Février 2010

 

Les citations du mois - Spécial JO

 

Attention, petite analyse de styles. Comparez ces deux déclarations :

"Peut-être ai-je été incapable de choisir le capitaine. C'est une importante fonction, le capitaine doit montrer l'exemple sur la glace et en dehors. Nikita Filatov a failli en tant que leader. Après le match, je suis allé dans le vestiaire et je me suis excusé auprès des joueurs, admettant mon erreur. Filatov ne méritait pas de porter un maillot avec la lettre C. Pas besoin de glamour sur la glace. Comment est-il possible de devoir répéter à un adulte qu'il ne doit pas être en retard à l'entraînement ? [...] Je n'accepte aucune responsabilité dans ce résultat. Nous avons fait ce que nous avons pu avec cette équipe."

Vladimir Plyushchev, entraîneur "vieille école" des moins de 20 ans de la Russie, dans Sport Express après l'élimination en quart de finale du Mondial junior au Canada.

"Ouais, apportons des guillotines et des gibets. Nous avons 35 personnes dans l'équipe, tuons-les sur la Place Rouge ! À quoi ça sert de chercher qui est coupable ? Si vous voulez blâmer quelqu'un, que ce soit moi. J'ai fait des erreurs, je vais revoir le match et l'analyser. [...] Je veux faire passer un message, mais vous n'écoutez pas. Chapeau au Canada, ils étaient meilleurs. Notre équipe était un niveau en dessous. Aujourd'hui. Mais ce sont nos meilleurs joueurs et ils ont fait de leur mieux. Nous ne ferons de reproche à personne. Si vous voulez, continuez : trouvez qui a couché avec qui, qui a mangé un truc qu'il ne fallait pas et qui n'a pas pris le bus avec l'équipe. Les raisons de l'échec sont que l'adversaire nous a dominés, c'est tout."

Vyacheslav Bykov, entraîneur "moderne" des seniors de la Russie, dans Sovietsky Sport après l'élimination en quart de finale aux Jeux olympiques au Canada.

"Chaque joueur va prendre un papier dans une corbeille, où il y aura inscrit par exemple 'ailier gauche, première ligne' ou 'arrière droit, troisième ligne'."

Bengt-Åke Gustafsson explique avant les JO comment il va constituer ses lignes dans le tabloïd Expressen. L'entraîneur de la Suède, sachant depuis janvier que son mandat se termine cette année, ne s'est plus du tout préoccupé de répondre sérieusement aux journalistes suédois qui l'agaçaient et a continué à se foutre d'eux durant le tournoi olympique.

"On a vu qu'il n'y a rien d'écrit sur les maillots hormis les logos de Nike et de l'IIHF. Mais si l'IIHF est une organisation internationale, la NHL et la KHL aussi ! Rien à voir avec les autres ligues ou fédérations. Je pense qu'on peut trouver un moyen pour que ces ligues soient visibles sur les tenues. Personne ne dit de violer les principes olympiques et repeindre la glace avec tous les sponsors de la NHL et de la KHL. Mais puisqu'il y a le précédent de Nike, pourquoi ne pas trouver le moyen de présenter la NHL et la KHL ?"

Aleksandr Medvedev, président de la KHL, explique comment à son sens aider à convaincre la NHL de participer aux prochains Jeux Olympiques en 2014 à Sotchi. On pensait les deux ligues en concurrence, elles peuvent être parfois réunies dans l'égoïsme et l'aveuglement ! Faire semblant de ne pas voir la différence entre une fédération internationale et une ligue à visée commerciale... Faire semblant de ne pas comprendre que seul l'équipementier sportif qui a fourni le matériel (à l'exemple de Nike) a le droit d'y apposer son nom... Avoir des exigences sur le sujet envers lequel le CIO est le plus strict, la publicité détournée, alors que même les fédérations nationales comme Hockey Canada n'ont pas pu afficher leur logo sur les maillots... Une telle "alliance des cupides" entre deux ligues à visée hégémonique est inquiétante pour l'avenir du hockey olympique .

 

 

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