Suisse - États-Unis (21 avril 2009)

 

Match international.

La Suisse aimerait boucler sa préparation de manière convaincante pour cette dernière grande répétition avec le Mondial. Le coup paraît jouable face à un adversaire qui vient de traverser l'Atlantique et qui ne se présente qu'avec seize joueurs et deux gardiens.

On disait cette équipe des États-Unis un peu limitée parce qu'elle n'a qu'un seul vrai buteur, Dustin Brown. Cela lui suffit en première période, puisque ledit Brown, une fois sur un rebond à 5 contre 3 et l'autre... à 3 contre 5 ! Dans cette situation de jeu trop confortable, Severin Blindenbacher tente une relance dans l'axe qui arrive droit sur l'attaquant des Kings de Los Angeles. Celui-ci n'a plus qu'à ajuster Martin Gerber côté bouclier.

Mais les Suisses, eux aussi, ont un joueur-clé : Mark Streit. À peine débarqué de NHL, il a été illico presto promu capitaine d'office à la place de l'habituel Sandy Jeannin. Sur la glace, il montre l'exemple. Il remplit consciencieusement ses tâches défensives, et en plus il relance son équipe par un puissant lancer, le seul but encaissé par Robert Esche.

C'est alors que Ron Wilson change son gardien, une pratique logique pour tester ses deux portiers. Mais pour le jeune Al Montoya, le test va tourner au vinaigre. Il est vrai qu'il n'est pas aidé par sa défense. Mathias Seger, tout juste sorti de prison, s'appuie sur Seger et voit une brèche pour égaliser. La Suisse aurait même pu prendre l'avantage avant la fin de la deuxième période si John-Michael Liles n'avait pas suppléé son gardien en sauvant le palet sur sa ligne.

Il faut donc attendre le troisième tiers-temps pour que la Nati prenne le large. Ryan Gardner s'est caché en début de match, mais rappelle que si on a besoin d'un finisseur, il peut s'en charger. Il s'offre deux buts sur des rebonds. Le vétéran Thomas Ziegler s'intercale lorsque son centre est dévié contre son camp par le défenseur Niskanen. La Suisse s'impose donc largement 5-2.

C'est la meilleure publicité possible pour le Mondial. Quatrième victoire de suite pour la Suisse, qui aura fait tomber la Suède, la Finlande et les États-Unis dans ce même mois. à trois jours d'affronter la France en ouverture, cela donne le moral, même si chacune de ces victoires ne peut pas présager d'un résultat similaire lors d'un quart de finale de championnat du monde, ce mur que cherche à faire tomber la bande à Krueger.

Désignés joueurs du match : Mark Streit pour la Suisse et Curtis Brown pour les États-Unis.

 

Commentaires d'après-match

Ralph Krueger (entraîneur de la Suisse) : "Ils ont vraiment bien joué au début, réussissant à faire la différence grâce à leur vitesse. J'imaginais qu'ils lâcheraient un peu à la fin, mais ce qui a fait la différence, c'est l'application de notre système de jeu défensif. J'espère que les joueurs ont compris comment jouer vendredi contre la France."

Ron Wilson (entraîneur des États-Unis) : "Les Suisses étaient à leur septième match amical, nous sommes arrivés hier en Europe et nous n'avons qu'un seul entraînement dans les jambes : nous avons lâché à la mi-match. Ceci dit, je ne veux rien enlever à notre adversaire. Dans ces quelques jours, nous chercherons à mettre sur pied une vraie équipe : j'espère que quelques équipes finiront tout de suite leur aventure dans les play-offs NHL. Je compte amener 6 à 7 nouveaux joueurs."

 

Suisse - États-Unis 5-2 (0-2, 2-0, 3-0)

Mardi 21 avril 2009 à 20h15 à la Kloten Arena. 5287 spectateurs.

Arbitrage de Danny Kurmann et Brent Reiber (SUI) assistés de Tobias Wehrli et Daniel Wirth (SUI).

Pénalités : Suisse 10' (4', 4', 2'), États-Unis 8' (4', 2', 2').

Tirs : Suisse 32 (11, 9, 12), États-Unis 23 (12, 4, 7).

Évolution du score :

0-1 à 08'13" : Brown assisté de Stafford et O'Sullivan (double sup. num.)

0-2 à 14'30" : Brown (double inf. num.)

1-2 à 28'25" : Streit assisté de Blindenbacher et Sannitz

2-2 à 33'44" : Seger assisté de Ziegler

3-2 à 40'40" : Gardner assisté de Lemm et Streit

4-2 à 41'44" : Ziegler assisté de Paterlini

5-2 à 47'50" : Gardner assisté de Rüthemann et Plüss

 

Suisse

Gardien : Martin Gerber.

Défenseurs : Severin Blindenbacher (+1) - Mark Streit (C, +3) ; Félicien Du Bois (+1) - Goran Bezina (+1) ; Philippe Furrer (-1) - Mathias Seger (+2, 6') ; Roman Josi (+1).

Attaquants : Thierry Paterlini (+2) - Thomas Ziegler (+2) - Raffaelle Sannitz (+2) ; Romano Lemm (+1) - Sandy Jeannin (2') - Thomas Déruns ; Martin Plüss (+1, 2') - Ivo Rüthemann (+1) - Ryan Gardner (+1, 4') ; Andres Ambühl (-1) - Roman Wick - Julien Sprunger ; Kévin Romy.

Remplaçant : Ronald Rüeger (G). Absents : Daniel Manzato (G), Thibaut Monnet (surnuméraires).

États-Unis

Gardien : Robert Esche puis Al Montoya à 29'41".

Défenseurs : Jack Johnson (-2) - John-Michel Liles (-1) ; Matt Niskanen (-2) - Keith Ballard (-2) ; Ron Hainsey - Zach Bogosian (+1).

Attaquants : Patrick O'Sullivan (-1) - Dustin Brown - Drew Stafford (-2) ; Kyle Okposo (-1) - Colin Wilson (-2) - Nick Foligno (-1) ; Lee Stempniak (-1) - Ryan Shannon (-1) - Colin Stuart (-1) ; Peter Harrold (-1).

Absent : Jason Blake (au repos).

 

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