Avril 2009

 

01/04 La France assure son maintien

L'équipe de France des moins de 18 ans a assuré son maintien ce soir en battant l'Italie organisatrice 2-1 par deux buts de Romain Gutierrez et Nicolas Ritz. Seule cette ligne a su marquer, alors que les petits Bleus ont tiré 49 fois au but. Les jeunes Français peuvent maintenant affronter l'esprit tranquille jeudi un des favoris, la Lettonie, battue aujourd'hui contre le cours du jeu - et à cause de son indiscipline - par des Autrichiens toujours en grande réussite, qui ont pris la tête du classement avant d'affronter les autres favoris danois. Dire que les tricolores auraient même pu être à leur place si la confrontation avec l'Autriche avait tourné en leur faveur...

02/04 Communiqué de la FFHG : équipe de France

L'équipe de France senior s'est regroupée à Rouen ce mercredi 1er avril pour la première phase se sa préparation en vue du prochain Championnat du Monde qui aura lieu en Suisse à la fin du mois.

L'équipe ne sera cependant complète et la sélection finalisée qu'à compter du 12 avril pour la dernière partie de la préparation qui se déroulera à Grenoble.

En effet, les cinq joueurs grenoblois ont obtenu à titre exceptionnel l'autorisation de rejoindre le groupe avec 24 heures de retard afin de participer mercredi soir à la réception donnée en l'honneur des nouveaux champions de France à l'hôtel de ville de Grenoble.

Par ailleurs, les trois internationaux évoluant en Suède, Kévin Hecquefeuille, Sacha Treille et Pierre-Édouard Bellemare terminent leurs championnats nationaux respectifs et rejoindront le groupe lors du stage de préparation à Grenoble.

L'incertitude persiste quant à la participation de Nicolas Besch au Championnat du Monde. Celui-ci a été victime d'une fracture au poignet dans son club finlandais il y a un mois. Mal réduite, celle-ci ne s'est pas consolidée correctement et a nécessité un nouveau traitement par le staff médical de l'équipe de France. Un scanner prévu le 20 avril à Grenoble permettra de prendre une décision définitive quant à sa participation à la compétition.

Le staff de l'équipe de France a également décidé de ne pas sélectionner Sébastien Bordeleau. Le club de Berne, éliminé prématurément des play-off suisses, aurait décidé de ne pas le conserver dans son effectif. Compte tenu de l'incertitude entourant sa situation et de différents facteurs susceptibles d'affecter la préparation du groupe, Dave Henderson et Pierre Pousse ont finalement pris la décision de ne pas le retenir en sélection. Anthoine Lussier, autre joueur évoluant en Suisse, a été appelé pour compléter le groupe.

02/04 U18 : retour à la logique

Tout est redevenu normal aujourd'hui aux Mondiaux des moins de 18 ans. Après leurs matches "portes ouvertes" et leur remontée de trois buts contre la Lettonie, les Autrichiens ont été calmés par le Danemark (1-4). La montée se jouera comme prévu entre les Danois et les Lettons, vainqueurs 3-1 des petits Français cet après-midi. Le seul but tricolore a été marqué en supériorité numérique par Victor Barbero. La France ne pourra donc pas monter sur le podium. Elle devra seulement conserver sa quatrième place samedi contre le Japon.

03/04 Saison finie pour Lecavalier

Alors qu'il reste cinq rencontres avant la fin de saison de NHL et que son équipe de Tampa Bay n'ira pas en play-offs, Vincent Lecavalier termine prématurément sa saison. La première année de son contrat mirifique de 85 millions de dollars sur onze ans, il l'aura jouée malgré des douleurs au poignet. Il subira donc dès à présent l'opération qui avait déjà été prévue l'été dernier avant qu'une autre blessure à l'épaule ne contrecarre les prévisions. Ses 29 buts cette année représentent le "plus mauvais" total (tout est relatif) de Lecavalier depuis sept ans, du moins en NHL puisqu'il n'avait mis que 8 buts en 34 matchs avec Kazan.

Ryan Smyth, à plusieurs reprises capitaine du Canada, n'ira pas lui non plus aux championnats du monde puisqu'il a mis lui aussi un terme anticipé à sa saison, pour une fracture de la main droite.

03/04 Brno achète sa place en Extraliga

Le club tchèque de Znojmo est en difficultés financières depuis plus d'un an, et les rumeurs sur son avenir circulent depuis longtemps. Finalement, son président Jaroslav Vlasák a vendu la licence pour l'Extraliga à un voisin, le Kometa Brno, qui avait été éliminé en demi-finale de la 1. Liga et avait donc raté la montée sportivement. Les autres déçus des play-offs de la deuxième division, Jihlava et Chomutov, étaient aussi intéressés pour acheter cette place (prix de la transaction : environ un million d'euros). Mais Brno, la deuxième ville du pays, a convaincu par sa proximité : 60 kilomètres. Le Kometa va prendre la place de Znojmo en Extraliga mais donner la sienne en échange et collaborer par un système d'équipe-ferme.

Le Kometa Brno est l'héritier du club qui comptait onze titres nationaux et avait remporté les trois premiers titres de champions d'Europe dans les années soixante, mais il n'avait plus connu l'élite depuis 1996 et était même descendu un an en 2. Liga (troisième division).

04/04 NHL : Chicago en play-offs

Les Blackhawks de Chicago ont assuré leur qualification en play-offs - la première pour eux en sept ans - hier soir en battant Nashville 3-1, et c'est le gardien russe Nikolaï Khabibulin qui a été élu meilleur joueur du match. Le Russe bénéficie de la confiance de son entraîneur qui l'a désigné titulaire. Cristobal Huet n'a joué qu'un match ces deux dernières semaines, contre son ancienne équipe Montréal mardi, et il n'a rien pu faire pour empêcher une défaite 4-1.

04/04 Mondial 18 ans : Lettonie promue, Italie reléguée

Les moins de 18 ans français ont terminé leur championnat du monde par une défaite aux tirs au but contre le Japon (3-4). Ils n'ont pas su concrétiser leur domination, malgré deux nouveaux buts de Victor Barbero, et se sont fait à chaque fois remonter au score. Consolation dans la défaite, le point pris suffit à garder la quatrième place devant les Asiatiques. Ces derniers ont obtenu ce qu'ils voulaient en assurant leur maintien, aux dépens des organisateurs italiens, relégués. La Lettonie est promue dans l'élite mondiale en battant 2-0 le Danemark. Notons que dans les cages danoises, Mattias Horan, le gardien de Neuilly-sur-Marne, n'a pas survécu à sa défaite initiale contre la France, puisque Lasse Jensen a fait toutes les parties restantes.

04/04 Mondial féminin : les Françaises en danger

Face aux Allemandes reléguées de l'élite mondiale dont elles sont des habituées, l'équipe de France féminine n'avait pas la tâche facile pour son entrée en championnat du monde. Marion Allemoz a marqué en supériorité numérique sur la première pénalité allemande de Maritta Becker, mais celle-ci s'est vengée avec deux buts. Sophie Serre a égalisé à six secondes de la fin du premier tiers, ce qui fait toujours du bien au moral, mais elles vivront le contraire à la fin de la deuxième période lorsque Michaela Lanzl donnera l'avantage à l'Allemagne à quatorze secondes de la sirène alors que Mathilde Ravillard venait d'égaliser.

Lundi, les Françaises joueront un match plus à leur portée face aux promues... mais c'est un vrai piège car les promues autrichiennes en question les ont déjà tenues en échec deux fois cette saison et ont battu les Tchèques 4-1 dans un match retransmis en direct à la télévision. L'Autriche s'est mise tard au hockey féminin, mais elle s'y met sérieusement.

Ce qui rend ce tournoi compliqué, c'est qu'il y aura deux descentes sur six équipes... et que les principales concernées ne le savent que depuis trois semaines ! L'IIHF a en effet décidé de faire repasser le championnat du monde féminin élite de neuf à huit équipes, ce qui aurait pu être annoncé avant. La semaine s'annonce périlleuse pour les Françaises.

04/04 Division 1 : Avignon s'élève en play-offs

Parmi les participants aux quarts de finale de division 1, c'est Caen qui a réussi la meilleure opération du soir en gagnant 7-4 à Valence, et en se permettant même d'offrir le premier but en senior à un de ses espoirs, Raphaël Mazie. Les Normands ont creusé cet écart de trois buts dans les dernières secondes par Pierre Bennett, tandis que Gap, au contraire, a vu Nice revenir plus près à l'avant-dernière minute (2-3). Les deux favoris devraient logiquement s'en sortir au match retour.

Bordeaux, mal parti, a évité le pire en revenant au score à Cergy. Parmi les mieux classés, un seul a fait une mauvaise opération, Montpellier, battu 4-2 en Avignon. Ce qui est remarquable dans ce succès des Castors, c'est qu'il n'a pas été acquis grâce à la ligne canadienne habituée à affoler les compteurs, mais par la deuxième ligne avec deux buts de Nicolas Primout. Cet écart de deux buts promet un match retour très indécis à Végapolis.

04/04 Division 2 : Mulhouse a un pas en D1

Mulhouse est le moins bien classé des qualifiés pour les demi-finales de D2, et les Alsaciens auraient eu toutes les excuses pour céder en play-offs. Leur meilleur marqueur David Croteau est en effet atteint d'une mononucléose et donc "hors de combat" pour le sport de compétition ces mois-ci. En plus, leur rugueux défenseur tchèque Tomas Tupy a pris 6 matches de suspension ferme hier pour son expulsion à Dunkerque. Mais les autres renforts étrangers ont compensé, avec 3 buts pour Lukas Hanzal et 2 pour B.J. Quinto. Devant 1412 spectateurs, les Scorpions ont donc infligé un sévère 7-3 à Cholet et se rapprochent donc de la finale et de la D1. Attention cependant, l'attaque choletaise a suffisamment d'arguments pour renverser un gros écart.

L'autre demi-finale est restée serrée. Lyon, mené sur sa glace, a retourné la situation avec un but et une assistance de Geoffroy Paillet pour s'imposer 2-1 devant Brest. Tout se jouera donc dans le Finistère samedi prochain.

La réserve du Mont-Blanc a quasiment assuré son maintien en D2 en battant l'ACBB 9-1 ce soir. En effet, même si Cherbourg a gardé une chance théorique en s'imposant 11-9 contre Nantes, il lui faudrait gagner par 18 buts d'écart la semaine prochaine à Boulogne-Billancourt pour passer devant les Hauts-Savoyards.

06/04 Autriche : titres à gogo pour Klagenfurt et Mike Pellegrims

Klagenfurt a remporté le titre autrichien hier soir en battant Salzbourg 2-1 lors du match décisif de la finale. Ce septième match a été une histoire de frères : Patrick Harand a égalisé pour Salzbourg à un quart d'heure de la fin, mais 13 secondes plus tard, Christoph Harand a redonné un avantage définitif à Klagenfurt. Les efforts des hommes de Pagé n'ont ensuite rien donné, le poteau se chargeant de repousser la tentative de Darryl Bootland.

Pour son centième anniversaire, le KAC atteint donc son objectif : renouer avec le titre cinq ans après. 29 fois champion, Klagenfurt égale un autre quasi-centenaire, Chamonix, mais un autre record retient l'attention : le défenseur belge Mike Pellegrims, arrivé de Kassel il y a deux mois dans cet unique but, remporte un titre national dans un quatrième pays après la Belgique (Heist-op-den-Berg), la France (Brest) et l'Allemagne (Mannheim). Il n'y a qu'aux Pays-Bas qu'il a remporté seulement la coupe et pas le championnat. Pellegrims reste cependant derrière le recordman toutes catégories Kent Nilsson, vainqueur en WHA (Winnipeg Jets), en NHL (Edmonton Oilers), en Italie (Bolzano), en Suisse (pige de 2 matches avec Lugano), en Suède (Djurgården) et enfin en Espagne (Majadahonda) en 1998 avec comme entraîneur un certain Luciano Basile.

06/04 Larry Huras signe à Berne

Alors qu'Aftonbladet voyant en lui le futur entraîneur de MODO et que la presse tessinoise annonçait qu'il serait présenté par Ambrì, c'est finalement à Berne que le très courtisé Larry Huras a signé. Le double champion de Suisse 2001 (Zurich) et 2003 (Lugano) devra faire oublier les deux échecs en quart de finale que viennent de connaître les Ours.

06/04 Ron Wilson entraînera les États-Unis

Ron Wilson a été nommé entraîneur des États-Unis pour les championnats du monde à Berne et Kloten, puis pour les Jeux olympiques de Vancouver en 2010. Wilson est le dernier coach à avoir gagné une grande compétition - la Coupe du monde 1996 - avec les États-Unis. Lors de ces Mondiaux en Suisse, Wilson va revenir sur les lieux de ses exploits puisqu'il y avait remporté le classement des marqueurs en tant que défenseur en 1985.

07/04 Les Françaises glissent vers la descente

Chez elles, les Autrichiennes n'ont pas laissé passer l'occasion de remporter leur première victoire sur la France hier (5-2) et ont mis celle-ci dans une position très délicate.

Cet après-midi, le match contre la Norvège était déjà celui de la dernière chance, compte tenu des deux descentes "imprévues" expliquées plus haut. La partie fut équilibré (33 tirs à 36), mais les Françaises n'ont jamais trouvé la faille dans la gardienne Kristine Semstad, alors qu'en face, Line Oien a trouvé trois fois l'ouverture (0-4). Les Bleues sont toutes proches de la descente en division II et auraient besoin de deux victoires contre les Tchèques puis les Slovaques pour espérer encore se sauver, et encore ne sont-elles même plus maîtresses de leur destin.

07/04 Suède : pas de promus

Rögle et Södertälje ont assuré leur maintien en Elitserien hier soir après la victoire 6-2 de Södertälje sur la glace de l'AIK devant 6352 spectateurs à Stockholm. Pas de promus donc, et un dénouement qui fait grincer quelques dents au motif que Leksand ou l'AIK auraient été des équipes plus "sexys", le premier parce qu'il reste un club très populaire, le premier pour ressusciter les derbys contre Djurgården. Il faut dire que Södertälje n'a rien fait pour être aimé cette saison en Suède en pratiquant un hockey fermé et ennuyeux ne consistant qu'à défendre. Mais c'est la vérité de la glace qui parle : l'AIK a rat&ecaute; ce match de la dernière chance, alors que Leksand s'est - encore - troué d'entrée dans ces barrages de promotion. Son deuxième meilleur marqueur Pierre-Édouard Bellemare devra donc voir son contrat racheté pour évoluer en Elitserien. Plusieurs clubs seraient intéressés.

08/04 Allemagne : Düsseldorf en finale

Il y avait moins de six mille spectateurs hier soir pour connaître le second finaliste de DEL, dans une patinoire de Hanovre qui peut en contenir dix mille. La hausse des prix pratiquée en play-offs par les dirigeants des Scorpions a outré les supporters, notamment la suppression des tarifs réduits (étudiants, etc) qui aboutissait à un triplement du prix de la place pour certains clients.

Le match 4, joué à Düsseldorf avec un taux de remplissage pas meilleur, s'était conclu en faveur des locaux par un but en prolongation controversé d'Adam Courchaine, qui avait les deux patins dans la zone du gardien. L'entraîneur battu Hans Zach a poussé une colère, les images lui ont donné raison, et la DEL a décidé de changer le duo arbitral prévu pour le cinquième match décisif. Même s'ils avaient bien dirigé le match jusqu'à cette action litigieuse, Daniel Piechaczek et l'Américain Rick Looker ont été remplacés hier par deux collègues.

Ceux-ci ont eu rapidement de l'exercice, surtout au niveau de l'extension du bras en direction de la cage, puisqu'il n'a fallu que 8 secondes à Matt Dzieduszycki pour ouvrir le score pour les Scorpions de Hanovre. Mais en fin de tiers, le capitaine local Dan Lambert perd le palet devant Brandon Reid, et Courchaine égalise. Au deuxième tiers-temps, Hanovre a deux belles occasions, par des anciens joueurs de Düsseldorf : Kathan se voit refuser un but après recours à la vidéo, et Tore Vikingstad manque une cage vide. Mais le reste du temps, c'est le DEG qui domine, même si Reid ne trouve que la barre. Il a donc fallu attendre le troisième tiers pour que Tino Boos perde un palet en zone offensive et Düsseldorf parte à 3 contre 2 pour le tir du poignet gagnant de Rob Collins. Le score final a été clos à 1-3 par Reid dans les filets déserts.

Düsseldorf rejoint donc en finale les Eisbären de Berlin, qualifiés dès dimanche : Mannheim avait mené 4-2 et touché le poteau pour un potentiel 5-2, mais avait finalement perdu le match 4-6. Les Berlinois restent favoris face à un DEG qui sort de deux séries rendues à leur durée maximale (7 matches en quart de finale et 5 en demi-finale).

08/04 Suède : Harju et "Panenka" Omark partent en KHL

Le fabuleux penalty réussi par Linus Omark la semaine dernière n'a fait que renforcer l'intérêt pour Johan Harju et Linus Omark, les deux joueurs formés dans le petit village d'Overtorneå et révélés à Luleå. On savait qu'ils quitteraient le cercle polaire cet été. Mais vers quelle destination ? L'offre des Edmonton Oilers n'ayant pas convaincu financièrement Omark, on se doutait de la réponse. On parlait de Saint-Pétersbourg, et c'est finalement le Dynamo Moscou qui a engagé les deux hommes aujourd'hui, dans ce qui est certainement un des gros transferts de l'intersaison. Avant même les championnats du monde où on les attend beaucoup, Harju et Omark ont déjà pris beaucoup de valeur et sont une grosse prise pour la KHL.

09/04 Ligue Magnus : les équipes-types des play-offs

Grenoble ayant bâti son succès sur sa défenseur imperméable, on ne s'étonnera guère de voir son quatuor majeur d'arrières réaliser un hold-up sur les places dans les deux équipes-types des play-offs : 4 sur 4 (à l'image des trophées conquis cette saison par leur équipe), c'est une véritable hégémonie qui n'est guère contestable. En plus de leur efficacité derrière, ces défenseurs ont été les meilleurs offensifs puisque Satosaari a été battu sur des lancers d'arrières lors du match 3 (Bergström 2) et du match 4 (Rouleau 1, Wallin 3) de la finale.

Reste à départager ce quatuor défensif grenoblois... Alexandre Rouleau a encore hissé son niveau de jeu en play-off avec une envie de gagner communicative, un tir de la bleue très précis et une présence physique utile quand les débats montent d'un cran. Si sa présence est évidente, la fin de saison de Calle Bergström est plus surprenante. Le Suédois avait été critiqué pour sa lenteur et son manque de réussite malgré son tir canon, mais il s'est métamorphosé en play-offs. Incisif, il a eu une contribution offensive en nette hausse. Défensivement, il a été impeccable, toujours bien placé, très impliqué pour dégager les rebonds autour de la cage. Lusth en début de saison avait recruté Rouleau et Bergström notamment pour avoir plus de solutions à la ligne bleue en supériorité numérique, et effectivement, le jeu de puissance grenoblois n'a jamais été aussi efficace.

Les deux recrues devancent donc les deux valeurs sûres des lignes défensives grenobloises. Viktor Wallin, s'il a manqué sur blessure le match de la qualification à Rouen, a éclaté lors du match du titre avec trois tirs de grande précision. Le Suédois est un monstre en défense, son calme et sa sérénité dans les situations les plus chaudes sont vraiment impressionnants. Il lit bien le jeu et arrive toujours à bien couper les passes dans sa zone. Le capitaine Baptiste Amar a comme toujours montré l'exemple. Moins en vue offensivement, il a été excellent défensivement : il ne se laisse jamais déborder et a sauvé de nombreuses situations chaudes en infériorité numérique.

Bien sûr, cette défense de rêve a protégé un Eddy Ferhi qui a atteint en finale un niveau encore jamais vu cette saison. Quand le gardien international français joue comme ça, Grenoble ne peut vraiment pas perdre. Il a donc remporté son duel face à Tommi Satosaari, le gardien aux deux visages. Fantastique lorsqu'il se concentre sur son jeu, le Finlandais est capable de réflexes incroyables. En revanche lorsqu'il perd ses nerfs, il a une mentalité exécrable, capable d'accumuler les pénalités et même de sortir d'un match comme cela a failli lui arriver lors du quatrième match de la finale.

En attaque, le meilleur marqueur des play-offs Ludek Broz est le métronome de l'attaque grenobloise. Son rôle est capital en power-play, il arrive toujours à mettre en très bonne position les arrières shooteurs de Grenoble. Bref un rouage essentiel capable aussi de très bons tirs à la cage même s'il est un passeur avant tout.

Si Broz est sans doute l'attaquant le plus régulier sur l'ensemble de la saison, d'autres, plus inattendus, ont hissé leur niveau de jeu pendant les play-offs. Jan Hammar est un rouage essentiel du jeu en infériorité numérique qui a été un élément essentiel du succès grenoblois. Capable de remonter le palet à toute vitesse, de forcer haut en zone d'attaque pour gêner le porteur du palet sans jamais se laisser déborder. Hammar a une activité incroyable, c'est un des joueurs les plus endurants de Grenoble avec Nilsson. Le duo que forment les deux Suédois est un vrai poison pour les powerplays adverses. Damien Fleury a débordé d'énergie et de vitesse comme à son habitude mais s'est aussi montré très efficace avec une moyenne d'un point par match. C'est une revanche pour lui qui avait été laissé sur le banc lors des deux derniers matchs des play-offs contre Briançon l'an dernier.

Briançon, pour sa part, n'a pas vu ses attaquants progresser ainsi. Ses vedettes présumées comme Dufour ont plutôt décliné, ayant peut-être déjà la tête ailleurs... Ce n'était cependant pas une fatalité : on se souvient que l'an passé, un Sivic avait été élu dans la seconde équipe-type des play-offs alors qu'on savait de la même manière qu'il quitterait Briançon pour Grenoble... Bref, s'il faut en sauver un, c'est comme souvent Edo Terglav, le capitaine courage, celui qui montre l'exemple et qui reste fidèle au club. Le Slovène est un formidable exemple de volonté et d'efficacité dans le jeu, même s'il a souffert en finale avec deux chocs lors de la troisième manche.

Angers a subi dans ces play-offs la perte provisoire de ses deux meilleurs joueurs, Jonathan Bellemare qui a répondu aux provocations par un coup de tête "zidanien" et Éric Fortier qui a dû rentrer au Canada pour le décès de son beau-frère mort dans un tragique accident. Quand on connaît la faible profondeur de banc angevine, ces deux absences majeures auraient pu être rédhibitoires. Si les Ducs ont pu se qualifier quand même contre Amiens, c'est parce que la deuxième ligne a su combler le vide. Tomas Baluch, avec ses 12 filets, est ainsi le meilleur buteur de ses play-offs. Il a été monstrueux dans le slot, comme toujours quand il s'agit de s'imposer dans la zone de vérité. À ses côtés, Matias Metsäranta n'a pas seulement contribué offensivement, il a aussi été un excellent centre défensif, qui, déjà, neutralisait l'armada briançonnaise avant que celle-ci ne soit définitivement étouffée par d'autres en finale. La Ligue Magnus.

Première équipe-type : Eddy Ferhi (Grenoble) ; Alexandre Rouleau (Grenoble) - Calle Bergström (Grenoble) ; Tomas Baluch (Angers) - Ludek Broz (Grenoble) - Edo Terglav (Briançon).

Deuxième équipe-type : Tommi Satosaari (Briançon) ; Viktor Wallin (Grenoble) - Baptiste Amar (Grenoble) ; Jan Hammar (Grenoble) - Matias Metsäranta (Angers) - Damien Fleury (Grenoble).

10/04 Les Françaises en division II

L'équipe de France féminine est définitivement reléguée en division II. Hier contre les Tchèques, elle était remontée de 4-1 à 4-4 après le changement de gardienne (Maïwenn Lombard remplaçant Caroline Baldin) grâce à deux buts de Mathilde Ravillard, mais ont encaissé le but décisif du 5-4 moins de deux minutes après l'égalisation qui avait demandé tant d'efforts.

Ce soir, la France a tenu deux tiers-temps face à la Slovaquie qui s'est détachée au troisième tiers pour s'imposer 5-1. Les Bleues, qui comptaient huit joueuses qui avaient participé aux Mondiaux 18 ans de Chambéry cet hiver, ne se consoleront même pas avec le trophée du fair-play puisque Sophie Serre s'est fait exclure à onze secondes de la fin. Les Slovaques connaissent une progression spectaculaire et remplaceront Chinoises et Japonaises dans l'élite. Quant à la nouvelle génération des joueuses tricolores, elle devra repartir de la division II mondiale pour reconstruire. Les Slovaques aussi sont passées par là, et aujourd'hui...

10/04 Mondiaux 18 ans : le retour des nordiques ?

Les Mondiaux 18 ans ont commencé hier soir aux États-Unis avec comme favoris les deux nations nord-américaines et comme outsiders les deux nations nordiques : la Suède compte sur sa grande star Magnus Svensson-Pääjärvi, qui a déjà mis deux buts dans la gifle infligée aux Tchèques hier. Mais la surprise est venue de la Finlande, qui a battu 7-4 une génération russe un peu plus faible que ses devancières. Les Finlandais ont en première ligne deux joueurs de 1992 (du début d'année cependant), Mikael Granlund et Teemu Pulkkinen, qui cartonnent dans les catégories juniors finlandaises et sont très attendus pour leur première compétition officielle internationale.

11/04 Slovaquie : Juraj Faith "tue le père"

Après 10 ans d'attente, Kosice est redevenu hier champion de Slovaquie en gagnant aux tirs au but à Skalica sur un penalty gagnant de son capitaine Juraj Faith. L'ancien joueur de Mulhouse, qui était parti avant le titre de champion de France, entre ainsi dans l'histoire du hockey slovaque : "C'est l'aboutissement de ce que je n'avais pas encore réussi au hockey. J'attendais ça depuis un temps affreusement long. [...] Mon père [entraîneur de l'équipe adverse] m'a félicité. Il a plus de titres que moi. Il est juste que son fils ait maintenant un titre. C'est une célébration partagée en famille. Skalica a fait une fantastique saison, mais n'a pas eu la même séquence que nous : quatrièmes, troisièmes, deuxièmes et maintenant premiers."

Le héros malheureux, c'est l'autre capitaine, Zigmund Palffy, qui a conduit Skalica en finale presque à lui tout seul, mais qui a aussi manqué trois tentatives dans cette séance fatidique de penaltys ! Alors qu'il y avait égalité un partout après trois essais de chaque côté, ses coéquipiers ont laissé "Ziggy" choisir qui tirerait pour les duels supplémentaires. Il a voulu y aller deux fois lui-même, et cette obstination n'a pas payé.

11/04 Division 1 : Gauthier et Lauzon envoient Cergy et Avignon dans le carré

Dans un contexte morose du hockey francilien (relégation de Neuilly, Viry, Garges et l'ACBB, montée ratée pour les Volants), Cergy continue sa saison de rêve en donnant une douche froide aux 2850 spectateurs de Mériadeck par une victoire 4-3 à Bordeaux grâce à une gnac supérieure et grâce à trois buts et une assistance de sa grande trouvaille, l'attaquant canadien Sébastien Gauthier.

Son autre recrue-vedette, le gardien canadien Sylvain Michaud, auteur encore de son lot de sorties kamikazes ce soir, aura maintenant la lourde tâche d'affronter en demi-finale l'attaque de Caen, en démonstration ce soir devant Valence (11-3). Il reste un autre problème pour Cergy : où se jouera le match aller mardi prochain ? La saison prochaine, le dernier compresseur valide avait tenu pour la venue de Bordeaux, mais la patinoire du Val d'Oise est fermée depuis, et les Jokers devront donc trouver un... joker. Ou plus exactement, une patinoire de repli.

L'autre demi-finale aura la même configuration : d'un côté un favori, Gap (vainqueur 9-5 de Nice avec quatre buts de Jiri Jelen), et de l'autre, un parfait outsider qui a déniché de bonnes recrues canadiennes, Avignon. Dans le Vaucluse, la star se nomme Carl Lauzon. Et, alors que Montpellier avait remonté les deux buts d'écart de l'aller pendant les soixante minutes, c'est lui qui a marqué le but décisif à la cinquième minute de la prolongation, en profitant d'une pénalité sifflée contre Malcek pour charge incorrecte. Le retour de Bruno Champagne, revenu du Canada spécialement pour ces play-offs, n'aura donc pas suffi à Montpellier. Le champagne restera au frais pour une prochaine année. Pour Cergy et Avignon, on a en revanche l'impression que c'est cette année ou jamais, tant cet équilibre de la réussite est fragile à trouver.

PS : Cergy - Caen aura lieu mardi à 20h35 à Garges-lès-Gonesse.

11/04 Division 2 : les Albatros s'envolent vers la D1

Vainqueur d'un petit but à l'aller, la troupe lyonnaise de Christer Eriksson a tenu une moitié de match dans le Finistère. Une pénalité de Kim Wikström a alors permis à Tomas Kaspar de ramener l'égalité sur l'ensemble des deux matches. L'indiscipline a été payée cash par les visiteurs : pénalité de R.J. Roy avant la sirène, et 3-1 par le buteur canadien Mathieu Brunelle à la reprise du troisième tiers-temps. À huit minutes de la fin, Sébastien Berthet a été sanctionné pour un cinglage, et les Albatros de Brest ont transformé leur troisième supériorité numérique de suite grâce à... Lilian Prunet, un ancien joueur entraîné par Eriksson à Mulhouse. Avec déjà deux buts de retard au cumul des deux rencontres, les Lions ont ensuite été assommés par Brunelle qui a ajouté deux autres buts (6-1). C'est un nouvel échec sportif pour Lyon, alors que les Bretons n'ont cette fois pas raté leurs play-offs et pourront évoluer à un niveau plus en accord avec l'effectif dont ils disposent.

Les Mulhousiens accompagneront de nouveau le club breton puisqu'ils ont confirmé leur accession en D1, en bonne voie depuis leur large victoire du match aller, en ramenant un nul 3-3 de Cholet. Il reste donc maintenant une finale honorifique Brest-Mulhouse, revanche de celle qui avait eu lieu en D1 en 2000.

Cherbourg, n'ayant gagné "que" d'un but à Boulogne-Billancourt et non de dix-huit buts, est comme on pouvait s'y attendre relégué en D3.

12/04 NCAA : Boston University renversant

La finale universitaire américaine propose souvent du beau spectacle, mais l'édition 2009 restera encore un peu plus dans les annales. Tout d'abord, les quatre finales régionales ont donné lieu à des surprises historiques, offrant une place inattendue dans le carré final à la petite université de Bemidji State, une première dans leur histoire. Puis, l'université du Vermont a manqué de peu l'exploit face à Boston University, archi-favori, en demi-finales. Les Terriers ont eu toutes les peines du monde à s'imposer, 5-4, dans les dernières minutes, pour rejoindre Miami-Ohio en finale.

Une finale durant laquelle les hommes d'Enrico Blasi auront cru à un titre historique, puisqu'aucun sport de l'université n'a jamais rapporté le moindre titre. Le match est équilibré. Chris Connolly ouvre le score pour BU sur un rebond de David Warsofsky, mais Gary Steffes égalise en début de deuxième tiers à l'issue d'un cafouillage dans l'enclave. Un troisième tiers de feu place les RedHawks en tête malgré 7 jeux de puissance stériles : Tommy Wingels, auteur d'un doublé en demi-finale, sonne la charge avec le but du 2-1 sur un rebond du buteur Carter Camper, avant que Trent Vogelhuber ne marque seulement son 2e but de la saison pour le 3-1. Le temps file et BU pousse pour revenir, porté par sa star Colin Wilson, sortant son jeune gardien Kieran Millan... Après avoir gagné tous les tournois de la saison, l'équipe n'est pas prête à abdiquer si facilement. Zach Cohen réduit la marque à 59 secondes de la sirène, d'un revers fouetté en hauteur audacieux qui surprend Cody Reichard le long du poteau. Faute de parvenir à se dégager, Miami se fait piéger. Chris Higgins sert le MVP de la saison Matt Gilroy, capitaine courage, qui mystifie la défense d'une feinte et décale Nick Bonino, qui transforme l'offrande à 17 secondes de la fin !

La prolongation est tendue, mais les Terriers sentent qu'ils ne peuvent plus perdre. C'est finalement le défenseur Colby Cohen qui prend le costume de héros, son tir sur une passe-abandon de Kevin Shattenkirk prenant de la hauteur, contré par le malheureux Kevin Roeder, héroïque tout le match.

C'est le 5e titre de l'histoire de Boston University, dont le coach Jack Parker est élu coach de l'année. Miami-Ohio est passé tout près de la plus grosse surprise de l'histoire du Frozen Four... Matt Gilroy, lui, a désormais tout gagné et voit s'empiler les propositions de contrat NHL.

Hobey Baker Award (joueur de l'année) : Matt Gilroy (défense, Boston University).

Équipe type de la finale : G Kieran Millan (Boston University)  Colby Cohen (Boston University, MVP du Frozen Four) - Kevin Roeder (Miami-Ohio)  Nick Bonino (Boston University) - Colin Wilson (Boston University) - Tommy Wingels (Miami-Ohio).

12/04 Karlovy Vary champion tchèque

Karlovy Vary n'ira pas en KHL, mais ira... en CHL. La Ligue des Champions tend en effet les bras à la ville thermale qui a obtenu le premier titre de son histoire, formidable cadeau à sa "vieille" patinoire qui cèdera la place cet été. Arrivé en Extraliga il y a douze ans, Karlovy Vary a franchi les paliers peu à peu, et après avoir perdu la finale en sept manches contre le Slavia Prague il y a un an, il a prouvé que ce n'était pas qu'une surprise ponctuelle. Il a pris sa revanche sur le Slavia, en six manches, et après une formidable remontée : mené 0-3 après vingt minutes de jeu, il s'est imposé 4-3 avec des buts de Marek Melenovský (en supériorité), Frantisek Skladaný (en infériorité), Ondrej Nemec (en supériorité) et Lukas Pech.

13/04 Mondiaux 18 ans : les Allemands battent (encore) les Tchèques

Alors que le Bélarus a assuré hier sa remontée dans l'élite mondiale, les championnats du monde des monde de 18 ans qui ont lieu aux États-Unis sont marqués par les excellentes performances de l'équipe d'Allemagne : après avoir été écrasée d'entrée par les Canadiens, elle a tenu tête aux Suédois (2-11) et a réussi la nuit dernière à battre la République Tchèque. Décidément, les Tchèques ne re-décollent toujours pas après leur passage "historique" en division inférieure où ils avaient été envoyés par une défaite... contre ces mêmes Allemands.

Le nom le plus célèbre dans cette équipe allemande est Tom Kühnhackl, le fils du "joueur allemand du siècle" Erich Kühnhackl. Mais pour l'instant, le leader offensif est un autre "fils de", Mathias Plachta. Son père, c'est l'ancien international polonais Jacek Plachta, qui était parti à 21 ans en Allemagne où son fils était né un an plus tard.

13/04 NHL : 14 équipes en vacances

La saison régulière a rendu son verdict et 14 équipes vont pouvoir s'entraîner au golf dans les prochains mois.

À l'est, les Islanders terminent bons derniers. Décimés par les blessures, les New-Yorkais se sont vus contraints de lancer dans le grand bain de très nombreux débutants encore trop tendres. Ils se consolent en gagnant la lotterie de la draft, piochant en premier (John Tavares ou Oscar Hedman ?). Pas mieux à Tampa Bay où l'infirmerie a elle aussi eu beaucoup de travail. Le recrutement prolifique et le coach médiatique Barry Melrose n'auront rien changé et l'expérience a tourné court : échanges, changement d'entraîneur, et 14e place. À Atlanta, les maux sont les mêmes depuis des années : une défense passoire et un Ilya Kovalchuk bien seul. Le Russe, promu capitaine, a fini la saison en feu, de même que le gardien Kari Lehtonen. Les progrès de Bryan Little au centre et ce bon final redonnent tout de même un peu d'optimisme à une franchise qui n'a connu les playoffs qu'une fois depuis 1999. Du côté de Toronto, le départ du capitaine emblématique Mats Sundin n'a pas été compensé, mais on peut se satisfaire des débuts du défenseur Luke Schenn, impressionnant à 19 ans à peine, et des attaquants Nikolaï Kulemin et John Mitchell. Il y a du potentiel chez les Maple Leafs, surtout avec Ron Wilson en nouvel entraîneur et Brian Burke en manager général... Plus étonnant, Ottawa a complètement manqué sa saison. Attaque de feu depuis 3 ans, l'offensive des Senators est passée au travers et il a fallu attendre le changement d'entraîneur et la promotion de Cory Clouston sur le banc pour voir le trio Heatley-Spezza-Alfredsson reprendre des couleurs, mais ce sprint final étincellant était bien trop tardif. Les Sabres de Buffalo manquent eux aussi le "cut", de peu, comme l'an dernier. Les départs des stars depuis deux ans ont forcé Lindy Ruff à aligner une équipe moins explosive mais très homogène. Les Sabres y auront cru jusqu'au bout, portés par un Jason Pominville en feu, mais paient l'absence de Ryan Miller et Thomas Vanek pendant quelques semaines en mars, Patrick Lalime n'ayant pas tenu dans les cages et Derek Roy et Tim Connolly pas suffi devant malgré d'excellentes saisons. L'émergence de Chris Butler a l'arrière restera la bonne nouvelle de l'année. Plus frustrant encore, Florida manque les playoffs d'un cheveu ; 93 pts, comme Montréal... 41 victoires, comme Montréal ! Mais les confrontations particulières favorisent le Canadien et les Panthers échouent, comme depuis 2000. Dommage, car le duo Vokoun-Anderson a brillé dans les cages et la défense fut l'une des plus prolifiques de la ligue. Jay Bouwmeester, en fin de contrat, resignera-t-il, pour accompagner les Stephen Weiss, Nathan Horton ou Michael Frolik qui arrivent à maturité ?

& Agrave; l'ouest, Colorado a traîné sa peine toute la saison. Des blessures, un duo de gardien Budaj-Raycroft insuffisant et un Joe Sakic devenu fragile à 40 ans... une dernière place piteuse après des années de gloire, et pas moins de 10 jeunes qui ont découvert la NHL cette année. Los Angeles n'a pas fait mieux. Décimés par les blessures ces dernières années, les Kings ont été dans le coup les trois quarts de la saison avant de lâcher prise, mais ont le bonheur d'avoir découvert quelques pièces du puzzle : le jeune gardien Jonathan Quick ou le défenseur Drew Doughty, énorme à 18 ans. Reste à trouver une attaque... Mêmes espoirs à Phoenix, où la jeune troupe de Wayne Gretzky progresse : Mikkel Bødker, Viktor Tikhonov, Peter Mueller, Martin Hanzal sont les futures stars, pour prendre le relais du capitaine exemplaire Shane Doan. Le départ d'Olli Jokinen à la deadline et de nombreux échanges ont cependant secoué l'effectif, encore une fois : un manque de stabilité qui pénalise les Coyotes. Plus étonnant, la présence de Dallas à la 12e place. Finaliste de conférence il y a 1 an, les Stars n'ont jamais trouvé le rythme cette saison. Une attaque un peu faible et une défense moins bonne que l'an passé, quelques blessures clés et "l'affaire Avery"... et voilà les Texans en vacances. Pas mieux pour les jeunes Oilers d'Edmonton, qui auront espéré jusqu'au bout mais échouent à 6 pts. Les jeunes Cogliano, Gagner ou O'Sullivan devront mûrir encore, mais Dwayne Roloson n'est plus tout jeune. Nashville pour sa part échoue à 3 pts : une saison surprise pour une équipe que l'on attendait moins bonne, mais qui a tenu la dragée haute jusqu'au dernier week-end. L'absence de Jason Arnott en fin de saison a coûté cher mais il y a des motifs de satisfaction, avec l'émergence de Pekka Rinne dans les buts et le retour de Steve Sullivan sur la glace après 2 ans de blessures. Enfin, Minnesota a également frôlé le "cut", à 2 pts près. Les tensions entre la star Marian Gaborik et le très conservateur coach Jacques Lemaire ont pesé, la blessure de Brent Burns à l'arrière en fin de saison aussi. C'est un échec pour le Wild qui s'est séparé de Lemaire - en poste depuis 2000 - dès la fin du 82e match, préférant conserver Gaborik et changer sa philosophie trop défensive dans cette nouvelle NHL.

13/04 Marathoniens de Davos et bagarreurs de Bienne

Davos fait durer le plaisir et établit un nouveau record : on ne parle pas uniquement de son 29e titre de champion, égalaent un autre village alpin (Chamonix), mais de la manière de l'obtenir. 7 matches en quart de finale, 7 en demi-finale et 7 en finale : le HCD a transformé les play-offs en parcours du combattant. Kloten n'a pas eu de chance ce soir, avec une transversale du capitaine Frédéric Rothen (remis de sa terrible fracture de la mâchoire de janvier) et un poteau de Marcel Jenni. L'expérience de Davos dans les séries finales a fait la différence. Il en est un qui avait un sourire particulier, c'était Beat Forster. Le défenseur avait voulu quitter Zurich en décembre et avait donc raté la formidable aventure de la Ligue des Champions. Avec son club de choix Davos, il aura au moins obtenu un nouveau titre suisse.

Il a fallu aussi sept manches dans la série de promotion/relégation entre Bienne et Lausanne, et le match décisif a été pour le moins musclé Avant même le coup d'envoi (!), Thomas Nüssli, le meilleur marqueur des play-offs pour Bienne, a déclenché une bagarre contre Thomas Rüfenacht, avec renvoi des deux hommes à la douche. Au bout d'une minute et demie (!!), ce sont Jérémy Gailland et le capitaine biennois Mathieu Tschantré qui ont jeté les gants à leur tour et ont rejoint leurs camarades sous la douche. Ensuite ? Et bien ensuite, on a joué au hockey... Et comme Lausanne avait perdu ses joueurs les plus agressifs, l'ultra-rapide Rico Fata a pu patiner comme il voulait et assurer le maintien de Bienne par 2 buts et 2 assistances (5-1). Encore raté pour Lausanne qui reste en LNB.

Notons enfin que Mark Streit a eu aujourd'hui le feu vert des New York Islanders (NHL) après visite médicale pour rejoindre l'équipe de Suisse aux championnats du monde. Un renfort de choix pour un adversaire de poule de la France.

14/04 Division 1 : Gap saute du pont

Suicide d'un favori sous le pont d'Avignon ? C'est peut-être ce qui vient d'arriver à Gap, dominateur de la saison régulière pour la seconde année consécutive, et qui risque maintenant d'échouer un tour plus tôt, dès les demi-finales. La surprenante équipe d'Avignon a en effet passé un 4-0 aux Rapaces, avec deux buts de Carl Lauzon, un des frères Ribourg et un de Ludovic Favret. C'est surtout le 4-0 inscrit à deux minutes de la fin, sur une dernière infériorité concédé par Matus Luciak, qui fait mal. L'écart de quatre buts est maintenant très conséquent, et si Gap veut retrouver la Ligue Magnus, il faudra un vrai exploit. Si le gardien avignonnais Johan Scanff est au même niveau que ce soir, cela s'annonce difficile.

Caen n'a pas compromis ses chances, pour sa part, mais n'a pas eu la vie facile sur la glace prêtée par Garges-lès-Gonesse à son voisin de Cergy. Le match nul à l'extérieur (6-6) est censé en soi être une bonne opération, mais contre les Jokers, en est-ce une ? Allez en parler aux Bordelais... David Dostal, l'entraîneur-joueur caennais, devra en outre effectuer un choix cornélien de gardien : aligner de nouveau l'expérimenté Arnaud Goëtz, remplacé ce soir après le sixième but encaissé, ou lancer le prometteur junior Clément Fouquerel dans ce match décisif à haute pression ?

13/04 Mondiaux 18 ans : l'Allemagne perd tout

Les Tchèques se sont remis de leur défaite contre les Allemands aux championnats du monde des moins de 18 ans, en menant 3-0 contre le Canada, avant de craquer sous la pression (27 tirs à 4 dans le troisième tiers plus la prolongation) et de concéder une défaite 4-3. Le point ainsi glané supprimait les cas d'égalité à trois (qui leur étaient déjà favorables) mais ne les sauvait pas pour autant. Ils avaient besoin de l'aide des Suisses, qui ont fait exploser le gardien allemand Lukas Steinheauer hier soir (8-3). Du coup, l'Allemagne a tout perdu : non seulement elle n'ira pas en quart de finale, laissant cet honneur aux Tchèques, mais elle perd le bénéfice de sa victoire de prestige puisqu'elle n'a comme seul résultat conservé en poule de maintien que sa déroute contre la Suisse. Par conséquent, les Allemands doivent maintenant battre la Slovaquie, sinon ce sont eux qui descendront.

Cette dernière journée de la première phase a aussi connu un renversement de situation dans l'autre groupe : le pays organisateur, les États-Unis, semblaient se diriger vers la première place, mais ont perdu 5-6 un match qu'ils ont dominé (55 tirs à 26) contre la Russie, ce qui laisse la première place du groupe à... la Finlande. Conséquence, les Américains devront affronter les ressuscités tchèques, et s'ils se qualifient, ils tomberont sur le Canada en demi-finale. Il n'y aura donc pas de finale nord-américaine.

15/04 NHL - Présentation des playoffs

Boston Bruins (1) - Montréal Canadiens (8). Voilà une série qui promet : le dernier match de la saison entre les deux équipes s'est soldé par un 5-4 après prolongation et une douzaine de bagarres... Montréal avait remporté 8 matches sur 8 l'an passé, mais Boston s'est bien repris en dominant la saison. Les Bruins et leur gardien atypique Tim Thomas, l'homme de la saison en NHL, ont terminé meilleure attaque et 3e défense de la NHL, portés par Marc Savard, Phil Kessel et les révélations Milan Lucic, David Krejci et Blake Wheeler. Le grand Zdeno Chara, capitaine modèle, a mené sa ligne d'arrières de main de maître, accompagné par Dennis Wideman. L'arrivée du vétéran Marc Recchi à la deadline s'est révélée payante en fin de saison. Les Bruins confirmeront-ils en playoffs ?

Montréal pour sa part s'est qualifié d'un cheveu à l'issue d'une saison en dents de scie. Guy Carbonneau a payé de sa place les insuffisances de son équipe, qui a fini très fort quand le trio Tanguay-Koivu-Kovalev s'est réveillé. Carey Price, inconstant, aura un rôle clé face aux Bruins, surtout si Andrei Markov, le meilleur joueur de la saison, ne revient pas de l'infirmerie à temps. Pronostic : Boston 70% - Montréal 30% .

Washington Capitals (2) - New York Rangers (7). Ovechkin contre Lundqvist : tel pourrait être le résumé de cette série. Washington s'est appuyé sur une nouvelle grosse saison de sa star russe, meilleur buteur de la ligue avec 56 réalisations. Il n'est pas dénué de soutien, Nicklas Bäckström l'ayant alimenté de caviars toute la saison, alors qu'Aleksandr Semin et Eric Fehr ont eux aussi fait trembler les filets. La défense a été moyenne dans son ensemble, un tableau masqué par l'insolente réussite de Mike Green, premier arrière à 30 buts (!) depuis 1993-94. Le duo Theodore-Johnson dans les cages n'a pas vraiment convaincu mais suffisamment assuré, même si le second a commencé à perdre sa place au profit du jeune Russe Semeon Varlamov. Au final, l'explosivité des Capitals promet beaucoup dans ces playoffs.

En face, les Rangers étaient à la dérive en début d'année. Mais l'arrivée de John Tortorella sur le banc et le retour du trublion Sean Avery, combinés à l'acquisition de Nik Antropov, ont complètement changé l'équipe qui a fini en trombe. Plus faible attaque des 16 qualifiés, les Rangers devront espérer que les Gomez, Naslund et autres Zherdev et Drury se réveillent enfin, sans quoi Henrik Lundqvist, décisif toute l'année, risque de fatiguer rapidement. Pronostic ! Washington 75% - NY Rangers 25%.

New Jersey Devils (3) - Carolina Hurricanes (6) . S'il y a une série indécise, c'est bien celle-ci ! Les Devils étaient donnés pour morts lorsque leur star et pilier depuis 15 ans, Martin Brodeur, s'est blessé 4 mois en octobre. C'est alors que le méconnu Scott Clemmensen est sorti de sa boîte et assuré 25 victoires, permettant aux Devils d'atteindre la barre des 50 victoires en une saison pour la première fois de leur histoire ! Au coeur du succès, une formation plus offensive que d'habitude, avec un Zach Parise monstrueux (94 pts), un Jamie Langenbrunner en mission (30 buts), un Travis Zajac émergeant, et un Patrik Elias retrouvé, pour sa meilleure saison depuis son hépatite. La défense, composée de joueurs très sous-estimés, a assuré le travail et l'expérience des Holik, Rolston et autres Shanahan risque d'être précieuse en playoffs. Toutefois, cette énorme saison reste ternie par un final poussif... Heureusement, l'avantage de la glace leur appartient.

Du côté de Carolina, c'est tout l'inverse. Paul Maurice, de retour aux affaires en décembre, a mené une équipe qui est montée crescendo en température. Cam Ward a retrouvé sa forme de MVP des playoffs 2006, Eric Staal a fini en ébullition au delà des 40 buts, et le reste de l'équipe a suivi après un départ catastrophique. L'expérience du titre sera primordiale face aux Devils, en s'appuyant sur les armes traditionnelles des Hurricanes : Rob Brind'Amour et ses mises au jeu, et les équipes spéciales, qui leur ont permis de s'installer en véritable épouvantail dans la dernière ligne droite. Pronostic : New Jersey 55 % - Carolina 45%.

Pittsburgh Penguins (4) - Philadelphia Flyers (5). Une autre série très indécise se profile entre les deux franchises de Pennsylvanie. Les Flyers, finalistes de conférence l'an passé, ont réussi une saison très constante. Une défense relativement solide devant Martin Biron, et une attaque explosive autour du jeune capitaine Mike Richards, du buteur Jeff Carter et du débutant Claude Giroux. Le retour de blessure de Daniel Brière et de simon Gagné a également apporté beaucoup de variété dans le jeu. La rudesse traditionnelle reste bien sûr présente pour une équipe assez complète. Néanmoins, une fin de saison délicate leur a coûté l'avantage de la glace sur le fil, ce qui pourrait se réveler crucial.

Tout autre fut la saison des Penguins. Finaliste de la coupe Stanley en juin, l'équipe a peiné toute la saison, malgré les exploits offensifs d'Evgeni Malkin, meilleur marqueur et passeur de la ligue. Sidney Crosby, 3e compteur, a connu quelques pépins physiques, mais c'est surtout la défense qui a eu du mal, avec l'absence de Sergei Gonchar dans la première moitié de saison. Il a fallu attendre quelques échanges, avec l'arrivée de Chris Kunitz en attaque et un changement d'entraîneur avec la promotion de l'ancien Ducks Dan Bylsma, pour sa première expérience de coach NHL, pour retourner la saison : Pittsburgh a fini très fort et son offensive fait peur. Marc-André Fleury a prouvé sa valeur en playoffs l'an passé, mais il faudra confirmer dans ce premier tour compliqué. Pronostic : Pittsburgh 60% - Philadelphie 40%.

San José Sharks (1) - Anaheim Ducks (8). C'est un cadeau empoisonné pour les Sharks, que ce trophée du Président de meilleure équipe de la saison régulière, avec record de points à la clé. San Jose le remporte pour la première fois et reçoit ainsi les dividendes de son effectif, savant mélange de jeunes prometteurs (Michalek, Pavelski, Vlasic), de stars confirmées (Thornton, Marleau) mais aussi de recrutement de nombreux anciens vainqueurs de la coupe (Blake, Boyle, Moen, Lukowich). Au final, une saison de rêve pour le coach débutant Todd McLellan, assistant de Detroit pour le titre 2008. Nabokov a été impérial dans les cages, sans trop de repos toutefois. Le jeu de puissance a fait mal partout où il est passé et l'équipe est complète, avec une bonne profondeur et une grosse solidité derrière.

Malheureusement pour les Sharks, le premier tour leur offre un derby californien compliqué contre le champion 2007, Anaheim. Les Ducks ont connu une saison en dent de scie, ne se qualifiant sur le fil que grâce à un bon final. Jean-Sébastien Giguère, décevant, a été supplanté par le débutant suisse Jonas Hiller. La défense reste assez impressionnante avec Scott Niedermayer, Chris Pronger mais aussi Ryan Whitney, acquis de Pittsburgh, et François Beauchemin, de retour de blessure. L'attaque enfin propose beaucoup de variété : la puissance de Ryan Getzlaf, le jeu de passe de Corey Perry et la vitesse de Teemu Selanne devraient encore gêner considérablement les Sharks, d'autant que le rookie Bobby Ryan a explosé cette année. Pronostic : San Jose 60% - Anaheim 40%.

Detroit Red Wings (2) - Columbus Blue Jackets (7) . Detroit, champion 2008, pouvait-il faire mieux ? La réponse est oui, avec une bonne quarantaine de buts supplémentaires pour une attaque explosive - justement l'apport de Marian Hossa, seul ajout de l'effectif champion. Si la défense et Chris Osgood ont été nettement moins solides que l'an passé, les Red Wings restent l'équipe à battre de ces playoffs. Expérience, talent, vitesse, physique... Une formation complète, qui sait ce qu'il faut faire pour gagner. Mais aussi un état d'esprit de gagnant, qui pousse tous les joueurs à rester : après les contrats long terme d'Henrik Zetterberg et Pavel Datsyuk, c'est Johan Franzen, décisif en playoffs 2008, qui signe 11 ans, alors que Marian Hossa, qui n'avait signé qu'un an, souhaite prolonger. Nicklas Lidström et Brian Rafalski étant toujours aussi solides derrière, Detroit devrait pouvoir avancer assez loin, une nouvelle fois.

En face, Columbus est déjà tout heureux d'être qualifié. Les Blue Jackets étaient les seuls à n'avoir jamais goûté aux phases finales : c'est enfin chose faite, même si le premier tour leur offre une montagne à franchir. La franchise de l'Ohio est la surprise de la saison, principalement grâce à un homme : Steve Mason, gardien débutant qui a franchi le cap des 30 victoires dès sa première saison. Insolent de réussite, l'ancien champion du monde junior a su profiter de la blessure de Pascal Leclaire pour porter l'équipe sur ses épaules. Devant lui, la défense a progressé autour de Rostislav Klesla et Mike Commodore, ancien champion avec Carolina. Mieux, l'attaque a produit : Rick Nash a dépassé son record de carrière et il a enfin eu du soutien : RJ Umberger a joué comme un centre n°1, Jason Williams apporté de la vitesse, les rookies Derrick Brassard et Jakub Voracek joué comme des vétérans, et l'acquisition d'Antoine Vermette à la deadline a offert des solutions supplémentaires. Columbus a déjà atteint son objectif et n'a plus grand chose à perdre. Pronostic : Detroit 85% - Columbus 15%.

Vancouver Canucks (3) - St-Louis Blues (6) . Vancouver a conquis de haute lutte la division nord-ouest lors du dernier week-end, et l'on pourrait résumer l'équipe à un seul joueur : Roberto Luongo. Le portier québécois fut à nouveau l'homme décisif des Canucks toute la saison, terminant d'ailleurs par deux blanchissages. Devant, les jumeaux Sedin ont assuré l'offensive, bien relayés par une grosse saison de Ryan Kesler, l'explosion d'Alex Burrows et les contributions de Pavol Demitra ou Steve Bernier. Mats Sundin, en revanche, n'aura pas trop brillé. Il faudra pourtant toutes les armes offensives pour soulager Bieksa, Edler, Ohlund, Salo et Mitchell...

L'adversaire du premier tour est une surprise : St Louis. Les Blues restent sur plusieurs saisons au fond du trou et, quand son jeune défenseur Erik Johnson s'est bêtement blessé au genou à l'intersaison, personne ne croyait aux playoffs. Mais Andy Murray a plus d'un tour dans son sac et les joueurs ont suivi : les jeunes comme Brad Boyes, David Backes, Patrik Berglund et David Perron, mais aussi les plus anciens comme Keith Tkachuk. Mieux, Chris Mason, ancien gardien de Nashville, a assuré un spectaculaire rendement sur la deuxième moitié de saison, lorsque Manny Legace s'est blessé. La défense est peu connue mais a fait le travail : un gros sprint final et voici les Blues en playoffs, et ils n'ont rien à perdre. Pronostic : Vancouver 65% - St Louis 35%

Chicago Blackhawks (4) - Calgary Flames (5) . Chicago retrouve les playoffs après de longues années de disette. Les Blackhawks récoltent les fruits de leur bon recrutement de jeunes, et de l'apport de quelques vétérans. Nikolai Khabibulin a su sortir une bonne saison, évinçant quelque peu Cristobal Huet, et le Russe possède des statistiques incroyables contre Calgary. La défense, avec l'arrivée de Brian Campbell, a pris une autre dimension, d'autant que le duo Duncan Keith - Brent Seabrook a eu un niveau de all-star. Les contributions de Jonathan Toews et Patrick Kane étaient attendues, mais une saison sans blessure de Martin Havlat beaucoup moins... record de carrière pour le Tchèque. Mieux, un rookie inattendu a joué les premiers rôles, avec l'ancien espoir de Boston Kris Versteeg. Une équipe complète, renforcée par le spécialiste défensif des Ducks et ancien champion Sami Pahlsson, mais peut-être encore un peu jeune.

Il faudra en tout cas du courage pour se défaire des Flames de Calgary. La franchise de l'Alberta et son coach controversé Mike Keenan jouera sur son point fort : un physique extrêmement intense... les mises en échec vont pleuvoir ! Calgary arrive cependant diminué par de nombreuses blessures, au point que l'équipe a joué en effectif réduit en fin de saison. Phaneuf, Regehr et Sarich sont incertains, diminuant la défense devant Mikka Kiprusoff, véritable marathonien des cages. Offensivement, les Flames se sont retrouvées autour du capitaine Jarome Iginla. Il a reçu de bons soutiens de l'ancien King Mike Cammalleri, qui va découvrir les playoffs... tout comme Olli Jokinen, recrue de la deadline mais débutant en phase finale, après 799 matches NHL ! Le centre finlandais jouera gros, mais Calgary devra aussi s'appuyer sur sa profondeur, avec les jeunes Rene Bourque ou David Moss et les vétérans Todd Bertuzzi, Daymond Langkow, Craig Conroy. De la puissance, de la rudesse : la série ne sera pas tendre, c'est certain. Pronostic : Chicago 55% - Calgary 45% .

16/04 Chasse gardée des ours blancs

On sait les ours blancs (Eisbären) berlinois féroces, malheur à qui s'aventurerait dans leur rivière ! La DEL, désormais, fait partie de leur enclos... Les Eisbären de Berlin sont en effet devenus hier soir champions d'Allemagne pour la quatrième fois en cinq ans. C'est une vraie dynastie qui s'installe, et elle ne devrait pas s'arrêté grâce aux recettes engendrées par sa nouvelle patinoire de 14200 places cette saison. Mais c'est à l'extérieur que les Berlinois ont remporté leur titre. Comme en demi-finale à Mannheim, ils ont renversé le match 4 de la finale en leur faveur avec trois buts au troisième tiers-temps. Les Eisbären ont su s'adapter dans cette finale en jouant plus défensivement face à une équipe de Düsseldorf redoutable par sa vitesse en contre-attaque. On vous le dit : les ours blancs ne sont pas des animaux agressifs. Mais si vous tombez sur eux, ils mordent...

18/04 Gary Levêque appelé en équipe de France

Pour remplacer Teddy Trabichet qui s'est blessé à l'épaule en Lettonie et devra être opéré, Gary Levêque, le défenseur saint-pierrais de Briançon, a été appelé en équipe de France pour la phase finale de préparation à Grenoble, avant les rencontres contre le Bélarus et l'Autriche demain et lundi.

18/04 Division 1 : Gap reçu cinq sur cinq

Pour rattraper leur défaite 0-4 en Avignon, les Gapençais avaient besoin de prendre rapidement l'avantage pour se rassurer. Le "Rapace d'or" - élu comme chaque année meilleur joueur de l'équipe - Jiri Rambousek s'est chargé de mettre l'équipe sur les bons rails en marquant deux buts, dont un tir de pénalité, dès le premier tiers-temps. Dès lors, l'exploit ne paraissait plus du tout impossible aux 1826 spectateurs. Il n'y avait que deux autres buts à mettre en quarante minutes... Gap en a mis huit !

C'est le jeu de puissance gapençais qui a achevé les Castors : cinq supériorités numériques (dont trois pénalités de Damien Ribourg), cinq buts ! Un 5 sur 5 qui a eu raison du pauvre gardien Johan Scanff après son blanchissage de l'aller. Sa doublure Benoît Maroncelli l'a remplacé pour la fin de match et a encaissé les deux derniers buts d'un 10-0 qui restera dans les annales, mais qui envoie surtout un message au futur adversaire en finale Caen.

Les Normands se sont en effet qualifiés de leur côté face à Cergy qui n'a jamais rien lâché et a entraîné son adversaire dans une nouvelle orgie offensive (9-6 avec dernier but en cage vide de Graham Avenel). Évidemment, par la manière, par la solidité générale de l'équipe, par sa constance cette saison, Gap est favori. Mais puisque les Rapaces ont craqué une fois, Caen tentera de s'inspirer de la demi-finale aller d'Avignon... et pas bien sûr de la demi-finale retour.

Rappelons que la finale se déroulera en trois manches, ce qui était d'ailleurs une demande des Gapençais qui avaient été frustrés par leur défaite d'un rien en aller-retour contre Neuilly l'an dernier. La formule aller-retour ne leur aura pas été fatale cette fois, puisqu'ils se sont sortis du piège avignonnais.

19/04 La France battue aux tirs au but

Le début de la dernière phase de préparation à Grenoble a été difficile pour les Bleus, auteurs d'une première période très poussive contre le Bélarus. Le deuxième tiers-temps a été meilleur, avec une très bonne présence de Laurent Meunier à 5 contre 3, puis une bonne réaction après le but biélorusse de Chuprys. Les Français ont en effet dominé les minutes suivantes, sans concrétiser. Julien Desrosiers a manqué un breakaway au passage. En troisième période, Luc Tardif a égalisé sur une bonne passe de Sacha Treille. La séance de tirs au but a cependant tourné court : 2 à 0 pour le Bélarus.

20/04 Besch et Desrosiers forfaits

Julien Desrosiers s'est blessé à la cheville hier soir contre le Bélarus et est forfait pour le championnat du monde. Une mauvaise nouvelle en appelle une autre, puisque le scanner passé par Nicolas Besch ce matin a confirmé que son poignet était insuffisamment consolidé pour qu'il participe aux championnats du monde. C'est donc une équipe de France privée de deux éléments importants qui se rendra en Suisse, après un dernier match amical (2-6 contre l'Autriche) qui n'a pas de quoi la mettre en confiance.

21/04 Hasek, le re-retour !

On vous avait parlé le mois derniers des envies de revenir au jeu qui picotaient Dominik Hasek, voilà que la rumeur est devenue officielle aujourd'hui ! À 44 ans, le héros de Nagano va sortir une seconde fois de sa retraite et "boucler la boucle" en jouant la saison prochaine pour son club formateur Pardubice. Et la presse de son pays d'essayer d'établir des comparaisons avec d'autres sportifs de légendre ayant tenté des retours plus ou moins improbable, de Björn Borg à Lance Armstrong en passant par Michael Jordan.

21/04 Division 1 : Gap revient de loin

Le retour opéré en demi-finale a peut-être donné une grande force mentale aux Gapençais. Menés 3-0 à Caen après deux buts de Thiery Poudrier et un de Jaroslav Prosvic, ils ont réussi à renverser la situation. Leur arme ? La même que samedi, le jeu de puissance. Ils avaient pourtant gâché deux minutes pleines à 5 contre 3 en première période, mais quand une situation similaire fait figure dernière chance au dernier tiers-temps, ce n'est plus la même histoire. Caen revient à 4 contre 5 mais finit par encaisser un but 4 contre 5. Le deuxième but gapençais de Jiri Jelen n'est que nominativement inscrit en supériorité, puisqu'il est marqué au sortir d'un 4 contre 4. L'important, c'est surtout que Gap soit revenu à 3-2 avec moins de cinq minutes de jeu.

À l'approche de la fin, André Svitac prend son temps mot puis sort son gardien pour créer le surnombre à 6 contre 5. Situation exploitée par l'égalisation de Jean-Charles Charette. En prolongation, Olivier Vandecandelaere est pénalisé pour un coup de crosse, et le lutin canadien Charette marque son second but tout aussi décisif que le premier. Gap mène 1 manche à 0 et a deux chances de conclure à domicile... La Ligue Magnus s'approche !

22/04 Stéphane Da Costa en équipe de France

Compte tenu des nombreux forfaits, un invité inattendu est apparu sur la liste officielle définitive de l'équipe de France qui ira aux championnats du monde à Berne. À 19 ans, Stéphane Da Costa, all-star dans sa ligue junior américaine, a en effet été appelé pour rejoindre le groupe. Il pourrait servir de joker le temps qu'il intègre le groupe et faire partie des deux joueurs ajoutés à partir de la deuxième phase... sauf nouvelle surprise telle qu'une arrivée directe comme titulaire. Meilleur joueur des moins de 20 ans depuis deux ans, le benjamin des trois frères Da Costa n'a cependant jamais joué de match avec l'équipe de France senior.

23/04 La KHL réduit les joueurs surpayés

La KHL a mis en œuvre hier la plus originale des mesures qu'elle a adoptées pour lutter contre la crise financière, très sensible en Russie, qui la menace : la "re-draft". Dans ce système, chaque club protège une liste de 15 joueurs qu'il souhaite garder. Les hockeyeurs non inscrits sont alors proposés "sur le marché", et les clubs qui le souhaitent peuvent alors racheter leurs contrats. Trois joueurs ont ainsi changé de mains. Quant à tous les autres, ils ont vu leur salaire baisser de 20%. Les clubs peuvent alors resigner leur joueurs avec leur rémunération corrigée ou attendre un nouveau "tour de table". Pour les joueurs qui n'intéressent personne, les soldes continuent à -40%, et si personne n'en veut, ils restent dans leur ancienne équipe, mais avec un salaire amputé de 50%.

Avec ce système adopté après discussion avec le syndicat des joueurs (qui redoutait une réduction générale plus drastique encore), les clubs russes ont trouvé un moyen à bon compte de "corriger" certains contrats surévalués. Sur les 59 joueurs encore sous contrat et non protégés (dont 7 étrangers qui ne resteront peut-être pas en Russie), 42 ont perdu la moitié de leur salaire. Seuls 17 ont été recrutés avant le dernier échelon : 9 en étant rattrapés par leur ancienne équipe par crainte qu'ils ne partent ailleurs, et 8 en changeant de club, parmi lesquels Anton But (du CSKA au Khimik Voskresensk) et Aleksandr Drozdetsky (du Spartak au Severstal Cherepovets).

23/04 Grenoble face à Hanovre en Ligue des Champions

Alors que la formule de la prochaine Ligue des Champions n'a pas encore été confirmée et que le président de l'IIHF René Fasel a avoué que le financement posait toujours problème, certains préparent déjà la première phase. Les Scorpions de Hanovre ont déjà annoncé qu'ils étaient candidats à l'organisation du premier tour face à Grenoble et La Haye. Le vainqueur de ce tournoi affronterait alors Linköping en aller-retour. Hanovre serait tellement que favori que ses supporters auraient peu d'attrait à voir les champions de France et des Pays-Bas, et les Brûleurs de Loups pourraient certainement arguer que le taux de remplissage de leur patinoire serait meilleur s'ils remportaient l'organisation. Grenoble a cependant le désavantage d'être éloigné géographiquement des deux autres clubs participants.

24/04 Slovaquie : un hockeyeur a tué un arbitre

Ladislav Scurko, récent champion de Slovaquie avec Kosice mis en garde à vue hier soir, a avoué avoir assassiné de 14 coups de couteau en janvier 2008 l'arbitre Marek Liptaj, dont le cadavre avait été retrouvé dans une forêt en décembre dernier.

25/04 Division 1 : Gap retourne en Ligue Magnus

Le deuxième match de la finale de division 1 avait mal commencé dès hier pour Caen, lorsque la commission de discipline a suspendu pour un match Jaroslav Prosvic, qui avait insulté l'arbitre après le but en prolongation de Gap mardi dernier. Or, Prosvic a pris du volume cette année dans l'équipe caennaise, beaucoup plus qu'il n'en avait en Magnus. Le centre slovaque est devenu le deuxième joueur le plus important de l'effectif, après Vorobel.

Il n'est pas sûr cependant qu'il aurait changé quoi que ce soit au match de ce soir. Caen l'a en effet perdu en six minutes sur un but de Milan Tekel, qui a transformé la première supériorité numérique après une crosse haute de Geslain, et un but... de la ligne junior. Vexé de n'avoir été que remplaçant dans l'équipe de France des moins de 18 ans, Alexis Dicharry a marqué son premier but de la saison, en finale ! Arnaud Goetz a alors cédé sa place dans les cages au junior Clément Fouquerel. Cela n'a rien semblé changer puisque Charette et Rambousek ont porté le score à 4-0.

À vingt minutes de la fin, Gap se dirigeait donc vers un succès tranquille. Mais les Caennais, eux, n'avaient pas oublié qu'ils menaient 3-0 au même moment à l'aller et que cela ne les avait pas empêché de perdre. Ils ont donc crié vengeance et ont marqué trois buts en 6'11", par Thiery Poudrier, Jonathan Janil et Charles Geslain. Panique dans les rangs gapençais et temps mort demandé par André Svitac. L'entraîneur des Gapians réduit les rangs et fait tourner essentiellement ses deux premières lignes, avec même des doubles présences pour Rambousek. Sur les rotules, les Rapaces font le dos rond en défense, jusqu'à ce que Jiri Rambousek délivre les 1622 spectateurs sur une contre-attaque à l'avant-dernière minute. Romain Moussier conclut en cage vide (6-3). Après un dernier tiers-temps usant pour les nerfs, Gap est en Ligue Magnus. Caen a peut-être perdu cette finale mardi, et c'est ce qui avait tant énervé Prosvic...

25/04 Division 2 : Brest champion

Dans un Rinkla stadium à guichets fermés, où toutes les places avaient été vendues depuis hier, Brest a écrasé Mulhouse 8-0 pour faire ses adieux à la division 2 par un titre de champion et rejoindre un niveau plus conforme à ses moyens. Dans le même temps, Cholet a battu Lyon 6-2 (3-4 à l'aller) et remporté une série pour la troisième place pas aussi anecdotique qu'il n'y paraît : si elle a été organisée, c'est avec en arrière-pensée le positionnement pour un éventuel repêchage.

Ainsi s'achèvent donc les championnats français pour ce qui est de la catégorie senior. Rendez-vous en septembre pour l'inauguration du nouveau Palais de Glace de Marseille avec le trophée des champions entre Grenoble et Briançon.

28/04 L'expansion de la Ligue des Champions menacée

Les sous-entendus et inquiétudes à demi-mot ont fait place à une clarification aujourd'hui. Le secrétaire général de l'IIHF Horst Lichtner a annoncé qu'il était plus probable que la Ligue des Champions se joue sur le même format que cette année et que l'expansion à plus de pays - dont la France - tombe à l'eau. Grenoble devrait donc se rabattre sur la Coupe Continentale.

28/04 L'Allemagne invite la France

La France voulait jouer sa chance d'obtenir son maintien dès ce soir. Cela commence parfaitement, Schubert rate le palet dans sa zone et Anthoine Lussier se retrouve seul face au but pour l'ouverture du score. Mais une crosse haute de Hecquefeuille permet à l'Allemagne d'égaliser rapidement sur un tir de Bakos dévié de dos par Jochen Hecht. Les Français font jeu égal et se créent des occasions. Il y autant d'actions dans l'autre sens, car le match est rapide, rythmé et ouvert : un bonheur face à l'Allemagne ! Incroyable conclusion à ce premier tiers : le pur buteur Michael Wolf rate totalemant un lancer qui passe à plus d'un mètre de la cage et fait tout le tour de la patinoire jusque dans son camp. Hördler perd le palet qui arrive sur Laurent Meunier seul devant la cage mais celui-ci se rate. Seconde chance, et Luc Tardif finit l'action au rebond (2-1). Poteau de Schubert à 5 contre 3, les Bleus résistent et rentrent aux vestiaires en avantage.

Une avance préservée avec une grande volonté dans tous les duels, illustrée par la quatrième ligne de Sacha Treille et Luc Tardif dont le travail en fond de zone crée la meilleure occasion de la deuxième période. La réussite des Bleus ce soir, ils la doivent à leur discipline maintenue pendant une grande partie des deuxième et troisième tiers-temps : ils résistent à la tentation d'accrocher, privilégient l'effort sur le coup de patin et le bon placement en zone défensive. Pendant longtemps, la seule prison ne vient pas d'une indiscipline mais d'un dégagement raté par Quessandier, en tribune. Pénalité bien tuée. Et puis, à cinq minutes de la fin, Yorick Treille perd sa crosse en recevant un tir dans la main et rentre changer au banc en urgence. Avant qu'il soit sorti de la glace, son remplaçant François Rozenthal intercepte le palet à la bleue... Surnombre ! Lhenry repousse un rebond sur le poteau et tue cette infériorité-là aussi.

Le plus stressant est à venir : dans les deux dernières minutes, Laurent Meunier commet une faute stupide, un geste de la crosse un peu revanchard loin de son but et de l'action. Le capitaine s'asseoit sur le banc de la prison, la tête enfouie sous sa serviette, dévasté des possibles conséquences de son geste. Mais ses coéquipiers vont l'absoudre. Une Allemagne installée à six contre quatre, une dernière frayeur sur un lancer de Butenschön détourné à quelques centimètres du poteau, une autre quand le seul pur centre Zwikel se fait renvoyer du dernier engagement à sept secondes de la fin, et puis, en position d'ailier, c'est quand même lui qui dégage ce dernier palet au loin. Les Bleus forment une grande mêlée, Dave Henderson et Pierre Pousse s'étreignent, toute la délégation se congratule : ils l'ont fait !

Les Allemands, protégés de la relégation, n'avaient pas le couteau entre les dents, la France si. Maintenant, les premiers vont se retrouver dans la poule de maintien, où une seule nation se sauvera, entre la Hongrie et les perdants d'Autriche-Lettonie et Norvège-Danemark demain. Une situation qui va faire râler...

Mais de tout ça, les Bleus s'en fichent. Ils vont "s'amuser" contre les Suédois, Américains et Lettons (si ceux-ci ne se ratent pas contre l'Autriche), sans pression. On peut remercier nos amis allemands de leur invitation à participer à "leur" Mondial l'an prochain, à Cologne, Mannheim et pourquoi pas Gelsenkirchen (tant qu'à faire, cousins teutons, autant nous convier à faire le match d'ouverture dans le stade de 71 000 places dont les billets sont déjà tous vendus, ce serait sympa). Deutschland, wir kommen !

29/04 La poule de la mort

La Norvège a souffert dans le derby contre le Danemark mais s'est sauvée par un but en prolongation de son capitaine Tommy Jakobsen (5-4). La Lettonie n'a pas gâché son exploit suédois en blanchissant l'Autriche 2-0. Par conséquent, Autrichiens, Danois et Hongrois se retrouvent maintenant dans une poule de la mort face à une Allemagne protégée, en sachant qu'un seul d'entre eux sera sauvé.

Jokers pour la seconde phase (deux par équipe)

République Tchèque : Milan Michalek (San José) et sans doute Patrik Elias (New Jersey) mais seulement à partir du quart de finale.

Canada : Brandon Coburn (Philadelphie) et Marc-Edouard Vlasic (San José).

Finlande : Janne Niskala (Frölunda), Ville Vahalahti (TPS Turku).

États-Unis : Joe Pavelski (San José), Christopher Higgins (Montréal), Scott Clemmensen (New Jersey, 3e gardien).

Suède : Johnny Oduya (New Jersey).

La Slovaquie et peut-être la Russie (un poste ouvert) vont continuer avec les remplaçants présents à Berne.

30/04 NHL : San José tombe de haut

Le premier tour s'achève, avec comme tous les ans son lot de surprises. La plus grosse concerne probablement San José, qui se serait bien passé d'une telle déconvenue. Meilleure équipe de la saison régulière, les Sharks se montraient prudents quand le classement leur a offert les Ducks d'Anaheim au premier tour... C'était sans doute le pire opposant possible, et le champion 2007 le leur a bien rappelé. L'attaque de feu s'est retrouvée muselée par une défense exemplaire et un gardien suisse, Jonas Hiller, impressionnant pour ses premiers playoffs en NHL, en blanchissant San José deux fois, mettant les Ducks dans un fauteuil avec 3 victoires à 1. Joe Thornton, toujours autant critiqué pour "disparaître" en playoffs, mène la voie au match 5, avant la délivrance de Patrick Marleau en prolongation... mais le 6e match est fatal. Anaheim s'impose avec un mélange d'expérience et de jeunesse, remportant par exemple le match 2 avec 3 buts de débutants (Bobby Ryan, Andrew Ebbett, Drew Miller). On se demande encore ce qui manque aux Sharks pour échouer saison après saison dans les phases finales... Anaheim va donc poursuivre son chemin face aux "gros" en étant le moins bien classé des qualifiés.

Et comme "gros", les Red Wings de Detroit se posent là... Le champion en titre n'a guère souffert pour balayer les novices de Columbus 4 victoires à 0, s'octroyant une semaine de repos. Les Blue Jackets ont fait ce qu'ils ont pu, mais malheureusement pour eux, l'énorme équipe des Wings a bénéficié du réveil de Chris Osgood, décevant dans les cages en saison régulière. Comme si les hommes de Mike Babcock avaient besoin de ce "renfort" pour gagner ! Difficile de trouver un plus gros favori désormais...

La deuxième série dans l'ouest opposera Vancouver à Chicago. Les Canucks n'ont pas fait de détail contre les petits poucets des Blues de St-Louis, balayés en quatre manches. Roberto Luongo, énorme toute la saison, a poursuivi sur sa lancée, bien secondé par une défense très solide. Mieux, l'attaque a également su contribuer, les frères Sedin produisant enfin en playoffs. Et, contrairement aux saisons précédentes, la dernière franchise canadienne en lice possède désormais une profondeur d'effectif, à l'instar d'un Alex Burrows, révélation de la saison et buteur en prolongation au match 4.

Chicago s'est également qualifié, éliminant les Flames de Calgary en 6 manches. La jeune équipe des Blackhawks, menée par un Martin Havlat décisif, a su remporter les deux premiers matches à domicile, parfois dans la douleur (prolongation très courte au match 1). Parfois menés tard dans les rencontres, la franchise de l'Illinois n'a jamais rien lâché et exploité ses quatre lignes pour tromper un Mikka Kiprusoff un peu trop friable. Il est vrai que les Flames étaient privés de plusieurs cadres, dont Dion Phaneuf et Robyn Regehr, sur la fin de série. Le potentiel offensif adverse était bien trop important, et Nikolai Khabibulin bien trop en forme dans les cages, surtout quand Brent Seabrook, Duncan Keith et Cam Barker jouent à ce niveau en défense. Cristobal Huet continue donc à faire banquette, mais poursuit aussi l'aventure, pour la première qualification des Hawks au 2e tour depuis 1996.

Comment tout perdre en moins de 80 secondes... Telle sera la dure leçon pour les Devils du New Jersey, dans ce qui restera la série la plus accrochée du premier tour. Carolina et New Jersey ont alterné les victoires, dans des circonstances incroyables. Un premier match copieusement dominé par les Devils, un second remporté en mort subite par les 'Canes. Un troisième pour New Jersey, un 4e pour Carolina, sur un but incroyable dévié par Jussi Jokinen à seulement deux dixièmes de secondes de la sirène ! Travis Zajac offrant le but en prolongation au match 5, New Jersey paraissait en bonne posture... mais Cam Ward blanchissait son opposant au 6e. Le 7e restera une pilule amère pour les fans de Newark : menant 3-2 à 1'15" de la fin, grâce à un Martin Brodeur sur une autre planète et à un slap terrible de Brian Rolston, les hommes de Brent Sutter ont tout perdu sur le fil : buts de Jussi Jokinen puis d'Eric Staal. Faute d'avoir su tenir le score à plusieurs reprises, les Devils se retrouvent en vacances prématurées... Les Hurricanes se qualifient de manière inespérée.

Et il leur en faudra, de la chance, face aux Bruins de Boston. Le leader de la saison régulière à l'Est sera bien reposé après avoir balayé Montréal au premier tour. Les Bruins et leur équipe homogène - gardien en forme, défense solide, variété offensive - ont renvoyé à leurs chères études un CH moribond. Qualifiés in-extremis à la différence de but particulière devant Florida, les joueurs de Bob Gainey n'ont jamais paru en mesure de s'imposer. Résultat, premier balayage au premier tour de l'histoire du club, le tout l'année du Centenaire... Conclusion d'une saison chaotique, où l'extra sportif et les conflits internes ont miné les performances. L'ambiance délétère au sein de l'effectif risque de secouer le club tout l'été, pendant que Boston confirme son statut de favori, mené - ironie du sort - par deux anciens de Montréal, le coach Claude Julien et le sniper Michael Ryder...

La dernière série promet d'être spectaculaire, avec les trois meilleurs marqueurs de la saison. Pittsburgh, finaliste 2008, a souffert mais réussi à se débarrasser des Flyers de Philadelphie, comme lors de la finale de conférence l'an passé. Une série physique, durant laquelle Evgeni Malkin a mené la voie, imité par Sidney Crosby. Les deux stars offensives ont su trouver la faille dans une défense plus friable, pendant que Marc-André Fleury tenait le fort derrière. Jeff Carter, prolifique en saison, a tout essayé, mais n'a pas été ménagé : KO sur une mise en échec, en manque de réussite au tir... Les Flyers se sont montrés moins constants, parfois indisciplinés. Pittsburgh passe logiquement et les Flyers ont sans doute perdu la série dans la dernière semaine de la saison régulière en perdant l'avantage de la glace.

L'adversaire, lui, revient de loin. Washington est passé par un trou de souris face aux Rangers de New York, dans une série aux deux visages. Alex Ovechkin, volontaire mais maladroit, se heurtait tout d'abord à un Henrik Lundqvist de gala : les Rangers surprennent en gagnant les deux premiers matches à l'extérieur. Malheureusement pour eux, le 3e est repris par les Capitals, qui commencent enfin à trouver des solutions. Lundqvist tient la baraque dans des matches peu prolifiques en buts et New York mène 3 victoires à 1... et soudain, le Suédois explose. L'attaque adverse trouve des solutions, et ce sont mêmes les défenseurs qui mènent : Mike Green, Milan Jurcina, Tom Poti jouent plus haut, soutiennent l'attaque, et Lundqvist finit sur le banc aux matches 5 et 6. Le brio russe fait le reste : Ovechkin, Semin, Kozlov et enfin le vétéran Fedorov font mouche les uns après les autres et un autre Russe, le jeune Semion Varlamov, écoeure l'attaque adverse en relais d'un José Théodore décevant. Les Caps profitent de l'avantage de la glace pour se qualifier au 7e match, sur un but de Fedorov à 5 minutes de la fin. Les Rangers, trop limités, n'ont pas su jusqu'au bout profiter du manque de compétition de Washington, qui restait sur 10 matches de saison régulière face à des équipes non qualifiées en playoffs. L'intensité est revenue juste à temps, et Varlamov lancé au bon moment. Pour New York, c'est la première élimination dans une série durant laquelle ils menaient 3 victoires à 1.

 

 

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