Viry-Châtillon - Valenciennes (16 novembre 2002)

 

Match reporté de la huitième journée de la poule nord du championnat de France 2002/03 de division 2.

Viry va jusqu'à aligner quatre lignes complètes pour ce match, non seulement en attaque, mais également en défense. Ceci met fin à la rotation des arrières et on se retrouve du coup avec quatre paires attitrées. Édouard Vigier se retrouve ainsi à profiter de l'expérience d'Olivier Monneau. Les Valenciennois n'ont pour leur part que quatorze joueurs de champ et sont privés de Fabien Tanguy, suppléé pour le poste de capitaine par Alexandre Machen. S'ils ne passent pas à côté de leur match comme leurs voisins de Paray la semaine dernière, les Castelvirois doivent logiquement s'imposer.

Valenciennes frappe d'entrée

Les premières occasions ne tardent d'ailleurs pas avec une percée de Gumuccio sur la droite ou un premier face-à-face gagné par le gardien visiteur Marc-Antoine Richard contre Guillaume Jamain. Sur la première entrée valenciennoise dans la zone adverse, Jérôme Davoine est accroché par Édouard Vigier. La pénalité est différée car le palet a été récupéré par Maximilien Lageard. Celui-ci feinte intelligemment le lancer et trouve Xavier Raux derrière la cage. Les Nordistes exécutent alors une splendide combinaison extrêmement rapide autour de la cage castelviroise, et Davoine, après un bon relais et une feinte, décale Lageard qui conclut l'action. Contrairement à ce qui s'était passé à Paray, les Valenciennois est tout de suite entré dans le match et Viry a immédiatement goûté à leur efficacité offensive (0-1 à 3'29").

Sur la deuxième incursion de Valenciennes, le palet est récupéré par la défense locale et parvient à Olivier Roujon. La zone neutre est alors toute entière à Viry, qui est en 2 contre 0 car Arnaud François attend déjà à la bleue offensive. Mais la passe est trop profonde et, même en extension, le capitaine ne peut que s'étaler sur une glace devenu le lit des regrets de l'énorme chance ainsi envolée (6'33").

Que l'on se rassure, des échappées solitaires, il y en aura d'autres, et Guillaume Jamain se casse les dents deux fois de plus sur Marc-Antoine Richard. Quant à son vis-à-vis Christophe Roujon, on le croit deux fois hors de position, mais il réalise deux spectaculaires parades de suite devant Van Wassenhove et Davoine. Immédiatement, Sébastien Roujon part en contre-attaque et tente sans succès de glisser le palet entre les jambes de Richard.

Le cauchemar n'est pas invincible

Pour la troisième occasion valenciennoise, Jérôme Davoine est à la réception d'une passe aérienne mais Christophe Roujon réussit à rabattre ses jambières et Davoine est même pénalisé pour avoir fait trébucher le défenseur qui avait repris le palet (14'35"). Même en supériorité, Viry n'est pas concluant, et son but arrive quand on ne l'attend plus, à une minute de la fin du tiers. Arnaud François reçoit alors une passe transversale de Sébastien Roujon et décoche un lancer parfait en lucarne (1-1 à 19'02").

Avec cette égalisation, Viry a sauvé l'essentiel. En ne battant pas le gardien adverse, qui risque d'être le personnage principal des prochains cauchemars de Guillaume Jamain, ils auraient risqué de s'en faire une montagne et de perdre de toute confiance.

Les "ouais Marco" du banc valenciennois à chaque arrêt de Marc-Antoine Richard deviennent très vite le tube du début de deuxième tiers-temps. Le jeu se passe presque exclusivement dans la moitié de glace de Valenciennes, et lorsqu'on voit sa troisième ligne acculée pendant plus d'une minute, on se dit que le deuxième tiers et l'éloignement des bancs peut être fatale aux Nordistes. Mais ils parviennent à effectuer le changement de ligne providentiel avant de rompre.

Fautes et accrochages

Sébastien Roujon prend la première pénalité de Viry pour avoir passé sa crosse entre les jambes d'un adversaire (27'57"). Dans les dernières secondes du jeu de puissance valenciennois, Mohamed Benyahia se couche devant le lancer de la bleue de Nicolas Avez. Il se relève ensuite et part en contre-attaque, obligeant le jeune défenseur valenciennois à l'accrocher (30'01"). Mais Benyahia est lui-même pénalisé pour obstruction vingt-six secondes plus tard, et on joue donc à quatre contre quatre. C'est alors que Marc-Antoine Richard, parfait jusque là, commet une grosse boulette sur un lancer de Sébastien Roujon qui rebondit sur son épaule et atterrit dans ses filets (2-1 à 30'56").

Un cinglage de Benyahia est sanctionné à 33'31" alors que les Valenciennois n'avaient eux-mêmes pas été avares en coups de crosse dans les actions précédentes d'un match devenu plus accroché. En supériorité numérique, Valenciennes parvient à une égalisation chanceuse sur une déviation dans les airs de Xavier Raux (2-2 à 34'16"). Décidément, le manque de réussite semble poursuivre Viry comme le montre encore ce poteau de Laurent Jallut à quinze secondes de la fin. Ce même Jallut est d'ailleurs balancé contre le gardien valenciennois à la sirène. Alors que les équipes repartent aux vestiaires, une pénalité contre Bronsart s'inscrit donc au tableau d'affichage. On ne le sait pas encore, mais elle changera l'issue de la rencontre.

L'écart minimum

Le troisième tiers-temps reprend sans Cédric Abourbé, qui a dû être évacué par les pompiers car une bosse enflait sur son nez, sans qu'on sache au cours de quelle action il s'est cassé. Cela n'empêche pas Viry de concrétiser sa supériorité numérique par une déviation devant le but de Sébastien Roujon (3-2 à 40'49").

Ce sera suffisant, mais Viry ne réussira jamais à se mettre à l'abri, malgré un 2 contre 1 de Benyahia et Segura, deux minutes infructueuses à cinq contre trois (Valenciennes ayant été sanctionné en même temps à 55'26" pour une charge incorrecte de Bronsart et un surnombre), et une dernière échappée de Romain Danton qui oublie son coéquipier en soutien et tente sa chance contre Marc-Antoine Richard, échouant comme tout le monde avant lui.

Le gardien de Valenciennes s'est en effet imposé dès le début de match. Avec sa bonne mitaine, son poke-check efficace et son excellence dans les face-à-face, il est un gardien frustrant autour duquel il faut faire tourner le danger. Mais c'est difficile face à une défense valenciennoise accrocheuse qui ajoute souvent un homme qui ne joue pas le palet pour faire avorter la construction. Dans l'ensemble, après un début de match enlevé, les petites fautes qui gênent le jeu se sont multipliées du fait de l'arbitrage laxiste. Il est ainsi impensable que Maximilien Lageard, avec ses retenir avec la crosse, ses provocations inutiles et ses obstructions multiples, n'ait pas visité une seule fois le banc des pénalités. Cela ne change évidemment rien au résultat du match, qui ne doit pas faire oublier que les attaquants de Viry ont beaucoup de travail à faire dans la finition, car ils n'auraient jamais dû piétiner autant aujourd'hui.

Compte-rendu signé Marc Branchu

 

 

Viry-Châtillon - Valenciennes 3-2 (1-1, 1-1, 1-0)

Samedi 16 novembre 2002 à 20h30 à la patinoire de Viry-Châtillon. 100 spectateurs environ.

Arbitrage de MM. Roussel et Thamiry.

Pénalités : Viry 8' (0' / 2' S. Roujon, 4' Benyahia / 2' Berteleau) ; Valenciennes 12' (2' Davoine / 2' Avez, 2' Bronsart / 2' Van Desteene, 2' Bronsart, 2' surnombre).

Tirs : Viry 41 (14, 15, 12) ; Valenciennes 14 (6, 5, 3).

Évolution du score :

0-1 à 03'29" : Lageard assisté de Davoine et Raux

1-1 à 19'02" : François assisté de S. Roujon et O. Roujon

2-1 à 30'56" : S. Roujon

2-2 à 34'16" : Raux assisté de Rouhier (sup. num.)

3-2 à 40'49" : S. Roujon assisté d'O. Roujon (sup. num.)

 

Viry-Châtillon

Gardien : Christophe Roujon.

Défenseurs : Édouard Vigier - Olivier Monneau ; Bruno Floch - Guillaume Cormont ; Clément Dinay - Guillaume Dermigny ; Guillaume Duboc - Stéphane Berthaud.

Attaquants : Arnaud François (C) - Olivier Roujon - Sébastien Roujon ; Laurent Jallut - Cédric Abourbé - Cédric Berteleau ; Fabien Gumuccio - Mikaël Marouillat - Romain Danton ; Florian Segura - Guillaume Jamain - Mohamed Benyahia.

Remplaçant : Thierry Lallemand (G). Absents : Axel Melinon (blessé à la cheville), Yvan Eeckhoudt, Kévin Ledoux, Christophe Berthaud, Christophe Schweitzer (surnuméraires).

Coach : Peter Almasy.

Valenciennes

Gardien : Marc-Antoine Richard.

Défenseurs : Nicolas Avez - François Bronsart ; Nicolas Rouhier - Maximilien Lageard (A) ; Jean-Pierre Gomaere.

Attaquants : Jérôme Stachowiak - Alexandre Machen (C) - Thomas Van Desteene ; Jérôme Davoine  - Christophe Van Wassenhove (A) - Xavier Raux ; Rudy Franco - Laurent Bricout - Antony Wagret.

Absents : Éric Marissac, Guillaume Drozdz, Fabien Tanguy.

Coach : Christian Beauvois.

 

 

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