Mars 2009

 

02/03 Quarts de finale de Magnus : les pronostics

Briançon 85% / Morzine 15% : le match aller comme le match retour avaient donné lieu à des scénarios identiques : les Morzinois avaient ouvert le score très tôt et fait douter Briançon pendant vingt minutes, avant de craquer au deuxième tiers-temps, sans jamais lâcher prise. Symptomatique d'une équipe des Diables Rouges qui a souvent encaissé le premier but cette saison (9 fois) mais qui a gagné à chacune de ces occasions. Oui, Briançon a dominé son sujet en saison régulière, mais ce quart de finale est piégeux : Morzine-Avoriaz n'a aucune pression, est très rapide en contre-attaque et se sait capable de résister aux hommes de Basile. Ceci dit, personne n'est venu gagner à René-Froger cette saison (hormis Grenoble après prolongation en coupe de la ligue), et les Briançonnais se préparent à calmer les ardeurs adverses en gagnant leurs deux matches à domicile mardi soir et mercredi soir.

Grenoble 85% / Strasbourg 15% : l'Étoile noire a prouvé en éliminant Tours qu'elle ne valait pas uniquement par sa première ligne canadienne. Auparavant, elle avait déjà démontré lors de l'aller comme du retour qu'elle était coriace défensivement devant Vladimir Hiadlovsky. Les Brûleurs de Loups devront être patients, face à des Alsaciens dont les unités spéciales sont presque aussi bonnes que les leurs (19% contre 20% en infériorité, 83% contre 86% en supériorité). Mais la patience, ça les connaît, et leur moral est au beau fixe après avoir remporté la Coupe de la ligue et la Coupe de France.

Rouen 80% / Épinal 20% : Une affiche alléchante puisque les Spinaliens avaient réussi l'exploit de s'imposer à l'île Lacroix, et qu'ils avaient remis ça chez eux un mois plus tard en coupe de la ligue. Mais depuis, les Dragons ont remis les pendules à l'heure, en particulier lors de leur dernière visite dans les Vosges. Lorsque le powerplay normand fonctionne (27,6%), il est difficile de résister. L'implication défensive des Dragons sera la clé : le relâchement constaté dans des matches avec moins d'enjeu sera impensable en play-offs. Pour Épinal, il ne suffit pas de renouveler l'exploit, il faut en réussir trois au meilleur des cinq manches.

Angers 45% / Amiens 55% : c'est l'affiche où les précédentes confrontations ne vont pas du tout dans le sens de l'avantage de la glace et du classement des deux équipes. C'est contre cet adversaire que les Angevins avait fait leur pire match de championnat à l'aller, et les Gothiques avaient confirmé au retour malgré la blessure de leurs trois meilleurs défenseurs. Si les Ducs veulent changer le scénario, il faudra que leur jeu de puissance soit aussi efficace que d'habitude (24%) pour profiter des fautes de l'équipe la plus pénalisée de la ligue. C'est justement ce qu'ils n'avaient pas su faire durant ces deux rencontres. Les Gothiques ne sont pas imbattables pour autant, et Angers s'était d'ailleurs qualifié contre eux en aller-retour en Coupe de la ligue (5-2 et 3-5). Si l'équipe angevine a terminé quatrièeme, c'est grâce à sa régularité, puisqu'elle a gagné tous ses matches contres les adversaires moins bien classés qu'Amiens (5e). Mais en play-offs, il faut élever son niveau de jeu, ce qu'Angers a su faire il y a deux semaines contre Rouen, seule victoire d'impact dont il faudra se servir comme référence.

03/03 Ligue Magnus : Angers au coup de canon

Les Rouennais sont lancés dans la défense de leur titre et ils ont déjà donné une première leçon ce soir dans les deux premiers tiers : trois pénalités spinaliennes, trois buts ! Le jeu de puissance normand est impressionnant, avec ses deux blocs qui plus est, puisque ce sont trois buteurs différents, Peltola, Glad et Desrosiers, qui se sont chargés de la sentence. Tout ce que Shawn Allard a pu faire, c'est demander un temps mort pour supplier ses joueurs de ne plus prendre de prisons. Face à Rouen, il faut la tolérance zéro. Mais après deux buts en supériorité numérique en une minute pour porter le score à 3-1, le match était plié, et il s'est fini à 6-3.

Grenoble a encore prouvé sa force mentale : l'ouverture de Pierre-Antoine Devin - encore la deuxième ligne de Strasbourg ! - en tout début de deuxième tiers aurait pu inquiéter, mais Mitja Sivic s'est comporté en leader de son équipe en play-offs (tiens donc, comme avec Briançon l'an dernier ?). Le Slovène a marqué deux fois dans les quatre suivantes et renversé le cours d'une rencontre devenue alors plus facile (5-1).

Plus pressé, Briançon n'a pas voulu attendre. Trois buts en seize minutes ont tué le suspense. Les Morzinois ont été aimablement invités à une valse hongroise, avec deux buts de Balazs Ladanyi et un de Marton Vas.

Ce fut plus rapide encore à Angers, puisque le redoutable duo Bellemare-Fortier a frappé en deux minutes, et que le 3-0 est arrivé dès la dixième minute par Metsäranta. Une victoire beaucoup plus facile que prévu pour Angers (8-2)... et qui incite forcément à la méfiance quant à la réaction d'Amiens demain. La fin de match des Gothiques, qui ont envoyé l'international U18 Sébastien Ylönen faire son baptême du feu au troisième tiers-temps, avait peu de valeur. C'est d'ailleurs un junior, Jonathan Boehrer, qui a marqué le premier but picard à dix minutes de la fin.

04/03 Ligue Magnus : Rouen impressionne

Briançon a encore vite plié l'affaire avec deux buts en dix minutes de François Groleau et Edo Terglav. Cependant, les Diables rouges sont restés à portée de Morzine (5-2 avec but en cage vide). Le plus impressionnant des favoris est donc Rouen pour l'instant. Épinal a pourtant changé de gardien, mais Eero Väre n'a pas pu faire mieux que Petrik hier. Les Dragons ont fait une démonstration avec sept buteurs différents, dont deux de la troisième ligne (Lampérier et Dufournet).

Grenoble a beaucoup plus souffert, en étant mené au score par Strasbourg jusqu'à l'égalisation de Ludek Krayzel à la trente-sixième minute. Et une fois de plus, le joueur qui connaît des saisons en crescendo, Mitja Sivic, a mis le point d'orgue au match avec son troisième but en deux soirs, à chaque fois sur assistance de Damien Fleury (3-2).

Amiens a pâti de son titre d'équipe la plus pénalisée de Magnus. Une obstruction d'Amado, et son compatriote canadien Pierre-Luc Laprise a ouvert le score. En début de deuxième période, Paquet a égalisé, mais Sadoun et Kowalczyk se sont tout de suite retrouvés en prison pour trébucher. Deux buts, de Braxenholm à 5 contre 3 et Metsäranta à 5 contre 4, ont donné une seconde victoire à Angers, car le score n'a plus varié (3-1). Les quatre premiers de la saison régulière sont donc tous en position de se qualifier dès vendredi.

05/03 Suisse : le champion d'Europe éliminé

L'arroseur arrosé... Zurich avait surpris les meilleures équipes européennes, souvent plus talentueuses, par son énergie supérieure. Mais dans la LNA suisse, le champion d'Europe a fait figure de chassé. Sans le meilleur marqueur de la CHL Adrian Wichser touché aux cervicales et qui espérait revenir samedi (il n'en aura pas l'occasion !), les Lions ont été éliminés en quatre manches sèches par Fribourg-Gottéron. Soumis aux limites d'étrangers qui ne s'appliquaient pas sur les glaces européennes, ils ont sacrifié le gardien héros Ari Sulander dans les deux derniers matches pour aligner trois attaquants "mercenaires" et tenter de venir à bout du gardien Sébastien Caron. En vain. La fin de match ce soir a été dramatique : Ryan Gardner aurait pu tuer le match pour Zurich mais a touché le poteau de la cage vide, et Julien Sprunger a ensuite égalisé à 6 contre 5 à douze secondes de la fin. Le même Sprunger qui a marqué son troisième but de la soirée en prolongation (3-2). C'est le deuxième "gros coup" pour Fribourg en deux ans en quarts de finale.

Genève-Servette a aussi été éliminé 4 victoires à 0, par Kloten. Son entraîneur Chris McSorley venait d'être suspendu 3 matches pour avoir insulté l'arbitre sur le chemin du vestiaire samedi dernier. Le club genevois a même été sommé de déplacer sur-le-champ le vestiaire des arbitres, judicieusement placé entre le vestiaire de l'équipe locale et le bureau du bouillant McSorley. Les Aigles ont bien cru avoir leur revanche sur la glace, avec Louis Matte comme coach intérimaire, en remontant de 2-5 à 5-5 dans les six dernières minutes avec égalisation de Thomas Déruns à... six secondes de la sirène. "Deux fois mieux" que Fribourg ! Oui, mais Kloten s'est ensuite qualifié facilement aux tirs au but, 3 réussites à 0, face au gardien Gianluca Mona, revenu au jeu ce soir après trois mois de blessure pour remplacer le junior Benjamin Conz.

06/03 Ligue Magnus : Amado mio

Daniel Bourdages l'avait annoncé, il a tenu parole : son équipe de Strasbourg a bel et bien battu Grenoble ce soir. Et la ligne canadienne n'a laissé à personne d'autre le soin de s'en charger. Pourtant, quand Grenoble est remonté de 2-0 à 2-3, l'Iceberg bien plein (1650 spectateurs) pensait que ses favoris avaient laissé passer leur chance. David Cayer a cependant profité d'une pénalité de Christophe Tartari pour marquer son troisième but de la soirée, et son collègue Yanick Riendeau a ensuite marqué le but vainqueur après cinq minutes de prolongation. Strasbourg revient à 2 victoires à 1.

Voilà donc un favori qui devra se remettre à l'ouvrage demain, pendant que Rouen (4-1 à Épinal) et Briançon (5-2 à Morzine avec des doublés de Raux et Terglav) se sont déjà qualifiés pour les demi-finales.

La série continue aussi entre Amiens et Angers. Tomas Baluch a donné par trois fois l'avantage aux Ducs, mais Matt Amado a répliqué par un triplé en supériorité numérique et finalement donné l'avantage aux Gothiques (4-3). Au jeu des pénalités, c'est Angers qui a perdu gros ce soir, puisque son maître à jouer Jonathan Bellemare a pris une pénalité de match à une minute de la fin et sera donc suspendu demain...

07/03 Ligue Magnus : l'ultime cadeau de Pouget

Ce soir c'est un monstre sacré du hockey français qui raccroche les patins, Christian Pouget, et il a offert son ultime offrande à l'Entente Saint-Gervais/Megève : le but décisif, en infériorité numérique, qui l'a maintenue en Ligue Magnus, en minant le moral de Neuilly-sur-Marne.

Pendant ce temps, la vie continue. Grenoble rejoint les deux autres favoris Rouen et Briançon en demi-finales. Strasbourg a pourtant cru à un nouvel exploit quand Yanick Riendeau a ouvert le score à la troisième minute. Mais Alexandre Rouleau a égalisé pour les Brûleurs de Loups à la première supériorité numérique, et les deux buts de Martin Masa et Christophe Tartari, à onze petites secondes d'intervalle en fin de premier tiers, ont achevé les espoirs alsaciens. Grenoble s'impose finalement 6-2 et se qualifie 3 victoires à 1.

En revanche, Angers devra passer par un cinquième match chez lui. Son attaque privée de Bellemare suspendu n'a pu battre qu'une fois Buysse, par Éric Fortier. Mais auparavant, Paquet et Amado avaient déjà fait chavirer de bonheur les trois mille spectateurs du Coliseum (2-1). Angers aura la pression chez lui mardi.

07/03 Division 1 : la course-poursuite de Courbevoie

Courbevoie a couru après le score toute la soirée à Cergy, mais l'ultime égalisation de Stanislav Mistrik à moins de quatre minutes de la fin était la bonne (5-5). Le COC reste donc placé dans son autre course-poursuite, celle pour se qualifier en play-offs. Il n'a plus qu'un point de retard sur Valence, écrasé 10-0 à Caen, et deux sur Nice, battu 2-7 par Avignon.

Il reste deux déplacements à Courbevoie. Le premier s'annonce difficile chez le troisième du classement Bordeaux, mais celui-ci reste sur une défaite 9-2 ce soir à Gap, avec sortie du gardien Christophe Burnet au bout d'un quart d'heure avec quatre buts dans la musette. En plus, les Bordelais ne disposeront pas de Mériadeck et devront jouer le match à Niort. Si jamais le COC réussit l'exploit de gagner cette rencontre, il faudra sans doute gagner aussi la suivante, à Amnéville, définitivement éliminé ce soir après son nul 2-2 contre Montpellier.

07/03 Division 2 : Lyon se noie dans la Marne

C'est parti pour les play-offs de division 2. On attend évidemment une demi-finale explosive, montée en jeu, entre les deux favoris initiaux Brest et Lyon. Mais encore faut-il que ces deux équipes se qualifient jusque là. Si les Bretons ont dû patienter un tiers-temps avant de marquer à Clermont (4-1), les Lyonnais sont tombés dans le piège tenu par Champigny, bien en place défensivement et efficace en contre-attaque. Après Dunkerque, c'est le deuxième grand nom qui se fait battre dans le Val-de-Marne (4-2). Un résultat qui relève l'intérêt du match retour samedi prochain sur le cours Charlemagne.

Les "petits" clubs de D2 relèvent l'honneur de la région parisienne en difficulté en ce moment. Meudon, l'habitué des dernières places, peut sérieusement prétendre aux quarts de finale après sa victoire 4-3 à Chambéry. En revanche, Asnières, qui a ouvert le score contre Mulhouse, a craqué en encaissant quatre buts en dix minutes au deuxième tiers (4-9).

Six des équipes les mieux classées - dans les quatre premiers de leur poule - l'ont donc emporté à l'extérieur, plus (3-1 pour Dunkerque à Font-Romeu et 6-3 pour La Roche à Wasquehal) ou moins difficilement (10-1 pour Cholet à Évry). Deux ont donc perdu, Lyon, déjaà coté et la réserve de Rouen, battue 4-2 à Toulouse. La réduction du score de Marc Pihan à l'avant-dernière minute est cependant importante pour le match retour.

La poule de maintien s'annonce dure pour l'ACBB, privé de Cler et Demirdjian suspendus et laminé 3-14 par la réserve du Mont-Blanc. En revanche, Nantes, également frappé par la commission de discipline (2 matches pour Xavier Levavasseur), peut souffler. Après avoir été remontés de 4-1 à 4-4 en deux minutes, les Corsaires ont gagné contre Cherbourg pour qui la poisse n'en finit pas : l'auteur de l'égalisation Jonathan Maréchal s'est ensuite blessé à l'épaule au troisième tiers.

08/03 Russie : les meilleurs play-offs de l'histoire ?

La presse russe s'enthousiasme déjà pour les meilleurs play-offs de l'histoire du pays, alors qu'on a tout juste fini les huitièmes de finale. La qualification des trois clubs de Moscou, le centre médiatique, participe de cet engouement. Le CSKA s'est en effet finalement sorti du piège du Lada Togliatti en cinq manches. Il a profité cet après-midi de deux pénalités du gardien de deux mètres Vassili Koshechkin, pour avoir bougé sa cage à répétition et pour un accrochage stupide sur un attaquant adverse. Il y aura donc un derby en quart de finale entre le CSKA et le Dynamo, qui se rencontrent en play-offs pour la première fois depuis... 1992. Moscou se prend à rêver au retour des affrontements de légende.

L'autre raison qui rend ces premiers play-offs de KHL historiques, c'est que le 16e a battu le premier ! Le premier tour n'est donc plus une formalité comme autrefois. Le champion en titre, le Salavat Yulaev Ufa, s'est fait sortir par l'Avangard Omsk, et connaît sa seconde déconvenue après son élimination-surprise en demi-finale européenne. L'entraîneur Sergei Mikhalev a aussitôt remis sa démission.

Comment en est-on arrivé là ? Oleg Tverdovsky, ancien champion de Russie et d'Europe avec Omsk et aujourd'hui à Ufa, s'est blessé avant la série. Il est revenu pour jouer les deux dernières manches... avec une cheville cassée, comme les examens l'ont révélé par la suite !

Le premier match a été gagné en prolongation par Ufa lorsque Kuteikin a vu que le gardien Aleksandr Fomichev était mal placé. Le lendemain, l'Avangard a donc changé de gardien pour faire rentrer Evgeni Tsaregorodtsev, habituel numéro 3 : il a alors fait un match phénoménal, avec 38 arrêts, aucun but encaissé et une victoire aux tirs au but grâce à l'attaquant tchèque Jakub Klepis qui a mis deux fois la même feinte à Eremenko. On en était donc à une manche partout avant les deux matches à Omsk... mais Tsaregorodtsev s'est blessé à l'entraînement. Fomichev a dû revenir mais s'en est bien sorti. Klepis a marqué le but vainqueur sur passe de Jaromir Jagr. Le lendemain, Dmitri Vlasenkov a marqué deux fois en première période et le Salavat Yulaev a été incapable de réagir (4-1).

Après une saison noire, avec un mort et trois entraîneurs, Omsk, rattrapé par un coup de pouce du destin dans des play-offs qu'il a falli manquer, peut-il sérieusement aller au bout ? Il lui faudrait enchaîner quatre exploits car, en tant que dernier qualifié, il jouera à chaque tour l'équipe la mieux classée. Prochaine étape, le précédent champion, Kazan, et sa star Aleksei Morozov.

09/03 Ligue Magnus : Angers sans Bellemare

Comme on pouvait s'y attendre, Jonathan Bellemare a pris une sanction sévère (3 matches) pour son "coup de boule" de vendredi. Mais la Commission des Infractions aux Règles du Jeu (CIRJ), qui s'est réunie spécialement aujourd'hui pour statuer avant le dernier match de play-offs, a aussi suspendu Julian Marcos pour un second match. Il y aura donc un absent de chaque côté demain soir lors du match décisif, mais si les Gothiques d'Amiens ont l'habitude de jongler avec leur effectif cette saison, la perte du centre québécois est importante pour Angers, qui doit espérer que la qualification n'est pas en train de lui échapper... sur un coup de tête.

10/03 Ligue Magnus : les Ducs par la voie royale

Les Angevins auront essayé deux voies pour reprendre la main dans leur série contre Amiens. D'abord, la voie du recours réglementaire contre des erreurs "techniques" arbitrales, la nouvelle mode dans le hockey français. Une démarche qui a rencontré aussi peu de succès que celle de Rouen en coupe puisque les arguments ont été rejetés par le Bureau Directeur de la FFHG réuni en urgence hier soir.

C'est donc par la voie la plus simple et la plus claire, la voie sportive, que les Ducs se sont qualifiés. Dès la première pénalité amiénoise, le roi du slot Tomas Baluch a marqué le premier de ces trois buts, tous inscrits en supériorité numérique. À 3-0 à la fin du premier tiers, Angers pensait avoir assommé son adversaire, comme au début de la série. Mais cette fois, les Amiénois ne pouvaient plus se permettre d'attendre le match suivant. Ils sont revenus à 3-3 en huit minutes... mais Angers a repris trois buts d'avance avant que le deuxième tiers-temps ne se termine. Une pause plus sereine pour les spectateurs angevins qui ont pu siroter les vingt dernières minutes (score final 7-3) en attendant de retrouver Briançon la semaine prochaine.

11/03 Ligue Magnus : trois vrais prétendants

La Ligue Magnus a donc le même carré final que l'an passé. Signe de monotonie ? Pas forcément. Car on a peine à croire que les demi-finales et la finale seront toutes pliées en trois manches comme l'an dernier. C'est en effet la première fois (sauf peut-être en 2005) que l'on arrive à ce stade avec trois prétendants tout aussi légitimes les uns que les autres. Briançon a dominé la saison régulière et peut tirer avantage de ses quatre lignes en play-offs, Grenoble a prouvé dans les deux coupes sa capacité à gagner les matches importants, et Rouen a montré pouvoir élever son niveau très haut pendant la Coupe Continentale. Qui des trois succèdera au vainqueur 2008 Rouen ?

Briançon 80% - Angers 20%. C'est vrai, on a oublié dans ce tableau les Angevins. Quel atout ont-ils face à une telle concurrence, sinon celui - non négligeable - de n'avoir rien à perdre ? Les Ducs pratiquent la politique des petits pas : après avoir mis un pied en demi-finale l'an dernier, la logique de leur progression régulière voudrait qu'ils y gagnent maintenant une manche. Le principal, après s'être sorti de nouveau d'un quart de finale éprouvant en cinq manches, est de ne surtout pas faire de la figuration comme l'an dernier. Pour faire mieux, et viser la qualification, il faudrait gagner à Briançon, toujours invaincu chez lui en championnat. Mais les Angevins y avaient longtemps mené et réussi un gros match. Il faudra bien cela vendredi et samedi. Lors de la première de ses deux dates, Angers devra encore se passer de Bellemare qui purgera son dernier match de suspension.

Grenoble 50% - Rouen 50%. Tout concourt à ce que l'on vive une des plus belles séries de ces dernières années. La tension est à son comble entre deux clubs qui se toisent et qui pourraient tous deux être la locomotive du hockey français. En play-offs, ils jouent au chat et à la souris, ne s'étant plus rencontrés dans une série éliminatoire depuis 2003. Bien sûr, les coupes ont faut leur office pour maintenir la rivalité. Cette fois, les deux gros matous sont face-à-face, et ce sont tous les amateurs de hockey qui s'en pourlèchent les babines. Rouen est la dernière équipe à être venue gagner à Pôle sud, ce qui a son importance. Mais le match que tout le monde a en tête, c'est bien sûr celui-là, un souvenir tout frais, et pas encore cicatrisé pour les Dragons. Ces derniers ont un joker en réserve : leur attaquant canadien Carl Malette, blessé depuis trois mois malgré une tentative avortée de retour au jeu, vient de recommencer à patiner, même s'il ne sera pas encore aligné pendant les deux premiers déplacements, selon le RHE.

12/03 Allemagne : Hambourg renversant

Le tour préliminaire des play-offs a été étendu cette année en cinq manches au lieu de trois en DEL, ce qui ne fait pas vraiment l'affaire des six équipes directement qualifiées pour les quarts de finale puisqu'elles subissent une longue pause de douze jours.

Ce système a par contre permis de voir une équipe remporter une série de cinq après avoir perdu les deux premières manches, ce qui n'était plus arrivé depuis Landshut en 1995. C'est Hambourg, le dernier qualifié en date, qui a réussi cet exploit, encore plus grand si l'on considère quie les deux défaites initiales étaient toutes deux à domicile ! Les Freezers confirment ainsi leur remontée depuis l'arrivée de Paul Gardner - l'entraîneur que le Dynamo Minsk avait viré avant même que la saison ne commence - à la place du controversé Bill Stewart. Tout le contraire de son adversaire Francfort qui était encore leader du championnat en novembre et qui n'imaginait que sa saison se terminerait aussi prématurément. Dans une série où chaque match a été accroché, Jean-Marc Pelletier, le gardien de Hambourg, a fait la différence. Prochain adversaire, le champion en titre Berlin.

Auparavant, Wolfsburg s'était qualifié lundi soir en quatre manches en battant Augsbourg. Il avait suffi de 46 secondes de prolongation pour que Gregg Johnson prenne le rebond après un tir sur engagement de Sebastian Furchner. Wolfsburg retrouvera donc Hanovre en quart de finale pour un nouveau derby de Basse-Saxe et une revanche de la finale de la coupe. Une Coupe d'Allemagne qui sera d'ailleurs supprimée l'an prochain pour cause de calendrier resserré par les Jeux Olympiques. Le bilan reste quand même positif pour Augsbourg qui n'était pas attendu aussi haut et qui, surtout, vient de resigner ses principaux cadres, ce qu'il parvient rarement à faire.

Les autres quarts de finale sont le derby rhénan Krefeld-Düsseldorf et un vraiment imprévisible Mannheim-Nuremberg. D'un côté, des Adler de Mannheim qui ont limogé leur entraîneur Dave King juste avant les play-offs, parce que la grogne des supporters n'en finissait plus de monter en raison de résultats déclinants. Son assistant Teal Fowler a pris la suite. De l'autre, une équipe de Nuremberg dirigée par un administrateur judiciaire, qui vient d'envoyer un courrier aux créanciers leur demandant de renoncer à 70% de leurs créances pour éviter d'en toucher moins en cas de faillite. Le plan de reprise suit son cours pendant ce temps, mais un accord a été bloqué ce week-end par le directeur de la patinoire, qui a exigé que Günther Hertel cède ses 10% de parts dans l'Arena pour un euro symbolique en même temps qu'il revendait le club. Outre ces "petites distractions" extra-sportives, Nuremberg est privé de son meilleur marqueur Scott King blessé.

12/03 Préparation des Bleus

C'est un beau cadeau offert à tous les supporters de l'équipe de France, de la Normandie aux Alpes en passant par l'Île-de-France. S'il n'y a pas eu de tournoi du Mont-Blanc cette année du fait des qualifications olympiques, c'est en effet la première fois dans l'histoire que les Bleus se produiront quatre fois en France durant le mois précédant les championnats du monde.

Samedi 4 avril (20h15) à Rouen : France - Pays-Bas

Dimanche 5 avril (16h30) à Asnières : France - Pays-Bas

Samedi 11 avril (17h00) à Riga : Lettonie - France

Dimanche 12 avril (17h00) à Riga : Lettonie - France

Dimanche 19 avril (18h00) à Grenoble : France - Belarus

Lundi 20 avril (20h00) à Grenoble : France - Autriche

13/03 Lugano rejoint Berne et Zurich... en vacances

Dans l'hécatombe des play-offs, un nouveau "grand" est sorti à son tour, Lugano. Une défaite après tout logique, car même si les Tessinois ont poussé Davos jusqu'au septième match, ils n'en avaient gagné aucun dans le temps réglementaire. Hier soir, ils ont été achevés par la contre-attaque de Petter Guggisberg sur le 2-0 inscrit à huit secondes de la fin de la première période. Rien ne laissait cependant entrevoir une défaite aussi humiliante (7-1).

Krister Cantoni s'est montré amer après le dernier match de sa carrière : "Après une prestation semblable, il est difficile de garder la bouche fermée. Ce que je veux dire, c'est que si quelqu'un n'avait pas envie de jouer ce septième match, et bien, il pouvait aussi rester à la maison ! Les noms ? Qui connaît le hockey sait de qui je parle..." En clair, il se dit au Tessin qu'un certain Randy Robitaille, attaquant canadien engagé pour trois ans l'été dernier, avait les oreilles qui sifflaient...

L'entraîneur finlandais Hannu Virta quitte donc Lugano avec un triste record : il n'a pas gagné le moindre match dans le temps réglementaire en 19 parties !

Davos a surtout impressionné par sa profondeur de banc avec ses quatre lignes. Pour tout dire, même Alexandre Daigle, inexistant dans ce quart de finale et revenu dans l'effectif uniquement parce que Petr Sykora était fiévreux, a marqué un but, le 3-0 qui a achevé Lugano, trois minutes après un poteau du malchanceux Thoresen. Le meilleur "mercenaire" de Davos dans ces play-offs est cependant toujours Lee Jinman, recruté à Sierre il y a quelques semaines comme simple étranger de complément pour la fin de saison.

Deux jours avant Lugano, c'est Berne qui s'est fait sortir prématurément par Zoug. C'est la seconde fois consécutive que le vainqueur de la saison régulière se fait sortir dès les quarts de finale, et cette fois, il n'y a pas eu de pardon pour le coach canado-américain John Van Boxmeer, aussitôt licencié. Une trentaine de supporters des Ours avaient réclamé sa tête - mais aussi celle du directeur sportif Sven Leuenberger qui avait pris cette décision - en bloquant le buts des joueurs à la sortie du Herti de Zoug mardi soir. Ce sont donc d'étonnants play-offs qui se poursuivent sans les deux premiers du classement, Berne et Zurich, qui étaient les deux participants suisses à la Ligue des Champions. L'élimination des Ours signifie du même coup qu'il y aura un autre représentant (le futur champion, en plus de Berne)... et donc que les Lions zurichois, champions d'Europe en titre, ne pourraient même pas défendre leur titre !

Langnau a par ailleurs assuré son maintien hier soir en gagnant le septième match contre Bienne, qui affrontera donc Ambrì. Le perdant de cette série jouera la promotion/relégation contre le vainqueur de LNB (finale Lausanne - La Chaux-de-Fonds).

13/03 Ligue Magnus : le Rouleau compresseur

Les demi-finales de Ligue Magnus tiennent leur promesses. Un Pôle sud évidemment comble a assisté à un duel de titans entre Grenoble et Rouen, avec ouverture du score de ce diable de Julien Desrosiers en infériorité numérique, puis égalisation immédiate du défenseur canadien Alexandre Rouleau pendant la même supériorité. Plus rien ne sera marqué jusqu'à la dernière minute de la prolongation, quand Rouleau, encore lui, a inscrit le but gagnant (2-1).

Le match Briançon-Angers a longtemps été aussi accroché. Là aussi, Simon Lacroix a répondu rapidement au premier but du capitaine local Edo Terglav, et le score de 1-1 a donc tenu très longtemps. Ce n'est que dans les onze dernières minutes que Perez, Roussin puis Seikkula en cage vide ont permis à Briançon de se détacher (4-1). Revanche demain, mais les visiteurs auront cette fois Jonathan Bellemare comme "joker de luxe".

14/03 Russie : le Dynamo en nouveau favori

Dans ces play-offs russes renversants, c'est le Dynamo Moscou qui fait maintenant figure de favori pour soulever la première Coupe Gagarine. Après avoir balayé le Dynamo Riga en trois manches, il n'a pas fait plus de détail face au CSKA Moscou, lui aussi éliminé aussi sèchement avec un 7-0 et un 5-1 pour finir la série.

L'entraîneur du CSKA et sélectionneur russe Vyacheslav Bykov est donc en vacances, et avec lui une bonne moitié de ses internationaux dont tous ses gardiens. Malheureusement, son protégé Barulin n'a pas fait meilleure figure qu'Eremenko lors de l'élimination d'Ufa au tour précédent. Les regards du staff russe se tournent déjà vers Phoenix où le caractère difficile à gérer de Bryzgalov apparaît comme un moindre mal par rapport aux doutes que suscitent les gardiens restés au pays...

Les deux clubs, le CSKA et le Dynamo, se sont pris une double amende... parce que leurs joueurs ne se sont pas serrés la main à l'issue des deux premières manches de la série. C'était pourtant un accord entre les deux capitaines, mais sur ce point de détail, la KHL ne veut pas importer les pratiques de la NHL et se montre intransigeante sur son propre règlement ! L'application de cette coutume voulant qu'on attende ou non la fin d'une série de play-offs a créé la polémique stérile de la semaine au point de faire la couverture du quotidien Sovietsky Sport aujourd'hui...

Il n'est pas étonnant de retrouver le Dynamo en favori. Il a peut-être l'effectif le plus complet de la ligue, mais il a subi une telle cascade de blessures durant la saison qu'il n'a jamais pu en profiter et s'est contenté de la sixième place. Ces blessures se sont arrêtées au meilleur moment, quand les play-offs ont commencé.

Le Dynamo reste le seul club moscovite encore en lice, puisque le Spartak Moscou a été éliminé 3 victoires à 0 par le Lokomotiv Yaroslavl cet après-midi sur un but décisif à trois minutes de la fin du centre tchèque Josef Vasicek... qui avait choisi l'offre du Lokomotiv au détriment de celle du Spartak l'été dernier.

14/03 Ligue Magnus : Rouen dilapide

Les équipes les mieux classées ont pleinement profité de leurs deux premières manches à domicile. Elles peuvent maintenant conclure dès mardi à l'extérieur.

Le danger est réel pour Angers qui a eu encore plus de difficultés qu'hier à Briançon (5-1, encore avec le dernier but en cage vide). Plus les rencontres s'enchaînent, et plus la profondeur des Diables rouges peut faire la différence, face à des Ducs qui ont encore dans les jambes leurs cinq matches contre Amiens. Mais les Briançonnais ont un sérieux souci : leur gardien Tommi Satosaari, sans doute le meilleur de la Ligue Magnus, a dû quitter le jeu avant le troisième tiers en raison de problèmes d'adducteurs.

Pour Rouen, une élimination en trois manches serait une vraie déception. Ce n'est pas le contrecoup physique mais le contrecoup psychologique qu'il faudra digérer. Car ce soir, les Dragons ont mené 3-0 après le premier tiers-temps, avant de prendre deux buts de Sivic et Rouleau qui ont relancé le match dès la reprise. Ludek Krayzel a finalement donné la victoire à Grenoble à deux minutes de la fin (5-4), et ce second échec de peu met Rouen en position délicate.

14/03 Division 1 : Nice en play-offs

Nice est le septième club qualifié en play-offs mais a souffert à Viry, n'obtenant la victoire qu'à deux minutes de la fin sur un but de Martin Dubaj (5-4). Les Aigles ne peuvent donc plus être rattrapés par Courbevoie, battu 4-3 à Bordeaux.

En revanche, Valence a raté le coche ce soir : la défaite 2-5 contre Reims, ajoutée à l'expulsion de l'incorrigible Olivier Lyon en fin de match, laisser planer des nuages sur la fin de saison. Si les Drômois perdent à Bordeaux en match en retard puis à Annecy dans deux semaines, ils risqueront de se faire dépasser par le COC s'il gagne à Amnéville. Les deux équipes sont dos-à-dos dans les confrontations particulières (6-3 et 3-6), mais la différence de buts générale est nettement en faveur de Courbevoie.

La chance de Valence, c'est qu'Amnéville, même éliminé, peut jouer son rôle de trouble-fête. Les Mosellans l'ont prouvé ce soir en renversant le score de 4-2 à 4-5 en cinq minutes en Avignon. Les Castors ont peut-être perdu dans cette défaite l'avantage de la glace au retour en quart de finale, où ils sont maintenant sûrs de rencontrer Montpellier, un adversaire dont on ne sait que penser.

La palme du spectacle revient en effet à Végapolis ce soir. Le gardien slovaque Robert Marton y a été sorti au bout de quinze minutes car Montpellier était mené 1-4 par Cergy, qui a même porté son avance à 2-6 par le duo Gauthier-Outin au début du deuxième tiers. Et pourtant, les Vipers ont arraché le nul après une dernière minute de folie, qui a vu Olivier Viennot redonner l'avantage à Cergy, puis Julius Malcek égaliser onze secondes plus tard : 8-8 !

14/03 Division 2 : la revanche du sud

Si les clubs de la poule sud avaient peiné dans les huitièmes de finale aller la semaine dernière, ils ont confirmé leur supériorité théorique ce soir dans les matches retour. De la poule nord, il ne reste plus que les deux cadors Brest et Dunkerque.

Les Albatros, larges vainqueurs de Clermont 9-1, affronteront l'ancien club d'Ocelka et Kaspar, La Roche-sur-Yon, qualifié au bénéfice de son succès de l'aller même s'il a dû concéder le nul 3-3 au retour. Ensuite, ce sera peut-être le grand duel pour la montée en demi-finale contre Lyon. Les hommes de Christer Eriksson ont attendu la mi-match pour enfin venir à bout de Champigny (7-1), mais ils obtiennent un adversaire, Toulouse, qu'ils ont écrasé deux fois durant la saison, 8-1 et 9-0. Les play-offs sont cependant une autre histoire et les Toulousains ont bien résisté à la réserve rouennaise (4-2 et 2-3 ce soir).

Autre renversement, celui de Chambéry, battu à l'aller et mené deux fois à Meudon, mais qui a pu se détacher au dernier tiers-temps (2-5). Là aussi, le contexte sera différent en quart de finale face à une équipe connue et venant de la même poule, Cholet, qui avait battu les Savoyards 10-2 et 7-1 pendant le championnat. Les Choletais sont toujours impressionnants offensivement, Évry en a fait les frais ce soir (8-2).

Les pronostics des quarts de finale :

Brest 90% / La Roche-sur-Yon 10%

Toulouse 5% / Lyon 95%

Mulhouse 50% / Dunkerque 50%

Chambéry 10% / Cholet 90%

En poule de maintien, Cherbourg et sa cascade de blessés ont concédé le nul contre l'ACBB, ce qui fait l'affaire des leaders qui se sont eux-mêmes neutralisés : Gaétan Mézière a égalisé onze secondes de la fin pour Nantes chez la réserve de Mont-Blanc (5-5).

17/03 Ligue Magnus : Grenoble en finale... Briançon pas encore

C'est une énorme performance qu'a réussi Grenoble en éliminant le champion en titre Rouen en seulement trois manches. Ce fut longtemps un match de gardiens ce soir, et Sopko et Ferhi ont d'ailleurs été élus hommes du match. Après un échange de buts en supériorité numérique, les deux équipes étaient dos-à-dos 1-1 après quarante minutes. Grenoble aborde mieux le troisième tiers-temps, et une mauvaise relance rouennaise dans l'axe fait goûter Sopko au lancer d'Alexandre Rouleau. Un excellent Damien Fleury porte même le score 1-3 après un gros travail de Hammar, mais Julien Desrosiers réduit la marque sur l'action suivante, opportuniste dans la mêlée. Rouen compte sur une pénalité de Forsander pour égaliser... mais Fleury lance Anders Nilsson qui transperce le Dragon en contre-attaque. La bête bouge encore cependant : Amar part en prison pour retard de jeu et Peltola reprend une parfaite passe diagonale de son compatriote Niskavaara (3-4). Ni une obstruction de Manavian ni la sortie du gardien ne permettront pourtant à Rouen de revenir à parité. Grenoble, vainqueur des deux coupes, poursuit sa saison de rêve alors que le RHE, dans le coup à chaque match, peut avoir des regrets sur cette fin prématurée.

Contre tous les pronostics, c'est donc la demi-finale Angers-Briançon qui sera la plus longue. Le second gardien Andy Foliot a vécu une entrée en matière difficile face à des Ducs déchaînés : deux buts pour la ligne canadienne de l'ex-suspendu Bellemare et de l'endeuillé Fortier, plus un but en infériorité de l'ex-malade Metsäranta. 3-0 en 8'16", mais Briançon a réagi en revenant à 3-2 en trois minutes. Cependant, Angers, déjà efficace sur sa première supériorité numérique, exploitera aussi la seconde en fin de tiers pour mener 4-2, un avantage conservé malgré la réduction du score de Dany Roussin à trois minutes de la fin (4-3). Foliot est loin de porter le blâme car le gardien saint-pierrais a bien tenu face à une équipe angevine en feu dans une ambiance enflammée. Reste à savoir quand Briançon prendra le risque de refaire jouer son gardien finlandais Tommi Satosaari avec sa micro-déchirure à l'aine. Pour l'instant les Diables rouges mènent encore 2 victoires à 1.

18/03 Ligue Magnus : Angers égalise

Ces deux soirées resteront certainement comme les deux plus belles vécues au Haras. Pleine comme jamais, la patinoire d'Angers a assisté à deux victoires indiscutables de son équipe sur le leader du championnat. Le retour de Tommi Satosaari dans les cages de Briançon n'y a rien changé : les Ducs étaient plus efficaces ce soir (5-1) avec quatre buts en supériorité numérique si l'on compte un but sur pénalité différée. Angers n'a jamais été aussi près d'une finale de championnat... Si près, et si loin, car il reste encore à prendre une forteresse inexpugnable nommée patinoire René-Froger samedi.

18/03 Teddy Da Costa et la Pologne

Il y a deux ans, Teddy Da Costa avait été élu deuxième joueur étranger, et cette année, il a été nommé meilleur joueur... polonais. Il est toujours de père français et de mère polonaise, mais la différence vient de ses déclarations faites en mai dernier à la Gazeta Wyborcza Katowice : "Je suis déterminé. J'ai le passeport. Je veux jouer pour la Pologne. Je vis ici, j'y ai ma copine et mes amis. Qui sait, peut-être réalisera-t-on le rêve de notre famille en jouant avec mon frère (aîné, Gabriel) sur une même ligne ?" Il expliquait dans cet article avoir fait ce choix parce que la FFHG lui aurait dit qu'il serait pris en équipe de France s'il revenait jouer en Ligue Magnus.

A-t-il manqué le Mondial au Canada à cause d'un chantage comme il le prétendait ? Les propos rapportés semblent exagérés. Plus probablement, les sélectionneurs vont difficilement remplacer un joueur de Ligue Magnus par un autre évoluant dans un championnat plus faible. Ce n'est pas un hasard si les trois seules sélections de Teddy avaient eu lieu quand il était - brièvement - dans l'effectif d'un club tchèque. C'est d'ailleurs cette expérience d'un mois à Vitkovice qui rend douteux son statut de sélectionnable pour la Pologne. En effet, ayant joué pour la France en junior, il doit passer quatre saisons sans interruption dans le championnat polonais pour changer de nationalité. Or, il a été sous licence en République Tchéque et y a joué des matches de Coupe au milieu de cet intervalle. Son cas serait donc tangent. Aujourd'hui, Teddy Da Costa cherche de nouveau à être pris dans un club tchèque, ce qui semble la meilleure solution tant le championnat polonais semble devenir trop petit pour lui. Et à ce moment-là, il deviendrait intéressant pour toute équipe nationale...

19/03 Suède : Färjestad patient

Après avoir éliminé Linköping en quart de finale, Skellefteå continue à miser sur les mêmes arguments : sa défense et son gardien Nicklas Dahlberg. En se recroquevillant de nouveau, même dans leur propre patinoire, les joueurs du cercle polaire ont tenu le 0-0 pendant deux tiers-temps contre Färjestad. En troisième période, le piège a failli se refermer pour le FBK : huit minutes de pénalités et autant d'occasion pour les locaux d'emporter la victoire. Finalement, Färjestad a obtenu la victoire dans les... 14 dernières secondes. Deux Norvégiens, le défenseur Jonas Holøs puis le centre Anders Bastiansen en cage vide, ont débloqué le tableau d'affichage qui rouillait sur pied. Dans l'autre demi-finale, HV71 a remporté la première manche contre Frölunda.

Pour Leksand et Pierre-Édouard Bellemare, les espoirs de montée se sont presque envolés ce soir après un cinglant 5-1 sur la patinoire de l'AIK. Le LIF a toujours 0 point, contre 9 à Södertälje et 8 à Rögle. Il a viré ses deux entraîneurs aujourd'hui pour provoquer un ultime électrochoc.

20/03 Sélection de l'équipe de France

L'équipe de France pour le Mondial est sans surprise puisqu'on y retrouve les titulaires habituels, y compris ceux qui doivent revenir de blessure comme Vincent Bachet et Sacha Treille. On a donc une liste connue... à laquelle cependant, même sans prendre en compte d'éventuels forfaits, il manque déjà un nom ! Romand a en effet re-glissé vers la liste des remplaçants, et cela signifie que la dernière place - au moins - est à attribuer pendant la préparation. La liste définitive ne sera connue qu'après les deux matches amicaux contre l'Autriche et le Bélarus à Grenoble.

La liste des remplaçants est renouvelée avec le retour de Teddy Da Costa, dont on a évoqué le cas avant-hier, et les apparitions d'Anthony Guttig (qui devrait ainsi connaître ses premières sélections, voir plus bas), du Saint-Pierrais Gary Levêque et de Maxime Lacroix, le fils de Pierre Lacroix né en France, formé au Canada et déjà appelé en stage en août.

Gardiens : Fabrice Lhenry (Esbjerg, DAN, 98 sélections), Eddy Ferhi (Grenoble, 23 sélections), Cristobal Huet (Chicago Blackhawks, NHL, 82 sélections).

Défenseurs : Baptiste Amar (Grenoble, 171 sélections, 14 buts), Vincent Bachet (Amiens, 177 sélections, 19 buts), Nicolas Besch (Jukurit Mikkeli, FIN-2, 94 sélections, 4 buts), Antonin Manavian (Grenoble, 10 sélections), Mathieu Mille (Morzine-Avoriaz, 64 sélections, 2 buts), Benoît Quessandier (Épinal, 41 sélections, 2 buts), Teddy Trabichet (Grenoble, 21 sélections, 1 but).

Attaquants : Pierre-Édouard Bellemare (Leksand, SUE, 74 sélections, 15 buts), Sébastien Bordeleau (Berne, SUI, 24 sélections, 7 buts), Julien Desrosiers (Rouen, 65 sélections, 27 buts), Laurent Gras (Amiens, 196 sélections, 30 buts), Kévin Hecquefeuille (Nybro, SUE-2, 90 sélections, 17 buts), Laurent Meunier (Fribourg-Gottéron, SUI, 149 sélections, 34 buts), Damien Raux (Briançon, 18 sélections, 2 buts), François Rozenthal (Morzine-Avoriaz, 194 sélections, 62 buts), Luc Tardif jr (Morzine-Avoriaz, 66 sélections, 10 buts), Sacha Treille (Färjestad, SUE, 31 sélections, 3 buts), Yorick Treille (Vítkovice, TCH, 74 sélections, 22 buts), Jonathan Zwikel (Morzine-Avoriaz, 186 sélections, 31 buts).

Remplaçants : Henri-Corentin Buysse* (G, Amiens, 0 sélection), Florian Hardy (G, Morzine-Avoriaz, 0 sélection), Kevin Igier* (D, Angers, 0 sélection), Thomas Roussel (D, Amiens, 12 sélections), Aymeric Gillet (D, Dijon, 5 sélections), Johann Morant (D, La Chaux-de-Fonds, SUI-2, 0 sélection), Gary Levêque (D, Briançon, 0 sélection), Olivier Coqueux (A, 96 sélections, 21 buts), Damien Fleury* (A, 19 sélections, 3 buts), Anthony Guttig* (A, 0 sélection), Antoine Lussier (A, La Chaux-de-Fonds, SUI-2, 48 sélections, 5 buts), Cyril Papa* (A, Villard-de-Lans, 12 sélections), Maxime Lacroix (A, South Carolina Stingrays, ECHL, 0 sélection), Jérémie Romand* (A, Rouen, 5 sélections, 2 buts), Teddy Da Costa (Zaglebie Sosnowiec, POL, 3 sélections).

* ces joueurs sont déjà convoqués comme titulaires pour le stage de Rouen (alors que Huet, Meunier et les "Suédois" ne seront pas encore disponibles) et ils auront donc l'occasion de faire leurs preuves contre les Pays-Bas.

21/03 Ligue Magnus : Angers a cru à l'exploit

Angers a bien failli réussir le plus gros exploit de l'histoire des play-offs en France : remporter sa série en n'étant pas du tout favori et après avoir perdu les deux premières manches. Après avoir poussé Briançon à un match décisif, les Ducs se sont en effet permis de mener 3-0 après quinze minutes sur des buts de Bellemare et des frères Lacroix.

Et pourtant, Briançon a su se remettre de ce départ raté : réduction du score de Cédric Boldron dès la reprise, deux buts en supériorité numérique de Ladanyi et Perez pour égaliser, puis le but vainqueur de Jean-François Dufour en troisième période. Comme Rouen samedi dernier à Grenoble, Angers a donc dilapidé un avantage de trois buts acquis au premier tiers.

Timo Seikkula a bouclé le score en cage vide (5-3). Curiosité : c'est le troisième but du Finlandais en cage vide dans ces play-offs ! Comment expliquer cette étrange spécialité ? L'explication la plus plausible est que Luciano Basile a confiance en Seikkula dans les mises au jeu (malgré son ratage en finale de la Coupe de la ligue dans cet exercice) et qu'il est donc toujours sur la glace dans les derniers instants pour remporter les engagements... et plus si affinité avec les filets déserts.

21/03 Division 1 : Valence en play-offs

Même privé d'Olivier Lyon suspendu pour les deux dernières rencontres de saison régulière, Valence a mis fin au suspense en allant gagner son match en retard à Bordeaux grâce à un but décisif de son capitaine canadien Éric Medeiros à dix minutes de la fin. Courbevoie est donc éliminé sans jouer.

Non seulement Valence est qualifié, mais il est assuré de la septième place par la défaite de Nice en match avancé à Montpellier (7-3). L'entraîneur niçois Pascal Margerit, qui a choisi ce soir d'aligner son gardien cadet Kevin Fouassier mais qui après sept buts encaissés en vingt-six minutes a dû faire rentrer Daniel Svedin d'abord préservé, aura donc l'adversaire qu'il préférait, Gap, alors que Pierre Rossat-Mignod ne se faisait guère d'illusions pour son équipe de Valence quel que soit l'adversaire. Mais cette première "grosse" victoire à Bordeaux l'a peut-être fait changer d'avis.

La victoire de Montpellier clarifie le tableau des quarts de finale puisque l'on sait maintenant que Cergy rencontrera Bordeaux et que Montpellier jouera face à Avignon. Le seul enjeu restant est l'avantage de la glace dans cette dernière série : il faudrait qu'Avignon gagne à Gap lors de la dernière journée pour pouvoir recevoir Montpellier au match retour.

21/03 Division 2 : déja joué ?

Après des huitièmes de finale serrés pour certains, les quarts de finale seraient-ils déjà joués à mi-parcours ? Quand une équipe gagne de cinq buts à l'extérieur, comme Brest à La Roche-sur-Yon (8-3) et Cholet à Chambéry (7-2), sa qualification semble acquise. Quand elle gagne de quatre buts à domicile, comme Lyon devant Toulouse (6-2) et Mulhouse contre Dunkerque (5-1), c'est plutôt bien parti. On ne saurait toutefois trop conseiller aux Alsaciens la méfiance avant de rejoindre "l'Enfer du nord" de la patinoire Michel-Raffoux, où le public est toujours aussi fidèle... au point de convaincre la mairie de construire une nouvelle patinoire comme elle vient de le confirmer.

La poule de relégation est d'ailleurs tout aussi claire car la réserve du Mont-Blanc (4-3 contre Cherbourg) et Nantes (6-3 à Boulogne-Billancourt) se sont encore rapprochés du maintien.

23/03 Ligue Magnus : la finale en 5 ?

Briançon 55% / Grenoble 45%. On tient peut-être enfin cet éternel serpent de mer qui est la finale de championnat en 5 matches. La seule configuration à même d'offrir 3 matches de play-offs sur Sport+... En quelque sorte, cette série a déjà eu lieu cette saison. Grâce à la coupe de la ligue, il y a eu cinq affrontements, deux dans chaque patinoire et un sur glace neutre. Cette série-là s'est donc terminée par un 3-2 à l'avantage de Grenoble, mais cette fois-ci, le cinquième match n'aura pas lieu à Méribel, cette glace maudite pour les Briançonnais...

La particularité des confrontations de cette saison est qu'elles se sont déroulées en "mode play-offs", très rapprochées les unes des autres. Le match aller en championnat, durant lequel le gardien finlandais Tommi Satosaari aura tout fait (frustrer les attaquants adverses, les envoyer en prison en surjouant les fautes et même... marquer un but !), s'est en effet intercalé entre les confrontations aller et retour de coupe de la ligue, qui ont tourné à l'avantage de Grenoble grâce à des buts décisifs de Damien Fleury, l'homme en forme que tout Grenoble s'offusque de ne pas voir dans la sélection de l'équipe de France pour le Mondial (pour l'instant, puisque la place de treizième attaquant reste à prendre). Eddy Ferhi y a élevé son niveau, préfigurant le duel de gardiens que l'on attend.

Ensuite, il y eut les fêtes de fin d'année, le moment où on n'échappe pas aux retrouvailles avec les cousins perdus de vue. Les affaires de famille remontent à la surface, tel Mickaël Perez marquant trois buts contre une équipe grenobloise où il n'avait pas réussi à s'imposer. Briançon a ainsi gagné le match de championnat avant de perdre deux jours plus tard une finale supplémentaire. Un nouvel échec qui reporte toute la pression sur la finale de Ligue Magnus pour Briançon qui attend tellement ce premier titre.

D'un côté, on a ceux qui ont tout gagné mais ne sont pas blasés, les Grenoblois qui visent un triplé historique ; de l'autre, on a ceux qui n'ont rien gagné mais n'ont toujours pas perdu espoir, les Briançonnais et leur palmarès perpétuellement à écrire. Peut-on rêver meilleur choc des contraires pour une finale ? Les arbitres, M. Velay mardi et M. Bergamelli mercredi, n'auront pas la tâche facile dans le chaudron briançonnais, surtout pour faire la part des choses quand Satosaari cherche les contacts comme on l'a vu à Méribel, car on peut être sûr que les attaquants grenoblois le titilleront en retour.

24/03 Ligue Magnus : Briançon utilise les fautes grenobloises

Le premier match de la finale a été aussi intense qu'on pouvait le penser. Au cours d'un premier tiers-temps tendu, chaque équipe a eu une occasion de 5 contre 3, et chaque équipe en a profité, Briançon par Balazs Ladanyi et Grenoble par Calle Bergström. Un score de 1-1 qui s'est maintenu durant une deuxième période plus calme en pénalités comme en buts.

Au troisième tiers-temps, cependant, Grenoble est victime de son indiscipline. Ludek Broz se fait d'abord sanctionner pour crosse haute, et les Diables rouges prennent alors l'avantage par un slap de François Groleau. Ferhi sauve même un troisième but après une nouvelle faute grenobloise provoquée par Terglav. Puisqu'il faut des pénalités pour débloquer la situation, Forsander finit par obtenir une obstruction de Szelig... mais Sivic annule cette occasion en venant donner un coup de poing après l'arrêt de jeu, ce qui lui vaut une remontrance de son coéquipier suédois. À 4 contre 4, Anders Nilsson perd le palet en zone neutre et l'attaquant hongrois Ladanyi marque son deuxième but personnel (3-1). Mats Lusth demande son temps mort.

Il faudra finalement deux dégagements briançonnais hors limites de Milovanovic et Groleau pour relancer Grenoble, avec un but de Ludek Broz à 5 contre 3. Mais c'est finalement un bête surnombre qui coûtera le match à Grenoble, permettant à Timo Seikkula de les achever sur ce nouvel avantage numérique. Lusth fait sortir son gardien dès la mise au jeu au centre de la glace, et Groleau met le 5-2 en cage vide sept secondes plus tard. Briançon, toujours invaincu chez lui dans ce championnat, s'adjuge la première manche.

25/03 La Hongrie pleure Gábor Ocskay

Le hockey hongrois se faisait une fête de son accession aux championnats du monde élite, dans exactement trente jours. Aujourd'hui, pourtant, c'est tout un pays qui est en deuil. Gábor Ocskay, l'homme qui a conduit la Hongrie du Mondial C au Mondial A, n'aura pas l'occasion de vivre cet aboutissement : il est mort cette nuit d'un infarctus.

Ocskay était depuis quinze ans le symbole d'Alba Volán et de l'équipe nationale, en compagnie de son inséparable complice Krisztian Palkovics. En 2004, il avait arrêté le hockey sur glace pendant quatre mois lorsqu'on lui avait diagnostiqué des problèmes cardiaques, mais avait repris la compétition. Hier soir, c'est chez lui qu'il s'est senti faible et a fini par succomber. Ses compatriotes le pleurent, et parmi eux, les trois joueurs hongrois de Briançon, Balazs Ladanyi, Marton Vas et Viktor Szélig.

25/03 Ligue Magnus : la forteresse s'appelait Ferhi

C'est une équipe grenobloise plus disciplinée qu'hier qui s'est présentée ce soir dans la patinoire René-Froger. Sûrs d'eux, à l'aise avec leur système défensif, les Brûleurs de Loups ont fait le plus difficile en ouvrant rapidement la marque dès la cinquième minute par Christophe Tartari puis en tenant cet avantage jusqu'à la pause. Le duel de gardiens a tourné en faveur d'Eddy Ferhi, surtout au moment où Tommi Satosaari s'est fait sanctionner pour une crosse haute sur un attaquant isérois. Viktor Wallin a alors marqué le 0-2 sur une belle passe de Ludek Krayzel (25'43").

À partir de ce moment, les Briançonnais ont mis une énorme pression sur les cages adverses. Ils ont même bénéficié de deux passages de quelques secondes à cinq contre trois. Grenoble a tué ces longues infériorités numériques, notamment grâce à un exploit d'Eddy Ferhi sur un revers d'Edo Terglav servi seul dans le slot. Grenoble fait front, jusqu'au sacrifice, tel Manavian évacué aprés avoir été heurté par un slap de Dufour. À deux minutes de la fin, Briançon sort son gardien et pousse Calle Bergström à la faute. La dernière poussé rouge à six contre quatre est vaine : Johan Forsander rate une fois la cage vide, mais pas deux fois. La forteresse René-Froger est tombée, elle a trouvé plus infranchissable qu'elle en la personne du gardien Eddy Ferhi. Grenoble s'impose 3-0 à l'extérieur et revient à une victoire partout. Il y aura donc au moins deux autres rencontres, vendredi et samedi à Pôle sud devant les caméras de Sport+.

26/03 Ligue Magnus : les trophées

Les entraîneurs de la Ligue Magnus et de l'équipe de France ont voté pour désigner les traditionnels trophées du championnat.

Trophée Albert Hassler (meilleur joueur) : Julien Desrosiers (Rouen) et Baptiste Amar (Grenoble), ex-aequo après deux tours de scrutin (premier cas de figure de ce genre depuis 1984/85).

Trophée Jean Ferrand (meilleur gardien) : Tommi Satosaari (Briançon).

Trophée Jean-Pierre Graff (meilleur espoir) : Anthony Guttig (Dijon).

Meilleur entraîneur : Luciano Basile (Briançon).

Meilleur arbitre : Jimmy Bergamelli.

26/03 France - Pays-Bas relocalisé

Le match France - Pays-Bas du samedi 4 avril, prévu à Rouen, sera déplacé dans la nouvelle patinoire de Valenciennes (la précédente avait brûlé), sur le chemin pour l'équipe néerlandaise qui rejoindra les Bleus à Asnières le lendemain. Ce sera surtout le grand retour sur le devant de la scène "hockey" pour la région Nord-Pas-de-Calais après une décennie de sinistrose, et alors qu'une nouvelle patinoire va bientôt ouvrir aussi à Dunkerque.

26/03 Allemagne : Düsseldorf en demi-finale, Nuremberg vers la faillite

Les quarts de finale allemands se jouent au meilleur des 7 matches (contre 5 pour les tours suivants), et le derby rhénan est allé jusqu'au match décisif, remporté 5-0 par Düsseldorf ce soir sur Krefeld, devant 10750 spectateurs. C'est peut-être le chiffre-clé de la soirée. Le DEG n'avait jamais rassemblé plus de huit mille spectateurs cette saison, sauf pour les derbys contre Cologne et Krefeld. Ces quatre recettes comblent le trésorier et compensent la désaffection du public. Le trou dans la caisse sera moins gros que prévu, surtout que les play-offs continuent.

Düsseldorf rencontrera en effet en demi-finale les Scorpions de Hanovre, qui ont éliminé Wolfsburg en six manches grâce à une première ligne efficace depuis la promotion de Matt Dzieduszycki sur ce trio en début de série.

L'autre demi-finale opposera Berlin à Mannheim, qui ont tout simplement été trop forts pour leurs adversaires respectifs Hambourg et Nuremberg. Le licenciement de Dave King au crépuscule de la saison régulière a donc fait effet, puisque son ex-assistant Teal Fowler a su donner à Mannheim un style plus offensif que son ancien chef.

Mais la nouvelle du jour, c'est que le groupe d'investisseurs qui devait reprendre Nuremberg vient de se retirer. Après le désengagement du sponsor Bionorica, qui avait donné le nom d'un de ses médicaments à l'équipe (les "Sinupret Ice Tigers"), les repreneurs s'estiment incapables de combler les dettes. L'administrateur judiciaire devrait déclarer la faillite dans les deux prochaines semaines. C'est la deuxième franchise que perd la DEL en moins d'un mois après l'annonce de Ralf Pape, le mécène de Duisburg, qu'il arrêtait les frais avec l'éternelle lanterne rouge et se repliait en Oberliga (troisième division). En l'absence de relégation sportive, la "contraction financière" a donc eu lieu. Le champion de deuxième Bundesliga aura donc le droit de monter, alors que la porte était encore fermée il y a deux semaines...

27/03 Ligue Magnus : Grenoble gagne l'épreuve nerveuse

Même pas de round d'observation pour le match 3 de la finale, puisque Briançon se retrouve à 5 contre 3 dès le début de match. Une situation qui arrive si tôt qu'elle est jouée de manière précipitée. Mais le ton est donné :les pénalités seront nombreuses, beaucoup plus qu'au match précédent. C'est en supériorité numérique que Calle Bergström ouvre le score en début de deuxième période, et c'est en supériorité que Balazs Ladanyi, qui porte un brassard noir comme ses compatriotes hongrois, égalise à la mi-match.

La pénalité la plus discutée est celle de Satosaari, accusé d'avoir gardé le palet derrière son but sur une pression iséroise. L'engagement se fait derrière la ligne bleue, et pourtant Broz dirige le palet dans la zone offensive vers Krayzel qui oblige le gardien briançonnais à un arrêt de la jambière. Puis, sur un tir en angle de Sivic, le palet est repoussé par Satosaari sur le casque du Masa et ricoche derrière le gardien qui doit se retourner en catastrophe. Après avoir laissé passer ces deux grosses occasions, Grenoble est réduit à trois à la pause, par deux pénalités de Masa et de Rouleau, ce dernier pour une charge genou contre genou sur son ex-coéquipier Edo Terglav. Le capitaine briançonnais reviendra sur la glace au troisième tiers, mais il serrait déjà les dents avant ce choc et semble souffrir.

Briançon profite de ce double avantage num&ecaute;rique en début de tiers pour abreuver Eddy Ferhi de lancers, Balazs Ladanyi trouvant même la barre... à l'intérieur des buts, comme le montrent les images vidéo, même si le buteur hongrois lui-même n'avait pas semblé le voir. Cinq minutes plus tard, ce sont les Diables rouges qui perdent deux joueurs, après une obstruction de Roussin et une caresse de Lee sur Krayzel derrière la cage. Si le défenseur briançonnais Lee se montre parfois primaire, les attaquants tchèques de Grenoble tombent dans l'excès inverse sur cette situation de 5 contre 3 en cherchant des passes compliquées. Une reprise dans le slot de Masa contraint quand même Satosaari à un sauvetage du bout de la jambière. Mais ce n'est pas fini. Briançon enchaîne les prisons, et se sort à peine d'une nouvelle minute à trois que le si peu discret Brian Lee se fait à nouveau sanctionner en levant la crosse dans une charge à retardement sans influence sur le jeu. Les conséquences sont cette fois énormes : le slap puissant à mi-hauteur de Calle Bergström décide du match (2-1).

Grenoble a pris l'avantage psychologique et Briançon ne le récupèrera pas. Deux supériorités accordées dans les dernières minutes n'y changeront rien, pas plus que la sortie du gardien. Que ce soit à 5 contre 4 ou à 6 contre 5, les Diables rouges seront incapables d'installer leur jeu de puissance. Dans les derniers instants, une ultime relance interceptée en zone neutre permet à Jan Hammar de conclure en cage vide (3-1). Tommi Satosaari va dire son fait à la sirène à l'arbitre et prendra une méconduite. M. Barbez arbitrera aussi demain alors que chaque décision prend de plus en plus de poids entre deux équipes séparées d'un fil.

Briançon un peu plus nerveux, Grenoble un peu plus confiant et patient... C'est la clé pour l'instant.

28/03 Russie : finale Kazan-Yaroslavl

La première finale de la KHL opposera l'Ak Bars Kazan et le Lokomotiv Yaroslavl.

Le Metallurg Magnitogorsk a donc connu son troisième échec après la Coupe Victoria et la Ligue des Champions. Quand une équipe change trois fois de suite de gardien en cours de match, ce n'est généralement pas bon signe. C'est ce qui est arrivé à "Magnitka", avec un effet de balancier entre le jeune Ilya Proskuryakov et le vieux Andrei Mezin. Dans le même temps, le Lokomotiv a un titulaire sûr inattendu en la personne de Georgi Gelashvili, 25 ans, qui a joué plus de matches d'élite cette saison (60) que durant toute sa carrière. Il a clos la demi-finale par deux blanchissages, et Yaroslavl, qui avait paru si lent au premier match, a totalement balayé Magnitogorsk (4 victoires à 1).

C'est aussi un gardien encore plus jeune qui a remporté l'autre demi-finale pour le compte de Kazan. Après sa grosse performance au match 3 ontre le Dynamo, l'international finlandais Fredrik Norrena a en effet été sorti en deuxième période le lendemain après avoir encaissé quatre buts. Et il n'est pas rentré depuis, souffrant toujours de son doigt cassé lors du quart de finale. Stanislav Galimov, 20 ans, a pris le relais, et il n'a encaissé qu'un but en deux matches et demi. Or, Galimov est né à Magnitogorsk, qui a peut-être raté quelque chose.

28/03 Mondiaux 18 ans

L'équipe de France des moins de 18 ans commencera demain les championnats du monde de division I à Asiago et a perdu ses deux derniers matches de préparation. Le bilan des résultats internationaux de la saison laisse entrevoir combien ce tournoi sera compliqué car il est difficile de deviner quelle équipe descendra : le Danemark et la Lettonie sont favorites, et les trois nations alpines (France, Italie, Autriche) ont paru très proches. Reste le Japon, la grande inconnue. On aurait pu en savoir plus sur lui puisqu'il devait jouer deux rencontres de préparation en Allemagne, mais elles ont été annulées. La raison est l'accident de l'avion cargo FedEx à l'aéroport de Tokyo en début de semaine. Les vols ont été retardés et les hockeyeurs asiatiques n'ont pu arriver à temps. Le mystère reste entier.

L'actualité rattrape aussi les Mondiaux 18 ans élite : ils doivent se tenir à Fargo et Moorehead la semaine prochaine, mais ces deux villes du Dakota du Nord sont menacées par des crues historiques. L'organisation est-elle à l'eau ?

28/03 Ligue Magnus : Grenoble gagne tout

Quatrième match de la finale de Ligue Magnus, et Briançon, dos au mur, doit avaler la pilule amère de sa défaite d'hier.

Comme on pouvait s'y attendre avec le même arbitre qu'hier et des controverses qui ont fait causer, une certaine compensation peut jouer. Les pénalités sont donc exclusivement grenobloises au premier tiers-temps, et parfois sévères. Une pleine minute à 5 contre 3 n'est cependant pas exploitée et le tir de Damien Raux passe à côté de la cage. Si Briançon impose son rythme de jeu, Grenoble est bien positionné défensivement et finit par ouvrir la marque. Une mauvaise relance de Viktor Szélig est intercepté et deux ex-Briançonnais crucifient leur ancienne équipe : Mitja Sivic fait un grand tour de cage et ressort le palet à la ligne bleue pour Alexandre Rouleau dont le tir est dévié dans le trafic (1-0).

La discipline des Diables Rouges était parfaite au premier tiers, mais François Groleau est sanctionné dès la reprise pour avoir chargé Jan Hammar contre la bande. Ludek Broz prend un puissant lancer et Viktor Wallin met toute sa force dans le rebond (2-0). Briançon retombe dans ses travers, surtout Brian Lee : le défenseur se fait accrocher par Bergström en partant au but mais se fait justice lui-même et annule la supériorité. Milovanovic inflige ensuite une mauvaise charge à Manavian et laisse son équipe à 3 contre 4 : Wallin remet ça d'un slap de la bleue, au ras du poteau (3-0, 24'11").

Temps mort briançonnais... Mais les Diables rouges n'y sont pas. Ils ne profitent pas d'une pénalité de Broz provoquée par un bon travail de Seikkula, n'arrivant pas à s'installer. En fin de tiers, Tommi Satosaari fait faute sur Fleury et sa crosse reste accrochée à la poitrine de l'attaquant. Brice Chauvel lève ensuite le coude sur Broz et Briançon joue à trois, mais ce qui retient l'attention, c'est le comportement à chaque arrêt de jeu du gardien finlandais qui râle et passe à l'extrême limite de l'expulsion. L'arbitre M. Barbez doit aller voir à deux reprises Luciano Basile pour qu'il envoie son capitaine Edo Terglav calmer son gardien. Cela ne semble guère avoir d'effet, et heureusement pour Satosaari qu'il reste une poignée de secondes dans le deuxième tiers et que la sirène retentit...

En troisième période, ce sont les joueurs de champ briançonnais qui ne tiennent plus leurs nerfs, avec des mauvais gestes de Groleau puis Milovanovic. En supériorité numérique, Ludek Krayzel fait le tour de la cage et remet en retrait à Viktor Wallin pour un triplé du défenseur suédois, poteau rentrant. Dès l'engagement, cependant, Mickaël Perez met fin à l'invincibilité de Ferhi sur une belle action (4-1). À cinq minutes de la fin, Briançon sort son gardien pour jouer à 6 contre 4, mais Brian Lee trouve le poteau et Ladanyi rate sa reprise. En sortant de prison, Damien Fleury met alors le point final en cage vide (5-1).

Les défenseurs isérois étaient les meilleurs. Non seulement ils ont tenu leurs cages devant un très bon Ferhi, mais ils ont aussi marqué des buts, Bergström hier et Wallin aujourd'hui.

Grenoble réalise donc une performance historique en gagnant tous les trophées : Trophée des champions, Coupe de la ligue, Coupe de France et Ligue Magnus. Certes certains sont de création récente, mais pour signaler le niveau de rareté de cet exploit, il faut rappeler que personne n'avait réalisé le doublé coupe-championnat... depuis Saint-Gervais en 1974 ! Ils peuvent donc faire la fête, les Brûleurs de Loups, avec la présence sympathique pour les réjouissances de Martin Jansson, dont la saison avait pris fin sur blessure après seulement un mois de championnat et qui avait été substitué par le joker Jan Hammar.

28/03 Division 1 : place aux play-offs

La dernière journée consommée ce soir, a division 1 laisse maintenant place aux play-offs, l'occasion de défricher les quarts de finale en aller-retour qui s'annoncent.

Gap 85% / Nice 15% : après deux échecs consécutifs, Gap ne veut pas manquer la remontée cette fois et se présente comme favori avec la meilleure attaque, la meilleure défense et une équipe d'expérience (sauf dans les cages). Mais le premier adversaire n'est pas le plus simple : Nice n'a été battu que dans les cinq dernières minutes à l'aller, et a tenu le nul en début de troisième période à Gap. Ce qui faisait dire à Pascal Margerit que l'adversaire convenait mieux à son équipe que les rapides Caennais. Le gardien suédois Daniel Svedin est le premier os qui se dresse sur la route des Gapençais.

Caen 90% / Valence 10% : la victoire de ce soir à Bordeaux a rappelé que les Normands sont solides à l'approche des play-offs. Jaroslav Prosvic, qui a progressé cette saison en faisant jouer les autres, en a profité pour marquer 3 buts et atteindre la barre des 60 points, troisième marqueur du championnat derrière les centres canadiens Lauzon et Gauthier. La défense de Caen, autour de l'expérimenté Slavomir Vorobel, a retrouvé sa solidité ces dernières semaines, et Arnaud Goëtz se présente en portier titulaire, avec le junior Fouquerel comme recours en cas de besoin. Cette équipe forte sur toutes ses lignes a de quoi faire peur à Valence, qui vient de perdre deux buts d'avance dans les deux dernières minutes ce soir à Annecy, et qui se souvient avoir pris un 1-9 chez lui.

Bordeaux 70% / Cergy 30% : 7-3, ce fut le score de chaque confrontation en faveur de l'équipe locale, ce qui traduit une égalité parfaite. Mais les Bordelais ont le sentiment d'avoir traversé leur mauvaise passe de la mi-championnat et avoir montré leur vrai visage le mois dernier au match retour. Les Boxers ont l'avantage d'être prévenus : Cergy ne bénéficiera plus de l'effet de surprise et ses deux atouts canadiens, le gardien Sylvain Michaud et le buteur Sébastien Gauthier, sont maintenant connus de tous.

Montpellier 60% / Avignon 40% : l'affrontement entre un club familial et une structure professionnelle organisée en SASP, c'est ainsi que cette opposition a été présentée sur le site d'Avignon. Et l'avantage d'une vraie famille, c'est qu'on n'a pas (toujours) envie de la quitter. En annonçant la prolongation pour une saison de Carl Lauzon, l'OHCA a créé l'évènement de cette fin de saison de division 1, car le talent de poche canadien a été le meilleur marqueur du championnat. Garder ses cadres, c'est peut-être ce qui manque à Montpellier avec son turn-over incessant. Mais sur ce plan, cette fin de saison est devenue plus calme du côté de Végapolis : une infirmerie vide, et comme seul absent un joueur parti pour raisons professionnelles (Bruno Champagne) mais toujours officiellement dans l'effectif s'il s'avisait de rentrer. L'équipe des Vipers est devenue d'une stabilité rare, et elle n'a pas perdu un match depuis deux mois. Les "pros" sont donc favoris dans ce derby.

28/03 Division 2 : Brest-Lyon, le choc annoncé

Les quarts de finale de D2 n'auront pas été passionnants. Les seuls qui ont souffert, ce sont les Mulhousiens à Dunkerque, qui ont perdu Tomas Tupy sur pénalité de match, une absence qui sera préjudiciable face à l'attaque de Cholet dans une demi-finale intéressante.

Mais le match que tout le monde attend, c'est le choc frontal entre les ambitions de Brest et de Lyon. Les Lions ont soigné leur défense, la meilleure du championnat, ce soir à Toulouse (5-1), alors que la meilleure attaque du championnat, celle de Brest, était de nouveau en démonstration contre La Roche-sur-Yon (10-3). La particularité des Albatros est qu'ils ont fait tourner leur effectif en faisant rentrer leur second gardien Antoine Olivet au dernier tiers et en comptant sur deux buts des jeunes (Le Gall et Gonzales). Cela n'a pas empêché Mathieu Brunelle de signer trois buts de plus, ce qui en fait deux de moyenne par match dans ces play-offs. L'entraîneur lyonnais Christer Eriksson va devoir trouver une solution pour neutraliser le Québécois et ses compères.

28/03 République Tchèque : Karlovy Vary en CHL à défaut de KHL ?

Sommés par la KHL de donner leur réponse définitive avant le 31 mars, les dirigeants de Karlovy Vary ont décidé à l'unanimité jeudi de ne pas rejoindre la ligue russe. Les hypothétiques sponsors russes se faisant toujours attendre en ces temps de crise, ils ont conclu que leur budget, à peine 20% de celui du Dynamo Riga, ne leur permettrait pas d'être compétitifs. À défaut de KHL, ils peuvent rêver à la CHL, la Ligue des Champions, à laquelle ils pourraient participer s'ils battent le Slavia Prague en finale. Ils viennent en effet d'éliminer hier en demi-finale l'autre club de Prague, le Sparta.

Mais si la KHL ne réussit pas encore à recruter les clubs tchèques, elle fait toujours son marché avec les joueurs et entraîneurs. L'Avangard Omsk avait essuyé un refus de Vladimir Ruzicka, le coach du Slavia, mais il est en train de se rabattre sur celui du Sparta, Frantisek Vyborny. On prête aussi à l'Avangard l'envie de réunir Jagr avec Martin Straka (lui aussi éliminé en demi-finale avec Plzen)... et même de sortir de sa retraite Dominik Hasek ! Le club sibérien a démenti ce dernier point, mais le gardien de 44 ans, qui continue à s'entraîner et joue défenseur en vétérans, n'a pas exclu un nouveau retour au jeu (mais pas en NHL) et a dit qu'il y penserait cet été...

28/03 Suisse : fin du rêve pour Fribourg-Gottéron

Fribourg-Gottéron aura rêvé de revivre une finale de LNA contre Kloten et de se replonger ainsi dans les grandes heures de l'époque Bykov-Khomutov. Le sélectionneur russe Slava Bykov était d'ailleurs présent dans les tribunes pour voir jouer son fils lors du match 4, qui a vu les Fribourgeois prendre un avantage de 3 victoires à 1 dans la série. L'unique but avait été inscrit ce soir-là par Mark Mowers sur assistance de Laurent Meunier, revenu au jeu après deux matches comme surnuméraire.

Mardi, la première balle de match était perdue. À 2-2, le jeune gardien davosien Leonardo Genoni arrêtait in extremis une occasion de Laurent Meunier qui aurait pu qualifier Gottéron, et à 17 secondes de la fin, le vétéran de 43 ans Gil Montandon sortait le palet en tribune. Reto von Arx remportait l'engagement et la rondelle circulait de crosse en crosse pour une reprise gagnante de Michel Riesen trois secondes plus tard (3-2). Jeudi, Dario Bürgler ouvrait le score à la cinquième minute et Davos protégeait son avance jusqu'au bout avec deux buts en cage vide (3-0). Enfin, hier, Fribourg a cru son heure venue en début de troisième période sur un cadeau du défenseur Philippe Furrer qui a offert le but de l'avantage à Valentin Wirz. Mais la chance était encore dans le camp de Davos, quand un tir de Riesen a ricoché sur la transversale puis sur le dos du gardien Caron. Dans la dernière minute de jeu, Andres Ambühl, que l'on disait en méforme, a qualifié le HCD en finale (4-3). Éliminé à 47 secondes de la fin, Fribourg peut regretter ses occasions manquées, notammrnt en supériorité numérique.

Bienne tentera pour sa part de conserver sa place en LNA face au vainqueur de LNB Lausanne.

30/03 Belle victoire des petits Bleus

L'équipe de France des moins de 18 ans entraînée par Lionel Charrier a idéalement commencé son Mondial par une victoire aux tirs au but sur le Danemark. C'est Robin Gaborit, le joueur de Mont-Blanc, qui a marqué le penalty vainqueur face à Mattias Horan, le gardien danois de Neuilly-sur-Marne. Les Français, menés 0-2, ont même failli s'imposer 3-2 grâce à un doublé du Genevois Victor Barbero. C'est à 1'20" de la fin que le défenseur Philip Brugisser a égalisé pour les Danois. Cette première journé est particulièrement serrée puisque l'Autriche a eu besoin de la prolongation pour battre le Japon (6-5) dans un match un peu fou (but autrichien à 33 secondes de la fin, égalisation asiatique à 17 secondes de la sirène).

Aujourd'hui, la France n'a pas pu confirmer. Elle a pourtant mené jusqu'à 4-2, avec l'intéressante prestation de Valentin Claireaux, le joueur saint-pierrais d'Amiens auteur d'un but et d'une assistance. Mais déjà aux scénarios dingues, les Autrichiens se sont imposés sur le même score que la veille (6-5) avec trois buts de Kevin Puschnik, dont un penalty concédé par Baazi. Mercredi soir, les jeunes Français rencontreront les Italiens, battus 7-0 ce soir par le Danemark.

 

 

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