Chambéry - Toulon (22 janvier 2005)

 

Match en retard de la douzième journée de la division 2, poule est.

Rencontre capitale pour les deux formations samedi soir à la patinoire de Buisson Rond. L'avantage est toutefois donné aux joueurs de la cité des Ducs qui n'ont besoin que d'un match nul pour se qualifier. L'enjeu est donc de taille pour les Savoyards qui ont dû se contenter de la poule de maintien durant les deux derniers exercices de la nouvelle formule du championnat.

Le début de la rencontre est plutôt équilibré, les deux formations ne parvenant pas à bien rentrer dans le match. Sarzier (3e) et Serra (8e) offrent de bonnes séquences de jeu pour l'équipe locale. Les pénalités copieusement distribuées en ce premier tiers mettent dans de bonnes conditions les visiteurs qui n'en demandaient pas tant pour faire douter des locaux assez fébriles en défense. Nico Jimenez réussit cependant à annuler les tirs de loin de Brodeur, de Casini, de Girard ou de l'ex-Chambérien Jonathan Jouannet. Les Savoyards s'en sortent de justesse au cours d'une situation assez chaude (7'50). Ce n'est que reculer pour mieux sauter, car deux minutes plus tard les visiteurs ouvrent le score par Josef Drzik sur passe de Julien Rives. Les joueurs du Var se voient ensuite privés de leur bouillant n°10, renvoyé rapidement aux vestiaires par un duo arbitral qui semble bien décidé à garder la partie en main... C'est à partir de ce moment que le jeu s'intensifie, les Savoyards étant conscients de l'enjeu. Et cela paie puisque Sébastien Messon trouve la faille dans la défense pour l'égalisation à 1-1. En cette fin de tiers, les visiteurs pratiquent une défense à la limite de la régularité, et les pénalités de dix minutes tombent comme s'il en pleuvait. Ce premier tiers très indécis laisse présager une partie à couteaux tirés.

D'habitude inexistant, ou du moins plus faible en deuxième période, le SOC est cette fois-ci présent, conquérant, ne lâchant pas prise. Les efforts du groupe, notamment en contre-attaque, ne sont pas vains puisque, cinq minutes après le retour des vestiaires, le revenant Stéphane Messon inscrit un but à mi-distance, que Merbah laisse filer dans sa cage. Le défenseur chambérien, qui a repris du service pour les trois matches importants de janvier, se rappelle ainsi aux bons souvenirs du public. Ensuite, une belle attaque à deux contre deux permet de faire passer le score à 3-1 pour les locaux. Joël Raymond tire sur Merbah, et le rebond effleuré par Sébastien Messon revient finalement sur Raymond qui fait mouche. Les deux canonniers chambériens, qui étaient jusqu'alors serrés de près par la défense toulonnaise, réussissent enfin à desserrer l'étau. À la mi-match (31'07), Yohan Merbah laisse sa place à Martin Lopaska dans la cage des méridionaux. Les Toulonnais, s'appuyant sur leurs grands gabarits, très à leur avantage en phase de jeu de puissance, réduisent le score par Richard Brodeur. Les Chambériens, quant à eux, multiplient les maladresses en supériorité numérique et n'arrivent pas à mettre le gardien adverse en difficulté.

En troisième période, Richard Brodeur et ses Boucaniers montrent qu'ils sont venus avant tout pour faire un résultat... Certes, la manière employée n'est pas toujours du meilleur cru, mais elle se montre toutefois suffisamment efficace pour faire douter des Chambériens qui s'en tirent parfois miraculeusement. Heureusement pour eux, il y a ce jaillissement en rupture depuis sa zone de défense de Fabrice Aye qui se solde par un magnifique contre-pied sur Lopaska et un quatrième but pour Chambéry (44'48). Les locaux ont alors la mauvaise inspiration de faire des fautes, ce qui permet aux visiteurs d'y croire et de revenir au score comme à la parade en supériorité numérique par une combinaison d'école canadienne signée Brodeur-Ferland (52'03).

Que dire ensuite des huit minutes restantes... sinon qu'elles ont paru (et ont été !) interminables tant se sont succédé les arrêts de jeu, discussions et autres accrochages. Enfin, comme on ne s'attendait pas à une autre fin, personne n'est surpris, et surtout pas les Éléphants qui savent garder leur calme et leur but d'avance jusqu'à l'ultime coup de sirène, ce qui leur permet enfin de laisser échapper des cris de joie ! Cette victoire par le plus petit écart leur permet d'accéder à une poule de promotion qui devrait offrir de bons spectacles à leurs supporters. Car il faut le reconnaître - et il fallait s'y attendre - ce dernier match contre des Boucaniers, qui espéraient eux aussi une qualification, ne fut pas une partie de plaisir pour les amateurs de beau jeu !

Dans une rencontre parfois ternie par la conduite antisportive de certains joueurs, Chambéry s'impose et se hisse enfin en poule finale après quatre années d'attente. Plus qu'une victoire sportive, c'est une victoire psychologique. Le club a maintenant atteint l'objectif fixé en début de saison et est conforté dans son optique de développement à moyen terme. Une bonne soirée en somme...

Compte-rendu signé Jacky Girel et Yann Zadra

 

Chambéry - Toulon 4-3 (1-1, 2-1, 1-1)

Samedi 22 janvier 2005 à 20h30 à Buisson-Rond. 200 spectateurs.

Arbitrage de MM. Catarino et Florentin.

Pénalités : Chambéry 16'+10'+10'+10', Toulon 12'+10'+10'+10'.

Évolution du score :

0-1 à 09'47" : Drzik assisté de Rives

1-1 à 13'14" : Séb. Messon assisté de Molmy

2-1 à 25'13" : St. Messon

3-1 à 28'38" : Raymond assisté de Séb. Messon

3-2 à 34'21" : Brodeur assisté de Ferland et Girard (sup. num.)

4-2 à 44'48" : Aye

4-3 à 52'03" : Girard assisté de Ferland et Brodeur (sup. num.)

 

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