Top/Flop : octobre 2002

 

ì SaiPa Lappeenranta (FIN)

Dernier de SM-liiga l'an passé, le SaiPa Lappeenranta était le candidat n°1 à sa propre succession. Mais cette équipe riche en juniors de qualité a été la dernière équipe invaincue (dans le temps réglementaire) du championnat finlandais. Il a fallu attendre la onzième journée pour que le SaiPa rentre finalement bredouille de Hämeenlinna (5-3). Depuis, il n'arrive plus à s'imposer à l'extérieur, mais il compense en préservant toujours son invincibilité à domicile. Personne n'a encore réussi à venir gagner à Lappeenranta, près de la frontière russe. Du coup, le SaiPa se permet de figurer à la deuxième place du classement, derrière l'intouchable Jokerit Helsinki, une position absolument inattendue.

ì Pardubice (TCH)

Milos Riha aurait doublement raison d'être orgueilleux : d'une part, le Slovan Bratislava, qu'il a amené au titre de champion de Slovaquie l'an denrier, a beaucoup plus de mal sans lui. D'autre part, il a parfaitement réussi son passage à Pardubice, alors que certains médias tchèques regardaient d'un œil assez condescendant cet entraîneur venu d'une Extraliga slovaque qui n'évolue pas au même niveau que son homologue tchèque. On lui prédisait une adaptation difficile, et c'est tout le contraire. Avec deux maîtres mots, travail et discipline, il a fait oublier la réputation de Pardubice, celle d'une équipe qui s'écroule quand elle est mise sous une forte pression physique, ce que ses adversaires avaient appris à faire en play-offs. Du coup, le titre pourrait bien être pour cette année pour une équipe désormais plus solide. Bien encadrée par les vétérans Otakar Janecky, Michal Sykora et Ladislav Lubina, la génération suivante des Michal Mikeska, Petr Sykora et Tomáš Divísek arrive à maturité et frappe à la porte de l'équipe nationale tchèque.

ì Dunaferr Dunaújváros (HON)

Bien sûr, l'unique match de championnat hongrois joué par Dunaferr s'est soldé par une défaite devant ses 2000 supporters contre leur principal adversaire Alba Volan. Mais la compétition nationale ne prendra tout son sens que dans les play-offs au printemps prochain. En attendant, la préoccupation majeure concerne les compétitions annexes. En Ligue Internationale, Dunaferr est leader et invaincu et s'est notamment bien sorti du seul piège à son calendrier, un week-end en Slovénie et surtout le match gagné en prolongation à Jesenice. Mais si Dunaferr mérite une mention, c'est bien sûr pour sa qualification pour le troisième tour de la Coupe Continentale. Il est en effet devenu le premier club hongrois de l'histoire à se qualifier pour une demi-finale européenne (si l'on excepte les Coupes d'Europe de la fin des années 80 où les vainqueurs du premier tour accédaient directement au tournoi final). Certes, les groupes géographiques d'Europe centrale sont d'un plus faible niveau que les autres, mais on avait pris l'habitude de voir Oswiecim se qualifier. Or, les champions de Pologne, qui jouaient à domicile, ont été sèchement battus d'entrée par Alba Volan (1-5). Dunaferr a ensuite pris sa revanche contre le grand rival national (8-4) et n'a plus eu qu'à cueillir le nul contre Oswiecim (2-2) pour obtenir son ticket pour le tour suivant. Une nouvelle pierre posée à la progression du hockey hongrois.

 

 

î Kassel (ALL)

Deux fantômes risquent d'hanter la saison de Kassel : le fameux entraîneur Hans Zach, bien sûr, mais aussi le n°7. Ce maillot, pas attribué cette année, est depuis six ans porté par un arrière au gros lancer. C'est Greg Johnston qui avait lancé la tradition en 1996 en se reconvertissant à ce poste après deux ans comme attaquant. Après trois ans en défense, il a eu des successeurs avec David Cooper, Ted Crowley et Jeff Tory, élu meilleur défenseur de DEL l'an dernier. Tous ne sont restés qu'une saison, mais la lignée s'est éteinte. Faute de blueliner, le jeu de puissance de Kassel est catastrophique, et les résultats aussi. Non seulement les arrières ne marquent pas, mais en plus leur apport offensif consiste uniquement à laisser des trous dans la défense. Sans leaders, sans jeu collectif, sans soutien au porteur de palet, Kassel sombre complètement. Après un bon départ dû notamment à la résurrection de l'ex-espoir du hockey allemand Alexander Serikow, le bilan du mois d'octobre est saisissant : huit défaites en neuf matches ! Privée de Parent, Lindmark et MacLeod blessés, l'équipe semble incapable de relever la tête. Et l'on commence à entendre que du temps de Zach, au moins, les joueurs ne baissaient jamais les bras. Gunnar Leidborg devra vite y remédier pour ne pas être rattrapé par les spectres du passé.

î Brynäs Gävle (SUE)

Après de très bons matches de préparation, Brynäs, douze fois champion de Suède (seul Djurgården a fait mieux), croyait fermement que les play-offs allaient lui tendre les bras. Mais la réalité de l'Elitserien est bien différente de celle des matches amicaux. Après avoir commencé sur sa lancée par deux victoires, l'équipe de Gävle a enregistré neuf défaites de suite, terminant cette série noire par un 0-7 chez le leader Jönköping. Le maigre succès (2-1) arraché contre l'avant-dernier Leksand a redonné un peu d'espoir, mais de nouvelles défaites ont suivi, et Brynäs est bien cramponné à la lanterne rouge. Les raisons de l'insuccès ? Des blessés, des leaders (Pär Djoos, Ole Molin, Roger Kyrö, Jan Larsson) qui ne jouent pas à leur niveau, et des performances catastrophiques en infériorité numérique.

î Manchester Storm (GBR)

Les records européens de spectateurs ne sont plus qu'un lointain souvenir à Manchester. La franchise qui a servi de modèle à la Superleague est aujourd'hui au bord de la disparition. Il drainait initialement plus de dix mille spectateurs attirés par un hockey sur glace présenté comme un show à l'américaine, mais l'attrait de la nouveauté s'est depuis longtemps éteint et ce sport n'a toujours aucune base dans la ville, puisqu'il n'y a ni patinoire ni hockey mineur à Manchester. Quant à son arena de 17500 places, le hockey sur glace y est de moins en moins rentable. La dernière rencontre à domicile a été suivie par 2150 personnes, mais pour seulement 790 entrées payantes selon SMG, le groupe propriétaire de l'arena. Par conséquent, la franchise ne peut plus payer son loyer et SMG a annulé un nouveau match - comme elle l'avait fait début septembre avant qu'un accord soir signé. Cette fois, Gary Cowan, chef d'entreprise qui travaille dans la télé et la vidéo qui avait racheté les Storm pour une livre symbolique à SMG l'an passé, est parti en voyage en Italie, et les réunions où devaient être trouvées des solutions aux problèmes n'ont pas pu être tenues. Les joueurs et l'entraîneur Daryl Lipsey tombent de haut car ils n'avaient été informés de rien. La franchise a envers eux des arriérés de paiement de 40 000 £ (60 000 € environ). Entre les loyers impayés et les salaires pas versés, l'avenir des Manchester Strom est très incertain, et c'est toute la viabilité de la Superleague qui est en question.

 

 

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