Août 2002

 

01/08 Accident fatal à Boris Aleksandrov

L'entraîneur national du Kazakhstan, Boris Aleksandrov, 47 ans, a trouvé la mort hier dans un accident sur la route de Moscou à Ufa, où il allait voir jouer son fils recruté par le Spartak Moscou. Il était le passager de la BMW de Vyacheslav Buduk, actuellement dans le coma, qui a percuté une automobile de marque "Volga".

Né le 13 novembre 1955, Boris Aleksandrov est un des meilleurs joueurs jamais formés dans la meilleure école kazakhe de hockey, celle d'Ust-Kamenogorsk. Ses qualités lui avaient valu d'être envoyé à l'âge de 17 ans au CSKA Moscou, avec tous les meilleurs joueurs de l'époque, les Kharlamov, Petrov, Mikhaïlov, Tretyak, Tsygankov, etc. Il y a obtenu trois titres de champion d'URSS et a été champion olympique en 1976 avec la sélection soviétique. C'est cette année-là qu'il a marqué un but qui l'a rendu célèbre, l'égalisation à 3-3 dans une confrontation légendaire entre les Canadiens de Montréal et le CSKA Moscou, au Forum. Cela lui a valu, malgré sa petite taille (1m74), d'être très courtisé par les clubs NHL, mais son départ était bien sûr impossible.

Non pas d'ailleurs qu'il se pliait si volontiers à la discipline de fer de l'armée soviétique. Cela lui a d'ailleurs valu d'être renvoyé de l'équipe nationale après le tournoi des Izvestia 1976, puis du CSKA Moscou qui le céda au Spartak un an plus tard. En 1982, il est revenu au Torpedo Ust-Kamenogorsk, qu'il a servi près de deux décennies (avec un intermède en Italie au Saima Milan) comme joueur puis entraîneur, jusqu'à cet été, où le management du club l'avait viré il y a quelques semaines.

02/08 Retraite forcée d'André Künzi

Le défenseur de Zoug (35 ans) vient d'être contraint de mettre un terme à sa carrière en raison de douleurs persistantes au genou, qui le tenaillent depuis octobre dernier. Künzi avait fait ses débuts en LNA avec Berne, où il a passé six saisons (dont deux en LNB) avant de passer à Zoug auquel il est resté fidèle douze ans. Déjà, sa carrière internationale, forte de 52 sélections et de participations aux JO de Calgary et Albertville, avait dû s'arrêter sur blessure, quand il s'était cassé le tibia dans un match de préparation aux championnats du monde 1999, à Bellinzona contre l'Italie.

02/08 Quinzième attaquant pour le Servette

Le Genève-Servette vient de compléter son recrutement avec l'engagement de Theo Wittmann, 33 ans, qui n'a pu disputer que quinze matches l'an passé avec Coire en raison d'une maladie de peau qui l'empêchait d'enfiler son équipement.

L'attaque genevoise, toujours emmenée par Philippe Bozon et Igor Fedulov, est maintenant forte de quinze hommes. Elle a notamment engagé l'excellent international Gian-Marco Crameri et s'est adjugé les services de deux des meilleurs espoirs de La Chaux-de-Fonds et du hockey suisse, le combatif Thomas Déruns et le petit et talentueux Kevin Romy. André Baumann (98 kilos) participera pour sa part au style probablement très agressif de l'équipe de Chris McSorley, qui a ainsi engagé le "pitbull" Michel Fäh, qui n'évoluait qu'en LNB avec les GCK Lions.

Outre Bozon, les deux autres étrangers seront deux joueurs venus d'AHL, Brett Hauer et James Heward, un défenseur doté d'un lancer redoutable. Enfin, la cage sera gardée par le vétéran Reto Pavoni, gage de solidité doté d'un mental à toute épreuve. Anschutz a donc mis les moyens pour l'entrée du Servette en LNA avec une équipe taillée pour viser les play-offs. Pour ce faire, elle n'a pas hésité à se séparer d'une dizaine de joueurs, dont certains étaient encore sous contrat, comme Boris Leimgruber, qui retournera à La Chaux-de-Fonds, et Maxime Lapointe. L'attaquant canado-suisse ira à Sierre où il participera au redressement d'une équipe qui sort d'une saison catastrophique.

Signalons que Sierre recevra Grenoble en amical le 27 août à 20h00 et que l'armada du Servette se rendra justement à Grenoble le 2 septembre à 19h30.

02/08 Les deux CSKA ne font plus qu'un

Les deux entités CSKA distinctes vont enfin s'entendre pour tenter de faire revivre la gloire du club le plus titré du hockey européen. Cette fusion, que tout le monde attendait et qui met fin à six années d'un conflit ridicule, s'est faite sous l'égide du ministère de la défense représenté par le chef du CSKA, Nikolaï Nino, et de la compagnie minière et métallurgique Norilsk Nickel, qui détiendra 51% des parts du club. Impliqué dans le projet depuis quelques mois, le président du club de football du CSKA, Evgueni Guiner, en est finalement partie prenante. Il représente la compagnie AVO-Kapital qui possèdera les 49% restants.

L'ancien entraîneur national de l'URSS, Viktor Tikhonov, a ce qu'il voulait, à savoir les pleins pouvoirs. Ce sera lui qui décidera du sort de la deuxième équipe du CSKA, qui est pour l'instant toujours engagée en deuxième division et dont on ne sait si elle poursuivra ses activités pour une année. Tikhonov, qui pourra étendre son pouvoir familial avec l'arrivée dans le staff du club de son fils Vassili, a déclaré au sujet de la fusion : "C'est un jour de fête non seulement pour l'armée, mais pour le hockey russe, qui a tout à gagner à un CSKA fort. Un travail gigantesque nous attend avant de ressusciter nos traditions glorieuses. Nous avons perdu beaucoup quand les chemins des deux clubs ont bifurqué."

03/08 Le tribunal favorable à Nantes

Le jugement du Tribunal de Grande Instance de Nantes rendu hier est favorable à la poursuite des activités du Nantes AHG et à la mise en place d'un plan de redressement. La présidente Régine Tessier, le secrétaire Jean-Pierre Dionnet, le futur trésorier Bernard Jouniaux et l'entraîneur François Dusseau ont donc été entendus.

Pour autant, ils ne sont pas au bout de leur peine. Dans la réunion qui a suivi entre les différentes collectivités politiques et sportives, la mairie de Nantes, agacée d'avoir souvent dû mettre la main à la poche pour renflouer le club, a réitéré sa volonté de ne plus voir d'équipe senior, et s'oppose ainsi au Conseil Général qui avait initié le processus de sauvetage du club après la défiance de la municipalité.

04/08 Saison finie pour Steve Michou

La saison n'est même pas commencée qu'elle est déjà terminée pour le malheureux Steve Michou. Transféré de Clermont-Ferrand cet été, l'ancien Lyonnais allait fêter son retour dans l'élite avec Mulhouse mais a été victime d'une des pires blessures qui soient pour un sportif, une déchirure des ligaments du genou.

04/08 Leime jusqu'en 2006

Le contrat de l'entraîneur de l'équipe de France, Heikki Leime, a été prolongé jusqu'en 2006, date des prochains Jeux Olympiques à Turin.

04/08 Le plaidoyer de Gretzky

Huit franchises seulement sur les trente qui composent la NHL ont dégagé des bénéfices. Avec l'inflation salariale plus délirante que jamais durant le mois de juillet écoulé (les Rangers ont fait signer un contrat de 9 millions de dollars par an à un joueur, Bobby Holik, qui n'a jamais joué en première ligne de toute sa carrière en NHL), le système est au bord de l'implosion. C'est un fait connu qu'une grave crise attend la ligue en 2004, date de la prochaine renégociation du contrat entre joueurs et propriétaires. Cependant, personne n'en parle. Et pour cause, puisque le sujet est si tabou que la NHL a infligé une amende de 100 000 dollars à l'entraîneur et manager de Toronto, Pat Quinn, pour avoir dit ce que tout le monde sait, à savoir qu'il y aura un lock-out en 2004. Tous les joueurs en sont persuadés et l'unique question porte sur la durée de la grève, qui pourrait bien durer une saison entière contrairement à la dernière fois. Ce serait un très rude coup pour le développement du hockey en Amérique du Nord.

Tranchant avec cette omerta, voilà que quelqu'un, et pas n'importe qui, a rompu le silence : Wayne Gretzky, le plus grand joueur de tous les temps. Propriétaire des Phoenix Coyotes, il ne sait que trop que l'escalade financière actuelle est intenable. Et il a lancé un vibrant plaidoyer à la raison : "Cela doit changer, vite. Le supporter lambda ne comprend plus les salaires actuels et il se détourne peu à peu de notre sport. [...] Le hockey vit de son histoire. C'est pourquoi on doit tout faire pour que des équipes comme Edmonton, Calgary et Pittsburgh aient une chance de survie et restent compétitives. Les gros clubs ne doivent pas oublier que sans des clubs comme Ottawa ou Phoenix la ligue n'existerait pas. [...] A quoi cela sert-il qu'une petite minorité de joueurs gagne des sommes improbables si les autres finissent à la rue parce que leurs clubs devront mettre la clé sous la porte les uns après les autres. Il n'y a pas que les joueurs qui soient responsables de la situation actuelle. Beaucoup de propriétaires cherchent toujours à s'acheter la victoire."

05/08 Revoilà Alexandre Daigle

Vous souvenez-vous d'Alexandre Daigle ? En 1993, il avait été le premier choix de draft des Ottawa Senators, et était censé être la star du futur qui amènerait cette nouvelle franchise vers les sommets. Au bilan, Ottawa a eu plus de chance avec Alekseï Yashin, c'est dire si la carrière de Daigle est partie en queue de poisson, aussi bien qu'à Philadephie qu'aux New York Rangers (c'était déjà mauvais signe d'atterrir chez ces derniers, non ?). L'ex-espoir a même fini par arrêter le hockey sur glace...

Et voilà qu'à vingt-sept ans, il tente un courageux retour. Il va assister au camp des San José Sharks, l'équipe de Teemu Selänne (qui a consenti à une réduction de salaire pour rester chez les Sharks plutôt que de rejoindre une autre franchise). Daigle a la volonté de revenir et se dit même prêt à faire ses preuves en ligues mineures au besoin. D'ailleurs, ces jours-ci, Daigle est dans tous les journaux québécois... mais c'est en raison de sa liaison supposée avec la chanteuse de rock Sheryl Crow. Quittera-t-il bientôt les pages ragots pour les pages sportives ? C'est tout le mal qu'on lui souhaite (Ne le prends pas mal, Sheryl, ce n'est pas toi qui étais visée).

06/08 Quelques infos sur Chambéry

Jacky Girel, le correspondant sportif du SO Chambéry pour le Dauphiné Libéré, nous fait parvenir les dernières informations sur ce club. Quatre départs sont à signaler chez les Éléphants : Litim (qui ira à Cergy), Boccard, Dollack et Rochut. En revanche, Bouvier fera son retour dans son équipe d'origine après des années juniors à Villard et deux nouveaux arrivent : Mike Lechêne de Bordeaux, ainsi que Traboulet, venu de la Roche-sur-Yon et qui étudiera à l'école supérieure de commerce de Chambéry.

On le voit, l'effectif a un petit peu perdu en qualité, mais a les moyens de viser le haut de tableau puisqu'il évoluera en division 2. Sans moyens financiers importants, les dirigeants du SOC ne sont en effet pas candidats à un éventuel repêchage en d1 si jamais une place s'y libérait.

08/08 Plyushchev nouvel entraîneur national russe

Désigné il y a seulement six mois comme un des responsables des échecs successifs des sélections russes dans les compétitions internationales, contraint de laisser sa place pour les JO à un Slava Fetisov (devenu depuis ministre des sports) qui a plus d'amitiés auprès des pros de NHL, Boris Mikhaïlov est pourtant revenu en grâce après la médaille d'argent ramenée des championnats du monde en Suède. On lui donnait ainsi toutes ses chances de conserver son poste.

Mais Mikhaïlov a refusé de poursuivre plus avant son mandat, et le moins que l'on puisse dire est qu'on ne s'est pas bousculé pour obtenir le poste autrefois très honorifique de sélectionneur national. La chaise peu convoitée est restée vacante près de deux mois, et la fédération a continué à donner priorité à Mikhaïlov, mais celui-ci a réaffirmé son envie de poursuivre sa carrière en club. Parmi les successeurs envisagés, il y avait Zinetulla Bilyaetdinov (Dinamo Moscou) et Valeri Belousov (Metallurg Magnitogorsk), mais leurs clubs respectifs ne voulaient pas les lâcher, même partiellement pour un cumul des mandats. Du coup, l'unique candidat possible, qui n'a été désigné officiellement qu'hier (alors que le nom du nouvel entraîneur devait être divulgué lundi), est Vladimir Plyushchev, qui n'est que l'entraîneur-adjoint de Youri Moïseïev à Kazan et qui est donc plus disponible.

Pour autant, Plyushchev est tout sauf un second choix. Il s'est occupé des moins de 17 puis des moins de 18 ans (champions du monde), avant d'amener les moins de 20 ans russes à un titre mondial, tout cela en trois ans. C'est donc tout naturellement que l'ancien lieutenant-colonel du KGB devient aujourd'hui l'entraîneur des seniors.

Plyushchev a annoncé ses intentions. Même s'il considère que la tactique peut s'adapter à l'adversaire, il veut quand même tenter de donner un style plus offensif à la Russie que ce qu'on a pu voir aux derniers championnats du monde. Il compte poursuivre le rajeunissement de l'équipe et a déjà donné les noms de potentiels nouveaux visages en équipe nationale : Igor Grigorenko, Youri Trubachev, Aleksandr Perezhogin ou encore Denis Grebeshkov. Plyushchev a l'avantage évident de bien connaître les jeunes générations, y compris un certain Ilya Kovalchuk, qu'il a dirigé chez les moins de 18 ans. Il pourrait ainsi persuader le n°1 de la draft 2001 de se joindre à la sélection pour les Mondiaux, d'autant qu'il considère que Kovalchuk, contrairement aux apparences, a un potentiel de leader et un fort esprit d'équipe, si on sait le mettre dans de bonnes dispositions.

10/08 Championnats de France : on sait enfin presque tout

La Commission Nationale d'Aide et de Contrôle de Gestion a terminé d'éplucher les comptes de tous les clubs et le Directoire du hockey a donc pu valider hier la composition des différents championnats. On notera que la plupart des clubs ont été acceptés dans la division où ils ont été qualifiés (malgré la non-augmentation de la subvention municipale, Asnières a ainsi finalement pu éviter un départ massif), à deux exceptions près : Montpellier, quatrième de D3 et disparu de la liste des engagés en division 2 (d'où le repêchage de Valenciennes), et Nantes. Pour le club de Loire-Atlantique, l'entreprise de sauvetage le conduira au mieux en D2. On saura le 21 août si son dossier est accepté. Dans le cas contraire, c'est Poitiers qui sera repêché. Voici les engagés officiels :

Super 16 (15 clubs)
Poule nord : Amiens, Angers, Besançon*, Brest, Dijon, Dunkerque, Rouen, Tours.
* sous condition de l'obtention d'un prêt
Poule sud : Anglet, Briançon, Clermont-Ferrand, Gap, Grenoble, Mulhouse, Villard-de-Lans.

Division 1 (16 clubs)
Poule nord : Amnéville, Asnières, Cergy-Pontoise, Courbevoie, Epinal, Le Vésinet, Neuilly-sur-Marne, Strasbourg
Poule sud : Annecy, Chamonix, Limoges, Mont-Blanc, Morzine, Nice, Valence, Vanoise.

Division 2 (16 clubs) : ACBB, Avignon, Bordeaux, Caen, Chambéry, Cherbourg, Cholet, Garges-lès-Gonesse, Grenoble, La Roche-sur-Yon, Le Havre, Lyon, Toulon, Toulouse, Valenciennes, Nantes ou Poitiers.

On notera que la répartition géographique n'a pas été mentionnée pour la d2. Elle risque en effet d'être problématique car un club "nordiste" devra jouer en poule sud. Son identité dépendra sans doute du dernier qualifié. Si c'est Poitiers, on peut penser qu'il ira au sud. Si c'est Nantes, on peut penser que la charge de jouer dans le sud devrait tomber sur le moins éloigné, à savoir l'ACBB, puisqu'il jouera à Paray-vieille-Poste.

Voici les déclarations officielles qui accompagnaient le communiqué fédéral :

Jean-Louis Millon (vice-président de la FFSG en charge du hockey sur glace) : "C'est la première fois dans l'histoire du hockey français que l'engagement des clubs dans les différents championnats nationaux a fait l'objet d'une étude financière poussée avant validation par les instances. Cette précaution est destinée à limiter les risques de voir des clubs stopper leur activité en cours de saison pour des raisons financières. En tout état de cause, le Directoire et la CNACG ne seraient tenus pour responsables des informations erronées qui pourraient apparaître ultérieurement dans certains documents transmis par les clubs".

Luc Tardif (président du Directoire) : "C'est indéniablement le début d'une ère nouvelle. Celle-ci est concrétisée notamment par un élargissement des championnats nationaux et par un système sportif basé exclusivement sur des résultats qui permettront de monter et de descendre d'une division à l'autre."

Bernard Bourandy (président de la CNACG) : "Il faut remercier les clubs qui, contraints de changer leurs habitudes afin de fournir des documents permettant à la CNACG de délibérer à partir d'informations objectives, ont tous joué le jeu.
D'autres mesures d'assainissement seront prises pour permettre une meilleure équité sportivo-économique. Elles concerneront notamment le professionnalisme et une gestion plus réaliste et cohérente des joueurs. Cela dit, la situation est très fragile et nous avons pour objectif d'amener les clubs à résorber leurs déficits sous deux ans. Pour ce faire, la CNACG assurera un contrôle permanent en cours de saison."

10/08 Yven Sadoun rejoint Loïc à Brest

Après son frère Loïc, Yven Sadoun, un des derniers champions de France encore sans club après la liquidation de Reims, a signé à Brest. On sait que les deux frères devaient initialement aller à Dijon, mais le club bourguignon les a menés en bateau avec leurs contrats et, excédés, ils ont préféré aller voir ailleurs. L'envie les taraudait d'aller jouer en Bretagne, du fait de leurs origines (si leur père est algérien, leur mère est bretonne), c'est désormais chose faite. On peut penser que le recrutement de Brest est désormais clos ou proche de l'être. Les Albatros auront avec Oprandi et les deux Sadoun des joueurs qui ont l'expérience de l'élite, ce qui sera important pour ne pas se reposer uniquement sur les renforts étrangers et les jeunes comme Guilhem, Molmy (tous deux ex-Rémois) et Giet.

14/08 Anglet boucle son effectif

Anglet a terminé son recrutement avec David Saint Onge, venu de l'Université du Québec à Trois-Rivières. En revanche, Slavomir Vorobel et Nicolas Carry ne feront pas leur retour sur la côte basque. Enfin, le nouveau manager de l'Hormadi, Hervé Antoine, précise que Vesa Lahtinen, annoncé un temps à Besançon, pourrait en fait arrêter le hockey pour rester auprès de sa femme qui accouchera début octobre.

17/08 Karalahti suspendu six mois

Jere Karalahti, international finlandais et défenseur des Nashville Predators, a atteint le stade 3 du règlement de la NHL sur les "substance abuse". Le stade 1 consiste en l'obligation de suivre un traitement sans autre pénalité, le stade 2 en une suspension sans salaire pour la durée du traitement, le stade 3 en une suspension de six mois, et le stade 4 en une suspension d'un an sans garantie de réintégration.

Karalahti devra donc suivre un traitement et est de toute façon suspendu six mois. Comme dans le cas du précédent joueur dont la NHL avait rendu publique la dépendance (Theoren Fleury), l'opacité reste totale sur la substance concernée - drogue, alcool ou produit dopant - la NHL gardant une discrétion totale sur les dossiers qu'elle traite sus le couvert du secret médical.

Suivant la ligne de la ligue, le manager de Nashville, David Poile, a déclaré, sans qu'on en apprenne plus : "Nous le connaissions en tant que joueur et en tant qu'homme, et nous connaissions ses problèmes passés. Il a été capable de les surmonter pendant une longue période, mais pas de façon permanente. Nous parlons là d'un être humain qui a besoin de remettre sa vie en ordre. Nous aimerions être en position de dire qu'il est sain... Une chose pareille est toujours un coup dur, mais autant qu'elle arrive maintenant plutôt qu'elle survienne au grand jour en octobre."

17/08 Jari Gronstrand entraîneur de l'Australie

Jari Gronstrand, l'ancien joueur et entraîneur de Reims, dont le recours aux prud'hommes avait précipité le cataclysme que l'on sait, vient d'être nommé entraîneur de l'équipe nationale d'Australie, qu'il doit préparée pour son groupe de championnat de monde de division II en Corée en avril prochain. Gronstrand est attendu en Australie pour octobre où il dirigera un premier camp de sélection.

17/08 Inondations en République Tchèque

Les inondations qui ont frappé l'Europe Centrale et plus particulièrement la République Tchèque n'a évidemment pas épargné les patinoires. L'Elbe, qui a fait tant de dégâts à Dresde - où le parc sportif est suffisamment en hauteur pour ne pas avoir subi de dommages sérieux - et en Saxe plus en aval, n'a pas débordé sur sa partie amont, et a donc épargné par exemple Pardubice et sa patinoire flambant neuve située sur la rive du fleuve. C'est en effet en aval du confluent avec la Moldau (Vltava en tchèque) que le fleuve est sorti de son lit.

En effet, c'est sur la Moldau, la rivière qui traverse Prague, que la crue a été la plus dramatique, et ce depuis sa partie amont, à Ceský Krumlov notamment. Juste en aval de cette petite ville dévastée se trouve Ceské Budejovice, où la Budvar Arena avait été reconstruite cette année pour un million d'euros et devait réouvrir dans les prochaines semaines. Elle est aujourd'hui sous l'eau... C'est la seule patinoire d'un club d'Extraliga qui ait été touchée par la catastrophe. Les autres patinoires englouties se trouvent sur des affluents de la Moldau, comme celles de Pisek, Strakonice et Beroun.

A Prague, les principales enceintes étaient en lieu sûr, sauf une, la patinoire de Stvanice. Celle-ci, située sur une île sur la Moldau, a évidemment été une des premières victimes de la catastrophes. Stvanice est un lieu historique, en quelque sorte l'acte de naissance du hockey tchèque. C'est en effet là que la Tchécoslovaquie est devenue pour la première fois championne du monde, en 1947. Mais elle était déjà vieillissante, et cette disparition sous les eaux pourrait signifier son arrêt de mort.

 18/08 Laurent Meunier

Même s'il n'a pas été drafté contrairement à son copain Yorick Treille, Laurent Meunier pourrait suivre un parcours similaire en Amérique du Nord. Il participera en effet à un premier camp d'entraînement en septembre avec les Carolina Hurricanes et espère ainsi pouvoir intégrer l'équipe-ferme en AHL. Le cas échéant, il reviendrait - comme annoncé depuis plusieurs semaines - à Grenoble, où il pourrait effectuer sa dernière année d'études à l'INSA Lyon.

 19/08 Tours, entraînement et recrutement

L'ASG Tours, toujours dans l'attente des travaux dans sa patinoire, a commencé sa préparation sur glace hier à Romorantin. Un ancien de l'équipe, Eugène Lévêque, fait à cette occasion son retour avec les Diables Noirs, tandis que le jeune Nicolas Leroy accomplit le court déplacement d'Angers à Tours. Par ailleurs, le recrutement des renforts étrangers continue, malheureusement plus axé sur la quantité que sur la qualité. Les deux derniers renforts en date appartiennent ainsi plutôt à la catégorie "troisième choix". Ils évoluaient tous deux en Oberliga, la troisième division allemande. Le Gréco-Tchèque Igor Apostolidis (33 ans) a fait une saison très médiocre à Deggendorf (surtout en tant que renfort étranger, dans une division où soit dit en passant la règle les limite à six - ce qui est déjà trop selon beaucoup - et où tout le monde la respecte), tandis que le Slovaque Marcel Paulovsky (32 an, formé à Presov) a déjà laissé une empreinte plus honorable à Deggendorf.

De toute manière, on jugera leur niveau exact sur pièce puisque, comme Alain Pivron à Besançon, Robert Millette met tout le monde à l'essai et se réserve le droit de changer qui il veut quand il veut. A l'heure actuelle, fi du gentleman agreement, il y a dix étrangers (en comptant comme Français Thierry Noël qui a la double nationalité), et le chiffre pourrait donc changer. Pourquoi dix, puisque 9+2=11 ? Parce que Dominique Perna s'est blessé à l'épaule en disputant un match dans son Québec et que le club a préféré résilier son contrat plutôt que d'attendre son rétablissement. C'est un coup sur pour Tours qui comptait beaucoup sur lui, et on peut s'attendre à voir débarquer un remplaçant d'envergure dans les prochaines semaines.

20/08 Mondial : rien ne change, sauf...

La commission de l'IIHF chargée de plancher sur la structure et l'organisation des compétitions a rendu son verdict sur le débat brûlant de la formule des championnats du monde. Même si le système actuel est très critiqué, le rapport recommande de le maintenir quasiment tel quel. La commission considère en effet que seize équipes constituent le meilleur compromis possible entre la compétitivité et le développement international. Ensuite, neuf formules possibles ont été étudiées, mais comme on sait que c'est la présence de seize équipes qui crée l'organisation peu optimale actuelle (en deux phases avant d'en venir aux play-offs), on est finalement revenu au même système.

Rien ne change, donc ? Eh bien si, en fait. Tout découle de la décision déjà annoncée par l'IIHF de vouloir concentrer le championnat du monde sur deux sites, si possibles peu éloignés l'un de l'autre, afin de mieux créer un esprit-Mondial. Chacune des deux villes accueillera deux groupes de quatre, puis une des poules de six de la phase intermédiaire, mais aussi - et là est la nouveauté - un barrage de relégation entre les deux derniers de chaque groupe à l'issue de la première phase. Fini, donc, les poules de maintien qui se révélaient de véritables chausse-trappes...

En fait, si la relégation a souvent été injuste, c'est en grande partie à cause de l'exemption dont bénéficiait le Japon. Car l'information la plus importante qui ressort des dernières réflexions de la fédération internationale est que la place d'office réservée à la meilleure nation d'Extrême-Orient est désormais annulée. L'IIHF a - enfin - reconnu que ce passe-droit n'avait pas entraîné le développement attendu en Asie, ni sur le plan du jeu, ni sur celui du marketing. Par conséquent, le Japon descendra comme tout le monde s'il termine dans les deux derniers en 2004. En effet, comme le prévoient les règlements IIHF, toutes les décisions prises aujourd'hui - si elles sont entérinées par le congrès général de la fédération l'an prochain - ne prendront effet qu'en 2005.

Pour en revenir aux deux barrages de maintien, rien ne dit pour autant qu'une équipe ne sera pas à l'abri des mauvaises surprises, au contraire même. L'IIHF a en effet décidé de pimenter un petit peu dans la composition de ses poules, ce dont personne ne se plaindra car le hasard fait partie intégrante de l'univers en général et de l'univers sportif en particulier. Les groupes ne seront donc plus automatiquement déterminés par le classement de l'année précédente, mais seront obtenus lors d'un tirage au sort (avec quatre chapeaux tout de même, les nations de 1 à 4, celles de 5 à 8, etc, il ne s'agit pas non plus de faire n'importe quoi) que l'on essaiera de médiatiser un peu. Par conséquent, il se peut très bien que les deux présumés plus faibles se retrouvent accolés ensemble dans une même moitié de tableau. On comprend donc que les barrages de relégation ne seront une partie de plaisir pour personne et qu'il vaudra mieux les éviter car l'adversaire peut s'y révéler dangereux. Mais, au moins, ils auront le mérite de la clarté, et personne ne dépendra du résultat des autres. L'affrontement sera direct, en deux manches qui promettent d'être explosives, et qui feront forcément deux malheureux.

Dernière modification : en phase finale, la prolongation ne se fera plus en dix minutes, mais à la mode NHL, en vingt minutes avec un joueur de moins (à 4 contre 4). Les tirs au but viendront cependant toujours sceller le résultat en cas d'indécision.

20/08 Contrats mirobolants : la NHL sévit

La folie salariale contagieuse qui s'est emparée de la NHL a fait grincer de nombreuses dents, car elle place toute la ligue en situation difficile. C'est ainsi que Montréal et Calgary, qui n'ont pas les moyens des grosses écuries américaines inflationnistes, sont bien embêtés par les augmentations faramineuses exigées par José Théodore et Jarome Iginla, les révélations de la saison passée.

Mais la NHL, qui risque le naufrage collectif à cause du comportement irresponsable de quelques-uns, a tenté de sévir. Elle a ainsi refusé d'homologuer deux contrats ahurissants signés par les New York Rangers, ceux de Bobby Holik (45 millions de dollars sur cinq ans) et Darius Kasparaitis (25,5 millions de dollars sur six ans). Ce ne sont pas les montants des contrats que la NHL a attaqué, mais les primes à la signature jugées inacceptables : 10,7 millions de dollars pour le premier, 6 millions de dollars pour le second. Ceci dit, la NHLPA, le très rétrograde syndicat des joueurs qui se signale depuis des années par des positions à courte vue (contre les JO, contre un règlement anti-dopage, et refusant de rester raisonnable sur l'escalade financière qui met la ligue toute entière en péril), a l'intention de faire appel de cette décision et de porter l'affaire devant la justice.

21/08 Un jeune Français en République Tchèque

Après Christian Elian il y a quelques années, un autre joueur français va poursuivre son apprentissage en République Tchèque : il s'agit du gardien alsacien Gilles Beck, qui évoluait l'an passé avec les juniors de Reims et qui part pour le Kometa Brno. Désireux de passer un an dans un pays slave et d'y apprendre la langue, il espère également relancer sa carrière après une année mi-figue mi-raisin, aussi bien en équipe nationale qu'en club, où il a connu une saison sportivement décevante, alors qu'il avait pleinement profité des trois années précédentes au sein du pôle animé par Gérald Guennelon.

23/08 Matches amicaux

Alors que Mulhouse a effectué un programme de préparation bien supérieur à celui de ses adversaires et que Grenoble est parti au Belarus ce week-end, les autres équipes commencent tout juste leur pré-saison cette semaine, quand des imprévus ne viennent pas s'en mêler. Ainsi, Strasbourg, qui commence comme d'habitude sa saison à Colmar en raison de l'ouverture tardive du Wacken, a-t-il dû annuler son match contre Besançon, qui ne dispose pas encore d'un effectif complet.

Angers a par contre pu ouvrir sa saison contre Tours et en a profité pour faire pas mal jouer ses juniors. Malgré une remontée en fin de match, les Ducs ont été battus 4-5. Chris George a plutôt fait bonne figure pour son premier match en France, il sera un joueur à surveiller pour les défenses, difficile à déloger quand il se place pour un rebond. Tout comme la recrue américaine Hennigar, il s'est signalé dans une fin de match marquée par une bagarre - déjà ! Nous rappelons qu'il s'agissait d'un match amical. Par ailleurs, Apostolidis n'aura pas fait long feu en Touraine. Immédiatement brouillé avec Millette, il a été remplacé par un jeune Slovaque, Novosad.

Enfin, n'oublions pas que Chamonix et Saint-Gervais (le Mont-Blanc en fait) ont déjà disputé pas moins de quatre matches entre eux. Les Chamoniards n'ont gagné qu'une seule fois, mardi, mais sur un gros score : 11-3. Il faut cependant noter que Mont-Blanc était privé de Fleutot, des frères Nicoud, de Montessuit, de Berruex et de Sarzier, alors que les Chamois étaient tous là, hormis Pretat blessé. Le lendemain, Mont-Blanc était au complet et prenait sa revanche 6-4 avec un grand match de la recrue slovaque Zdenko Sarnovski.

23/08 Comment tuer un gentleman agreement

Le phénomène de contamination qui se produit lorsqu'un club ne respecte pas un gentleman agreement ne se produit pas qu'en France (Brest, Tours, Besançon). La même chose se produit actuellement en Italie, où on se doutait que la décision de Milan de ne pas se restreindre à la limite de quatre étrangers - sur laquelle les clubs avaient péniblement fini par s'entendre - allait faire du grabuge. Le président de Fassa, Sergio Liberatore, a ainsi déclaré que le refus de Milan signifiait pour lui que le pacte avait été rompu et qu'il pourrait engager autant d'étrangers qu'il jugera nécessaire. Pour l'instant, il n'en a que quatre, mais il se déclare prêt à en recruter d'autres si son entraîneur Bernd Haake en fait la demande.

Ceci dit, tous les clubs ne se lancent pas dans la surenchère. A Merano, l'équipe qui sera conduite par le "sergent de fer" canadien Paul Thériault n'alignera qu'un seul étranger, le gardien finlandais Marko Leinonen, qui remplacera son compatriote Åke Lilljebjörn. Pour le reste, ce sera une équipe 100% italienne, avec le jeune Luca Ansoldi pour mener l'attaque et l'expérimenté Daniele Giacomin comme leader défensif. Mais Merano espère surtout attirer le très gros poisson, à savoir le meilleur joueur italien, Roland Ramoser. Après avoir refusé l'offre de Milan, celui-ci hésite entre le prestigieux Bolzano et Merano, qui a engagé son jeune frère Werner.

24/08 Les calendriers

Beaucoup de clubs les attendaient avec impatience, les calendriers des différents championnats de France ont été publiés. Pourtant, certaines décisions sont toujours en suspens, comme l'acceptation de Besançon qui devait obtenir un prêt, et comme l'identité du seizième de division 2, qui sera connue le 29 août. Il faut savoir que les dirigeants de Nantes qui s'étaient relancés dans le plan de reprise ont été très déçus de ne pas avoir été pris en D1 (les candidatures avaient alors déjà été closes) et que la présidente Régine Tessier avait déclaré avant de partir en vacances qu'elle ne se sentait pas prête à reprendre du service uniquement pour la D2. Quoi qu'il en soit, il fallait bien faire un calendrier et donc une répartition des poules, et, que ce soit Nantes ou Poitiers qui soit le dernier inscrit, il évoluera en poule sud.

Voici les calendriers : Super 16 / Division 1 / Division 2 / Coupe de France / Matches amicaux.

28/08 Equipe de France

Voici la composition de l'équipe de France qui participera à la première étape de l'European Hockey Challenge à partir d'après-demain à Riga (Lettonie).

Gardiens : Patrick Rolland (Grenoble), Christophe Burnet (Angers).

Défenseurs : Nicolas Pousset (Rouen), Allan Carriou (Rouen), Sébastien Dermigny (Ajoie, SUI), Vincent Bachet (Amiens), Mathieu Mille (Anglet), Lilian Prunet (Mulhouse), Simon Bachelet (Grenoble), Grégory Fougère (Grenoble).

Attaquants : Julien Marcos (Amiens), Laurent Gras (Amiens), Aram Kevorkian (Rouen), François Rozenthal (Amiens), Brice Chauvel (Amiens), Xavier Daramy (Anglet), Yven Sadoun (Brest), Laurent Meunier (Grenoble ?), Anthony Mortas (Amiens), Géraud Maréchal (Anglet), Benoît Bachelet (Grenoble), Nicolas Antonoff (Grenoble).

Rappelons qu'Arnaud Briand, Guillaume Besse, Benoît Paillet, Romain Carrara sont forfaits sur blessure, que Stéohane Barin est en pleine préparation avec Krefeld, comme Maurice Rozenthal à Björklöven, et que Cristobal Huet et Yorick Treille tentent leur chance en Amérique du Nord.

Beaucoup de nouvelles à l'annonce de cet effectif, notamment le grand retour de Sébastien Dermigny après une année chaotique en Suisse où il a fait la navette entre une demi-douzaine de clubs entre les prêts et les échanges, mais où il a peu joué. On salue également le retour de Prunet et la percée de Maréchal.

Plus généralement, l'intégration de trois jeunes très prometteurs va être particulièrement suivie : Nicolas Antonoff, Aram Kevorkian et Xavier Daramy. Tous trois représentent peut-être les Bleus du futur, et ce premier tournoi les confrontera au niveau international. Heikki Leime passe d'ailleurs en revue la jeunesse du hockey français puisque les juniors Nicolas Besch, Pierre-Yves Albert et Thibault Geffroy ont participé au stage à Albertville.

30/08 Division 2 : désistement et refus

La candidature de Nantes n'a pas été retenue en division 2. Un dénouement d'autant plus dommageable que cette bouée de secours semblait possible, d'autant que la municipalité avait maintenu la subvention telle quelle. Mais les dirigeants de Nantes avaient encore la tête en D1 et n'ont pas présenté tous les documents requis pour la D2. La fédération et le Nantes AHG n'étaient pas sur la même longueur d'onde, et cela se traduira malheureusement par la relégation du club en D3. Poitiers devrait donc être repêché comme annoncé.

Par ailleurs, on a appris le désistement de Cherbourg. Pour le club normand, c'est la continuation de la situation catastrophique de l'année passée, où, plombé par une situation financière inextricable, il avait eu toutes les peines du monde à aligner une équipe valide à chaque match. Même dans une division 2 débarrassé des armadas de l'année passée, il semble que le NC'Hop n'a plus de quoi présenter une équipe compétitive, après avoir vainement recherché un emploi-jeune (l'ex-Caennais Loureiro avait été contacté, mais il est finalement resté à Besançon). Viry-Châtillon va donc être appelé en remplacement.

30/08 Equipe de France

Premier match du premier tournoi de l'European Hockey Challenge ce soir pour l'équipe de France, et déjà un gros morceau. En effet, contrairement aux Bleus qui ont envoyé une formation très inexpérimentée, le Danemark, promu dans l'élite mondiale en avril, sera quasiment au complet et pourra notamment compter sur cinq expatriés suédois (dont quatre en Eltserien). Ce sera donc un vrai test de haut niveau pour les jeunes tricolores. Composition du Danemark : Bo Nordby-Andersen, Ronny Larsen (Aalborg), Andreas Andreassen, Kristoffer Frederiksen (Esbjerg), Mike Grey, Thomas Reinert, Lars Molgaard (Frederikshavn), Dan Jensen, Daniel Nielsen, Kasper Degn (Herning), Michael Madsen, Jesper Duus, Lasse Degn (Hvidovre), Lars Oxholm, Mads True (Odense), Nicolas Monberg (Rungsted), Michael Thomsen (Rødovre), Thomas Johnsen (Troja/Ljungby, SUE), Jens Nielsen (Leksand, SUE), Peter Hirsch, Jesper Damgaard, Morten Green (MoDo, SUE).

30/08 Le hockey bat le ski 4-3

Le président de la fédération internationale de hockey sur glace (IIHF), René Fasel, a été élu président des fédérations internationales des sports d'hiver. Il a battu par quatre voix à trois (les votants sont le ski, le hockey, le patinage, le biathlon, le curling, le bobsleigh et le skeleton) le président sortant, Gian-Franco Kasper, le président de la FIS (fédération internationale de ski).

30/08 La France battue

La France a perdu son premier match du tournoi de Riga 1-3. Après moins de cinq minutes de jeu, le Danemark menait déjà 2-0 grâce à deux buts de Monberg et Molgaard. François Rozenthal a marqué l'unique but français à la onzième minute de jeu en supériorité numérique, assisté de Vincent Bachet et Benoît Bachelet, et les Bleus ont été indigents offensivement.

Un résultat qui semble donner à Heikki Leime, lequel déclarait dans l'Equipe d'aujourd'hui au sujet du bilan des tests physiques : "On est au même niveau que l'an passé à pareille époque. Il n'y a aucune progression et c'est triste. Le manque de concurrence est en partie responsable. Je vais la créer."

31/08 Les Coupes prennent leur essor

Les coupes nationales ont malheureusement du mal à être bien considérées en hockey sur glace, où on se focalise souvent sur le seul championnat. Or, ces compétitions permettent de créer des évènements populaires chez des petits clubs qui se font une joie d'accueillir les grands, et apportent un air de fraîcheur bénéfique. Le seul pays européen à disposer d'une coupe pérenne est la République Tchèque. Les tours préliminaires se disputent la saison précédente, les clubs d'Extraliga entrent en scène en août, et les demi-finales et la finale avaient traditionnellement lieu vers novembre ou décembre. A la demande des clubs, qui trouvaient que ces deux derniers tours se jouaient dans un trop grand anonymat parce qu'ils étaient coincés entre deux journées de championnat, ils se feront maintenant également en début de saison. Le premier trophée de la saison de hockey tchèque sera donc remis le 10 septembre prochain, à l'issue d'une finale qui opposera Litvínov, qui a battu le Sparta Prague 3-1 hier soir, et Znojmo, qui est venu à bout de Vsetín en prolongation. La Coupe de République Tchèque.

La nouveauté, c'est que l'Allemagne s'est à son tour doté d'une coupe, dont les phases finales auront lieu en cours de saison, mais dont le premier tour s'est disputé cette semaine et a lancé brillamment la saison. Une répartition géographique avait été effectuée pour faciliter les derbys. Et ce premier tour a tenu toutes ses promesses puisque Bad Nauheim a éliminé Iserlohn (1-0, but de Simon Olivier et blanchissage du gardien allemand Leo Conti laissé aux portes de la DEL) et que Landshut a poussé Nuremberg en prolongation après avoir refait deux buts de retard. Mais le gros coup est venu de Duisburg, où la lanterne rouge de Bundesliga 2 de l'an passé, a battu à plate couture un club de DEL, les Hanovre Scorpions (5-1). Son nouvel entraîneur, le légendaire Didi Hegen, s'est enthousiasmé : "Ce fut du hockey parfait soixante minutes durant. Je n'aurais jamais cru que nous en ferions autant si tôt dans la saison." L'entraîneur suédois des vaincus, Christer Abrahamsson, a déclaré : "Je ne peux pas m'expliquer ce qui s'est passé. Nous avions discuté du danger d'un tel match. Mais Duisburg était meilleur et a mérité de gagner". La Coupe d'Allemagne.

31/08 Cocorico du samedi

Les Bleus se sont bien repris aujourd'hui en battant l'Ukraine 3-2 avec des buts d'Anthony Mortas, Laurent Gras et François Rozenthal.

Et les couleurs françaises se portent haut en ce samedi car Mulhouse a réussi une excellente performance au tournoi de Belfast. Après un match très difficile la veille contre un club d'Elitserien suédoise, Södertälje, où les Scorpions avaient bien résisté mais avaient craqué en fin de match (0-7), ils se sont superbement repris en se permettant de gagner contre l'équipe locale (3-1), qui plus est avec la manière. On jugera encore mieux de leur condition physique demain contre Troja/Ljungby (Allsvenskan, deuxième niveau suédois) pour voir s'ils tiennent la distance. Le parcours de Mulhouse en matches amicaux est de toute façon digne d'éloges. Par comparaison, après un tournoi de Gomel moyen, Grenoble a été battu 8-2 samedi à Sierre (LNB) !

31/08 Cocoricouac du samedi

Il faut croire que les clubs français sont bien plus dignes hors de leurs frontières que sur leur propre patinoire. La fournée des matches amicaux de ce soir a en effet donné lieu à deux prestations lamentables, qui n'avaient plus rien à voir avec des rencontres "amicales" : Dunkerque-Amiens (bagarre générale gardiens compris) et Rouen-Angers (échauffourées à chaque arrêt de jeu dans le dernier tiers) auront dégoûté tout curieux désireux de voir un match de hockey. A quinze jours du début des nouveaux championnats censés relancer le hockey français, cela tombe très mal. Certains comportements ont de quoi rendre pessimiste sur l'avenir d'un sport incapable de donner une meilleure image de lui-même.

 

 

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