Avril 2025 : anecdotes
Caroline Harvey a un appel
La perte du smartphone sur la glace va finir par devenir l'un des classiques des anecdotes. Caroline Harvey est la dernière coupable en date, elle l'a fait tomber après une collision en plein quart de finale du Mondial féminin contre l'Allemagne. Le smartphone a ensuite été confié au banc allemand, mais aucune joueuse ne s'est manifestée. Harvey a finalement pu le récupérer après le match en catimini. L'histoire ne s'arrête pas là puisque, en ouvrant le score en finale, Caroline Harvey a effectué une célébration comme si elle prenait un appel. Ce fut le premier but d'une victoire 4-3 des Américaines, de nouveau championnes du monde.
Voisins de vestiaire et de maternité
Nick Paul et Luke Glendening sont coéquipiers au Lightning de Tampa Bay. Ils ont découvert que leurs épouses avaient deux chambres voisines à la maternité. Janessa Paul a accouché d'une petite Hartley le dimanche, et après une visite du couple Glendening au bébé, Paige a accouché d'une petite Ada le lendemain.
Le somptueux moment de Jincy Roese
Les matchs aux États-Unis et au Canada sont traditionnellement précédés de l'hymne national. Lors du match PWHL du samedi 26 avril entre Ottawa et Montréal, c'est une personnalité un peu spéciale qui a pris le micro puisqu'il s'agissait tout simplement de Jincy Roese, l'une des joueuses du Ottawa Charge. La défenseure de 27 ans a alors entonné O Canada, un exercice parfaitement maîtrisé qui a clairement marqué les esprits, et ému une bonne partie du public.
La performance est d'autant plus remarquable que Roese est Américaine, originaire du Missouri, et qu'elle a chanté la version bilingue et donc en partie en français, et ce de manière impeccable. Un beau cadeau pour les nombreux fans du TD Place qui a enregistré ce jour-là un record de fréquentation dans son enceinte avec 8576 spectateurs. Le geste est aussi hautement symbolique alors que le climat est toujours sous haute tension entre le Canada et les États-Unis avec les provocations répétées de Donald Trump.
Un hockeyeur allemand en prison
Marvin Tepper est un ancien attaquant originaire de Berlin qui fut international junior, a fait une carrière pro surtout en deuxième division (meilleur passeur du championnat en 2010 avec Weißwasser avant de connaîre deux saisons de DEL à Krefeld). Hockeyeur, il avait déjà une certaine réputation, et plusieurs anciens coéquipiers se souviennent lui avoir prêté de l'argent qu'il n'a jamais rendu.
Tepper, 38 ans, vient d'être condamné à 2 ans et 5 mois de prison pour escroquerie. Il s'est présenté avec des complices chez une femme de 84 ans. Ils se faisaient passer pour des policiers en civil qui demandaient à la personne âgée d'emballer son argent liquide et ses bijoux, d'une valeur totale de 20 000 euros, et de leur remettre "pour les protéger". Au moment des faits, Tepper avait déjà été condamné avec sursis pour de précédentes escroqueries, et il doit encore faire face à des poursuites pour des faits similaires. Il est sans doute derrière les barreaux pour un bon moment.
Statuette vaudou pour Saint Louis et Texier
Les Blues de Saint Louis ont réussi la plus grande série de victoires de la saison NHL (douze, entre le 16 mars et le 6 avril). Leur secret ? La statuette vaudou Jobu, rendue célèbre par un film sur le baseball (Major League, 1989). Depuis le 22 février, ils lui ont réservé un casier dans le vestiaire et une place dans leur avion privé, à côté de Zachary Bolduc. Ce n'est pas la première fois qu'une équipe de hockey essaie d'introduire Jobu. Les Flames de Calgary l'avaient tenté en 2017 après 29 défaites sur la glace d'Anaheim. Résultat ? Ils ont perdu une trentième fois, sans mettre un but (0-2).
Alors, on n'y croit pas ? La série à domicile des Blues s'est prolongée jusqu'en playoffs (14 succès) et le seul joueur français de NHL, Alexandre Texier, laissé de côté une semaine en tribune par le coach depuis son retour de blessure, a même participé aux deux derniers succès et inscrit une assist. Allez, on y croit !
"L'équipe joue au hockey féminin. Je sais que le personnel d'entraîneurs recommande de ne pas utiliser des mises en échec afin que les joueurs ne perdent pas de force et d'énergie. C'est plutôt le hockey féminin."
Vladimir Plyushchev (70 ans), ex-sélectionneur de la Russie et ex-entraîneur du club (il avait duré 7 mois) à propos du Severstal Cherepovets
"Je n'ai pas changé mes sous-vêtements de match pendant longtemps. Ma femme n'était pas enthousiaste. J'ai tout de même fini par les laver de nouveau."
Ty Ronning (Eisbären Berlin), au micro de Magenta Sport TV, après avoir battu le record de DEL de 22 matchs de suite avec au moins un point marqué (établi par Peter Draisaitl en 1994/95 avec 21 matchs), le même jour qu'Ovechkin battait le record cumulé de buts de Gretzky en NHL. Coïncidence : le jour du record de Gretzky avec les Rangers, le père de Ty (Cliff Ronning) se trouvait dans l'équipe adverse (Vancouver) et avait mis 3 points. Heureusement pour l'hygiène et la paix du foyer que Ty Ronning a fait une entorse à sa superstition de hockeyeur car le record a continué jusqu'à la fin des playoffs et est désormais de 28 matches.
"Nous attendons l'annonce des groupes et la nouvelle de leur absence au tournoi. Tant que le conflit continue, nous espérons que la Russie ne sera pas autorisée à participer aux Jeux olympiques. Si cela arrive, ce sera une décision très difficile [de boycotter le tournoi olympique]. Je pense que le sujet de notre participation olympique devra se décider au niveau de l'État. Cette décision devrait être prise par des gens au-dessus de nous, pas par les sportifs."
Kaspars Daugaviņš, capitaine de la Lettonie, dans une interview à Delfi.
"Nous voulions avoir une conscience claire, savoir exactement pourquoi chacun mérite une place dans l’équipe. Je ne m'attendais pas à l'expliquer aux médias. Ce fut une grande expérience pour moi. J’aurais dû présenter des choses mieux afin que ma fatigue mentale ne soit pas aussi évidente. Je pensais que j'annoncerais la nomination et ça se terminerait. Je n’étais pas prêt pour la réaction qui s'est produite."
Dans le documentaire "Zlatá cesta" (chemin doré) sorti le 24 avril dans tous les cinémas tchèques et consacré à la victoire au Mondial de Prague, le sélectionneur tchèque Radim Rulík revient avec franchise sur son impréparation à la gestion médiatique de l'annonce de son équipe (en référence surtout à l'épisode de l'effectif à 37 joueurs à une semaine de l'échéance)