Russie - Suède (20 décembre 2003)

 

Match comptant pour la Coupe Baltika, troisième manche de l'Euro Hockey Tour.

Le public russe a été très déçu de la contre-performance d'avant-hier, et Viktor Tikhonov a donc procédé à des changements pour ramener son équipe à la victoire. Pas à son aise sur la première ligne, Sergueï Moziakin y a été remplacé par Vitali Yachmenev, qui a pour sa part complètement raté son premier match, qu'il a fini sur le banc lorsque les Russes sont passés à trois lignes en fin de rencontre. Mais l'information la plus spectaculaire, c'est que Maksim Sokolov, victime de maux de tête et qui ne se sentait déjà pas au mieux depuis le début du stage, est rentré chez lui, provoquant le rappel d'Egor Podomatsky, le gardien champion avec Yaroslavl, qui fait son grand retour en sélection, où Tikhonov le considère comme le n°3 derrière Sokolov et Tarasov, tous deux indisponibles. Gusev, heurté hier dans le casque par un palet, et Boïkov, sérieusement blessé, ont dû être aussi remplacés par Vyshedkevich et Drozdetsky.

La Russie prend rapidement le contrôle de la partie avec beaucoup de facilité, elle se crée des occasions, mais elle ne les concrétise pas. Mais, après s'être retrouvée à trois contre cinq après des pénalités contre Zatonsky pour cinglage (14'15") et Vyshedkevich pour charge incorrecte (15'31"), elle ne parvient pas à retrouver son rythme conquérant du début de match. Dès la reprise, un contre défavorable et un mauvais positionnement défensif de la quatrième ligne permettent à Magnus Kahnberg de s'échapper et de remporter son face-à-face avec Podomatsky grâce à une belle feinte (1-0 à 22'20").

Mais cinq minutes plus tard, alors que Vyshedkevich est à nouveau en prison pour une charge avec la crosse, le rebond capricieux du palet profite cette fois aux Russes, et à Andreï Skopintsev qui part en contre et ouvre la joie à la fusée "SU-33". Maksim Sushinsky bat avec classe le très bon Daniel Henriksson (1-1 à 27'13").

Le gardien suédois fera encore beaucoup d'excellents arrêts, d'autant que la Suède passera l'essentiel de la fin de match avec un voire deux hommes de moins. Mais le jeu de puissance russe est tenu sous contrôle, même pendant une minute trente-trois de double supériorité numérique dans les dernières minutes. Les Scandinaves sont remarquables en infériorité numérique, en particulier le centre Yared Hagos, sur lequel les spectateurs russes jettent des regards curieux, un joueur à la peau noire paraissant exotique à leurs yeux.

Après seulement vingt-cinq secondes sur les cinq minutes de prolongation, c'est au tour des Russes de se retrouver en infériorité après une pénalité contre Aleksandr Prokopiev. Mais ils se couchent devant les lancers, ils bataillent dur dans l'enclave, et ils se sortent de ce mauvais pas. C'est finalement aux tirs au but qu'Andreï Kovalenko compense par sa réussite le manque de réussite offensive de ses coéquipiers. Buteur décisif avant-hier dans le même exercice, Niklas Nordgrén échoue cette fois sur Podomatsky. La Suède a néanmoins fait preuve d'une combativité qu'on ne lui a pas souvent connue cette saison, et c'est le plus encourageant pour elle.

 

Commentaires d'après-match

Viktor Tikhonov (entraîneur de la Russie) : "Nous sommes contents de la victoire, même après les tirs au but, car elle apporte de la confiance et des émotions positives. Mais les problèmes existent, toujours les mêmes d'ailleurs - les pénalités inutiles et l'inefficacité en jeu de puissance. J'ai été forcé d'effectuer des changements dans la composition, mais celui de Moziakin par Yachmenev a réussi, je pense. Nous avons amené au premier bloc un attaquant plus dynamique, et au troisième un attaquant plus technique. Les nouvelles lignes ont bien fonctionné."

Hardy Nilsson (entraîneur de la Suède) : "Le début de match a été un cauchemar. Pendant dix minutes, nos adversaires ont fait tout ce qu'ils ont voulu, et nous avons eu de la chance qu'ils ne soient pas parvenus à marquer. Dieu merci, nous avons ensuite retrouvé nos forces et repris nos esprits. Je ne considère pas cette défaite aux tirs au but comme un échec sérieux. Notre tâche première est de donner la possibilité aux jeunes joueurs de prendre l'expérience des duels de ce niveau."

 

Russie - Suède 2-1 t.a.b. (0-1, 1-1, 0-0, 0-0, 1-0)

Samedi 20 décembre 2003 à 13h00 à la patinoire Luzhniki de Moscou. 7000 spectateurs.

Arbitrage de M. Laaksonen (FIN) assisté de Oskirko et Selianin (RUS).

Pénalités : Russie 10' (6', 2', 0', 2'), Suède 20' (4', 8', 8', 0').

Tirs : Russie 35 (10, 13, 10, 2), Suède 14 (2, 4, 2, 6).

Évolution du score :

0-1 à 22'20" : Kahnberg

1-1 à 27'13" : Sushinsky assisté de Skopintsev (inf. num.)

 

Russie

Gardien : Egor Podomatsky.

Défenseurs : Vitali Proshkin - Aleksandr Guskov ; Dmitri Ryabikin - Oleg Tverdovsky ; Sergueï Gusev - Vladimir Chebaturkin - Andrei Skopintsev ; Sergueï Vyshedkevich - Aleksandr Ryazantsev.

Attaquants : Vitali Yachmenev - Viacheslav Butsaïev - Andreï Kovalenko ; Dmitri Zatonsky - Aleksandr Prokopiev - Maksim Sushinsky ; Sergueï Moziakin - Sergueï Korolev - Aleksandr Drozdetsky ; Yuri Dobryshkin - Aleksandr Skugarev - Alekseï Volkov.

Gardien remplaçant : Andrei Tsarev.

Suède

Gardien : Daniel Henriksson.

Défenseurs : Thomas Johansson - Thomas Rhodin ; Jonas Frögren - Magnus Johansson ; Per Hållberg - Martin Lindman ; Fredrik Svensson - Lars Jonsson.

Attaquants : Tim Eriksson - Johan Franzén - Stefan Pettersson ; Robert Carlsson - Niklas Persson - Niklas Nordgrén ; Jonathan Hedström - Joel Lundqvist - Tomas Kollar ; Christian Söderström - Yared Hagos - Magnus Kahnberg.

Gardien remplaçant : Stefan Liv.

 

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