dimanche 10 novembre 2002 à 18h00 à la Preussag Arena de Hanovre.

7186 spectateurs (tickets journaliers), 3000 présents en réalité.

Arbitrage de M. Schurr assisté de MM. Hatz et Velkoski (ALL).

Pénalités : États-Unis 8' + 5'+20' à Hauer, Suisse 14'.

Tirs : États-Unis 18 (5, 5, 8), Suisse 25 (6, 10, 9).

Évolution du score :

1-0 à 42'06" : Drury assisté de Tancill et Luongo

 

États-Unis

Gardien : Derek Herlovsky.

Défenseurs : Ted Crowley - Brett Hauer ; Keith Aldridge - John Gruden ; Rick Naumenko - Chris Luongo ; Cory Laylin.

Attaquants : David Roberts - Derek Plante - Kevin Miller ; Joe Sacco - Kelly Fairchild - Chris Tancill ; Pat Mikesch - Ted Drury - Brian Bonin ; Brian Felsner - Mark Beaufait - Andy Roach.

Suisse

Gardien : Lars Weibel (sorti de sa cage à 59'52").

Défenseurs : Steve Hirschi - Beat Gerber ; Marc Gianola - Michael Kress ; Fabian Guignard - Mathias Seger ; Marco Klöti.

Attaquants : Michel Riesen - Reto von Arx - Ivo Rüthemann ; Marcel Jenni - Loïc Burkhalter - Patrick Fischer (Davos) ; Frédéric Rothen - Michel Zeiter - Claudio Micheli ; Flavien Conne - Martin Pluss - Adrian Wichser.

 

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