Top/Flop : janvier 2002

 

ì Belfast Giants (GBR)

L'année dernière, Sheffield s'était échappé en tête de la Superleague et avait rapidement pris vingt points d'avance et tué le suspense. Cette saison, les dirigeants de la ligue britannique avaient donc décidé de passer de la victoire à trois points à la victoire à deux points, afin qu'aucun club ne creuse un écart aussi impressionnant. Peine perdue puisque Belfast a pris à son tour une marge d'une vingtaine de points, encore plus irrémédiable, pour s'adjuger logiquement le titre. Reste à savoir s'ils réussiront comme Sheffield à remporter un Grand Chelem qui sera de toute façon moins impressionnant, puisqu'il y aura un trophée de moins à attribuer du fait de la disparition de la Coupe Benson & Hedges. Dans tous les cas, Belfast est pour l'instant l'unique succès qui sauve le bilan des dirigeants de la Superleague, qui ont accumulé les échecs dans la gestion de leurs autres dossiers (Cardiff, Newcastle, etc). Le hockey sur glace, sport sans connotation identitaire catholique ou protestante, a fait figure de rassembleur en Irlande du Nord, où les Giants sont bien vite devenus un phénomène social où se sont retrouvés tous ceux qui ont eu ainsi l'occasion de s'unir sur la bannière neutre de héros, ni britanniques, ni irlandais, mais... canadiens.

ì Kärpät Oulu (FIN)

Le club entraîné par Kari Heikkilä a connu un excellent mois de janvier, conclu par sept victoires, un nul et une seule défaite (en prolongation, et qui a donc quand même rapporté un point), et ainsi assuré sa place en play-offs, sans devoir batailler jusqu'au bout comme l'an passé. C'est le succès d'un groupe homogène, sans véritable star, mené par l'imposant centre Lasse Pirjetä, le vétéran russe (mais né à Temirtau au Kazakshtan) Andreï Potaichuk, et bien sûr l'enfant du pays, le centre Sakari Paksola, né et formé à Oulu. Il ne faut pas oublier dans ce tableau les deux attaquants américains Jeff Hamilton et Brett Lievers. En revanche, le quatrième étranger du club, leur compatriote Tim Thomas, n'a pas réussi à déloger Markus Koronen du poste de titulaire.

 

î AIK Stockholm (SUE)

Dans l'ancien club du gardien américain, l'AIK Stockholm, les choses vont en revanche très mal. Successeur de Kari Jalonen, le nouvel entraîneur Tommy Sandlin, 58 ans, qui avait conduit la Suède au titre de champion du monde en 1987, n'a pas réussi à enrayer la chute vertigineuse d'une équipe qui doit désormais se rendre à l'évidence : elle devra selon toute probabilité disputer les Kvalserien en fin de saison pour pouvoir se maintenir en Elitserien. Après Leksand l'an passé, la passionnante poule de qualification suédoise sera-t-elle fatale à un autre "gros" ? Pourtant, le club de la capitale, alimenté par les capitaux du milliardaire finlandais Harri Harkimo, visait un retour vers les sommets, mais cette formation rapiécée avec de nombreux renforts étrangers n'est jamais devenue une équipe soudée, et sa défense, la pire d'Elitserien, ne semble décidément pas s'être remise du départ de Rikard Franzén (Berne).

î Vsetín (TCH)

L'écart s'est creusé petit à petit entre les huit premiers de l'Extraliga et Vsetín, qui s'accroche vaillamment à la neuvième place, mais devra sans doute dire adieu aux play-offs, auquel il a toujours participé depuis son arrivée dans l'élite en 1995. Mais le club morave, dont le succès s'est un peu trop bâti autour d'un seul homme, le sur-endetté Roman Zubík, qui vient de sortir de prison, doit aujourd'hui avant tout combler son gros trou dans la caisse. C'est ainsi qu'il a dû vendre les internationaux slovaques Lubomír Vaic (Saipa Lappeenranta) et Martin Štrbák (Lokomotiv Yaroslavl), qu'il n'aurait de toute manière as pu se payer encore très longtemps, pour pouvoir injecter de l'argent frais et faire face à la situation d'urgence.

 

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