Finlande - République Tchèque (8 novembre 2003)

 

Match comptant pour le tournoi Karjala, deuxième manche de l'Euro Hockey Tour.

C'est vraiment un jour de fête pour les Finlandais. Quelques heures plus tôt, ils ont pu savourer la défaite de leurs chers voisins suédois contre les Tchèques, ce qui est toujours appréciable. Et puis, ils ont assisté à une cérémonie en l'honneur du plus grand joueur de leur histoire, Jari Kurri, qui a tout bonnement vu son maillot hissé au plafond de la patinoire et son numéro 17 être par là même retiré à jamais de l'équipe nationale ! Désolé pour Tomi Kallio, qui portait encore le 17 et qui a donc dû le troquer contre le n°71.

Les spectateurs ne sont pas les seuls à être contents, les organisateurs aussi. Et encore plus les responsables des buvettes de la Hartwall Arena, qui ont obtenu en ce jour un chiffre d'affaires record ! Mais là n'est pas l'évènement. La vraie sensation, c'est sur la glace qu'elle se produit avec un match à sens unique, comme on n'en a pas vu depuis très longtemps entre deux équipes aussi installées dans la hiérarchie du hockey européen.

Même si certains voient une équipe dominer, les matches de l'Euro Hockey Tour mettent quand même en présence des forces relativement équilibrées. Mais celui-ci tourne à la vraie démonstration. La Finlande tue le match en inscrivant trois buts entre la septième et la neuvième minute, par Eloranta, sur la première supériorité numérique du match, Immonen et Kallio. La situation des Tchèques est tellement désastreuse que leur entraîneur Slavomir Lener décide déjà d'utiliser son temps mort, extrêmement tôt dans cette rencontre. Adam Svoboda, le gardien de Pardubice, leader du championnat tchèque, a rarement connu des soirées aussi noires que celles-ci. Il encaisse quatre buts dans la seule première période, le dernier juste avant de rejoindre les vestiaires, par Pasi Määttänen. Il sera remplacé à la pause par Roman Málek, le portier du Slavia Prague.

Mais ce serait une erreur que de croire que cette déconfiture de la République Tchèque est du seul ressort de son gardien. C'est toute l'équipe qui coule dans ce naufrage collective, faisant preuve d'une indigence offensive rare : huit tirs seulement dans tout le match, sans doute du jamais vu dans toute son histoire ! En fait, les Tchèques ne s'activent que lorsqu'ils sont en avantage numérique, et c'est d'ailleurs sur une de ces situations de jeu que Radek Duda sauve - si l'on puit dire - l'honneur. Mais même Roman Málek ne pourra pas se consoler d'avoir tenu sa cage inviolée, car Janne Laakkonen le bat à l'avant-dernière minute. La Finlande remporte son tournoi Karjala sans même attendre la dernière journée.

 

Finlande - République Tchèque 5-1 (4-0, 0-0, 1-1)

Samedi 8 novembre 2003 à 18h30 à la Hartwall Arena de Helsinki. 11324 spectateurs.

Arbitrage de Sergueï Karabanov (RUS) assisté de Antti Hämäläinen et Tuomo Sorakangas (FIN).

Pénalités : Finlande 8' (2', 4', 2'), République Tchèque 4' (2', 2', 0').

Tirs : Finlande 33 (12, 12, 9), République Tchèque 8 (2, 4, 2).

Évolution du score :

1-0 à 06'26" : Eloranta assisté de Mäntylä et Viuhkola (sup. num.)

2-0 à 06'46" : Immonen assisté de Tuulola

3-0 à 08'36" : Kallio assisté de Pärssinen

4-0 à 19'46" : Viuhkola assisté de Pakaslahti

4-1 à 50'58" : Duda assisté de Balaštík et Hlinka (sup. num.)

5-1 à 58'36" : Laakkonen

 

Finlande

Gardien : Mika Lehto.

Défenseurs : Petteri Nummelin - Marko Tuulola ; Tuukka Mäntylä - Marko Kiprusoff ; Jere Karalahti - Pekka Saravo ; Tuomas Eskelinen.

Attaquants : Mikko Eloranta - Jari Viuhkola - Ville Peltonen ; Tomi Kallio - Kimmo Rintanen - Timo Pärssinen ; Toni Dahlman - Jarkko Immonen - Pasi Määttänen ; Jukka Hentunen - Petri Pakaslahti - Erkki Rajamäki ; Janne Laakkonen.

République Tchèque

Gardien : Adam Svoboda puis Roman Málek à 20'00".

Défenseurs : Jan Hejda - Petr Kadlec ; Ladislav Benýšek - Jirí Vykoukal ; Miroslav Duben - Martin Cech ; Jan Snopek.

Attaquants : Radek Duda - Jaroslav Hlinka - Michal Šup ; Petr Sýkora - Tomáš Divišek - Zdenek Skorepa ; Jaroslav Balaštík - Roman Vopat - Milan Procházka ; Jan Kolár - Petr Koukal - Petr Prucha.

 

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