France - Belarus (19 avril 2009)

Match préparatoire aux championnats du monde.

Après deux matchs face aux Pays-Bas puis deux autres face à la Lettonie, la France termine sa préparation pour les championnats du monde avec deux matchs de haut niveau, ce soir face au Belarus puis demain face à l'Autriche. Deux adversaires que la France pourrait retrouver en poule de relégation, même si le Belarus a de bonnes chances de ne pas y être. La nouvelle du forfait définitif de Teddy Trabichet est tombée pendant la semaine. Mikhaïl Grabovsky, arrivé en provenance des Maple Leafs de Toronto, n'est pas aligné du côté du Belarus. Eddy Ferhi est aligné ce soir pour débuter la rencontre, Fabrice Lhenry étant prévu demain face à l'Autriche.

Face à un adversaire d'un calibre supérieur, la France réalise une bonne première période. Relativement compacte, la défense française fait corps autour d'Eddy Ferhi, rapidement sollicité et bien en place. Malgré de beaux mouvements offensifs, la formation de Glen Hanlon ne se procure pas beaucoup d'occasions franches. La plus nette est sans doute à mettre à l'actif d'Oleg Antonenko qui parvient à déjouer la vigilance de Ferhi, le palet glissant entre les jambières de ce dernier sans toutefois rentrer dans la cage. Les Bleus ne sont pas en reste offensivement avec quelques actions intéressantes dans la zone adverse, d'abord par Meunier qui sollicite Vitali Koval puis par le duo Bellemare-Hecquefeuille qui s'offre une double occasion à la mi-tiers. Une première pénalité de Sacha Treille est effacée une minute plus tard par celle d'Aleksei Kalyuzhny, limitant ainsi l'infériorité numérique tricolore.

Dans la seconde moitié du tiers, les Bleus bénéficient de deux supériorités numériques suite aux fautes de Dudik et Bashko. L'occasion d'ouvrir le score est dans la crosse de Pierre-Edouard Bellemare mais ce dernier bute sur la jambière de Koval à bout portant. La France doit se contenter du 0-0 à la pause.

La deuxième période débute par une succession de pénalités. Les défenseurs tricolores ne sont pas à la fête puisque Manavian et Bachet se succèdent en prison pour deux fautes qui auraient pu justifier un pénalty. La France subit le jeu et doit même évoluer en double infériorité numérique lorsque Zwikel rejoint Bachet en prison. À trois contre cinq, Dave Henderson aligne ses trois meilleurs joueurs avec deux attaquants parmi eux : Yorick Treille, Laurent Meunier et Baptiste Amar. Le pari est gagnant puisque les Tricolores arrivent à repousser les assauts des coéquipiers de Konstantin Koltsov. La France résiste et peut souffler lorsque Yaroslav Chupris est envoyé à son tour en prison. Malheureusement les Bleus relâchent un peu trop leur concentration et laissent filer Chupris tout seul à sa sortie de prison, bien servi par Makritsky. Ferhi touche le palet mais doit s'incliner pour la première fois sur le tir entre les jambes de Chupris (0-1, 27'47").

Les Français ne s'affolent pas malgré l'ouverture du score du Belarus et continuent de croire en leur chance. Julien Desrosiers parvient d'ailleurs à s'échapper tout seul dans le dos de la défense adverse mais perd son face-à-face avec Koval. La France laisse passer ainsi une belle occasion de revenir à hauteur à la pause.

La dernière période débute plutôt bien pour les Bleus puisque Laurent Gras se signale tout d'abord avant que Sacha Treille n'impose son physique dans les bandes et serve en retrait Luc Tardif Jr qui passe devant la cage de Koval, attend que ce dernier ne fasse le premier geste et loge le palet du revers dans la cage grande ouverte (1-1, 43'23"). L'égalisation française n'est pas illogique et vient récompenser les efforts constants des Bleus dans les bandes.

Dès lors, le Belarus va faire le forcing pour égaliser mais Eddy Ferhi, particulièrement inspiré ce soir, va neutraliser les attaques adverses, réalisant quelques sauvetages compliqués, comme lorsqu'il parvient à geler de la mitaine le palet qui était passé derrière lui. Les minutes passent et les Bleus se prêtent à rêver d'un exploit face à une équipe du Belarus qui ne semble pas forcer son talent. Julien Desrosiers, touché par un coup de patin au niveau de la cheville, doit quitter ses partenaires durant le tiers-temps et remplacé par Damien Raux. Malgré ce coup dur, les hommes de Dave Henderson s'accrochent et obtiennent la prolongation.

Celle-ci débute mal avec une pénalité de Laurent Meunier. La France est alors en gros danger mais le power-play du Belarus n'est guère plus efficace à quatre contre trois qu'il ne l'a été à cinq contre quatre. Les Bleus s'en sortent et poussent leurs adversaires jusqu'aux tirs au but. La séance tourne en revanche plutôt court : Meunier et Bellemare ratent complètement leurs tentatives, manquant de perdre le contrôle du palet. En revanche Antonenko et Meleshko se jouent de Ferhi, le premier d'un tir entre les jambes, le second d'un palet placé en lucarne.

La France s'incline donc avec les honneurs face au Belarus, un adversaire qui prendra certainement un autre dimension avec les éventuelles additions de Grabovsky et des frères Kostitsyn. Ce soir, le Belarus a paru techniquement supérieur, à l'image de la série de tirs au but vite pliée mais relativement emprunté, notamment dans les phases de supériorité numérique. La France a pour sa part joué crânement son rôle d'outsider avec un bon Ferhi, une défense solide et une attaque accrocheuse à l'image de ses gros gabarit devant, Tardif et les frères Treille. Au final, un match préparatoire intéressant en vue des championnats du monde même si la blessure de Desrosiers vient ternir l'ensemble.

Compte-rendu signé Christophe Laparra

Commentaires d'après-match (d'après le Dauphiné Libéré) :

Laurent Meunier (capitaine de la France) : "Ce soir face au Belarus on a fait pas mal de choses bien. On perd encore trop de palets bêtement qu'on donne à l'adversaire. Il faut qu'on corrige cela. Sinon il y a eu beaucoup de choses positives. [...] On a beaucoup travaillé depuis deux semaines. Physiquement on a plus travaillé que l'an dernier. On fait tout pour bien se préparer. On devrait être affûté pour commencer la compétition. [...] Il faudra surtout se maintenir. On va tenter notre chance face aux Suisses, aux Russes et aux Allemands mais notre objectif c'est le maintien. Il sera déjà suffisamment difficile à aller chercher, il faut se concentrer là dessus. Le groupe a pris de l'expérience l'an dernier, pour beaucoup c'étaient leurs premiers Mondiaux. On sera un peu mieux. La disicipline sera importante comme dans tous les matchs. Si on fait l'effort et si on est présent physiquement, ça devrait aller."

France - Bélarus 1-1 (0-0, 0-1, 1-0, 0-0) / 0-2 aux tirs au but

Dimanche 19 avril à 18h00 à la patinoire Pôle Sud de Grenoble. 2800 spectateurs.

Arbitrage de Marc Mendlowictz (FRA) assisté d'Anne-Sophie Boniface (FRA) et Cyril Carlin (FRA).

Pénalités : France 12' (2', 6', 2', 2'), Bélarus 8' (6', 2', 0', 0').

Évolution du score :

0-1 à 27'47" : Chupris assisté de Makritsky

1-1 à 43'23" : Tardif assisté de S.Treille et Zwikel

Tirs au buts :

France : Meunier (arrêté), Bellemare (arrêté).

Bélarus : Antonenko (réussi), Meleshko (réussi).

France

Gardien : Eddy Ferhi.

Défenseurs : Baptiste Amar (A) - Vincent Bachet (A) ; Antonin Manavian - Mathieu Mille ; Thomas Roussel - Benoît Quessandier.

Attaquants : Julien Desrosiers [puis Damien Raux au 3e tiers] - Laurent Meunier (C) - Yorick Treille ; Sacha Treille - Jonathan Zwikel - Luc Tardif jr ; Pierre-Edouard Bellemare - Kévin Hecquefeuille - Damien Fleury ; François Rozenthal - Laurent Gras - Anthoine Lussier.

Remplaçants : Fabrice Lhenry (G), Kévin Igier. Absents : Nicolas Besch (poignet), Teddy Trabichet (épaule).

Bélarus

Gardien : Vitali Koval.

Défenseurs : Aleksandr Makritsky (A) - Andrei Bashko ; Andrei Antonov - Aleksandr Ryadinsky ; Viktor Kostyuchenok - Ivan Usenko ; Dmitri Korobov.

Attaquants : Dmitry Meleshko - Andrei Mikhalev (A) - Yaroslav Chupris ; Konstantin Koltsov (C) - Aleksandr Borovkov - Aleksei Kalyuzhny ; Oleg Antonenko - Andrei Stas - Aleksandr Kulakov ; Dmitri Dudik - Evgeny Kovyrshin - Aleksei Ugarov ; Sergei Demagin.

Remplaçants : Andrei Mezin (G). Absent : Mikhaïl Grabovsky.

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