La situation de l'équipe russe n'étant pas assez compliquée comme cela, Valeri Belousov, l'entraîneur de l'Avangard Omsk, avait jeté de l'huile sur le feu il y a quelques jours. L'ex-assistant de Tikhonov, qui avait refusé d'être l'adjoint du nouveau sélectionneur russe Zinetula Bilyaletdinov, avait en effet déclaré qu'il n'accepterait de libérer qu'un seul joueur pour la Coupe du monde, le capitaine Oleg Tverdovsky. Il tenait à garder près de lui l'attaquant Maksim Sushinsky et surtout le gardien Maksim Sokolov, compte tenu de l'inexpérience en Superliga de sa nouvelle doublure suisse Pauli Jaks. Cette absence aurait été particulièrement préjudiciable à l'équipe de Russie. Si jamais elle ne pouvait compter sur Nabokov, elle se serait retrouvée avec le second couteau Bryzgalov en gardien titulaire, une option quasiment suicidaire dans un tournoi aussi relevé.

Les autres clubs se sont empressés d'affirmer qu'eux libèreraient leurs joueurs pour l'honneur de la sélection, même s'ils devaient pour cela se passer d'eux pendant les premières semaines du championnat, puisque, rappelons-le, les clubs russes ont choisi de faire débuter celui-ci le 1er septembre, en téléscopage avec la coupe du monde. Mais il faut préciser que ces autres équipes ne sont pas aussi touchées que le champion Omsk et n'ont généralement qu'un joueur à libérer. De plus, on sent tout de même des réticences, comme celles du manager général du Dynamo Mikhaïl Titov qui suggère que Pavel Datsyuk (qui jouera avec le club moscovite en cas de lock-out) n'est pas indispensable à la sélection (!) car il se remet actuellement d'une opération.

Aujourd'hui, le président de l'Avangard, Konstantin Potapov, s'est empressé de calmer le jeu. Après avoir fait remarquer qu'il n'avait pour l'instant toujours pas reçu de convocation de la fédération pour les joueurs incriminés, il a déclaré que, si tel était le cas, il les libérerait bien volontiers pour le bien du pays, tout en suggérant que cet effort pourrait mériter un aménagement du calendrier, ou bien que les journées jouées sans les internationaux rapportent moins de points que les autres...

Yorick Treille, actuellement sans contrat après deux saisons en AHL à Norfolk, l'équipe-ferme de Chicago, s'entraîne avec Genève-Servette, où il effectuera au moins une partie de la préparation. Il participera aux Hockeyades de la Vallée de Joux, tournoi amical qui réunira la semaine prochaine des clubs suisses et Pardubice. En cas de bonnes performances, Treille espère bien sûr décrocher un contrat, même si c'est encore très hypothétique pour l'instant.

Un autre international français participera avec lui à ces Hockeyades. Il s'agit de Cristobal Huet, qui vient de signer un contrat de deux ans avec les Canadiens de Montréal. Il arrivera vendredi à Genève. Quant à Philippe Bozon, il rejoindra ses compatriotes dimanche prochain.

Tout comme Davos (qui vient d'officialiser la signature de Rick Nash) ou le Dynamo Moscou, un autre club européen joue à fond la carte du lock-out. Il s'agit de l'ambitieux Linköping. Il y a quelques jours, il a été la première équipe suédoise à faire signer un contrat avec clause de sortie vers la NHL. C'était pour Kristian Huselius, qui avait explosé il y a quatre ans avec Västra Frölunda mais n'avait pas vraiment confirmé par la suite en NHL chez les Florida Panthers, puisqu'il reste sur une dernière saison décevante de 10 buts et 31 points.

Maintenant, le LHC vient d'ajouter deux autres Canadiens. Il a admis être le club suédois qui avait soufflé le champion du monde Brendan Morrison aux Autrichiens de Villach, et le centre de Vancouver sera accompagné par Mike Knuble, le massif ailier des Boston Bruins. Les deux anciens coéquipiers à l'université du Michigan ont obtenu l'assurance d'être sur la même ligne. Linköping serait également sur la piste du centre finlandais Olli Jokinen.

C'est avec tristesse que nous avons pris que Jaroslav Pouzar souffrait d'une leucémie. Champion du monde en 1976 et 1977, l'ailier tchèque avait remporté trois Coupes Stanley avec les Edmonton Oilers en 1984 (sur la ligne de Gretzky et Kurri), 1985 et 1987. Enfin, il avait été champion d'Allemagne avec Rosenheim en 1989 en étant le meilleur marqueur des play-offs. Il était depuis la saison passée le directeur sportif de son club formateur Ceské Budejovice - dont il est avec Jirí Lála le meilleur joueur de l'histoire - et il avait même dû revenir un temps entraîneur, mais n'avait pas pu sauver son équipe de la relégation.

Sous le choc, le monde du hockey tchèque espère que sa légende connaîtra la même rémission que Miloš Holan, qui affronta lui aussi une leucémie à vingt-quatre ans en octobre 1995, deux ans après avoir reçu la crosse d'or du meilleur joueur tchèque.

La République Tchèque a annoncé avant-hier le forfait de Robert Lang pour la coupe du monde, pour une raison qui n'a toujours pas été communiquée. Il sera remplacé par Petr Sykora, l'attaquant des Anaheim Mighty Ducks.

En Suède, l'actualité médiatique tourne autour de Peter Forsberg, que ses douleurs abdominales gênent toujours. Il a dû quitter l'entraînement - qu'il passe dans son club formateur MoDo - il y a quelques jours et observera une semaine d'inactivité. Le camp suédois ne commence toutefois que dans dix jours.

Par ailleurs, deux fax sont arrivés à la fédération russe dans la semaine, porteurs de mauvaises nouvelles. Valeri Bure, actuellement sans contrat NHL, ne veut pas prendre le risque de se blesser et décline la sélection. De même, comme on pouvait le craindre, Sergueï Fedorov sera forfait. Le centre d'Anaheim était injoignable depuis plusieurs mois, et les responsables russes ne pouvaient lui parler qu'à travers des intermédiaires. Ils n'auront toujours pas d'explication de sa bouche, simplement un fax prétextant une blessure diplomatique. Quant à Evgueni Nabokov, convalescent après son opération du genou, il ne pourra pas participer au camp d'entraînement. Il devrait être gardé en réserve pour éventuellement rejoindre l'équipe au cours de la compétition.

Comme si cela ne suffisait pas, un autre problème inquiète les Russes, celui des visas. Dernier rebondissement en date, Ilya Kovalchuk s'est fait voler son passeport. Dans son station essence sur la route de Tver à Moscou, alors qu'il était parti payer, un homme a distrait son père, resté au volant de sa Mercedes, pendant que son complice subtilisait la sacoche placée sur le siège arrière. Par chance, Kovalchuk avait deux passeports, un neuf et un périmé, et c'est ce dernier qui a été volé. Mais c'est justement celui-ci qui contenait son visa pour les États-Unis. Les Russes craignent que la moitié de leurs joueurs puissent connaître des problèmes de visas, et ils ont fait savoir à l'ambassade américaine que, si l'on refusait l'entrée sur le sol américain au moindre membre de la délégation, ils refuseraient de participer à la coupe du monde.

Au Canada, Ed Belfour a argué de problèmes de dos pour décliner sa sélection. C'est José Théodore, avec qui il était en balance pour la troisième place de gardien, qui le remplacera.

Le sujet de la masse salariale fait beaucoup parler. Voici donc des informations officielles à ce sujet. Les dispositions de l'an dernier ont été reconduites. Les clubs sont acceptés sur la base du respect d'un plafond salarial, et pour les petits clubs pour lesquels ce chiffre maximum n'est pas pertinent, la masse salariale ne doit pas dépasser 55% du budget global. De nombreuses ont d'ailleurs dû réviser leur budget à la demande de la CNCG.

La possibilité de rémunérer un joueur pour un autre travail ou par le biais d'un sponsor existe, et l'AEHF aurait même tendance à l'encourager, mais ce travail parallèle doit être démontré. Par ailleurs, l'intégration d'un junior jouant régulièrement autorise une majoration de 7500 euros de la masse salariale, opération qui peut être répétée jusqu'à quatre fois - trente mille euros pour quatre juniors.

Cette année, la vérification ira plus loin puisque les licences seront délivrées à la hauteur de la masse salariale annoncée. Les contrats des joueurs devront donc être remis avant le début de la saison, et tout document falsifié pourra conduire à la radiation du club. Depuis la mésaventure de Besançon lors de la première saison du Super 16, la commission de contrôle de gestion, appuyée par l'AEHF, ne veut plus valider ni même étudier la candidature d'un club qui n'a pas fourni touts les pièces demandées, d'où les délais actuels.

Le défenseur Mathieu Schneider est le premier Américain forfait pour la coupe du monde. Actuellement sans contrat, le vétéran, qui faisait partie des vainqueurs de 1996, ne veut pas courir le risque d'une blessure. Il sera remplacé par Hal Gill, solide arrière de Boston qui est un habitué de la sélection des États-Unis. Il a déjà participé à trois championnats du monde, dont celui de Prague en mai dernier.

Dans l'effectif tchèque, Pavel Kubina, qui se ressent d'une commotion cérébrale depuis la finale de la Coupe Stanley qu'il a remportée avec Tampa Bay, est remplacé par Jirí Fischer. Le jeune défenseur des Detroit Red Wings, dont le parcours a été perturbé par une blessure au genou il y a deux ans, n'avait encore jamais été appelé en sélection nationale tchèque.

En s'entraînant, Chris Pronger s'est tordu le genou droit, qui avait déjà été si souvent blessé par le passé, et a préféré renoncer à la coupe du monde. Ce sera le deuxième absent de marque dans la défense du Canada après Rob Blake, déjà une lourde perte. Il sera remplacé par le jeune Jay Bouwmeester.

En Russie, Valeri Belousov, l'entraîneur de l'Avangard Omsk, a finalement trouvé un compromis avec le sélectionneur national Zinetula Bilyaletdinov. Ce dernier récupèrera bien Oleg Tverdovsky et Maksim Sokolov (même si celui-ci n'aura que le rôle de n°3 car il n'a aucune expérience des patinoires de dimensions nord-américaines), mais Maksim Sushinsky restera en revanche avec son club pour le début du championnat. Andreï Kovalenko (Lokomotiv Yaroslavl) et Oleg Petrov (Zoug) rejoignent ainsi la sélection russe qui s'envolera demain pour le camp d'entraînement de Kloten, où s'exerce déjà une partie des joueurs - le "clan Yurzinov" autour de Yashin.

Le fait que la Superliga russe débute dès le 1er septembre, alors que la coupe du monde ne fera que débuter, aura finalement une incidence non nulle. Si les clubs russes se sont engagés au moment d'établir ce calendrier à libérer leurs joueurs pour la Sbornaïa, il n'en va pas de même pour les sélections nationales étrangères. Malgré tous les efforts de Franz Reindl, le directeur sportif de la fédération allemande qui sera aussi l'entraîneur le temps de la coupe du monde, le Khimik Voskresensk retiendra ainsi Jan Benda, un des joueurs les plus expérimentés et les plus indispensables pour l'Allemagne. Sa place sera prise par l'espoir Christoph Ullmann. En attaque, Petr Fical remplacera Thomas Greilinger qui souffre de problèmes de dos.

Ce 16 août 2004 restera un jour très triste dans l'histoire du hockey sur glace. Ivan Hlinka est mort aujourd'hui à l'âge de 54 ans. Ce matin vers onze heures, il circulait en voiture dans les environs de Karlovy Vary, où a eu lieu ce week-end la remise annuelle de la crosse d'or du meilleur joueur tchèque, lorsqu'il a vu arriver face à lui un camion qui tentait une manœuvre de dépassement douteuse. Transporté à l'hôpital après le choc frontal entre les deux véhicules, Hlinka y est décédé trois heures plus tard.

Après avoir débuté en Extraliga à l'âge de seize ans à Litvínov, le triple champion du monde Ivan Hlinka était devenu l'un des piliers de la grande équipe de Tchécoslovaquie des années soixante-dix. Mais il restera surtout dans l'histoire comme l'entraîneur qui a conduit la République Tchèque à son unique titre olympique, lors des inoubliables Jeux Olympiques de Nagano en 1998 qui réunissaient pour la première fois les professionnels de NHL. Depuis, Hlinka s'était essayé à des expériences plus originales, sans être toutefois un pionnier. Il est devenu le deuxième entraîneur européen d'une franchise de NHL (après Alpo Suhonen) à Pittsburgh, puis le deuxième entraîneur d'un club russe (après Vladimír Vujtek) à l'Avangard Omsk.

Depuis son infarctus de juin 2003, Hlinka avait pris du repos, mais il s'apprêtait à reprendre la tête de l'équipe nationale tchèque, pour laquelle il venait de signer un contrat de deux ans. Les entraînements pour la coupe du monde devaient commencer après-demain. Ils se feront sans lui.

Cette situation n'est pas sans rappeler celle de l'URSS à la Coupe Canada 1981. Quelques jours après avoir appris la mort sur la route de leur mythique coéquipier Valeri Kharlamov, les Soviétiques remportaient le tournoi en explosant le Canada de Gretzky & co 8-1 en finale. Nul doute que les Tchèques joueront eux aussi cette compétition en hommage à une autre légende tragiquement disparue, Ivan Hlinka.

Yorick Treille était à la recherche d'un club. De son côté, Augsbourg, le club entraîné par Benoît Laporte, avait énormément de mal à compléter son effectif. On n'osait espérer un rapprochement, il a finalement eu lieu. Le club de DEL était piégé dans un choix de recrutement tardif qu'il n'avait pas été le seul à faire cette année, et avait un effectif encore parcellaire à quelques semaines de la reprise. Il a été complété avec l'adjonction de trois joueurs d'AHL d'un coup : le jeune ailier canadien Marc Brown, l'impressionnant défenseur de 1m95 et 108 kg John Jakopin, qui a déjà 113 matches de NHL au compteur... et donc Treille. Les trois hommes ont signé pour une saison, mais leur contrat peut être annulé avant le début du championnat, d'où l'importance de faire ses preuves pendant la préparation, surtout pour le Français qui a les moins bonnes références des recrues.

Jusqu'ici, Yorick Treille s'était tenu en forme avec Genève-Servette. Lors des Hockeyades, il a inscrit une assistance contre Berne (2-6), un match où Bozon faisait sa rentrée et où le gardien français Cristobal Huet a été élu troisième étoile. Il n'a en revanche - heureusement - pas participé à la débâcle du match pour la troisième place face à cette même équipe de Berne (0-7 avec une formation genevoise "light"), contrairement à Huet qui a joué la seconde moitié de ce match et a pris quatre buts. Yorick Treille a jusqu'à jeudi pour exercer une clause de sortie dans son contrat avec Augsbourg, au cas où il donnerait priorité à un éventuel nouveau contrat au sein d'une franchise NHL.

La CNACG a présenté ses conclusions à l'AEHF qui se réunissait hier soir. Les dossiers de Rouen et Tours ont enfin été validés, mais quel dommage que ses clubs aient fait attendre tout le monde aussi longtemps pour quelques documents manquants. Le dossier de Saint-Gervais et de l'association Mont-Blanc a quant à lui été validé sous réserve. Il ne reste plus que trois cas problématiques toutes divisions confondues : Cholet (D2), en attente, ainsi que l'ACBB (D2) et Anglet qui sont convoqués pour lundi prochain. S'il y avait eu délibération hier, l'Hormadi aurait été rétrogradé, mais une dernière chance a été accordée à ce club formateur, qui traîne sa dette passée comme un boulet dont il ne se défait toujours pas. Des circonstances atténuantes ont pu être trouvées cette année compte tenu de la période de flou pré-AEHF, mais plus de sérieux sera requis l'an prochain. Car les clubs bien organisés pâtissent de l'incertitude de leurs collègues, et piaffent d'impatience d'avoir les calendriers, qui ne pourront donc être publiés qu'à partir de lundi prochain.

Les autres clubs n'en ont pas tout à fait fini pour autant. Ils ont en effet jusqu'au 2 septembre pour transmettre la copie des contrats de leurs joueurs et justifier en détail leur masse salariale par rapport à celle déclarée. En cas de dépassement non validé par le CNACG, le transfert international pourra être bloqué. Rappelons que la masse salariale est limitée à 55% du budget global et à un montant total de 400 000 euros, éventuellement augmenté de 5 000 euros par junior aligné en équipe première. L'AEHF a d'ailleurs décidé d'autoriser un tel déplafonnement jusqu'à un maximum de six juniors, au lieu de quatre initialement.

La fédération tchèque a nommé Vladimir Ruzicka comme sélectionneur national transitoire pour la durée de la coupe du monde à la place du tragiquement disparu Ivan Hlinka. Ruzicka est né à Most, comme Hlinka, il a débuté en équipe première à Litvínov à l'âge de seize ans, comme Hlinka, et il était le capitaine de l'équipe tchèque championne olympique à Nagano et dirigée par Hlinka. La courte carrière d'entraîneur de Ruzicka a déjà été couronnée de succès puisqu'il a conduit le Slavia Prague à son tout premier titre de champion en 2003.

Néanmoins, Vladimír Ruzicka n'est pas et ne peut pas être Ivan Hlinka. Celui-ci était la seule personnalité du hockey tchèque unanimement respectée par le grand public, et qui ne comptait aucun détracteur. Sa modestie et son sens de l'humour font que les gens se sentent toujours très proches de lui car le succès ne lui est jamais monté à la tête. Et l'empreinte qu'il a laissée allait au-delà du sport. Le journaliste tchèque David Schlegel explique ainsi : "Il a restauré la fierté des Tchèques. Il faut aussi comprendre cette époque. L'esprit du pays avait complètement changé de camp, de l'URSS vers les États-Unis. Beaucoup de gens ne croyaient plus en eux-mêmes et écoutaient les Américains. Ils avaient vraiment la confiance à plat. Puis Hlinka est arrivé, alors que tout le monde disait encore que battre le Canada ou les États-Unis était impossible."

C'est au tour de la Slovaquie de connaître un forfait d'un de ses meilleurs joueurs pour la coupe du monde. Toujours blessé, Zigmund Pálffy devra être remplacé par Martin Cíbak, vainqueur de la Coupe Stanley avec Tampa Bay. Dans le camp finlandais, c'est Esa Pirnes qui est out sur blessure, et Mikko Koivu - le jeune frère de qui vous savez - qui prend sa place.

Du côté russe, on ne compte même plus. Le dernier absent en date est Alekseï Morozov qui a prétexté un problème à l'aine, mais il se dit que c'est en fait son club (Ak Bars Kazan) qui ne veut pas le laisser partir. Une situation similaire a d'ailleurs failli survenir à Andreï Kovalenko, repêché bien tardivement en sélection, mais le Lokomotiv Yaroslavl a clarifié la situation et l'a mis à disposition de l'équipe nationale.

Ça bouge enfin du côté de l'IIHF. Non contente de recréer une Coupe d'Europe réunissant les meilleurs champions nationaux (Super Six), elle met aussi en place un serpent de mer dont on parle depuis plusieurs années, une Coupe d'Europe féminine. On sait que les filles de Cergy, qui comptent déjà dans leurs rangs la plupart des meilleures hockeyeuses françaises, attendent cela depuis longtemps, et que c'est pour elle une formidable opportunité d'affronter une forte opposition. Elles iront à Bolzano (du 14 au 17 octobre) en terrain de connaissance puisqu'elles y retrouveront les Danoises de Herlev, visiteuses régulières du tournoi de Cergy (cf dernière confrontation), qui avait été créé dans le but d'encourager ces confrontations pan-européennes. Les favorites de ce groupe seront certainement les Suissesses de Zoug-Seewen. Le championnat helvétique est un des plus relevés d'Europe et se fait fort d'accueillir depuis longtemps une poignée de joueuses étrangères de haut niveau. Les vainqueurs des deux groupes préliminaires iront affronter les représentantes des deux nations qui dominent le hockey européen, la Suède et la Finlande. Il s'agit en l'occurrence de deux clubs déjà célèbres chez les messieurs, les Blues Espoo et l'AIK.

Groupe A (à Laima) : SKIF Moscou (RUS), HC Laima (LET), DSNK Almaty (KAZ), Martin (SVK)

Groupe B (à Bolzano) : Zoug-Seewen (SUI), Herlev (DAN), Cergy (FRA), Bolzano (ITA).

Groupe final (16-19 décembre) : AIK Solna (SUE), Blues Espoo (FIN), deux qualifiées.

Notons enfin que l'équipe de France féminine ira jouer sa qualification pour les Jeux Olympiques de Turin en novembre prochain en Chine. Face au pays-hôte, aux Suissesses et aux Norvégiennes, le défi sera extrêmement corsé.

Robert Reichel ne portera plus son n°21 en équipe nationale tchèque. Ce numéro est désormais trop indissociable du regretté Ivan Hlinka, et les Tchèques devraient jouer la coupe du monde avec un 21 doré sur leurs maillots.

Comme il l'avait prévu depuis longtemps, Robert Reichel rentrera cette année au pays afin que ses enfants, qui accèdent à l'école élémentaire, puissent y aller dans leur langue maternelle. Il rentre dans sa ville natale de Litvínov où il sera à la fois joueur et directeur sportif du club (où Hlinka avait joué à partir de l'âge de douze ans). Et, le temps du lock-out NHL, il devrait avoir le renfort de deux autres joueurs qui avaient débuté au plus haut niveau à Litvínov, le défenseur Jirí Slégr et l'attaquant Martin Rucinský. Ces trois joueurs auraient néanmoins posé une condition à leur retour : que l'actuel directeur général du club Vladimír Macholda parte. Sinon, Reichel se serait retrouvé au Sparta et Rucinskyý au Slavia... Il se dit que Macholda devrait être démis de ses fonctions à l'assemblée générale de mercredi prochain.

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