Top/Flop : septembre 2001

 

ì Vojvodina Novi Sad (YOU)

Le Vojvodina Novi Sad est devenu le club-phare de Yougoslavie, d'abord par défaut à cause de la fermeture de la patinoire de Belgrade, puis en maintenant son rang l'an dernier, même si l'Etoile Rouge, retirée du championnat, n'a pas pu l'affronter. Novi Sad a d'ailleurs remplacé cette dernière équipe au sein de la Ligue Internationale, une compétition qui réunit par ailleurs des clubs hongrois et slovènes, et qui avive l'intérêt des 2000 spectateurs de la section hockey sur glace de club omnisports de Vojvodine, le troisième du pays derrière les deux grandes associations belgradoises. Ces succès ont éveillé l'intérêt de sponsors, de la municipalité, et de la télévision. Vojvodina a désormais attiré l'attention de l'Europe en remportant à la surprise générale son groupe de premier tour de la Coupe Continentale.

ì Augsbourg (ALL)

L'an passé, la saison d'Augsbourg a tourné au calvaire : une bonne équipe sur le papier, avec de bonnes individualités (dont sept internationaux), mais où la mayonnaise n'a jamais pris. Son début de championnat en est d'autant plus spectaculaire. Augsbourg a été la dernière équipe invaincue, battue pour la première fois par Nuremberg à la sixième journée, et a même pris brièvement la tête devant le grand favori Mannheim. Les nombreux succès en matches de préparation incitaient encore à la prudence, mais Augsbourg a confirmé en championnat comme s'il n'y avait pas de différence. Avec un budget réduit, le recrutement n'a pas été facile mais a été mené intelligemment et Daniel Naud peut compter sur une équipe de joueurs peu cotés mais très motivés. Les Bavarois ont peut-être fini trouvé la solution à leur problème de gardien, personne n'ayant jusqu'ici convaincu à ce poste parmi les multiples spécialistes (dont des gens de l'envergure de Petri Ylönen, Bruno Campese ou Jason Muzzatti) essayés depuis l'entrée d'Augsbourg en DEL. L'ex-international suédois Magnus Eriksson paraît enfin être la bonne pioche. Même la défection de Patrice Tardif peu avant la saison n'a pas gêné le club, qui a trouvé un bon suppléant avec Quinn Hancock, ravi de quitter l'AHL.

ì Spartak Moscou (RUS)

Le dernier championnat avait tourné au calvaire pour les clubs moscovites, mais la fin de saison n'avait apporté que des bonnes nouvelles : le Dinamo et le CSKA se maintenaient de justesse, et le Spartak et le Krilya Sovetov étaient promus, portant à quatre le nombre de clubs de la capitale dans l'élite. Le Spartak est un club populaire dont la remontée a été saluée, mais son début de saison a dépassé toutes les espérances. Le promu a en effet pris la tête du championnat, qu'il n'a cédée (à un Dinamo lui aussi ressuscité !) qu'après une défaite 4-3 à Nijnekamsk. Nul n'attendait le Spartak à pareille fête puisqu'il avait dû voir partir sa star, Ilya Kovalchouk, rien de moins que le n°1 de la draft NHL. Les Moscovites n'avaient pourtant pas un calendrier aisé puisqu'ils ont dû s'imposer à l'extérieur chez quelques gros bras (Kazan et Cherepovets).

 

î Zurich SC (SUI)

Certes, ce club était déjà dans cette même rubrique l'an passé et cela ne l'avait pas empêché d'être champion en fin d'année, mais sa situation semble aujourd'hui bien plus problématique. Malgré les francs succès de l'an passé (le titre national et la Coupe Continentale), Larry Huras a été contesté avant même le début de la saison. Il semblerait qu'il ne puisse pas compter sur la collaboration complète de joueurs apparaissant parfois trop peu concernés. Les stars Petri Varis et Jan Alston en particulier n'évoluent pas à leur valeur supposée. Mais on sait parfaitement que le spectaculaire Alston n'est pas réputé pour son implication dans les tâches défensives, il aurait été illusoire de le recruter pour cela. Le retour de Morgan Samuelsson a en tout cas relégué les deux compères ont en tout cas été relégués dans les tribunes comme étrangers surnuméraires, remplacés par Adrien Plavsic et Morgan Samuelsson (de retour de son prêt à Rapperswil). Si cela ne résout rien, assistera-t-on à la solution de facilité (un limogeage de l'entraîneur) ? Dans tous les cas, une décision trop hâtive pourrait ne faire qu'envenimer la crise.

î TPS Turku (FIN)

Le TPS ne paraît plus devoir être aujourd'hui l'équipe n°1 en Finlande, voire en Europe. Chaque année, beaucoup annonçaient sa fin de règne sans que sa domination sur la SM-liiga ne cesse pour autant, mais leurs prédictions pourraient cette fois se vérifier. Les départs de sa star Tony Virta, de Niko Kapanen, du capitaine Sahlsted, du buteur Rintanen et de Järventie avaient déjà affaibli l'équipe, mais les recrutements inutiles de Pärssinen et Hagman finalement partis au dernier moment en NHL (cette situation est de plus en plus fréquente, c'est pourquoi les clubs européens demandent à ce que la date limite de recrutement des Européens soit avancée de deux mois, solution qui se heurte à l'opposition de la NHLPA, le syndicat des joueurs de ligue nationale) ont fait très mal. Sans Pärssinen, le manque de centres de qualité se fait sentir et l'attaque manque de créativité. De plus, Kai Nurminen (ex-Davos) et Mika Alatalo (ex-Phoenix) semblent avoir du mal à se réhabituer à la SM-liiga. Le bilan est cruel : cinq défaites en six matches, on a rarement vu ça à Turku. Mais un espoir demeure : on murmure que Miikka Kiprusoff, insatisfait aux New York Islanders, pourrait venir en renfort.

î Ceské Budejovice (TCH)

De nombreux clubs européens ont été pillés de la sorte à l'intersaison. On pense bien sûr à Djurgården qui a cédé un record de sept joueurs à la NHL, mais les champions de Suède ont les moyens pour s'en remettre. Ce n'est probablement pas le cas de Ceské Budejovice. Vainqueur de la coupe l'an dernier, le club tchèque était passé à la trappe lors d'un championnat extrêmement serré et n'avait pas pu atteindre les play-offs. Il est fort peu probable qu'il arrive à rattraper le coup cette année. Václav Nedorost est parti pour le Colorado, Radek Martinek pour les Islanders de New York et Aleš Kotalík pour Buffalo. Seul Litvínov (Pilar, Piros et surtout Reichel) a été aussi sévèrement touché. Le bilan est sans appel : une victoire (arrachée en prolongation) en sept matches, une lanterne rouge partagée avec Plzen (qui a pour sa part perdu son excellent gardien Salfický), et une saison qui sera probablement consacrée avant tout au maintien. Il faut dire pour sa défense que Budejovice a dû jouer son premier match à domicile à Tábor dans une ambiance aussi triste que l'éclairage et que l'état de la glace.

 

 

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