Mai 2025 : anecdotes
Le coup de la panne
Le lundi 28 avril, l'Espagne et le Portugal ont été touchés par une panne d'électricité monstre pendant plusieurs heures. Selon les autorités espagnoles, 60% de la consommation électrique du pays a disparu en l'espace de cinq secondes. Deux jours plus tard, une panne d'électricité s'est produite à Lappeenranta en Finlande, qui a paralysé le quatrième match de la finale entre SaiPa et KalPa. Coïncidence ? Probablement. Avec en mémoire la catastrophe sur la péninsule ibérique, les spectateurs ont commencé à se poser des questions. Mais fort heureusement, le courant a été rétabli au bout d'un quart d'heure, la rencontre a pu reprendre. Selon Lappeenranta Energy Networks Ltd, 3000 foyers de Lappeenranta ont momentanément été privés d'électricité.
"You chose us !"
C'est l'une des originalités de la PWHL : le vainqueur de la saison régulière choisit son premier adversaire des playoffs. La Victoire de Montréal, première au classement, a alors choisi la Charge d'Ottawa, troisième et qualifiée d'un souffle car à égalité de points avec Minnesota (quatrième) mais aussi Boston écarté des playoffs.
Mais pour la deuxième année de suite, le vainqueur de la saison régulière n'est pas parvenu à se qualifier pour la finale, Ottawa a réalisé une série remarquable en gagnant la série 3-1. Il n'en fallait pas plus pour chambrer les Montréalaises, l'électrique foule du TD Place a scandé lors du dernier match "you chose us !", comprenez vous nous avez choisis et voyez ce qui est arrivé ! Vous vous doutez également que le surnom de Montréal "la Victoire", qui a échoué une deuxième fois en demi-finale, a également été tourné en dérision… et renommé "la défaite".
18 292 kilomètres de passion
En déjouant Montréal, Ottawa a frustré bien des joueuses, dont Marie-Philip Poulin, la meilleure buteuse de la saison régulière PWHL avec 19 réalisations mais qui n'aura marqué qu'un seul but en playoffs. Pour autant, "Captain Clutch" ne cesse de fasciner et d'inspirer bon nombre de fans à travers le monde.
Le 28 avril, une pancarte a particulièrement attiré l'attention à la Place de Bell de Montréal avec le message suivant : "#29Poulin j'ai voyagé en avion 18 292 km de "Down Under" pour venir te voir jouer. Puck ou crosse s'il te plaît ?" Alyssa est venue de "Down Under", le surnom de l'Australie, pour rencontrer son idole. La jeune fille a alors pu rencontrer Poulin à l'issue du match et elle est repartie avec un maillot et une crosse.
Jamais trop tard pour finir son diplôme
Les hockeyeurs interrompent souvent leur parcours universitaire avant terme pour entrer dès que possible dans le monde du hockey professionnel. C'est le cas d'Alex Chiasson, qui n'avait fait que 3 des 4 années à la Boston University, surnommée la BU. Persévérant, celui qui a été pris à l'essai au camp d'entraînement lors de 6 de ses 11 saisons de NHL a suivi son rêve jusqu'au bout, connaissant sa plus grande réussite en soulevant la Coupe Stanley avec les Washington Capitals en 2018. Après une opération de la hanche, le Québécois est retourné... dans son université, pour s'entraîner dans des installations de top niveau... mais aussi pour suivre les cours qui lui manquaient et tenir la promesse faite à ses parents. Il comptait alors revenir au hockey, mais s'est concentré sur son diplôme, obtenu... 15 ans après son entrée à l'université !
Mamie convertie à la Tre Kronor
Le match du Mondial contre la Finlande avait une saveur particulière pour le Suédois Mikael Backlund. L'attaquant de Calgary est né à Västerås mais il a des racines finlandaises du côté de sa mère, maman Backlund n'est arrivée en Suède qu'à l'âge de 4 ans. Durant une journée off pendant le championnat du monde, Backlund est allé à Västerås pour s'assurer que la famille supporte la Suède et s'est permis de plaisanter avec sa grand-mère, très attachée à son pays finlandais où elle a passé une bonne partie de sa vie. Et mamie a accepté de s'habiller en jaune et bleu, la mère de Mikael Backlund a envoyé la preuve en photo.
Trop sûrs d'eux
Le Canada avait une équipe redoutable pour ce Mondial 2025, une constellation de stars qui aurait explosé le plafond salarial de plusieurs millions de dollars de n'importe quelle équipe NHL. Et pourtant, le Danemark a réalisé l'impensable en éliminant Crosby & Cie en quart de finale avec deux buts en fin de match.
Et le quotidien suédois Aftonbladet a mis en lumière le fait que les joueurs du Canada se voyaient un peu trop vite en demi-finale. Pour ce quart de finale à Herning, les Canadiens, qui avaient disputé le tour préliminaire à Stockholm, n'avaient pas pris la peine de prendre leurs valises mais uniquement le strict minimum en pensant faire l'aller-retour avant le carré final. Les amis et la famille des joueurs, qui avaient fait le déplacement à Stockholm, étaient d'ailleurs restés dans la capitale suédoise. Cette élimination, quasiment personne ne l'a vue venir ! Summum de la cocasserie, le Team Canada, qui avait déjà réservé ses billets d'avion retour Herning - Stockholm avec la certitude de poursuivre la compétition, a fait le voyage avec l'équipe du Danemark ! Les nuits d'hôtel n'ont pas été annulées, Hockey Canada a laissé le choix aux joueurs de rentrer à la maison ou de rester pour le tourisme. Si les Canadiens n'ont pas souhaité réagir à leur retour à l'hôtel, ils ont toutefois pris la peine de signer des autographes aux enfants qui attendaient à l'extérieur.
"C'est un peu la crise, parce que maintenant je dois aller m'acheter des caleçons et des chaussettes supplémentaires."
Frederik Dichow, le gardien du Danemark, sur la télévision suédoise SVTsport. Si les Canadiens ne s'attendaient pas à être éliminés, les hockeyeurs danois - eux - ne s'attendaient pas du tout à participer au week-end final du championnat du monde à Stockholm. Certains n'avaient pas pris leurs passeports avec eux, d'autres avaient déjà programmé des vacances à ces dates...
"Je préfère être suisse et perdre qu'être américain."
Accablé après la quatrième finale perdue de la Nati, face aux États-Unis, le sélectionneur suisse Patrick Fischer avait suffisamment retrouvé le moral le lendemain pour faire ce bon mot lors de la petite célébration organisée à l'arrivée à Kloten.
"Québec est une petite ville mais le hockey sur glace y est une religion. Et quand je pense à Landshut, à ce que les gens disent sur cette ville, c'est le hockey qui définit Landshut, exactement comme une région comme Québec. Quand tu parles de Landshut, les noms de Kühnhackl, Schloder et Truntschka arrivent. Pour moi le hockey sur glace est ancré dans l'ADN de cette ville."
Uwe Krupp, qui a joué la dernière saison des Nordiques de Québec, utilise cette comparaison dans l'interview à Eishockey News où il explique son choix surprenant de devenir entraîneur de Landshut en DEL2.
"On a 26 joueurs ici, donc ça en fait 9 qui se font piailler dessus assez fort tous les jours."
Paul Maurice, entraîneur des Florida Panthers, à qui on demandait ce qu'il pensait du fait que son équipe comptait 17 buteurs différents dans les playoffs de NHL.
La vidéo (et l'audio !) du mois
Pour notre séquence "bonbons pour la gorge et repos des cordes vocales" du mois, nous vous proposons les deux buts du Danemark contre le Canada, tels que vécus avec le commentateur de la télévision finlandaise.
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