Match comptant pour le tournoi Karjala, deuxième manche de l'Euro Hockey Tour.

Pendant que la Russie aborde ce tournoi, son sélectionneur Viktor Tikhonov critique sévèrement les clubs qui ont choisi de densifier le calendrier du championnat au détriment de l'équipe nationale. Du coup, il doit composer avec des joueurs absents sur blessure (Igor Volkov, Ufa) ou fatigués. Fait rare, certains joueurs ont en effet déclinés la sélection pour raisons personnelles, Yuri Dobryshkin (Cherpovets), Sergueï Krivokrasov (Khabarovsk) et Vitali Yachmenev (Cherepovets). Tikhonov s'est montré compréhensif envers le dernier cité, dont la femme et les enfants viennent tout juste de revenir des États-Unis et de le rejoindre. Mais pour les autres, c'est surtout la crainte du surmenage qui explique ce choix, car s'ils ne font pas de pause ils craignent d'être carbonisés dès le nouvel an. Tikhonov a donc monté une sélection qui ne correspondait pas toujours à son premier choix.

Qui plus est, coup de théâtre de dernière minute, Tikhonov doit composer avec le forfait imprévu de son jeune prodige Aleksandr Ovechkin, la veille du départ vers Helsinki. Il doit lui chercher un remplaçant en catastrophe, et comme la plupart des joueurs russes sont confrontés à un problème de visa pour se rendre dans l'Union Européenne, il se tourne en dernier recours vers ancien sélectionneur, Boris Mikhaïlov, dont le club, le SKA de Saint-Pétersbourg, est déjà sur place, en Finlande, pour un stage de quelques jours pendant la trêve internationale. Celui qui avait conduit la Russie à un titre de vice-championne du monde en 2002 prête donc à Tikhonov, qui avait autrefois été son entraîneur au CSKA, son propre fils, Yegor Mikhaïlov.

Les Finlandais ont préparé le tournoi plus sereinement mais ont la pression d'évoluer à domicile. Leur entraîneur Raimon Summanen ne s'en est pas caché, admettant que ce premier match conditionnerait la suite du tournoi. Les Finlandais avaient perdu 3-6 contre les Russes lors de la première manche de l'Euro Hockey Tour, un résultat inhabituel pour eux, et ils ont une revanche à prendre. Mais ils sont rendus nerveux par l'enjeu et ne sont pas le modèle d'organisation qu'ils ont coutume d'être.

Ce sont cependant les nerfs des Russes qui lâchent, alors que les deux équipes sont dos-à-dos 2-2. Un cinglage de Kraïev, puis une charge sur la tête (2'+10') de Kukhtinov, et leurs coéquipiers usent leurs forces en infériorité. De retour à égalité numérique, Toni Dahlman, qui avait déjà donné l'avantage aux Finlandais en première période, inscrit le but décisif.

Finlande - Russie 3-2 (2-1, 0-0, 1-1)

Jeudi 6 novembre 2003 à 18h30 à la Hartwall Arena de Helsinki. 6265 spectateurs.

Arbitrage de Milan Minar (TCH) assisté de Riku Peltonen et Jouni Saukkonen (FIN).

Pénalités : Finlande 8' (4', 2', 2'), Russie 24' (2', 6', 6'+10').

Tirs : Finlande 35 (11, 8, 16), Russie 25 (9, 9, 7).

Évolution du score :

0-1 à 02'43" : Hentunen assisté de Rajamäki et Kiprusoff

1-1 à 06'21" : Proshkin assisté de Kukhtinov et Moziakin (double sup. num.)

2-1 à 16'18" : Dahlman assisté de Laakkonen et Immonen

2-2 à 48'26" : Boïkov

3-2 à 57'21" : Dahlman assisté de Nummelin

Gardien : Fredrik Norrena.

Défenseurs : Petteri Nummelin - Marko Tuulola ; Antti-Jussi Niemi - Marko Kiprusoff ; Tuomas Eskelinen - Jere Karalahti ; Pekka Saravo.

Attaquants : Tomi Kallio - Kimmo Rintanen - Timo Pärssinen ; Mikko Eloranta - Jari Viuhkola - Ville Peltonen ; Toni Dahlman - Jarkko Immonen - Janne Laakkonen ; Jukka Hentunen - Petri Pakaslahti - Erkki Rajamäki ; Pasi Määttänen.

Gardien : Maksim Sokolov.

Défenseurs : Dmitri Bykov - Vassili Turkovski ; Aleksandr Guskov - Aleksandr Ryazantsev ; Vitali Proshkin - Roman Kukhtinov ; Konstantin Korneïev - Andreï Skopintsev.

Attaquants : Maksim Sushinsky - Sergueï Korolev - Maksim Kraïev ; Vladimir Antipov - Konstantin Gorovikov - Anton But ; Nikolaï Pronin - Alekseï Chupin - Sergueï Moziakin ; Aleksandr Buturlin - Aleksandr Skugarev - Aleksandr Boïkov ; Yegor Mikhaïlov.

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