Valenciennes

 

Localisation : ville du Nord de 43 000 habitants, située dans l'ancien comté du Hainaut.

Nom actuel du club : Valenciennes Hainaut Hockey Club (VHHC) - VSEP de 1971 à 1975 puis CVDSG de 1975 à 1996.

Fondation du club : 1971.

Couleurs : rouge et noir.

Surnom : les Diables Rouges.

Palmarès :

- Champion de France minimes 1993

 

De 1969 à 1970 se construit, à Valenciennes, une patinoire en 1969 à 1970 sur un terrain mis à disposition par la ville à la Société Européenne des Patinoires (S.E.P.). Cet équipement sportif est inaugurée en septembre 1970 et ouvre ses portes au public et aux scolaires. Sa piste mesure 56 x 26m et sa capacité d'accueil est de 500 à 600 personnes assises. Cette patinoire étant "privée", elle est gérée par un directeur et emploie une caissière et un spécialiste responsable de la glace et des installations.

Deux sections sportives investissent la glace, l'une de hockey et l'autre de patinage artistique sous le sigle "Valenciennes Skating Club", remplacé en avril 1971 par celui de "Valenciennes Sports Et Patinage" (V.S.E.P.). Cette modification est faite pour respecter le souhait de la Fédération des Sports de Glace, désireuse de voir figurer le sigle "S.E.P." dans l'appellation du club, dont les initiales donne désormais "V.S.E.P.". Ce nouveau sigle subsistera jusqu'au début de l'année 1975.

En attendant, la première assemblée générale de Valenciennes Sports et Patinage se déroule le 18 mai 1971. Un comité provisoire est élu et présenté aux 125 membres présents. Ce comité est présidé par Monsieur Duponthieu. Il se compose de : Messieurs Marlière, vice-président ; Dhont, secrétaire ; Delfosse, secrétaire adjoint ; Lefort, trésorier ; et Versmée, trésorier adjoint. Deux membres y figurent également : Messieurs Delattre et Derome. Deux commissions sont désignées : "patinage artistique" et "hockey". Les membres de la commission "hockey" sont Monsieur Duponthieu, président, et Messieurs Delattre et Gobaille, chargés de la formation des équipes seniors et minimes (50 licenciés en tout) qui doivent participer au championnat de France deuxième série dès le mois d'octobre suivant.

Mais en fin de compte, Valenciennes n'arrivera pas à engager une équipe minimes et, faute d'équipes de jeunes, ne sera pas autorisé à inscrire les seniors en championnat. Cette première équipe seniors de hockey sur glace est entraînée par Alain Grillet (qui venait d'Holiday on Ice), assisté par un Canadien, Jean-Pierre Corey. Parmi les joueurs, on reconnaît Alain Béchet, Bruno et Jean-Marie Delattre, Frédéric Du Sartel, Philippe Grosselin, Dominique Keisser, Alain Ververs, Bernard Bailleux, Michel Duvivier, Thierry Canlers, Olivier Gosset et Dominique Gobaille (gardien).

On compte, lors de la seconde saison (1972/1973), la première en championnat, 70 licenciés chez les seniors, minimes et poussins. Les entraînements ont lieu tous les jours de 18h30 à 20h30, avant les séances publiques du soir. En 1973, Marc Blouin, officier canadien du SHAPE (quartier général des forces de l'OTAN en Europe, situé à Mons dans le Hainaut belge, à 40 kilomètres de Valenciennes), devient l'entraîneur du club. Il y restera jusqu'en 1976.

De 1973 à 1975, les équipes sont engagées dans de nombreux matchs amicaux, en Belgique, en particulier. Ainsi, par exemple, le 21 avril 1974, un gala franco-belge se déroule à la patinoire de Valenciennes. Le match d'ouverture est perdu par les benjamins-poussins est perdue sur le score de 12 à 2 face à l'équipe de Charleroi, renforcée d'éléments bruxellois. L'équipe seniors, menée par son capitaine Frédéric Du Sartel, inverse cette logique. Déjà vainqueurs 8 à 2 de Croix lors de leur match précédent, les Valenciennois battent Montignies Charleroi par 11 buts à 2 et remportent la coupe de La Voix du Nord.

Durant la saison 1973/1974, le comité de la section Hockey du V.S.E.P. est présidée par le docteur Gallez. Mytril Delattre en est le vice-président, D'Hont le secrétaire; Philippe Du Sartel le trésorier, et Fréderic Du Sartel le responsable sportif. Marc Blouin en est l'entraîneur seniors et Philippe Grosselin et M Duvivier, les entraîneurs jeunes. Le club compte alors un effectifs de 57 joueurs : 22 seniors, 18 cadets-minimes, 18 benjamins-poussins.

En 1974, en raison du dépôt de bilan de la Société Européenne des Patinoires, la patinoire devient propriété de la ville de Valenciennes pour le franc symbolique. Le premier conseil d'administration est constitué en 1975 pour prendre la gestion de la patinoire. Le club adopte alors le sigle "Club Valenciennois pour le Développement des Sports de Glace" (CVDSG). Le club de hockey compte à cette époque environ une centaine de licenciés dont 22 seniors, 30 juniors et cadets, 19 minimes et 20 à 25 benjamins et poussins.

L'année 1976 voit la création de l'école de hockey sous la direction de Robert Bailleux, qui allait devenir une figure emblématique du hockey valenciennois, sous le pseudonyme de "Tonton" ! Il créera un an plus tard une section "initiation au patinage" afin d'accueillir les enfants (garçons et filles) à partir de trois ans

Les Canadiens se succèdent aux commandes de l'équipe seniors. Après Marc Gignac pendant un an, la section hockey est prise en main de 1977 à 1979 par "la comète blonde" André Arguin, assisté pendant les premiers mois de la saison par Jean-Jacques Tardy, international junior et ancien capitaine de Lyon... et instituteur stagiaire à Quievrechain, à 15 kilomètres de Valenciennes.

En 1978, une section de vétérans - de 14 licenciés - est mise sur patins. Lors de l'assemblée générale de juin 1979, Monsieur Boshart, président du C.V.D.S.G. se félicite des résultats financiers et sportifs obtenus : 42 000 entrées publiques et 41 000 entrées scolaires. Valenciennes, avec environ 400 pratiquants, est alors un des plus importants clubs de France. Le président annonce ensuite que la saison prochaine verra l'installation d'une horloge électronique pour les matchs de hockey et de chauffage dans les gradins. À l'occasion de cette AG, Monsieur Bodart, délégué aux sports, met l'accent sur la politique de masse pratiquée au sein du club avec de sérieux bienfaits sur le plan social et éducatif. Monsieur Garnier, président de la section hockey, informe l'assistance du retour dans son pays natal de l'entraîneur : "Monsieur Arguin fut un entraîneur dévoué, compétent grâce à qui les jeunes ont pu effectuer des progrès spectaculaires."

En 1979/80, Raynald Tremblay (photo ci-contre) arrive accompagné de Claire, son épouse. Il s'agit du frère de Jean-Claude Tremblay, ancien joueur de légende des Canadiens de Montréal qui a remporté cinq fois la Coupe Stanley. "Ray", le pour sa part, était avant d'arriver à Valenciennes le capitaine de l'équipe professionnelle américaine des Cape Cod Freedoms en NEHL, après avoir joué trois ans dans la NAHL, où il croisa nombre de cas pathologiques puisque c'est cette ligue réputée pour sa rudesse physique et ses bagarres qui inspira le film Slapshot. Raynald Tremblay se révèle un arrière offensif très efficace et au gabarit solide (183 cm, 95 kg). Le Canadien - avec une double nationalité - Michel Hildenbrandt est son assistant pendant les six premiers mois de la saison.

L'objectif est alors l'accession en nationale B. Le principal adversaire est l'équipe de Meudon. Le leader est battu sept buts contre trois à Valenciennes, qui a démontré "de belles qualités physiques et morales" selon l'article de Henri Duprez. À l'occasion de ce rendez-vous, Raynald Tremblay a repris sa place au sein de la défense valenciennoise. La bataille est rude et trois joueurs se retrouvent exclus du jeu... dont un Valenciennois. C'est finalement Meudon qui se qualifie pour les phases finales et monte au niveau supérieur.

Mais le paysage du hockey nordiste est bouleversé durant l'intersaison à cause des difficultés du CPM Croix, le club de la métropole lilloise qui déclare forfait. Valenciennes est appelé pour prendre sa place dans la poule nord de Nationale B en 1980/81. L'équipe séniors bénéficie du renfort de plusieurs anciens joueurs de Croix : Sylvain Devaux, Jean-Yves Delannoy, Denis Louvet, Éric Simon et l'international Patrick Francheterre, ancien capitaine de l'équipe de France. Francheterre prendra en main les destinées du club de 1981 à 1983 après le départ de Raynald Tremblay. Le club accède même à la poule d'accession en Nationale A en 1981/82 avant de terminer en milieu de tableau l'année suivante.

En 1983, cependant, Croix remonte une équipe, Patrick Francheterre et la plupart de ses camarades y retournent. Valenciennes n'a plus d'effectif et se retire du championnat. L'assemblée générale du C.V.D.S.G. qui se tient le 6 juin est celle d'un nouveau départ. Gérard Coquant est élu président de la section hockey, avec Gérard Rénier comme trésorier et Martine Coquant comme secrétaire. Cette même année, Yves Robert, diplômé d'études supérieures en éducation sportive, rejoint Valenciennes en provenance du Québec. Il est l'ancien entraîneur des Castors de Saint-Jean en Ligue Junior Majeur du Québec, et s'occupe désormais d'une formation réduite à des rencontres amicales. Surnommé "Bison glacé", il mène l'équipe des seniors à la victoire contre les Canadiens du SHAPE (8 à 5). Le 4 décembre 1983, ils affrontent en match amical l'équipe d'Amiens, alors en nationale C, pour un derby toujours passionnant.

Après une interruption d'une saison, le temps que le club se refasse une santé, l'équipe première est enfin de retour le 28 octobre 1984 à la compétition, pour une première rencontre en Nationale 3, en affrontant l'équipe de Reims. Au cours de l'année, l'équipe affronte également Croix (16 décembre), Amiens (13 janvier) et Troyes. Yves Lespérance, qui va devenir une personnalité très marquante du hockey valenciennois, prend les rênes de l'équipe séniors en Nationale 3.

Le 14 décembre 1985 se produit une grande première: un match des vétérans contre une équipe d'Amiens ! L'équipe ne rassemble pas que des anciens joueurs mais également des sportifs venus sur le tard à cette discipline. En 1986, cette équipe des vétérans, entraînée par Yves Lespérance, décide de prendre la dénomination des "Diables Rouges" qui sera ensuite reprise par toutes les équipes et par le club.

En 1986, fort de 150 licenciés, et avec 9 équipes engagées dans différents championnats, le club est dirigé par un directeur dynamique et soutenu par des supporters très présents. Pourtant, depuis le départ massif, en 1983, de hockeyeurs pour la patinoire de Croix, le C.V.D.S.G. a connu des heures sombres en ce qui concerne son équipe première. Néanmoins les équipes de jeunes montrent de grandes possibilités en offrant au club un important vivier de grande qualité capable de fournir, dans les deux ans, des joueurs capable d'évoluer en championnat national. Le désistement de Nantes en championnat de Nationale 2 vaut cependant une proposition aux Valenciennois. Cette demande de la fédération arrive un peu tôt. Le président du club, Monsieur Tanguy prend cependant la décision courageuse d'accepter : "Dans les deux ans nous aurons les moyens de jouer les premiers rôles, mais serons-nous capables de faire la soudure ?" déclare-t-il à La Voix du Nord. L'objectif de la saison 1986/87 est évidemment le maintien. Valenciennes ne remporte qu'un match dans toute la saison, puis échoue de peu dans le barrage de relégation contre le dernier de la zone sud Nîmes (9-6 et 5-10).

L'année 1986, un groupe de Valenciennoises, âgées de 11 à 30 ans, décident de former une équipe de hockey sur glace. La seule, alors, dans le Nord. Le premier match les oppose aux vétérans du club en décembre 1986.

En septembre 1987, Charles Ruelland, entraîneur titulaire du certificat d'entraîneur HCHA "grade 5" (le plus élevé) et professeur d'éducation physique, arrive au moment où le hockey senior est obligé à une année sabbatique par manque de moyens financiers.

L'équipe, rejetée au plus bas niveau de la compétition nationale en fin de saison dernière, ne rejoint donc pas la Nationale 3. La priorité est alors donnée à la formation des jeunes. Le club compte 155 licenciés et huit équipes de garçons, une équipe féminine, l'école d'initiation et l'école de hockey. La priorité est, cette année-là, de battre l'équipe de Dunkerque. "En minimes comme en benjamins, le club maritime est la bête noire des Valenciennois" déclare Monsieur Tanguy, président du club, à la Voix du Nord, "Nous convoitons le titre de champion de France, rien de moins, et il n'y a que Dunkerque pour nous écarter de la voie royale". Les minimes battent la bête noire et sont champions régionaux, mais échouent en demi-finale nationale 1988.

En septembre 1988, Ludovic Malletroit quitte les Français Volants pour rejoindre Valenciennes. Il est aidé dans sa tâche par Benoît Themens, gardien canadien. Le déplacement à Garges-lès-Gonesse est difficile car il manque quatre titulaires qui sont remplacés par des joueurs cadets. Le score de 5 à 2 est donc loin d'être honteux. Il est cependant insuffisant pour se qualifier pour les phases finales.

Durant cette saison, deux Valenciennois - Fabien Godimus et Fabien Tanguy - sont présélectionnés en équipe de France des cadets.

L'équipe féminine, comptant seulement 8 joueuses à la place des 13 nécessaires à une inscription en championnat de France, profite de l'année 1989 pour participer à des rencontres amicales. Elle remporte, par exemple, au mois d'avril, par 7 à 2 un match contre Tournai.

Fin juin, une assemblée extraordinaire réélit le président Christian Hervent qui rappelle à cette occasion que "la relance économique du Valenciennois passe aussi par la relance de grands clubs sportifs" (La Voix du Nord). En septembre, arrive Dany Gélinas, joueur-entraîneur canadien et ancien joueur de Dunkerque. L'effectif est alors renforcé par le Franco-Canadien Nicolas Pruvost, né au Canada de parents français et alors gardien à Trois-Rivières, de Pierre Poissant, également franco-canadien, et de Daniel Delbarre, de Dunkerque. Un match contre Reims inaugure, en octobre, la saison avec l'objectif d'atteindre la nationale 2. L'équipe seniors s'installe rapidement à la première place du championnat en battant Dunkerque, puis Croix. En décembre 1989, le Russe Mansour Bazoukov est recruté comme manager général.

Dans la phase finale 1990 de division 3, les Diables rouges se classement deuxièmes de la poule finale nord, puis derniers du tournoi final à quatre qui se déroule à Valenciennes. Encore une fois, le club sera repêché en division 2. Il enregistre alors le retour de Daniel Carlier, le meilleur joueur formé au club lors du précédent passage en D2, qui s'était exilé à Avignon et à Nantes pour rester dans cette division. Mais la principale recrue est Marcel Giguère, un Franco-Canadien passé par Dunkerque qui vient de passer deux ans au plus haut niveau, en Nationale 1A, à Bordeaux. Le joueur de centre s'impose comme le meilleur marqueur du championnat de D2 1990/91, aussi bien en poule de qualification qu'en poule finale. Et avec une telle locomotive, le promu Valenciennes se retrouve directement sacré champion de France devant Le Vésinet (deuxième) et Megève (troisième) ! Parallèlement, les équipes poussins et benjamins remportent le championnat de la Ligue.

"Le club est orphelin" annonce le quotidien la Voix du Nord le 22 mai 1991. Après trois années à sa tête, Christian Harvent, qui a hissé le club de la quatrième à la seconde division et l'a fait passer à environ 200 licenciés-pratiquants, est en effet contraint de démissionner pour des raisons personnelles. Le conseil d'administration élira la Docteur Dominique Cracco pour lui succéder. Les nouveaux dirigeants décident de renoncer au droit à jouer au niveau supérieur après cette promotion inattendue.

L'objectif est de consolider le club et de donner le temps à l'équipe de mûrir. On confirme ainsi l'inscription de jeunes joueurs comme Xavier Rault, Mathieu Gilliard et Hubert Dogémont. Ce dernier, tout juste âgé de 17 ans, rejoint, à la faveur d'un double surclassement, en novembre la sélection de l'équipe de France Juniors 20 ans opposée au Danemark. Le défenseur Dogémont sera finalement sélectionné aux championnats d'Europe avec les moins de 18 ans. Cette équipe de France est emmenée par deux Dunkerquois, les jumeaux Maurice et François Rozenthal... dont le grand frère, Jean-Christophe Rozenthal, joue justement à Valenciennes. Il est le troisième marqueur de l'équipe derrière Marcel Giguère et Dany Gélinas. Les hockeyeurs valenciennois se classent finalement cinquièmes de division 2 en 1992.

Suite au dépôt de bilan d'importants clubs français, la Fédération Française des Sports de Glace n'a plus assez de clubs d'élite. Elle réunit les clubs de Ligue Nationale, de division 1 et division 2 pour reformer un championnat. Les Diables Rouges rejoignent ainsi le niveau supérieur, mais cette montée à contretemps leur fait monter en quelque sorte deux niveaux d'un coup puisqu'ils se retrouvent face aux meilleurs clubs français. Il est important de souligner qu'ils inaugureront cette période par un match amical contre Rouen, alors champion de France, au profit de l'association d'aide aux enfants lésés cérébraux "Les guérir est un devoir".

En ce mois de septembre 1992, les départs ont été nombreux, notamment ceux de Giguère, de Rozenthal et du gardien Pruvost. L'équipe dirigeante évolue également. Corinne Dogémont assure la présidence du club. Restent de l'ancienne équipe Dany Gélinas, toujours joueur-entraîneur, Hubert Dogémont, Daniel Carlier, Daniel Delbarre, Xavier Raux et Julien Théron. L'effectif doit être absolument renforcé. On compte beaucoup sur les frères Sébastien et Stéphane Messon, venus d'Angers, et sur deux défenseurs internationaux juniors, Karl Dewolf de Dunkerque et Sylvain Girard de Viry-Chatillon, qui a la charge d'entraîner les moustiques, les cadets et les gardiens. Le nouveau gardien est Frédéric Bochatay de Saint Gervais, tout juste 23 ans. Seuls deux joueurs sont plus âgés, Carlier (28 ans) et Gélinas (26 ans).

C'est donc une équipe extrêmement inexpérimentée qui part à la découverte du haut niveau dans ce championnat 1992/93. Malgré un premier but de la saison marqué contre Dunkerque, au bout d'une minute et cinquante sept secondes, par Dany Gélinas, les valenciennois s'inclinent 3-2 lors d'un premier match de championnat très disputé.... un palet allant jusqu'à fendre le casque de Fréderic Bochatay ! Après le club reçoit, en octobre, le renfort d'Éric Lemarque, arrivant de Los Angeles, qui deviendra le meilleur marqueur de l'équipe. Mais les défaites continuent de s'accumuler, dont un 18-2 contre Amiens avec six buts de Roger Dubé. Au match retour contre Dunkerque, Valenciennes mène 4-1 en début de troisième période... mais se fait rejoindre 4-4.

Même en poule de maintien, la victoire se refuse obstinément aux Valenciennois, qui décrochent simplement deux autres résultats nuls et terminer derniers et relégués. Cette année voit également le départ de Dominique et Jacques Godimus, qui ont encadré l'équipe fanion durant quatre ans, soit plus de cent cinquante matches en Nationale 2 et Nationale 1. L'équipe minime décroche cependant le titre de champion de France 1993 au terme d'un tournoi final à Pralognan-la-Vanoise. Ce titre ne suffit pas à empêcher les démissions de neuf des treize membres du conseil d'administration du "Club Valenciennois pour le Développement des Sports de Glace". Après une saison sans victoire, c'est le retour en seconde division.

En août 1993, le Lillois Christophe Van Wassenhove arrive de Besançon comme entraîneur et joueur de l'équipe senior. Joël Haran, de Saint-Pierre et Miquelon, devient responsable du hockey "mineur". Pour son retour en division 2, Valenciennes rate sa qualification dans les poules hautes. Le championnat 1993/94 : permet cependant deux découvertes : le gardien Frantisek Neckar, venu de République tchèque, et l'attaquant Stanislas Solaux, formé au club et rentré du Canada, qui marque la bagatelle de 51 buts alors qu'il est encore junior !

La stabilité n'est toukjours pas de mise en 1994/95. À trois jours d'un match contre Le Vésinet, et après deux victoires en Nationale 2, le coach et préparateur physique de l'équipe, Jacques Pilette, démissionne en octobre. Cette décision est imitée, en janvier 1995, par Sergio Malacarne qui est le quatrième président à quitter ses fonctions en cinq ans. L'année commence donc difficilement, par un forfait pour un déplacement prévu à Briançon pour la suite du championnat de nationale 2. En février 1995, Daniel Carlier, qui a déjà hérité des fonctions de coach, remplace également Christophe Van Wassenhove qui quitte Valenciennes et se retire à Lille pour tenir un restaurant. Le club finit quand même à la quatrième place du championnat. L'équipe a atteint son but "la tête haute sans avoir à rougir de ses résultats", comme le résume Daniel Carlier lors d'un entretien au quotidien La Voix du Nord.

Après cette période difficile, la saison 1995/96 débute sur un nouveau défi que rappelle Jacques Boschetti, nouveau responsable de l'équipe senior : "Il faudra faire nos preuves avec un effectif légèrement réduit et remanié à 80%" (Nord-Éclair). Les hockeyeurs emblématiques de la formation valenciennoise, Stanislas Solaux (Épinal), Xavier Rénier (Strasbourg) et Hubert Dogemont (Dunkerque) quittent un club où ils ne reviendront jamais. Parmi les recrues, deux défenseurs finlandais, Jari Parviainen et Petri Koski. Le siège de président est désormais occupé par Frédéric Loosvelt et celui d'entraîneur par l'international Éric Lebey qui a quitté la patinoire de Caen pour jouer à Valenciennes et y entraîner toutes les équipes.

Les hockeyeurs valenciennois se qualifient haut la main en remportant toutes leurs rencontres de la phase de qualification. Ils s'engagent dans la seconde phase, celle de l'accession en première division qui fait s'affronter les trois meilleures équipes des trois poules. La défaite 7-0 face à Morzine, même si elle est la première de la saison, augure mal cette seconde partie... Un échec vite oublié puisque Valenciennes s'élève en vice-champion de Nationale 2. Un poste théoriquement synonyme de montée. En fait, cette saison n'aura été qu'une illusion. Le grand chambardement de l'été précédent et les départs des joueurs locaux étaient le signe annonciateur de la liquidation judiciaire qui frappe le club. Il était difficile de trouver une continuité de gestion suffisante après d'incessants changements de dirigeants.

En août 1996, Éric Lebey quitte Valenciennes pour intégrer l'équipe de Morzine. Yves Lespérance arrive de Viry-Châtillon pour le remplacer. Il est embauché comme joueur et responsable de toutes les équipes. C'est sa seconde venue à Valenciennes, après une premier séjour de 1984 à 1987. On note également le retour de Christophe Van Wassenhove, qui lui succèdera un an plus tard.

Trois ans plus tard, Fabien Tanguy, titulaire du B.E. Hockey, arrive de La Roche-sur-Yon pour lui succéder à sa charge d'entraîneur.

 

Franck Mundubeltz, avec Marc Branchu et les archives du regretté Robert Bailleux

 

 

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