Suisse - Slovaquie (7 février 2003)

 

Première journée de la Škoda Cup 2002.

Pour ce nouveau rendez-vous au calendrier, les Suisses se présentent avec une équipe diminuée par les blessures de Jenni, von Arx, Streit et Wichser, et dans laquelle on retrouve sept joueurs de moins de vingt-deux ans. Aucun débutant en revanche, l'entrée en sélection du défenseur junior Severin Blindenbacher étant repoussée en raison d'une légère grippe. Deux joueurs font leur retour, Thierry Paterlini et Olivier Keller, qui avait décliné les dernières invitations pour raisons familiales.

Cet effectif peut sembler un peu juste, mais ce n'est rien à côté de leurs adversaires slovaques. Ils n'alignent qu'un seul des champions du monde 2002, Robert Tomík. Cette formation de vingt-quatre ans de moyenne d'âge est expérimentale à tout point de vue. Quatre joueurs, Gron, Hujsa, Lazo et Weissman, sont des débutants, et beaucoup d'autres n'ont qu'une poignée de sélections.

La Suisse n'a pas de mal à prendre contrôle opérations face à des Slovaques bien disciplinés défensivement mais peu dangereux, Lars Weibel attendant la neuvième minute pour connaître sa première alerte. Néanmoins, elle ne concrétise pas cette domination, même pas pendant près d'une minute et demie de double supériorité. Il y a toujours soit la mitaine de Krizan, soit une crosse adverse en barrage, quand ce ne sont pas tout simplement les attaquants qui sont imprécis.

Lorsque Lazo est pénalisé pour retenir, les Suisses sont de nouveau en avantage numérique, mais une erreur de Seger permet à Kmit de s'échapper. Heureusement pour les Helvètes, le Slovaque tire sur la transversale... Sur le même jeu de puissance, Martin Plüss concrétise finalement en prenant le rebond d'un tir de Christen et fête ainsi dignement sa centième sélection.

Les Slovaques reviennent sur la glace avec un tout autre visage et se créent occasion sur occasion. La Suisse se défend tant bien que mal face à des adversaires maintenant plus physiques, mais elle finit par craquer et par concéder l'égalisation d'Andrej Podkonicky, l'attaquant d'Iserlohn qui avait passé un essai en Suisse l'an dernier à Ambrì avant de voir préférer son compatriote Lipiansky. Mais le gardien slovaque Krizan, très bon jusque là, commet une erreur sur un contre de Conne.

Le troisième tiers présente d'emblée un visage très offensif, et la Suisse a de quoi faire le trou avec des occasions de Monnet ou Della Rossa. Mais une nouvelle incertitude de la paire défensive Seger-Keller aboutit à une deuxième égalisation signée Weissman.

Chaque équipe se retrouve alors à tour de rôle en position de marquer le but vainqueur. Cesnek rate la cage pourtant ouverte, et Paterlini n'est guère plus doué à la conclusion d'une superbe action de Jeannin. En fin de compte, la délivrance vient de Sébastien Reuille, attaquant de réserve en début de match, mais qui a entre-temps remplacé Conne victime d'une légère commotion cérébrale. L'attaquant de Rapperswil profite d'une erreur de la défense slovaque à l'avant-dernière minute pour inscrire le but de la victoire, son deuxième en trois sélections.

 

Commentaires d'après-match :

František Hossa (entraîneur de la Slovaquie) : "Bravo à Ralph Krueger pour cette victoire. Mais si nous avons perdu contre la Suisse, c'est seulement à cause d'une énorme erreur. J'ai amené ici une équipe jeune qui a d'abord du s'adapter au rythme international. Ils n'ont réussi à s'exprimer au mieux qu'à partir du deuxième tiers-temps. Nous avons alors fait jeu égal avec la Suisse."

Ralph Krueger (entraîneur de la Suisse) : "Nous nous sommes procurés plus d'occasions, et de ce point de vue, le succès est mérité. Il nous faut encore nous améliorer devant le but car il reste trop de déchet, mais je suis globalement satisfait. Nous aussi avions une équipe jeune. Et puis, indépendamment de ce qui s'est passé sur la glace, ça fait toujours plaisir de battre les champions du monde en titre... [...] Le courage de Flavien Conne est un bel exemple. Il a voulu continuer à jouer après une grosse charge et quand il a inscrit le 2-1 il avait déjà de fortes douleurs à la tête. Alors j'ai décidé de le mettre au repos. On verra pour la suite, le médecin le contrôlera à nouveau demain."

 

Suisse - Slovaquie 3-2 (1-0, 1-1, 1-1)

Vendredi 7 février 2003 à 19h30 à la St. Jakob Arena de Bâle. 2811 spectateurs.

Arbitrage de M. Poliakov (RUS) assisté de MM. Mauron et Rebillard (SUI).

Pénalités : Suisse 8' (4', 4', 0'), Slovaquie 12' (4', 4', 4').

Tirs : Suisse 28, Slovaquie 41.

Évolution du score :

0-1 à 15'57" : Plüss assisté de Christen et Seger (sup. num.)

1-1 à 32'13" : Podkonicky.

1-2 à 37'10" : Conne

2-2 à 43'04" : Weissman assisté de Hurtaj

2-3 à 58'42" : Reuille assisté de Plüss

 

Suisse

Gardien : Lars Weibel (Davos, 47).

Défenseurs : Olivier Keller (Lugano, 89) - Mathias Seger (ZSC, 110) ; Beat Gerber (Langnau, 18) - Martin Steinegger (Berne, 154) ; Steve Hirschi (Langnau, 16) - Fabian Guignard (Kloten, 6) ; Marc Gianola (Davos, 4) - Patrick Fischer (Zoug, 28).

Attaquants : Martin Plüss (Kloten, 99) - Flavien Conne (Lugano, 57) - Björn Christen (Davos, 17) ; Michel Riesen (Davos, 24) - Sandy Jeannin (Lugano, 87) - Thierry Paterlini (Davos, 30) ; Patrick Fischer (Davos, 105) - Jean-Jacques Aeschlimann (Lugano, 106) - Ivo Rüthemann (Berne, 104) ; Patric Della Rossa (ZSC, 76) - Loïc Burkhalter (Ambrì-Piotta, 11) - Thibaut Monnet (Fribourg-Gottéron, 2) ; Sébastien Reuille (Rapperswil, 2).

Slovaquie

Gardien : Karol Krizan (sorti de sa cage à 59'45") (Zvolen, 2 sélections).

Défenseurs : Marek Topoli (Karlovy Vary, TCH, 7) - Martin Cakajík (Liberec, TCH, 15) ; Dušan Devecka (Liptovský Mikuláš, 1) - Vladimir Urban (Košice, 5) ; Tomáš Harant (Zilina, 10) - Tomáš Starosta (Trencín, 8) ; Michal Cesnek (Martin, 1) - Tomáš Nádašdi (Košice, 10).

Attaquants : Róbert Tomík (Sparta Prague, TCH, 27) - Lubomír Hurtaj (Plzen, TCH, 46) - Erik Weissman (Zvolen, 0) ; Andrej Podkonický (Iserlohn, ALL, 3) - Lubomír Vaic (SaiPa Lappeenranta, FIN, 27) - Marcel Hanzal (Trencín, 5) ; Miroslav Lazo (Slovan Bratislava, 0) - Lubomír Sabol (Košice, 21) - Jaroslav Kmit (Košice, 8) ; Martin Hujsa (Skalica, 0) - Stanislav Gron (Vitkovice, TCH, 0) - Roman Tomas (Poprad, 3).

 

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