Viry-Châtillon - Toulouse (22 février 2003)

 

Match comptant pour la quatrième journée de la poule de maintien du championnat de France 2002/03 de division 2.

La lourde défaite de Viry la semaine dernière à Chambéry a montré que les équipes du sud sont logiquement un ton au-dessus, hormis la réserve grenobloise. On peut donc s'attendre à une adversité de haut niveau avec Toulouse, et on se dit que ce n'est pas plus mal pour Viry, qui peut hausser son niveau de jeu contre des équipes plus fortes. Seulement, un coup d'œil au banc castelvirois tempère un peu cet espoir. Trois lignes d'attaque et seulement cinq défenseurs, jamais Viry n'a présenté un effectif si maigre à domicile, et les Toulousains sont donc supérieurs en nombre.

La rencontre commence avec une demi-heure de retard, prise par un match animé de cadets élite entre Viry et le Mont-Blanc, qui s'est conclu sur le score de 4-4 malgré une dernière action castelviroise à la dernière seconde.

Pourtant, Toulouse a encore un peu la tête dans les vestiaires en début de match. Sous la pression de Viry, à la septième minute, Davrinche percute son gardien, et Benyahia récupère le palet pour ouvrir le score. Pire, une relance ratée de Guillaume Solves arrive directement sur Cédric Abourbé qui transforme ce merveilleux cadeau en deuxième but.

Quinze secondes plus tard, Romain Danton part dans le dos d'une défense toulousaine décidément ronronnante, et même s'il ne conclut pas, on comprend que Yoann Crettenand lance un peu plus tard en regagnant son banc : "Va falloir qu'on se réveille vite, là !" Effectivement, les Toulousains parviennent à relever la tête à dix-neuf secondes du terme quand un tir de l'enclave de Samuel Lesecq qui surprend Lallemand papillonné, alors que Monneau est en prison pour cinglage.

Ce but change radicalement la physionomie du match. En deuxième période, en effet, Viry commence à se faire surtout remarquer par ses fautes. Et les Toulousains auraient pu en profiter plus rapidement s'ils n'avaient pas été eux-mêmes indisciplinés, avec Savajol qui se lance dans une charge aussi sonore qu'illégale alors qu'une pénalité différée contre Cormont a déjà été appelée, ce qui annule l'avantage promis, et avec des réclamations sur un faire trébucher qui était surtout un plongeon, et qui valent une pénalité de banc mineur. Bilan, Viry se retrouve un temps à quatre contre trois, mais sans en tirer profit.

Toulouse se montre bien plus dangereux lorsque Marouillat prend 2'+2' pour faire trébucher, et Gibeaux se crée la meilleure occasion par une action typique d'un jeu de puissance, une reprise à côté du but qui échoue sur Lallemand, très bon depuis sa légèreté du premier but. Sorti de prison depuis onze secondes, Marouillat y retourne aussi sec pour avoir surgi sur le gardien avec un temps de retard dans le but de reprendre un long dégagement. En infériorité, Viry se procure pourtant la meilleure chance en deux contre un, mais Florian Segura met trop de temps à contrôler et manque le cadre.

Ce n'est donc pas en supériorité numérique que Toulouse va égaliser, mais neuf secondes après le retour à cinq contre cinq, sur un contre solitaire de Benjamin Van den Bulcke. Viry réagit superbement, et François Martin reprend devant le but un centre de la gauche de Jallut. Comme la ligne de Marouillat a montré aussi par moments de belles choses quand l'intéressé n'était pas en prison, on se dit que les Castelvirois ont encore des réserves et sont capables de gagner ce match, même s'ils finissent le tiers-temps en double infériorité.

Toulouse ne fait rien à cinq contre trois ou quatre, mais frappe à nouveau en égalité numérique grâce à Dominique Blondin. Ensuite, tout se précipite. Marouillat accroche un adversaire, histoire de voir s'il n'a pas oublié quelque chose lors de son dernier passage dans la geôle. La vérification ne prend que cinq secondes, le temps pour Lallemand de capter le tir direct de Pechmeja sur l'engagement... et de rouvrir les jambières dans l'intention de dégager. Mais le gardien de Viry ne sait pas trop quoi faire du palet, au contraire de Van den Bulcke qui l'envoie au fond.

Puis Guillaume Solves corse l'addition d'un lancer de la bleue, et Bobillier tire même sur le poteau trente secondes plus tard. Toulouse semble désormais contrôler sans peine, et on se demande ce qui passe par la tête de Crettenand qui invective l'arbitre et prend une pénalité de match. Que ceux qui croient que cela va permettre à Viry de réagir en soient pour leurs frais, Romain Danton est pénalisé pour charge incorrecte vingt-quatre secondes plus tard.

Non seulement Viry ne reviendra pas, mais la fin de match est un calvaire. Sur un lancer de la bleue de Lesecq, Lallemand relâche le palet, et Grégory Gibeaux en rajoute une couche. Viry n'y est plus, et la défense encaisse sans broncher un septième but. Trente secondes plus tard, Lallemand semble s'être couché sur le palet lors d'un tir mais il s'est en fait échappé derrière lui pour le huitième but toulousain. Cédric Abourbé atténue ensuite le mal en marquant à la dernière minute.

Cela n'enlève rien au constat : ce tiers-temps a été le pire de Viry cette saison. Plus de patinage, plus d'envie, plus de passes, plus d'attaque, plus de défense, plus de gardien. Bref, plus rien. Le point positif, c'est qu'il sera facile de faire mieux la prochaine fois. Et pourtant, les Jets avaient décollé plus vite que les Airbus (qui ornent les maillots toulousains). Mais arrivés à vitesse de croisière, ils ont complètement sombré dans les turbulences.

Ce que les Castelvirois avaient su faire contre Nantes, gérer l'avance acquise avec un peu de réussite, ils n'ont donc pas su le faire ce soir, la faute entre autres à une trop grande indiscipline des jeunes et à un patinage très poussif des anciens.

Compte-rendu signé Marc Branchu

 

 

Viry-Châtillon - Toulouse 4-8 (2-1, 1-1, 1-6)

Samedi 22 février 2003 à 20h30 à la patinoire de Viry-Châtillon. 100 spectateurs.

Arbitrage de MM. Duffauret et Thomas.

Pénalités : Viry 26' (4', 14', 8'), Toulouse 33' (2', 4', 2'+5'+20').

Tirs : Viry 23 (12, 6, 5), Toulouse 38 (10, 12, 16).

Évolution du score :

1-0 à 06'47" : Benyahia

2-0 à 11'22" : Abourbé

2-1 à 19'41" : Lesecq (sup. num.)

2-2 à 36'53" : Van den Bulcke

3-2 à 37'22" : Martin assisté de Jallut et Berteleau

3-3 à 43'05" : Blondin assisté de Pechmeja et Van den Bulcke

3-4 à 44'49" : Van den Bulcke assisté de Pechmeja (sup. num.)

3-5 à 47'15" : Solves assisté de Crettenand

3-6 à 57'08" : Gibeaux (sup. num.)

3-7 à 57'47" : Bonello assisté de Mauget

3-8 à 58'16" : Van den Bulcke

4-8 à 59'21" : Abourbé assisté de François

 

Viry-Châtillon

Gardien : Thierry Lallemand.

Défenseurs : Olivier Monneau (A) - Clément Dinay ; Guillaume Dermigny - Guillaume Cormont ; Yvan Eeckhoudt.

Attaquants : Arnaud François (C) - Cédric Abourbé - Mohamed Benyahia ; Florian Segura - Mikaël Marouillat - Romain Danton ; Laurent Jallut - Cédric Berteleau - François Martin.

Remplaçant : Vincent Vancaysseelle (G). Absents : Sébastien Roujon (blessé au genou, devenu coach), Olivier Roujon, Fabien Gumucio, Kévin Ledoux, Axel Melinon, Guillaume Jamain, Stéphane Berthaud, Christophe Berthaud.

Toulouse

Gardien : Frédéric Fortesa.

Défenseurs : Guillaume Solves - Charles Davrinche ; Delphin Mutte - Samuel Lesecq ; Jérôme Bonello - Antoine Lombard.

Attaquants : Baptiste Bobillier - Grégory Gibeaux - François Goudet ; Benjamin Van den Bulcke - Guillaume Pechmeja - Dominique Blondin ; Yoann Crettenand - Julien Mauget - Sébastien Savajol ; Sébastien Descamps. 

Remplaçant : Raphaël Vincent (G). Absent : Brice-Olivier Bombal.

 

 

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