Lyon va vite malgré le bridage

 

Le Lyon Hockey Club donnait jusqu'ici l'impression de marquer un peu plus les esprits chaque saison. En 2016/17, le partenariat avec l'Olympique Lyonnais avait d'abord permis de battre le record d'affluence pour un match de hockey sur glace en France avec 25 182 spectateurs lors du Winter Game au Parc OL de Décines, où le club de football compte mettre en place une future patinoire dans sa nouvelle zone de spectacles et de loisirs. En 2017/18, les Lions connaissaient la consécration en remportant la Coupe en France dès sa première qualification à la finale de Bercy. Même si le LHC a encore échoué en quart de finale du championnat, il s'est imposé parmi les équipes qui comptent de la Ligue Magnus. Mais, malheureusement, peut-être aussi parmi les équipes qui ne comptent pas... assez leurs sous.

Après la liquidation judiciaire d'Épinal, sur lequel le parquet a ouvert une enquête sur la "gestion erratique d'amateur" de ses dirigeants, la Commission Nationale de Suivi et de Contrôle de Gestion n'a en effet rien laissé passer cet été et a sévèrement rappelé à l'ordre plusieurs clubs. Dans le cas de la SASP "LHC Les Lions", un indicateur financier commun était passé à l'orange : les réserves financières de la société - les capitaux propres - étaient de 44 300 euros, donc inférieurs au capital social de 49 000 euros (lorsque les capitaux propres d'une société sont inférieurs de moitié au capital social, elle doit être recapitalisée).

Le club était mal placé pour tomber des nues et feindre d'ignorer le reproche, car ce n'est pas la première fois que ça lui arrive. La SASP s'était déjà fait tirer l'oreille pour exactement la même raison (capitaux propres inférieurs au capital social) il y a trois ans. C'est le barème de sanctions qui a changé. À l'époque, le club avait été mis à l'amende, parce qu'il n'avait pas respecté son contrat d'objectifs, donc pas tenu ses engagements. Mais pour arrêter la spirale, la CNSCG a cette fois conditionné sa validation à un recrutement contrôlé, avec une limitation de la masse salariale joueurs à 400 000 euros. Une somme devenue contrainte par rapport aux ambitions du LHC...

Le résultat ne s'est pas fait attendre. Dès la reprise des entraînements, Lyon se séparait de trois recrues à gros salaire, qui étaient encore en période d'essai : le centre américain Shawn Pauly, l'ex-Gapençais et ex-Mulhousien Branislav Rehus et le défenseur franco-canadien Olivier Dame-Malka. Une séparation dont les motifs financiers, bien que non annoncés, ne faisaient aucun doute. Le club a aussi fait des économies sur la pré-saison en évitant les tournées et en faisant uniquement des déplacements de proximité sur la journée : ces économies-là, qui n'ont de fait rien à avoir avec le plafonnement salarial, étaient prévues avant le passage à la CNSCG.

Les supporters lyonnais s'imaginaient que l'équipe poursuivrait sur la lancée en atteignant enfin le dernier carré et en réussissant le grand retour européen en Coupe Continentale, dix-neuf ans après. Ils ont subi une petite douche froide sur leurs ambitions au cours de l'été. Les déclarations début juillet de l'entraîneur Mitja Sivic, selon lequel son équipe lui semblait meilleure sur le papier que la saison dernière, ne sont plus d'actualité. Avant d'espérer régner sur la savane magnusienne, les Lions vont devoir apprendre la patience. Mais il ne faut pas les enterrer trop vite. Ils se retrouvent dans la situation d'il y a deux ans, quand personne ne les attendait. Cela ne les avait pas empêchés de se mêler aux cadors.

Une défense moins forte, mais qui patinera

La preuve qu'une surprise est toujours possible a été apportée la saison passée au poste de gardien. Le joker Rok Stojanovic était un parfait inconnu n'avait jamais quitté la Slovénie. Lorsqu'il a eu sa chance au bénéfice de ses bonnes prestations à l'entraînement, il l'a immédiatement saisie. Performant d'entrée, il a fait mieux que soutenir la comparaison avec le gardien letton Maris Jucers, pourtant arrivé avec d'excellentes statistiques. Néanmoins, Stojanovic n'a été vu à l'œuvre que sur une partie de saison, et en alternance avec Jucers : il lui faudra maintenant confirmer durablement en étant le seul numéro 1 et en prenant toute la responsabilité. Sa doublure Olivier Richard n'a joué qu'une vingtaine de minutes en Magnus, qui s'étaient mal passées. Il est un peu le grand malheureux de la saison dernière, puisque c'est son opération du ménisque qui avait provoqué l'arrivée de Stojanovic. Avec deux gardiens étrangers, il n'y avait ensuite plus de place pour s'imposer. Au vu du recrutement contrôlé, l'arrivée d'un joker est moins probable. Richard et le gardien local Sidney David-Thivent pourraient donc cette fois avoir leur chance pour reposer Stojanovic. Le grand Slovène n'a jamais dépassé 43 matches officiels dans une saison, or Lyon en jouera au grand minimum 52...

La défense lyonnaise est moins forte, c'est indéniable. Quatre défenseurs majeurs (le duo Demiters-Chernook, Levesque et Tomko) sont partis, et il n'y a plus que deux joueurs étrangers. Ancien double champion junior dans la ligue de l'Ontario, Tyler Ferry a un gabarit modeste mais sait défendre en jouant simplement et en usant l'adversaire par sa détermination. Ancien international junior, Lubomir Dinda avait un temps de jeu limité à Poprad et son potentiel reste à découvrir. Ses deux joueurs se distinguent par un bon patinage, ils n'ont en revanche ni l'expérience ni le gabarit de leurs prédécesseurs.

Les lignes arrières lyonnaises, où le Biélorusse Pavel Chernook laisse un vide aussi immense que son envergure, ont donc changé de profil. Vincent Llorca y tient maintenant le rôle du grand costaud. Après une saison très solide à Épinal, il a choisi Lyon, convaincu par le discours de Sivic qui a été son coéquipier à Grenoble à ses débuts. Capable de s'imposer dans l'enclave, Llorca rejoint une équipe plus patineuse qui va le forcer à travailler sa vitesse. Il s'est affûté en perdant un peu de poids et s'il peut ainsi gagner en mobilité, ce sera une nouvelle corde à son arc pour convaincre le nouveau sélectionneur tricolore Philippe Bozon. Avoir intégré l'équipe de France lui donne envie de s'y faire une place.

Comme Dame-Malka n'a pas été remplacé, les trois autres défenseurs de l'an passé gagnent en quelque sorte une place dans la hiérarchie : le capitaine Thomas Roussel, un Jules Breton qui s'affirme de plus en plus et un Cédric Custosse qui garde la confiance de son entraîneur. Cela ne signifie pas pour autant que cette "promotion" leur soit garantie. L'international U20 Alexandre Pascal arrive en effet de Grenoble et son gabarit suscite un certain intérêt.

L'exode estival de nombreux champions de France juniors grenoblois a d'ailleurs suscité quelques commentaires, d'autant que deux d'entre eux (l'autre est l'attaquant Pierre Robert) ont signé à Lyon. Certains se souviennent qu'en 1997, un certain Laurent Meunier quittait en effet Grenoble - où il n'était apparu que deux fois dans l'équipe sénior - et se révélait immédiatement à Lyon en devenant le meilleur espoir du championnat. On ne peut que souhaiter aux nouveaux arrivants la même carrière que l'ancien capitaine de l'équipe de France - ou même déjà le prochain trophée de meilleur espoir, mais la comparaison est un peu exagérée. Meunier n'avait que 18 ans à son arrivée et portait une grille. Pascal et Robert ont déjà joué avec des seniors, y compris en prêt par le mécanisme de licence bleue. Il est assez logique que des jeunes joueurs aient du mal à se faire une place dans une formation visant le titre (les Grenoblois goûteront bien la comparaison avaient été champions en 1998 et ne pensaient plus guère à Meunier le soir du titre...) et cherchent une formation pour mieux s'épanouir ; c'est devenu aujourd'hui assez banal. Une chose est sûre : ces deux joueurs semblent avoir le potentiel pour être mieux que des JFL de bout de banc.

Vitesse et intensité en mot d'ordre

S'il est un joueur qu'il convenait par-dessus tout de conserver pour le LHC, c'est bien entendu Julien Correia. Deuxième marqueur de Ligue Magnus, il a failli - à un point près - faire sensation en remportant le classement des marqueurs, évènement rarissime pour un Français. Il a remporté le trophée Hassler de meilleur joueur français du championnat et s'inscrit ainsi dans un palmarès prestigieux. Peut-il maintenant faire en sorte de ne pas être, dans la liste des récipiendaires, de ne pas être celui qui compte le moins de sélections en équipe nationale ? Appelé en bleu, le sera-t-il encore malgré son petit gabarit. Correia a souhaité rester et veut confirmer pour que cette belle saison ne reste pas unique dans sa carrière.

Les autres stars offensives lyonnaises ne reviendront pas. Samuel Takac est retourné en Slovaquie à Poprad, et Trevor Gerling, auteur du but vainqueur qui l'a fait champion d'Australie cet été, n'est plus dans le budget. Labrecque est parti avec le gardien Jucers à Lustenau. Il reste en revanche Arturs Mickevics, qui a démontré son potentiel en tournant à un point par match depuis deux saisons. Les Lettons représenteraient-ils donc le meilleur rapport qualité/prix pour une équipe au budget contraint ? Dans les jours qui ont suivi la rupture des contrats des recrues initiales, Lyon en a recruté deux de plus. Martins Lavrovs a marqué cinq buts l'an passé en Coupe Continentale, où le champion letton Kurbads avait été l'équipe-surprise ; il espère donc y étonner de nouveau avec les Lions.

Quant à Ainars Podzins, cet amateur de voyages qui a joué dans six pays différents en deux ans, il a de quoi intriguer : il a lui-même été surpris d'inscrire 4 buts et 1 assist à son premier match amical en France à Chamonix, qu'il abordait avec déjà le rythme de la compétition puisqu'il débarquait directement du championnat australien. Ce Podzins ne vient pas de nulle part : il a été formé non pas en Lettonie mais en Russie, dans l'équipe "1992" des Bely medvedi de Moscou avec le meilleur marqueur des derniers Jeux olympiques, Nikita Gusev, et le troisième marqueur de la dernière saison NHL - âgé d'un an de moins - Nikita Kucherov ! Considéré comme titulaire d'une double nationalité, Podzins a même été appelé en équipe de Russie des moins de 16 ans, seul de son équipe car Gusev ne convainquait pas les sélectionneurs...

La dernière recrue tardive a été en quelque sorte recruté en D1 puisqu'il avait signé en mai à Cergy : mais quand Ryan Verbeek a reçu une meilleure proposition sportive et financière d'un club de Ligue Magnus, il a fait faux bond aux Jokers qui s'en sont publiquement agacés. On verra si le fils dissipera la polémique de son arrivée pour suivre les traces familiales : son père Bryan était arrivé en France en décembre 1989 et son oncle est la légende NHL Pat Verbeek, joueur-culte des défunts Hartford Whalers. En tout cas, Lyon peut servir de tremplin intéressant pour un jeune joueur de 22 ans.

C'est aussi l'âge de Tomas Andres, un Tchèque venu de Nice qui correspond parfaitement à la philosophie de Mitja Sivic avec son patinage à la fois rapide et constant dans l'intensité sur chaque présence. Même correspondance et mêmes qualités pour Cédric Di Dio Balsamo, que l'entraîneur slovène connaît encore mieux puisqu'il a joué un an avec lui à Briançon. Deux fois champion avec Luciano Basile (à Briançon puis à Gap), Di Dio Balsamo a appris à utiliser sa vitesse et son énergie au bénéfice de l'équipe. Un autre ancien champion de France 2017 a également été embauché : Kyle Essery est un joueur petit mais costaud, qui patine fort lui aussi et est redoutable au forechecking. Il pèse sur l'adversaire et son gabarit ne l'a jamais freiné pour donner des mises en échec.

Enfin, Sivic dispose de deux centres qui sont restés fidèles. Son compatriote Jaka Ankerst a parfaitement tenu ce rôle en troisième ligne l'an passé, et il est important qu'il soigne sa cheville douloureuse car il ne sera que plus précieux cette année. Le local Quentin Berthon est quant à lui habitué à son rôle en quatrième ligne.

Lyon dispose ainsi de lignes capables d'imposer tour à tour un rythme élevé et de déployer ainsi le hockey rapide voulu par leur coach. L'ailier Valentin Michel s'en charge en tant que préparateur physique, mais cette double casquette ne doit pas faire croire à un choix au rabais, car son travail est jugé sérieux y compris par les renforts étrangers.

L'effectif est complété par le treizième attaquant Sébastien Delemps, qui peut aussi dépanner en défense mais qui connaît malheureusement une nouvelle blessure au genou. Les absences pourraient ouvrir la porte aux deux joueurs-phares de l'équipe U20 de Lyon, Killian Lairet et Hugo Faure, qui pourront sinon être envoyés à Roanne dans le cadre de licences bleues.

Lyon ne figure certes pas parmi les favoris du championnat, mais reste largement capable de se qualifier en play-offs. Rester bien au-dessus de la barre aiderait l'équipe à préparer dans de bonnes conditions l'organisation de la demi-finale de Coupe Continentale, que les Lions aborderont avec un effectif moins reluisant qu'ils ne l'auraient espéré. Être favori n'avait de toute façon pas aidé Grenoble l'an dernier dans cette compétition... Au vu de leurs adversaires (HK Gomel et Arlan Kokshetau), les Lyonnais n'auraient de toute façon pas eu la faveur des pronostics, et encore moins en finale en cas d'une éventuelle qualification.

Sur les glaces européennes, comme dans les play-offs où ils espèrent bien participer, cette formation lyonnaise est capable de jouer les trouble-fête avec son patinage et son énergie. Elle peut développer un état d'esprit en incarnant une équipe qui ne paie pas de mine, avec ses petits gabarits (sauf le gardien !). Il faut juste qu'elle réussisse à ne pas s'appesantir sur la réduction de voilure estivale et à vite trouver son équilibre.

Marc Branchu

 

 

Effectif :

Gardiens

N° NOM Prénom            Naissance    cm  kg  Club formateur      Club & Ch 2017/18   MJ   Min   Moy.    % 
 1 RICHARD Olivier       26/08/1996  188  80  Angers              Lyon        FRA-1    1    21   5,84  75,0%
39 STOJANOVIC Rok        11/08/1990  197  80           (Slovène)  Lyon        FRA-1   17  1008   2,56  91,7%
70 DAVID-THIVENT Sidney  27/04/1996  180  85  Lyon                Lyon        FRA-1    1    27   6,57  83,3%

Défenseurs

N° NOM Prénom            Naissance    cm  kg  Club formateur      Club & Ch 2017/18   MJ   B   A Pts   +/-  Pén 
 8 CUSTOSSE Cédric       10/11/1989  172  74  Asnières            Lyon        FRA-1   50   0   2   2   +2   32'
14 BRETON Jules          30/01/1991  185  82  Grenoble            Lyon        FRA-1   50   2   8  10   +6   63'
17 LLORCA Vincent        16/01/1992  192  92  Mont-Dore           Épinal      FRA-1   50   2  15  17   +15  44'
21 FERRY Tyler           09/12/1992  179  82          (Canadien)  Acadia Uni. CANuni  40   1  11  12        42'
38 ROUSSEL Thomas        25/11/1985  183  85  Amiens              Lyon        FRA-1   46   0   9   9   +7   24'
66 PASCAL Alexandre      15/12/1998  188  95  Grenoble            Grenoble    FRA-1   19   0   2   2   +1    6'
                                                                  Vanoise     FRA-2   12   0   3   3   -3   18'
94 DINDA Lubomir         30/06/1994  180  80          (Slovaque)  Poprad      SVK-1   48   1   3   4   +4   14'

Attaquants

N° NOM Prénom            Naissance    cm  kg  Club formateur      Club & Ch 2017/18   MJ   B   A Pts   +/-  Pén
 9 ESSERY Kyle           04/06/1991  173  82          (Canadien)  Milton Key. GBR-1   49   8   9  17        74'
10 DELEMPS Sébastien     15/01/1992  172  79  Valence             Lyon        FRA-1   47   2   1   3   -6   44'
16 VERBEEK Ryan          02/06/1996  183  95          (Canadien)  Dalhousie   CANuni  12   3   3   6        15'
19 BERTHON Quentin       25/01/1990  175  75  Lyon                Lyon        FRA-1   49   0   3   3   -6   30'
26 ANKERST Jaka          27/03/1989  184  81           (Slovène)  Lyon        FRA-1   50  13  15  28   +9   22'
27 DI DIO BALSAMO Cédric 27/03/1994  178  73  Briançon            Gap         FRA-1   47   6  13  19   +1   20'
31 MICHEL Valentin       25/07/1990  174  76  Toulouse            Lyon        FRA-1   50   4   8  12   -13  22'
60 ROBERT Pierre         11/02/1998  182  79  Villard             Grenoble    FRA-1    4   1   0   1   -1    0'
                                                                  HCMP        FRA-2   11   4   5   9        38'
73 LAIRET Killian        03/02/2000  195  82  Lyon                Lyon        FRA-1   19   0   0   0   -1    0'
77 CORREIA Julien        14/01/1988  173  78  Rouen               Lyon        FRA-1   50  19  42  61   +21  30'
88 ANDRES Tomas          12/04/1996  178  75           (Tchèque)  Nice        FRA-1   33  11  18  29   +6   16'
91 MICKEVICS Arturs      02/01/1991  183  75            (Letton)  Lyon        FRA-1   48  22  24  46   +16  30'
96 PODZINS Ainars        16/03/1992  183  88      (Russe/Letton)  Novokuzn.   RUS-2   13   0   0   1    0    6'
                                                                  Édimbourg   GBR-1   32  12   8  20        18'
98 LAVROVS Martins       31/03/1994  188  90            (Letton)  Kurbads     LET-1   38  14  27  41        24'

Entraîneur : Mitja Sivic (38 ans), assisté d'Eric Medeiros (41 ans).

Départs : Maris Jucers (G, 33MJ à 88,9%, Lustenau, AUT-2), Pavel Chernook (D, 8+20, Zvolen, SVK-1), Marc-André Lévesque (D, 5+23, Angers), Renars Demiters (D, 4+7, Mogo Riga, LET-1), Slavomir Tomko (D, 0+12), Samuel Takac (A, 20+33, Poprad, SVK-1), Trevor Gerling (A, 23+29), David Labrecque (A, 17+28, Lustenau, AUT-2), Norbert Abramov (A, 7+13, Gap), Jordan Sims (A, 11+8), Aubin Lamirault (A, 5+7, Villard-de-Lans, FRA-3), Fabien Kazarine (A, 6+2, Chamonix).

 

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