Juin 2025 : anecdotes
Un lecteur pas si anonyme
Le quotidien Paris Normandie a invité plusieurs de ses "lecteurs" dans les locaux du journal pour qu'ils puissent poser leurs questions pendant plus d'une heure à Christian Prudhomme, le directeur du Tour de France. Parmi ces lecteurs, un certain "Fabrice" a posé la question "Comment choisissez-vous les villes étapes ? Est-ce que vous contactez les villes ou est-ce les villes qui vous contactent ?"
Si vous regardez cette photo ci-contre de l'entretien diffusée sur les réseaux sociaux par Mathias Rogier (le journaliste co-auteur de l'article sur cette "opération lecteurs" qui est aussi celui qui couvre les Dragons de Rouen pour Paris Normandie, un indice), vous reconnaîtrez peut-être cet homme assis tout à droite, discrètement au fond de la salle. Ce Fabrice ne serait-il pas un fameux entraîneur qui deviendra directeur sportif du club rouennais la saison prochaine ?
L'effacement ne contribue pas à la culture
Quand Augsbourg a annoncé le recrutement de son nouvel entraîneur Bill Peters - démis de ses fonctions d'entraîneur des Flames de Calgary en novembre 2019 après des accusations de racisme et de violence - le club de DEL savait très bien à quoi il s'engageait. Dans son communiqué officiel, il a consacré 4 paragraphes à décrire le CV du Canadien, puis 5 paragraphes consacrés quasi exclusivement au travail d'éducation entrepris par le coach canadien, à la sincérité de son suivi d'un programme canadien de conseil sur l'intégration, et à un diplôme de "diversité et inclusion" obtenu par un cours en ligne auprès de l'université Cornell.
La DEL a aussitôt répercuté la nouvelle de ce recrutement en recopiant sur son site les 4 premiers paragraphes du communiqué d'Augsbourg... mais pas les 5 derniers. Un bel exemple de communication officielle en version "relations publiques" qui met sous le tapis les sujets importantes. Si l'on critique à juste titre une "culture de l'effacement" (cancel culture en anglais) qui empêcherait toute rédemption des fautifs (cf cette chronique de 2023 de Martin Leclerc de Radio Canada consacrée justement au cas Peters), on peut tout autant déplorer cette autre forme de "culture de l'effacement", au sens propre du terme, qui fait comme si rien de tout cela n'avait existé et ne méritait pas d'être évoqué...
Superstition sans effet
Connor McDavid a brisé la tradition en touchant la coupe remise au vainqueur de la Conférence Ouest. La croyance publique rigoureusement appliquée en NHL est qu'il ne faut surtout pas toucher ces trophées intermédiaires (alors pourquoi existent-ils ?) pour ne pas remettre en cause l'unique objectif de la Coupe Stanley. Mais si la superstar d'Edmonton a ainsi contrevenu aux principes répétés depuis des lustres par mimétisme, c'est parce que ne pas toucher ce trophée ne l'avait pas empêché de perdre la finale 2024. Le toucher n'a également servi à rien, les Panthers de Floride ont encore été les plus forts en 2025. La logique sportive a prévalu sur toutes les superstitions.
Le recrutement "hacké"
Même si les Dragons de Rouen restent sur une saison décevante, leurs supporters n'ont rien perdu de leur intérêt pour leur équipe. Toujours à l'affût de la moindre bribe d'information sur la composition de la future équipe, les partisans normands ont même réussi à trouver un accès à la version "bêta" du nouveau site en construction du RHE. Ils ont ainsi appris les deux noms pas encore officiellement recrutés des nouveaux joueurs, le gardien américain Mac Carruth (vainqueur de la Coupe Continentale avec Cardiff) et le défenseur suédo-finlandais Gustav Bouramman. Lorsque le RHE a annoncé ces deux recrues plusieurs semaines plus tard, l'effet de surprise était donc largement éventé.
Pouce, j'étais pas prêt !
Le premier match de la finale d'AHL s'est joué en deuxième prolongation. Après trois minutes, les Checkers de Charlotte (équipe-ferme des Florida Panthers) ont marqué directement sur une mise au jeu à laquelle s'étaient présenté les deux centres. Mais le gardien letton Arturs Silovs a levé le bras pour protester : il n'était pas prêt, et venait effectivement tout juste de se retourner en direction du jeu. Les arbitres ont annulé le but. Le coach de Charlotte, Gordie Kinnear, se montra frustré à la télévision : "C'est peut-être vieux jeu, mais le centre déclare qu'il est prêt pour l'engagement. C'est son devoir de s'assurer que tout le monde est prêt avant de prendre la mise au jeu." Les Canucks d'Abbotsford ont remporté le match huit minutes plus tard - et en fin de compte la Coupe Calder par 4 victoires à 2.
L'inacceptable doit être condamné
Quand bien même l'enjeu des matchs peut décupler les émotions, il convient pour les spectateurs de ne pas faire et de ne pas dire n'importe quoi. Il en est de même pour certains derrière leur écran et leur profil, et qui se lâchent beaucoup trop sur les réseaux sociaux.
Un homme de 28 ans avait proféré des menaces de mort sur Instagram à l'encontre du joueur de Skellefteå Jonathan Pudas en octobre 2024 après un match contre Färjestad, "tu devrais mourir ce soir". Le quotidien Norran a indiqué que ce "fan" de 28 ans a finalement été reconnu coupable et condamné à une amende de 3000 couronnes suédoises (environ 270 euros), il doit également verser 1000 couronnes au fonds d'aide aux victimes d'infractions pénales. Le coupable, qui a reconnu que le message provenait de son compte, a toutefois estimé qu'il n'avait pas le moindre souvenir d'avoir envoyé ce message. Pudas, qui avouait recevoir ce type de message environ toutes les deux semaines, s'est montré très satisfait de la condamnation, "le plus important est de montrer que ce type de comportement est inacceptable."
"Joueur de hockey sur glace ? En Floride ? Alors vous ne devez pas être bon."
Réponse d'un habitant du coin qui avait demandé son métier à Matthew Tkachuk pendant qu'ils faisaient la queue au restaurant, peu après l'échange du hockeyeur américain chez les Panthers en provenance de Calgary
"Hey, ça vous dirait de boire un café avec la Coupe ?"
Proposition d'Aleksander Barkov lorsqu'il a sonné chez plusieurs de ses voisins à 5 heures du matin au moment de rentrer chez lui après avoir gagné la Coupe Stanley avec les Florida Panthers
La photo du mois
Les Anaheim Ducks - franchise créée par Disney - ont emmené leur talent fraîchement repêché Roger McQueen (dixième de la draft) à Disneyland dès le lendemain. Il y a évidemment posé avec... Flash McQueen, la voiture de Cars... dont il prendra le numéro 95 !
Le mois suivant (juillet 2025)