Cholet - Bordeaux (23 octobre 2004)

 

Match comptant pour la cinquième journée de la division 2, poule ouest.

Dans une patinoire du Glisséo pleine à craquer, les Boxers ont concédé leur première défaite de la saison, sur le score de 5 à 4. À l'issue d'un match riche en rebondissements, les Bordelais, venus en effectif réduit pour cause de blessures, ont bien failli revenir avec un point mérité du match nul, mais le destin aura finalement choisi les Dogs.

Tout avait pourtant bien commencé pour les visiteurs qui avaient ouvert la marque dès la cinquantième seconde sur un tir anodin de Stéphane Tartari. Parfaitement entrés dans un match qu'ils prenaient petit à petit en main, ils doublaient la mise à la septième minute grâce à une superbe action collective qui voyait Tartari remettre le palet en retrait pour Igor Szabados qui arrivait lancé et trompait de près le portier choletais. Les Boxers continuaient à dominer le match et rataient le coche à plusieurs reprises. Las, ce sont finalement les locaux qui terminaient très fort ce premier tiers : ils réduisaient la marque sur une belle action collective et un palet repris devant la cage par Guy Manseau et égalisaient quelques secondes plus tard sur une grossière erreur du gardien bordelais Daniel Spasic, qui, en tentant d'intercepter et de dégager un palet venant de derrière la cage, déviait maladroitement la rondelle dans ses propres filets.

Le deuxième tiers commençait sur un niveau de jeu très moyen, avec des Boxers qui multipliaient les erreurs de placement défensif et des relances hasardeuses (cela devient une mauvaise habitude), et des Dogs qui tentaient tant bien que mal de concrétiser au tableau de marque leur assez nette domination. Mais en dépit d'une inhabituelle fébrilité dans ses interventions loin de son but et à la crosse, Spasic enrayait une à une toutes les offensives des locaux. Les Choletais allaient bénéficier d'un sacré coup de pouce arbitral : déjà en infériorité numérique en raison d'un coup de coude de Cauly, les Bordelais se voyaient imposer une pénalité différée annoncée par un seul des arbitres, alors que le second, convaincu d'avoir vu une simulation choletaise, indiquait de poursuivre le jeu ; pire, tandis que l'action se déroulait à quatre contre six (le gardien ayant laissé sa place à un joueur), les arbitres refusaient de stopper l'avantage alors que Guillaume Herraiz avait récupéré le palet : les Dogs profitaient de ce laxisme pour inscrire leur troisième but par Jérémy Baron. Les légitimes contestations bordelaises n'y changeaient rien, et quelques secondes plus tard, les locaux enfonçaient le clou avec un quatrième but de Romain Germond.

Le troisième tiers commençait aussi mal pour les Boxers que le deuxième s'était terminé puisque les Choletais marquaient un cinquième minute par l'intermédiaire de Romain Germond qui réalisait un doublé. La tension montait d'un cran et les accrochages se multipliaient aux quatre coins de la patinoire (2'+10' à Jill Cauly et Gabriel Cadoret). Les Bordelais répondaient présent physiquement et prenaient le jeu à leu compte : profitant de l'énervement des locaux, les Boxers réduisaient le score grâce à un nouveau but de Stéphane Tartari à cinq contre trois. Le match se débridait et les offensives des deux équipes permettaient aux deux gardiens de se mettre en évidence. Les Bordelais, qui ne lâchaient rien et redoublaient d'effort pour refaire leur écart, entretenaient l'espoir en marquant un quatrième but, en supériorité numérique, grâce encore à Tartari. L'entraîneur-joueur des Boxers manquait même d'offrir le point du match nul aux siens, mais parti en breakaway, il échouait finalement sur un superbe arrêt du gardien choletais Josef Janca. Un ultime cafouillage devant la cage des Dogs faisait passer des frissons dans le dos des nombreux supporters du Glisséo, mais le score allait rester favorable aux Choletais. Et les Boxers de subir leur premier revers de la saison...

Dans ce premier match de haut de tableau, les Boxers ont alterné le bon et le moins bon. Dans les points négatifs, toujours une inquiétante et récurrente fébrilité défensive qui a même gagné sur certaines actions loin du but Daniel Spasic, pourtant impérial sur sa ligne (plus de quarante arrêts) : manque de rigueur dans le replacement, trop de palets perdus sur la relance dans la zone de défense... Dans les points positifs, d'abord une discipline toujours présente malgré les difficultés du match avec seulement cinq pénalités mineures (cette remarque s'applique également aux Choletais avec six pénalités de deux minutes). Ensuite, une grande détermination et une volonté très nette de ne pas renoncer, même avec trois buts de retard. Individuellement, un nom s'impose : Stéphane Tartari, qui prend au passage quatre points et constitue un atout offensif majeur pour les Bordelais. Sylvain Humeau a su aussi tirer son épingle du jeu avec deux assistances. Côté défense, Daniel Spasic réalise encore un match honorable malgré des sorties aventureuses loin de son but et un jeu à la crosse parfois hésitant.

Pour l'équipe de Cholet, difficile de dégager un joueur clé, si ce n'est peut être Romain Germond auteur d'un joli doublé qui permet à son équipe de prendre trois longueurs d'avance. La force de cette équipe réside plutôt dans son collectif bien huilé, pas très spectaculaire à voir jouer mais particulièrement efficace. Cette discipline dans l'organisation et le replacement fait des Dogs de sérieux prétendants à la poule finale cette saison.

Compte-rendu signé Jean-Philippe Métayet

 

Cholet - Bordeaux 5-4 (2-2, 2-0, 1-2)

Samedi 23 octobre 2004 à 19h30 à Glisséo. 800 spectateurs.

Arbitrage de Jean-Michel Hamont et Jérôme Papillon.

Pénalités : Cholet 24' (0', 4', 10'+10'), Bordeaux 20' (2', 2', 6'+10').

Évolution du score :

0-1 à 00'50" : Tartari

0-2 à 06'25" : Szabados assisté de Tartari

1-2 à 14'48" : Manseau assisté de Lepeltier et Dupré

2-2 à 15'15" : Jacob

3-2 à 35'43" : Baron assisté de Cadoret (sup. num.)

4-2 à 36'32" : Germond

5-2 à 43'56" : Germond assisté d'Arrial

5-3 à 47'32" : Tartari assisté de Humeau (double sup. num.)

5-4 à 52'36" : Tartari assisté de Humeau et Szabados (sup. num.)

 

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