Viry-Châtillon - ACBB/Paray (14 décembre 2002)
Match comptant pour la douzième journée de la poule nord du championnat de France 2002/03 de division 2.
Le match aller du derby essonnien avait livré un beau spectacle, et une seconde manche du même niveau ne serait pas une mauvaise idée, histoire de ramener un peu de hockey dans la presse locale - le Républicain de l'Essonne - où il était en voie de disparition, retrouvant sa place habituelle - le néant. Si Viry est déjà éliminé, le match est en revanche capital pour Paray, qui livre un duel à distance avec Cholet et pour qui une défaite serait éliminatoire. Justement, une victoire serait intéressante pour Viry car elle assurerait trois points acquis avec la présence de Paray en poule de maintien (les résultats particuliers étant conservés).
Arbitrage en solitaire
Un seul arbitre est arrivé pour ce match. Plutôt que d'accepter que les dirigeants de Viry cherchent à lui trouver un compagnon de fortune en urgence, Christian Maltaverne préfère choisir d'arbitrer seul pour garantir son impartialité, estimant qu'on n'est jamais mieux servi que par soi-même.
Il siffle sa première pénalité après 2'35" en sanctionnant Mickaël Marouillat de 2'+2' pour une crosse haute. Au cours de ce long jeu de puissance, un but est refusé à Paray car Raphaël Ostré est dans la zone du gardien (4'53"), mais en dehors de cette action, peu de tirs vraiment dangereux sont dirigés vers la cage de Thierry Lallemand. Paray domine néanmoins nettement, et sur un tir de Depraetere (9'40"), bénéficie de deux rebonds avec la cage ouverte, mais Lallemand plonge à chaque fois pour éviter le but.
Hold-up parfait
La première vraie action de Viry-Châtillon n'arrive qu'à 10'35" quand Sébastien Roujon adresse une passe devant le but à Arnaud François, qui bute sur Paul Cassu. Il n'y aura pas de second avertissement puisque Arnaud François met au fond sa seconde tentative à 12'42". Dans les secondes qui suivent, Viry se crée deux grosses occasions de plus, toujours par sa première ligne, la seule à produire du jeu offensif. C'est également le cas où Paray où c'est l'inévitable Lamoureux qui réplique en essayant de s'installer dans le slot.
Mais c'est finalement Mohamed Benyahia qui inscrit le deuxième but en prenant un rebond dans une action confuse, alors que la cage sort de ses gonds, après coup semble-t-il (2-0 à 15'16"). Paray laisse ensuite passer une dernière chance lorsque Lallemand sort devant Ostré et laisse sa cage vide alors que le palet revient à Jérôme Duplant... mais défenseurs et gardien revient in extremis.
Si le tiers-temps se termine sur une reprise de volée en l'air de Marouillat, ce sont les visiteurs qui sortent frustrés de la glace, parce que les dix premières minutes ont été à sens unique pour eux, et que les décisions d'accorder ou de refuser les buts ont toutes été en faveur des jaunes. A Viry, en revanche, on se réjouit que le vent tourne. Habitués à bien jouer sans marquer de points en début de saison, voilà que les Jets mènent 2-0 en étant dominés.
Viry tient bon
L'arbitre se fait attendre au retour sur la glace et les joueurs tournicotent une dizaine de minutes en patientant avant son entrée triomphale. Après une contre-attaque de Florent Fauvre déviée par Lallemand sur la barre (23'29"), le zébré distribue sa deuxième sanction du match à Guillaume Duboc, coupable d'une obstruction manifeste sur Franck Ferey pour permettre à Guillaume Cormont d'aller rechercher le palet après avoir été contré. La supériorité numérique ne débouche que sur un seul slap de Cyril Depraetere bloqué entre les bottes d'un bon Lallemand, et pour le reste, les interceptions de Fabien Gumuccio, Arnaud François ou Stéphane Berthaud renvoient les bleus dans leur camp.
Paray trouve finalement la faille à cinq contre cinq sur une action limpide, une passe du coin de la zone d'Aleksandr Zandfos transformée par Julien Boulet. La première pénalité du match contre Paray n'est sifflée qu'à 38'17" pour une charge incorrecte d'Ostré. Mais c'est une minute plus tard que Viry perd son buteur et leader Sébastien Roujon, sévèrement blessé au genou sur une charge contre la bande hors du jeu.
Nouvelle remontée de Paray
Viry doit donc faire sans son meilleur joueur, et ce n'est pas facile car, avec les blessures - Eeckhoudt par exemple a tenté de reprendre l'entraînement cette semaine mais les douleurs à la main sont revenues et il a dû arrêter - et les obligations diverses, l'effectif était déjà plus réduit qu'à l'accoutumée à domicile, et Viry ne jouait qu'à trois lignes avec le retour de la tournante à sept défenseurs. Comme souvent, Peter Almasy accorde plus de temps de glace au troisième tiers à Gumuccio et Marouillat, estimant sans doute qu'ils peuvent être décisifs. Le premier cité aurait pu l'être à 47'31" au rebond d'une contre-attaque d'Arnaud François, mais Cassu réussit deux beaux arrêts consécutifs.
Malgré le mot d'ordre crié par Olivier Monneau - "défense" - la pression des visiteurs aboutit logiquement à l'égalisation de Jérôme Duplant, qui loge le palet le long du poteau par un tir à mi-distance. On se demande alors si Viry va craquer complètement, mais cela aurait pu aussi être le cas de leurs adversaires lors des trois dernières minutes entièrement viroises. Auteur d'un très bon match, Florent Fauvre se signale à l'avant-dernière minute par un geste défensif important en plongeant pour revenir enlever le palet de la crosse de Gumucio, sur le point de prendre un bon lancer.
On en reste donc à un score nul, comme à l'aller, et Paray a encore réussi à remonter deux buts de retard, gardant donc l'espoir de se qualifier. Pour cela, il faudra gagner les deux derniers matches... et espérer une défaite des Choletais, ici même à Viry en janvier prochain. Pour ce qui est des Jets, il faut saluer leurs progrès défensifs, notamment dans le deuxième tiers-temps, mais, la faute aussi à un effectif plus réduit, la fraîcheur et la spontanéité des juniors semble avoir un peu disparu, et le retour à une configuration très dépendante de l'efficacité de la première ligne est quand même moins attractif.
Compte-rendu signé Marc Branchu
Commentaire d'après-match (dans Le Républicain)
Peter Almasy (entraîneur de Viry) : "Les deux équipes ont livré un bon match, mais les joueurs de Paray m'ont paru plus conquérants, plus en jambes que nous. Le match nul est mérité mais notre objectif reste le maintien, et c'est pourquoi je suis satisfait de ce résultat."
Viry-Châtillon - Paray/ACBB 2-2 (2-0, 0-1, 0-1)
Samedi 14 décembre 2002 à 20h30 à la patinoire de Viry-Châtillon. 200 spectateurs.
Arbitrage de M. Christian Maltaverne (tout seul).
Pénalités : Viry 8' (2'+2' Marouillat / 2' Duboc / 2' Benyahia) ; Paray 4' (0' / 2' Ostré / 2' Zandfos).
Tirs : Viry 22 (8, 6, 8) ; Paray 31 (14, 9, 8).
Évolution du score :
1-0 à 12'42" : François assisté de S. Roujon et Cormont
2-0 à 15'16" : Benyahia assisté de Danton
2-1 à 31'08" : Boulet assisté d'Astic
2-2 à 52'43" : Duplant assisté de Depraetere
Viry-Châtillon
Gardien : Thierry Lallemand.
Défenseurs : Olivier Monneau (A) - Guillaume Duboc ; Clément Dinay - Guillaume Dermigny ; Stéphane Berthaud - Guillaume Cormont ; Bruno Floch.
Attaquants : Olivier Roujon - Arnaud François (C) - Sébastien Roujon (A) (puis Fabien Gumuccio au 3è tiers) ; Mohamed Benyahia - Mikaël Marouillat - Romain Danton ; Laurent Jallut - Fabien Gumuccio - Cédric Berteleau.
Remplaçant : Vincent Vancayseele (G). Absents : Christophe Roujon (suspendu), Axel Melinon (blessé à la cheville), Yvan Eeckhoudt (main), Christophe Berthaud, Florian Segura (cheville), Cédric Abourbé (fracture du nez), Kévin Ledoux, Guillaume Jamain, Édouard Vigier.
Coach : Peter Almasy.
Paray/ACBB
Gardien : Paul Cassu.
Défenseurs : Aleksandr Zandfos - Hugo Astic (C) ; Thomas Syrigos (A) - Cyril Depraetere.
Attaquants : Julien Boulet - Eric Lamoureux - Victor Peduzzi (A) ; Raphaël Ostré - Florent Fauvre - Jérôme Duplant ; Yaniv Amiel - Franck Ferey.
Remplaçants : Mathieu Gillot (G), Rémi Janette, Warren Demirjian. Absents : Yves Lespérance, Stéphane Rioux, Grégory Bapaume, Julien Mastin, Charles-Henri Odin, Julien Villaret.
Coach : Patrice Métayer.