République Tchèque - Russie (5 septembre 2003)

 

Match comptant pour la Ceská Pojistovna Cup, première manche de l'Euro Hockey Tour.

Deux jours après un premier match amical à Brno, Tchèques et Russes se retrouvent, cette fois pour le compte de l'Euro Hockey Tour. Alors que l'équipe locale a procédé à six changements, la Russie a conservé la même composition, puisque Viktor Tikhonov a décidé de n'amener que vingt-trois joueurs en tournoi pour éviter que certains ne fassent le déplacement uniquement pour aller en tribunes et soient découragés. Néanmoins, Aleksandr Buturlin s'est fait une élongation à l'entraînement et a été renvoyé en Russie pour se soigner. Aleksei Chupin arrivera pour le remplacer, mais en attendant, c'est le treizième attaquant Ruslan Nurtdinov, qui n'avait joué que très brièvement mardi, qui est incorporé dans les alignements de base.

La présence de nouveaux apporte de la fraîcheur à l'équipe tchèque, d'autant que les derniers arrivés, qui jouent pour la plupart en Russie (ou en Suisse dans le cas de Josef Marha, Davos) ne sont pas n'importe qui. C'est l'un d'entre eux, David Moravec, qui ouvre le score. L'attaquant du Lokomotiv Yaroslavl est idéalement placé dans l'enclave et son tir trouve le poteau rentrant. Comme à Brno, la Russie est dominée en début de rencontre mais prend peu à peu consistance. Elle joue clairement mieux, et finit logiquement par égaliser au bout du suspense, à moins de trois minutes de la fin, par Maksim Sushinsky.

Encore plus embêtant pour les Tchèques, Pavel Patera est pénalisé juste avant la sirène. Comme la prolongation se joue à quatre contre quatre, les locaux se retrouvent à trois. Mais la Russie a toujours des problèmes d'efficacité... y compris aux tirs au but. Alors que Blazek réussit le sien, le buteur russe du jour, Sushinsky, qui n'a peut-être pas suffisamment récupéré puisque sa ligne était sur la glace en fin de prolongation, manque sa tentative. La République Tchèque reprend donc encore le dessus, et pour elle, toute victoire sur les Russes est bonne à prendre.

Au sein de l'équipe russe, c'est la première ligne qui a fait la plus forte impression. Du haut de ses dix-sept ans, Aleksandr Ovechkin apprend vite aux côtés de Maksim Sushinsky, il engrange de l'expérience comme une éponge au contact de la vedette d'Omsk. Bien qu'elle soit composée de joueurs de clubs différents, le premier bloc fait aussi bonne figure sur la glace que les lignes issues d'une même équipe, petite anicroche à la politique prônée par Tikhonov. Ainsi, même si Antipov et But évoluent ensemble à Yaroslavl, leur interaction a laissé à désirer, et Anton But a été remplacé au cours du match par Yuri Dobryshkin, ce qui a eu des effets positifs sur la deuxième ligne.

L'heure est encore aux tâtonnements, et le bilan de Tikhonov est moins impressionnant jusqu'ici que celui de son prédécesseur Plyushchev, qui avait battu deux fois les Tchèques pour son entrée en matière l'an passé. Mais ces deux rencontres avaient été l'apogée du précédent sélectionneur, et son équipe n'avait plus retrouvé ensuite ce niveau euphorique initial. Viktor Tikhonov, lui, prend son temps. Il sait qu'il a bien moins besoin de faire ses preuves que Plyushchev, eu égard à sa grande expérience, et profite de son aura pour travailler en paix, sans avoir à se justifier.

 

Commentaires d'après-match

Slavomír Lener (entraîneur de la République Tchèque) : "J'avais prévenu mes joueurs qu'un sérieux adversaire les attendait, et je ne m'étais pas trompé. Les Russes ont eu l'avantage dans la zone neutre. Mais nous avons également bien joué. Notre jeu de puissance m'a particulièrement plu, nos défenseurs ont régulièrement lancé sur Sokolov, mais celui-ci a été très bon. Il est simplement dommage que nous ayons faibli dans les dernières minutes et que nous y ayons perdu un point important. Pour les tirs au but, j'ai décidé de choisir Blazek parce qu'il joue à Pardubice et qu'il était donc à domicile."

Viktor Tikhonov (entraîneur de la Russie) : "Nous n'avons pas de joueur de Pardubice dans notre équipe, ça doit être pour ça que nous avons perdu. [...] L'important est que les joueurs aient lutté jusqu'à la fin, en donnant tout ce qu'ils avaient. Mais nous n'avons pas su concrétiser nos occasions, les mains ont tremblé devant la cage par nervosité. La réussite n'est venue qu'à la fin, quand les Tchèques n'avaient plus de forces pour maintenir la pression. Il y a néanmoins eu des erreurs. Nous avons encaissé un but à cause d'une passe en retrait. J'ai beau leur expliquer à l'entraînement, ils font ainsi en club. Il faut casser cette mentalité. Cette tactique ne peut pas passer au niveau international. Si vous faites une passe à votre défenseur, l'adversaire vous bloque immédiatement dans votre zone."

 

République Tchèque - Russie 1-1 (1-0, 0-0, 0-1, 0-0) / 1-0 aux tirs au but

Jeudi 4 septembre 2003 à 17h00 à la Duhové Arena de Pardubice. 4100 spectateurs.

Arbitrage de M. Rönnmark (SUE) assisté de MM. Pešek et Pouzar (TCH).

Pénalités : République Tchèque 10' (2', 4', 4'), Russie 8' (4', 2', 2').

Tirs : République Tchèque 27 (9, 7, 7, 4), Russie 28 (10, 9, 5, 4).

Évolution du score :

1-0 à 08'11" : Moravec assisté de Beránek

1-1 à 58'45" : Sushinsky assisté d'Ovechkin

Tirs au but :

Blazek (réussi) pour la République Tchèque, Sushinsky (arrêté) pour la Russie.

 

République Tchèque

Gardien : Roman Málek.

Défenseurs : Ladislav Benýšek - Radim Tesarik ; Jan Novák - Jan Hejda ; Michal Dobron - Michal Sýkora ; Martin Cech.

Attaquants : Petr Sýkora - Pavel Patera - Martin Procházka ; Josef Beránek - David Moravec - Tomáš Vlasák ; Jaroslav Balaštík - Tomáš Blazek - Josef Marha ; Jan Kolár - Petr Koukal - Petr Prucha ; Jan Marek.

Russie

Gardien : Maksim Sokolov.

Défenseurs : Dmitri Bykov - Vassili Turkovski ; Vitali Proshkin - Roman Kukhtinov ; Andrei Skopintsev - Sergueï Vyshedkevich ; Aleksei Zhukov - Igor Shchadilov.

Attaquants : Maksim Sushinsky - Sergueï Korolev - Aleksandr Ovechkin ; Vladimir Antipov - Konstantin Gorovikov - Anton But ; Maksim Spiridonov - Aleksei Badyukov - Yuri Dobryshkin ; Ruslan Nurtdinov - Aleksandr Boïkov - Aleksandr Savchenkov.

 

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