Top/Flop : mars 2002

 

ì Milan (ITA)

Les formidables succès de Milan en Coupe Continentale (il a été défait uniquement en finale par Zurich après avoir notamment éliminé Lugano et Zvolen) lui ont coûté des forces en championnat, et les Vipers ont seulement pris la dernière place qualificative en play-offs. Mais cette répartition des efforts s'est révélée un excellent choix. Après leur deuxième place européenne, le HCJ Milan est en passe de réussir une raison de rêve en obtenant son deuxième titre de champion d'Italie. Après avoir éliminé son principal rival Asiago en demi-finale, il n'a plus sur sa route qu'Alleghe et a déjà remporté les deux premières manches de la finale...

ì Dunaferr Dunaújváros (HON)

L'entreprise de sidérurgie Dunaferr n'est pas seulement le pôle industriel majeur de la ville de Dunaújváros, il également le propriétaire du club omnisports local qui s'est établi comme un acteur majeur du sport hongrois dans les années 90. C'est le cas en handball, où la section de Dunaferr a affronté Montpellier en Ligue des Champions, et c'est aussi le cas en hockey sur glace. Mais le contexte économique est peu favorable en ce moment et le club de hockey doit faire avec des moyens réduits. On s'attendait donc à ce que l'autre grand club hongrois, l'Alba Volan de Székesfehérvár, remporte aisément le championnat. Mais, surprise, le trophée est revenu à Dunaújváros, emmené par un exceptionnel Balasz Ladanyi.

ì Reims (FRA)

Un deuxième titre a-t-il la même saveur que le premier ? Peut-être, dans la mesure où il a été acquis bien différemment. Pas de play-offs cette fois-ci, mais un championnat dans lequel payait la régularité, qualité principale de Reims ces dernières années. Contrairement au premier titre, il n'a pas eu besoin de renforts étrangers, si ce n'est l'attaquant finlandais Miikka Rousu, unique recrue - mais de qualité - de l'intersaison. Reims a misé sur la continuité et fait confiance à un groupe riche en internationaux (Aimonetto, Mortas, Zwikel, Bachet, Y. Sadoun et Pousset) et qui devrait compter de futurs Bleus avec Romain Carrara, Mathieu Bouche, et puis les juniors Guilhem, Molmy, Gueguen...

 

 

î Djurgårdens IF (SUE)

C'était déjà clair puisque Färjestad a très nettement dominé la saison, mais c'est maintenant officiel : la mainmise de Djurgården sur le hockey suédois est désormais terminée. Le DIF a été abandonné par son entraîneur Hardy Nilsson, qui se consacre à plein temps à transposer son système révolutionnaire en 1-2-2 à l'équipe nationale de Suède. Après avoir enthousiasmé tous les observateurs, celle-ci a pourtant été éliminée en quart de finale des JO par le Belarus suite à une incroyable inefficacité offensive et une bourde monumentale de Tommy Salo. Hé bien, Djurgården a fait exactement pareil en quart de finale de l'Elitserien contre Frölunda Göteborg : trois buts marqués en cinq matches prolongations comprises, et une toile du gardien letton Naumovs pour rendre le mimétisme parfait.

î Krefeld (ALL)

Krefeld avait encore droit à la flèche verte il y a trois mois, mais encore une fois le dénouement de la saison n'a pas été celui espéré. Contrairement à l'an dernier, le club ne s'est pas écroulé avant les play-offs, et a bouclé la saison à la troisième place dans un mouchoir de poche avec les premiers. Mais il a alors sombré en trois petites manches face à Cologne. Un "unhappy end" bâclé pour une excellente saison qui aurait mérité meilleur dénouement. La ligne Brandner-Purdie-Augusta, qui a survolé la DEL, a pu être maîtrisée, et le trop grand déséquilibre de l'effectif a été mis en lumière.

î Belfast Giants (GBR)

Le cas de Belfast est encore plus marquant que celui de Krefeld, car la domination des Giants a été totale, presque outrancière. Les Nord-Irlandais comptaient donc faire une rafle sur tous les trophées en jeu. Mais Ayr, la dernière équipe à avoir réussi un tel Grand Chelem, ne l'entendait pas de cette oreille, et a infligé une leçon : 5-0 en finale de la Coupe, alors que Belfast en avait pourtant obtenu l'organisation. Ensuite, le système de play-offs en poules de quatre mis en place par la Superleague a été fatal aux Giants. En six petits matches, tout ce qui avait été réussi cette saison s'est envolé. Mais contrairement à Krefeld, Belfast pourra se consoler avec le titre de vainqueurs de la Superleague (comprendre : la saison régulière). En Grande-Bretagne, en effet, on distribue des trophées à la fois aux vainqueurs de la saison régulière et à ceux des play-offs, pour que chacun soit content de sa saison et estime que ce qu'il a remporté vaut bien sûr plus que le reste.

 

 

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