Suisse - Finlande (11 avril 2009)

 

Match international.

Battue au premier match, la Suisse aborde cette revanche sans celui qui a été son meilleur joueur mercredi, Julien Sprunger, laissé au repos car il a pris un coup à la jambe.

Si la leçon infligée par les Finlandais à Olten a démontré une chose, c'est qu'on ne peut pas se permettre d'encaisser un premier but tout de suite face à ce genre d'adversaire. Le gardien Lukas Flüeler, qui remplace Bührer ce soir, réussit donc un arrêt important face à Vahalahti, parti en situation de 2 contre 1 dès la deuxième minute. L'avertissement sans frais est plutôt positif : la Suisse domine met le jeu même si elle a toujours autant de mal à conclure. Encore une fois, la plus efficace est donc la Finlande. La passe transversale de Janne Niinimaa offre une cage ouverte à Hannes Hyvönen à la dixième minute. La Suisse accuse le coup et reste la tête sous l'eau jusqu'à la pause.

Elle ressort des vestiaires remotivée par le discours de Krueger, mais cette élan est brisé par une pénalité de Ryan Gardner pendant une supériorité numérique. À 4 contre 4, Kalle Kerman prend de vitesse toute la défense et double la mise. À 0-2, les carottes selmblent cuites, surtout que le lancer de Thibaut Monnet frappe la transversale. Mais quelques secondes plus tard, Goran Bezina envoie Martin Plüss vers le but adverse pour un duel gagnant. Enfin un but ! Après six tiers-temps de disette (et même treize si l'on ne prend en compte que les confrontations contre la Finlande), il faut beaucoup de bien. Sur le moment, on pense pourtant qu'il ne sert à rien, car une erreur défensive l'annule aussitôt. Koskiranta marque le 1-3 pour les visiteurs.

La chance suisse, c'est une pénalité contre Kerman juste avant le second passage de la surfaceuse. À la reprise du jeu, Ivo Rüthemann vient prendre le rebond d'une action de Plüss. Le jeu de puissance suisse est en train de retourner le match, et ce n'est pas fini : à six minutes de la fin, les deux arbitres lèvent chacun le bras pour signaler un retenir, mais chacun désigne un joueur finlandais différent, Komarov et Wärn. Cela fait deux minutes à 5 contre 3, une occasion à ne pas manquer pour Krueger qui utilise son temps mort pour donner ses consignes. Son équipe a pourtant bien du mal à les appliquer car elle a toutes les peines du monde à s'installer. Et pourtant, à cinq secondes de l'échéance des deux pénalités, le lancer lointain de Sandy Jeannin finit dans les filets.

3-3, et le jeu s'emballe soudain. Flüeler doit plonger en catastrophe pour couvrir une cage qui paraissait ouverte devant Niskala bien servi au second poteau. Sur l'action suivante, Iiro Tarkki laisse un rebond et Martin Plüss se montre une fois de plus décisif. Même si Sannitz ne trouvera que le poteau de la cage vide dans les dernières secondes, la Suisse a réussi son pari : battre la Finlande, pour la première fois depuis quatre ans. Un nouveau scalp à son tableau d'affichage, et des leaders qui ont répondu présents, à l'instar d'un Plüss redevenu buteur. L'optimise revient dans le camp helvétique avant les Mondiaux à domicile.

 

Commentaires d'après-match

Ralph Krueger (entraîneur de la Suisse) : "Nous avons très bien travaillé offensivement et nous nous sommes créé beaucoup d'occasions. Défensivement, il y a cependant eu quelques erreurs inhabituelles de la part de mon équipe, et il est important que nous puissions nous stabiliser dans les prochaines rencontres. L'équipe a une grosse volonté de gagner et a pu renverser le match, c'était une bonne réaction à la défaite de mercredi. C'est important de marquer en powerplay. Contre les grosses équipes, on ne peut s'en sortir qu'avec un bon powerplay."

 

Suisse - Finlande 4-3 (0-1, 1-2, 3-0)

Samedi 11 avril 2009 à 13h00 à la Bodensee-Arena de Kreuzlingen. 3522 spectateurs.

Arbitrage de Daniel Piechaczek (ALL) et Daniel Stalder (SUI) assistés d'Andreas Kohler et Joris Müller (SUI).

Pénalités : Suisse 14' (4', 6', 4'), Finlande 20' (6', 8', 8').

Tirs : Suisse 42 (13, 14, 15), Finlande 25 (8, 9, 8).

Évolution du score :

0-1 à 09'31" : Hyvönen assisté de Niinimaa et Hirschovits

0-2 à 24'51" : Kerman assisté de Lehtonen

1-2 à 33'30" : Plüss assisté de Rüthemann (sup. num.)

1-3 à 36'50" : Koskiranta assisté de Niskala et Erkinjuntti

2-3 à 40'59" : Rüthemann assisté de Plüss et Blindenbacher (sup. num.)

3-3 à 55'03" : Jeannin assisté de Seger (sup. num.)

4-3 à 56'42" : Plüss assisté de Furrer et Rüthemann

 

Suisse

Gardien : Lukas Flüeler.

Défenseurs : Severin Blindenbacher (-2) - Goran Bezina (-2, 2') ; Philippe Furrer - Mathias Seger (A) ; Rafael Diaz - Roman Josi.

Attaquants : Ivo Rüthemann (A, +1, 2') - Martin Plüss (2') - Ryan Gardner (+1, 4') ; Patrik Bärtschi - Thibaut Monnet (-1) - Raffaelle Sannitz (-1) ; Thierry Paterlini (-1) - Kévin Romy - Marc Reichert ; Thomas Déruns (-1, 2') - Sandy Jeannin (C) - Romano Lemm (-1) ; Valentin Wirz, Timo Helbling (-2, 2').

Remplaçant : Marco Bührer (G). Absents : Thomas Ziegler, Julien Sprunger, John Gobbi (au repos).

Finlande

Gardien : Iiro Tarkki.

Défenseurs : Petteri Nummelin (C, +1) - Mikko Mäenpää ; Janne Niskala (+1, 2') - Teemu Aalto (+1, 2') ; Mikko Lehtonen - Pekka Saravo (A) ; Janne Niinimaa (A, +1).

Attaquants : Mika Pyörälä (+1) - Kim Hirschovits (+1) - Hannes Hyvönen (+1, 2') ; Ville Vahalahti - Jussi Makkonen (4') - Kalle Kerman (+1, 2') ; Kimmo Koskenkorva (+1) - Tero Koskiranta (2') - Antti Erkunjuntti ; Leo Komarov (2') - Henri Heino - Max Wärn (4').

Remplaçant : Juuso Riksman (G). Absent : Markus Seikola (au repos).

 

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