Juin 2006

 

01/06 Straubing admis en DEL

Dernier club à faire l'ascenseur sportif avant que la DEL ne referme à nouveau ses portes, Straubing n'avait pourtant pas partie gagnée même s'il avait gagné sa place sur la glace. La DEL avait en effet imposé une nouvelle barrière supplémentaire, un "système des 9000 points" décrivant toutes les conditions requises pour qu'un promu puisse être accepté (ceux qui étaient présents aux Mondiaux d'Amiens ont peut-être vu cette banderole des supporters allemands suggérant ironiquement que la remontée de l'Allemagne soit refusée par l'IIHF pour non-respect des 9000 points).

Pour que tous les critères soient validés, Straubing (45 000 habitants) a dû consentir divers investissements dans sa patinoire (déjà de taille suffisante) pour accroître par exemple le nombre de places assises. Mais les mesures financées par la ville ne comprenaient pas les écrans géants devant être accrochés au toit, ce qui coûte quand même 350 000 euros, soit autant que la licence en DEL qu'il a fallu acheter. La vidéo coûterait-elle la montée en DEL ? Ne pouvant actionner assez vite les leviers municipaux avant la date de fin d'inspection, les dirigeants du club bavarois ont réussi le tour de force de trouver les financements privés pour cet investissement et de les justifier en temps et en heure. Le travail accompli était tel et le dossier tellement béton que la DEL n'au eu d'autre choix hier que d'admettre Straubing en son sein, sans doute avec les félicitations du jury.

04/06 Équipe-type de division 1

Hockey Archives a consulté les staffs des équipes de division 1 pour procéder à l'élection de l'équipe-type de la saison de division 1.

Le poste le plus difficile a été celui de gardien, où les votes ont été très dispersés. Le gagnant est finalement l'inattendu Cyril Bossier, qui a contribué à qualifier le promu Annecy en poule finale. Il devance le champion strasbourgeois Juraj Nemcak ainsi que Francis Larivée. Ce dernier semble souffrir d'un déficit de notoriété au niveau de son patronyme, puisqu'on retrouve désigné par des entraîneurs votants sous la périphrase "le gardien de Viry", voire sous un nom fantaisiste (Lavallée...).

En défense, trois candidats ont été plébiscités, mais il n'y avait que deux places. C'est donc le grand défenseur défensif Wesley Jarvis qui reste "sur le carreau", car on lui a préféré son collègue, le petit arrière offensif Dave Grenier, et bien sûr l'inévitable Karl Dewolf, l'âme de l'équipe dunkerquoise.

Difficile d'échapper à la force de frappe des ailiers strasbourgeois... À gauche, le seul concurrent de Daniel Sevcik - l'attaquant qui a recueilli le plus de suffrages aux trois postes confondus - a été son propre coéquipier, Tommy Flinck. Mais à droite, l'autre Strasbourgeois, Jaro Jacko, a dû s'incliner, de même que le Montpelliérain Dennis Martindale. C'est en effet Tomas Mysicka qui a viré en tête. Le Tchèque de poche s'est régalé en division 1 comme à sa belle époque spinalienne.

Au centre, on a beaucoup parlé de Yannick Riendeau, l'homme qui affole tous les compteurs. Mais c'est un autre Canadien - non professionnel celui-là - qui a obtenu la faveur des entraîneurs : Jean-François Lacasse. Ce joueur très fluide qui "roule" sur les défenses et dans les coins peut lui aussi être buteur avec son calme et sa maîtrise : il sait prétexter un premier mouvement seulement pour détourner l'attention du gardien et placer le palet.

Première équipe-type D1 : Cyril Bossier (Annecy) ; Dave Grenier (Strasbourg) - Karl Dewolf (Dunkerque) ; Daniel Sevcik (Strasbourg) - Jean-François Lacasse (Le Vésinet) - Tomas Mysicka (Dunkerque).

Deuxième équipe-type D1 : Juraj Nemcak (Strasbourg) ; Wesley Jarvis (Strasbourg) - Petr Jaros (Garges) ; Tommy Flinck (Strasbourg) - Yannick Riendeau (Limoges) - Jaroslav Jacko (Strasbourg).

05/06 Playoffs NHL - Une finale inédite

Edmonton-Carolina, telle sera l'affiche de la coupe Stanley 2006, comme un symbole de la nouvelle NHL. Les deux équipes ont rarement atteint ce stade de la compétition dans les années 1990 mais ont brillé dans ces playoffs, avec un style de jeu relativement proche.

Edmonton s'est qualifié le plus rapidement en expédiant sa finale de conférence en cinq manches face à Anaheim. Les Ducks avaient mal débuté leur série en s'inclinant à domicile sur le même score de 3-1 (3e but cage vide) dans les deux premiers matches, surpris par un Dwayne Roloson solide dans les buts (et passeur !) et une rapidité de contre-attaque, à l'image d'un Mike Peca retrouvé. Après ces performances défensives, les Oilers et leur public titanesque ont assisté à un match 3 complètement fou. Edmonton explose pour un 4-0 en début de 3e période mais les Ducks, combatifs, reviennent sous l'impulsion du rookie Dustin Penner. Le score s'achève finalement à 5-4 sur le fil, mettant les Canadiens sous contrôle. La défaite à la maison au match 4 ne sera qu'un accident de parcours, car l'impressionnante défense relevait la tête au match 5 pour boucler la série avec une victoire 2-1. Edmonton s'est appuyé sur son jeu de puissance efficace et surtout un jeu en désavantage numérique qui a écśuré Anaheim. Roloson fit le reste... Les Oilers n'avaient plus joué de finale depuis quinze ans, transportant le fervent public de l'Alberta dans un rêve éveillé, tout le Canada derrière lui.

Carolina pour sa part a souffert mille maux pour se débarrasser d'une tenace équipe de Buffalo. Les Sabres, privés de Connolly puis Kalinin, perdaient ensuite Numminen, puis Tallinder (match 2), puis McKee (match 7). Avec quatre défenseurs de moins et leur meilleur centre, la mission était délicate. Vainqueur d'entrée, Buffalo s'inclinait de justesse au match 2. De retour à domicile, Buffalo réalisait une prestation de rêve, éjectant l'impeccable rookie Cam Ward du but. Martin Gerber assurait un intérim efficace en blanchissant des Sabres anémiques au match 4, un tournant. Car la série allait atteindre des sommets d'intensité. Les Hurricanes gagnaient sur le fil le match 5, grâce à un but en prolongation de Stillman. Le retour de Ward dans les cages après un mauvais début de partie de Martin Gerber se révélait déterminant. La résistance et l'envie des Sabres venaient à bout des hommes de Laviolette au match 6, dans une partie atteignant des sommets défensifs malgré une cascade d'occasions. Miller tenait la baraque et Ward s'inclinait finalement en prolongation sur un tir dévié de Daniel Brière. Le match 7, avec une équipe des Sabres décimée, tenait toutes ses promesses. Menés 1-0, les hommes de Ruff surprenaient en marquant deux fois en deuxième période, se plaçant à vingt minutes de l'exploit... mais les vétérans de Carolina se réveillaient pour envoyer leur équipe en finale, avec des buts de Weight et Brind'Amour. Le capitaine est bel et bien le pilier de l'équipe, son efficacité aux mises au jeu portant ses équipiers en avantage numérique (26% de réussite) comme en infériorité.

Edmonton devra miser sur la vitesse mais gagner en discipline, tout en espérant que Roloson et consorts ne seront pas marqués par une interruption d'une semaine. Carolina pour sa part jouera sur l'expérience de ses joueurs et son efficacité en équipes spéciales pour venger la défaite face à Detroit lors de la finale 2002. Début des hostilités cette nuit, sur la glace des Hurricanes

05/06 Coupe Mémorial - Patrick Roy, le magicien

À l'orée de cette finale du championnat junior majeur, les Remparts de Québec étaient les seuls à n'avoir pas gagné leur championnat régional. Qu'importe, la troupe entraînée par Patrick Roy a réussi un exploit retentissant en s'imposant à l'issue de cette finale à quatre.

À Moncton, Nouveau-Brunswick, le jeu a atteint un niveau particulièrement intéressant avec des parties bien plus disputées que l'an passé. Moncton, devant son public et invaincu à domicile en playoffs, débutait bien le tournoi avec deux victoires. Peterborough, champion de l'Ontario, était sous contrôle pour la deuxième place mais s'inclinait face à Vancouver pour sa troisième partie, remettant le champion de l'Ouest en selle. Un jeu de dominos, puisque la surprenante victoire des Remparts sur Moncton lors du dernier match, grâce à un exploit du défenseur Andricopoulos en fin de match, bouleversait le classement. Québec se qualifiait alors directement pour la finale, envoyant Moncton en demi-finale pendant que les deux autres équipes s'affrontaient en barrage. Vancouver expédiait les Petes 6-0 avec un jeu de puissance mené de main de maître par le meilleur joueur du tournoi, Gilbert Brulé. Impressionnant, le joueur drafté par les Blue Jackets de Columbus a justifié le propos du manager NHL : il ne sera certainement pas en junior l'an prochain, bien que les Giants organisent la prochaine édition ! Physique, technique, rapide et bon défenseur, Brulé ne pouvait pas tout faire seul et son équipe a finalement manqué de carburant contre Moncton. Avec douze points en cinq matches, il peut avoir toutefois la conscience tranquille...

Fatigués par cette demi-finale défensive, les Wildcats explosaient en vol en finale contre les Remparts et le joueur de l'année Alexandre Radulov. Le Russe, auréolé des trophées de meilleur joueur et marqueur de la saison, ajoutait le trophée de MVP de la finale avec deux buts et une passe. Le gardien Cédrick Desjardins, frustré en finale avec Rimouski l'an dernier, se vengeait avec cette coupe Mémorial 2006, pendant que Philippe Dupuis de Moncton perdait sa troisième finale en quatre ans... Décidément, Patrick Roy aime ce chiffre : première coupe avec Montréal en 1986, première avec Colorado en 1996 et premier trophée d'entraîneur en 2006... Il sera attendu au tournant en 2016.

Équipe-type du tournoi : Cédrick Desjardins (Québec) ; Marc-Edouard Vlasic (Québec) - Paul Albers (Vancouver) ; Adam Pineault (Moncton) - Gilbert Brulé (Vancouver) - Aleksandr Radulov (Québec).

06/06 Hadamczik prolonge deux ans

La fédération tchèque a prolongé de deux ans le contrat d'Alois Hadamczik à la tête de l'équipe nationale. Critiqué après les JO où il a eu du mal à imposer son autorité aux vétérans, il a amené une équipe peu expérimentée à une finale mondiale inattendue et renversé l'opinion. Certains pensaient que cela serait insuffisant pour convaincre le président de la fédération Kulhanek, car celui-ci est sous l'influence de l'ex-sélectionneur démissionnaire Ruzicka dont les relations avec Hadamczik ne sont pas au beau fixe. Mais finalement, les querelles de personnes n'ont pas interféré dans le sort de la sélection, contrairement à ce qui s'est passé chez le voisin slovaque.

07/06 Laurent Meunier à Genève

C'est officiel, Laurent Meunier rejoint son ami Yorick Treille au Genève-Servette où il sera le deuxième Français de l'effectif parmi les six étrangers (dont cinq peuvent jouer).

Réactions sur le site officiel du club :

Chris McSorley (entraîneur du Genève-Servette) : "En tant que capitaine de l'équipe de France, Laurent possède une excellente réputation de leader et de grand travailleur. Laurent sera l'un de nos six étrangers la saison prochaine et nous sommes persuadés que son style conviendra parfaitement à l'équipe."

Laurent Meunier : "Je suis très content de rejoindre Genève et attend avec impatience de débuter la saison. J'ai déjà assisté à une rencontre aux Vernets avec plus de 6000 personnes dans les tribunes et j'ai vraiment hâte de jouer à domicile devant ce super public. L'idée de rejouer avec Yorick me réjouit car nous avons été formés ensemble [à Grenoble] et avons de nombreux souvenirs en commun."

Yorick Treille : "J'ai beaucoup de plaisir à l'idée de rejouer avec Laurent. En tant que joueur, il va apporter beaucoup à l'équipe. C'est un joueur qui a une véritable attitude de professionnel, une bonne hygiène de vie et qui fait preuve de beaucoup de combativité sur la glace. Il a un profil qui correspond bien à ce que le Genève-Servette recherche : des joueurs travailleurs, sérieux, qui mouillent le maillot à tous les matchs et qui font preuve d'un bon état d'esprit au sein du groupe. D'autre part, l'arrivée d'un sixième étranger dans le vestiaire va créer une concurrence intense entre nous qui sera forcément positive pour l'équipe."

Dave Henderson (entraîneur de l'équipe de France) : "Je suis content pour lui qu'il rejoigne une équipe aussi prestigieuse. Laurent est un leader, un meneur d'hommes avec une attitude toujours positive. C'est un véritable joueur d'équipe. Il travaille dur en phase offensive comme défensive. Il récupère énormément de pucks dans toutes les zones de la patinoire. Ce n'est peut-être pas un buteur-né mais il sait créer de l'espace pour les autres et leur transmettre le palet."

10/06 Les compromis de Tretiak

Le nouveau président de la fédération russe Vladislav Tretiak a convaincu les clubs de son pays de la nécessité de signer l'accord de transferts NHL/IIHF. Un choix qui était selon lui une évidence pragmatique, puisque la loi russe permettait à tout employé de rompre son contrat et que les clubs n'avaient donc pas les moyens de retenir leurs joueurs. Par contre, Gary Bettman avait durci le ton en faisant savoir qu'il ne laisserait partir aucun joueur russe de NHL aux Mondiaux de Moscou 2007 si la Russie ne signait pas l'accord. Les discussions entre la NHL et Tretiak ont également abouti à un accord de principe sur l'organisation de matches entre des franchises de NHL et des clubs de Superliga en septembre. Si Tretiak donne l'impression d'avoir cédé par rapport à ses prédécesseurs, c'est aussi parce qu'il sait que la position russe est fragile dans l'immédiat. Par contre, il escompte qu'une nouvelle loi soit votée d'ici janvier pour empêcher qu'un joueur puisse rompre un contrat signé sans compensation. La Russie serait ainsi bien mieux placée pour négocier le nouvel accord dans un an...

Après avoir négocié avec la NHL, une autre réunion tout aussi difficile attendait Tretiak sur le front intérieur. Certains des plus grands clubs comme le Lokomotiv Yaroslavl ou le Metallurg Magnitogorsk s'étaient fermement opposés à ses propositions de limitation de la masse salariale et de taxes sur les joueurs étrangers (150 000 roubles par joueur, et même 900 000 roubles pour un gardien). Dans les discussions hier, il a admis de réduire de moitié ses sommes. Il maintient en tout cas sa priorité d'éviter l'invasion des gardiens étrangers : si ceux déjà présents dans le pays auront un statut protégé, tout sera fait pour faire barrage à de nouvelles arrivées. Les gardiens étrangers seront déjà interdits en Vysshaïa Liga (l'afflux avait commencé en deuxième division avec l'arrivée du Canadien Scott Meyer à Kemerovo en décembre).

Tretiak a en revanche avancé une nouvelle proposition aux clubs : autoriser un quatrième étranger, dont le salaire ne serait pas inclus dans la masse salariale, mais à une condition, que ce joker ait joué au moins 200 matches de NHL. L'idée implicite est d'attirer des gros poissons, mais la pêche sera-t-elle bonne ?

La construction du prochain championnat est également en cours. On sait déjà que la relégation sera ré-instaurée : la PHL en avait déjà manifesté la volonté juste avant de se voir retirer sa délégation, et Tretiak a poursuivi en ce sens en se disant attaché aux principes sportifs. La Superliga reprendra avec seulement 18 ou 19 clubs, car le Spartak Moscou, après en avoir totalement exclu la possibilité, a demandé à se retirer pour jouer la prochaine saison en Vysshaïa Liga : en difficulté alors que les négociations avec les repreneurs continuent toujours, il souhaite se consolider pour pouvoir remonter dans un an. Il reste à savoir en outre si Khabarovsk sera ou non repêché à la place de Perm. Tretiak s'est dit favorable à des play-offs à huit et non à seize comme ce fut le cas cette saison.

11/06 Recordmen mondiaux des sélections

Vous trouverez ci-dessous la liste actuelle connue de l'IIHF recensant les recordmen mondiaux des sélections. Du premier coup d'śil, on y constate l'absence de tout joueur français. Pourquoi ? Parce que la France n'a jamais procédé dans son histoire à un comptage propre et harmonisé des sélections, tenant compte de tous les matches amicaux ou officiels joués contre des équipes A, comme cela se fait en football ou en rugby ("test-match"), et surtout, comme cela se fait dans les autres pays... Toutes les grandes fédérations le font, et c'est sur leurs données fiables qu'est établie le classement. La Pologne n'était initialement pas dans la liste, jusqu'à ce que Henryk Gruth soit rétabli à sa place n°11 au classement... et élu en mai dernier au Hall of Fame de l'IIHF. Ses 292 sélections n'y sont évidemment pas pour rien.

Aucun Français ne pourrait se targuer d'un pareil chiffre ? À vérifier... Hockey Archives travaille justement sur cette comptabilisation pour les réhabiliter. Auront-ils une place dans cette liste prestigieuse et lourde en médailles et en titres, parmi des très grands noms du hockey ? Faites vos pronostics... Nous comptons bien vous donner une réponse précise prochainement !

 1 Raimo Helminen (Finlande) 330
 2 Udo Kiessling (Allemagne de l'ouest) 320
 3 Jiri Holik (Tchécoslovaquie) 319
 4 Aleksandr Maltsev (URSS) 316
 5 Sergei Makarov (URSS) 315
   Dietmar Peters (RDA) 315
 7 Vyacheslav Fetisov (URSS) 314
 8 Aleksei Kasatonov (URSS) 299
 9 Dieter Frenzel (RDA) 296
10 Oldrich Machac (Tchécoslovaquie) 293
11 Henryk Gruth (Pologne) 292
12 Dieter Hegen (Allemagne/RFA) 290
13 Vladimir Martinec (Tchécoslovaquie) 289
14 Vladislav Tretiak (URSS) 288
15 Valeri Kharlamov (URSS) 287
16 Boris Mikhaïlov (URSS) 282
   Lasse Oksanen (Finlande) 282
   Valeri Vasiliev (URSS) 282
19 Vasili Pervukhin (URSS) 280
20 Esa Peltonen (Finlande) 277
21 Vladimir Petrov (URSS) 276
22 Roland Peters (RDA) 273
23 Jonas Bergqvist (Suède) 272
24 Vladimir Lutchenko (URSS) 271
25 Frank Braun (RDA) 270
26 Thomas Rundqvist (Suède) 267
27 Jörgen Jönsson (Suède) 262 - recordman des joueurs en activité
   Frantisek Pospisil (Tchécoslovaquie) 262
29 Vladimir Krutov (URSS) 257
30 Ivan Hlinka (Tchécoslovaquie) 256

14/06 Julius Šupler reprend la Slovaquie

Pour succéder à Frantisek Hossa, la Slovaquie n'avait pas trente-six possibilités. Les sélectionneurs potentiels se limitaient en fait aux anciens titulaires du poste sélectionneurs. Dans la mesure où Filc, devenu manager, n'était pas chaud pour redevenir coach, une candidature s'est vite dégagée, celle de Julius Šupler. La fédération slovaque s'est concentrée sur cette piste, quitte à se rabattre sur un étranger si elle échouait. Le principal problème à régler est que Šupler était sous contrat avec le club letton de Riga 2000, mais il disposait d'une clause de sortie en cas d'offre intéressante. Les discussions ont pu aboutir, et Julius Šupler, qui avait fait passer la Slovaquie du groupe C au groupe A mondial après la partition de la Tchécoslovaquie, va reprendre les rênes de l'équipe nationale. Il passe le relais à Riga à son adjoint Normunds Sejejs, un Letton qui a terminé sa carrière en Slovaquie.

17/06 Entraîneur canadien pour le Danemark

Il restait deux candidats pour prendre la succession de Mikael Lundström comme sélectionneur du Danemark. Comme le Suédois Stephan Lundh a finalement préféré rester avec Frölunda où il est encore sous contrat pour un an, c'est Mike Sirant qui a décroché le poste. La DIU l'a confirmé officiellement hier. Sirant a travaillé pendant treize ans à l'université du Manitoba, où il est reconnu comme un des meilleurs entraîneurs universitaires. Son expérience chez les professionnels est néanmoins limitée même s'il a été invité parmi les staffs de l'équipe d'AHL de Manitoba et de celle de Nashville en NHL. Il a aussi entraîné Feldkirch pendant un an en 1999/2000 (dernière saison avant la faillite) pour sa seule expérience européenne.

Le Danemark a confié son destin à un homme dont on connaît peu de choses dans le hockey international. De quoi laisser dubitatif y compris son prédécesseur, Mikael Lundström. S'il avait proposé le nom de Lundh, c'est qu'il n'avait repéré aucun candidat valable dans les CV reçus (Sirant compris) : "Vu ce qui se passe dans le hockey danois, je pensais que ce job serait bien plus attractif. Parmi les candidats, il manquait un coach avec soit une expérience d'une équipe nationale, soit une expérience en club au haut niveau international. J'espérais plus de candidats, mais surtout plus de candidats de qualité. Il faut quelqu'un qui peut maintenir le développement sur la même voie que les années passées. Quelqu'un qui a une vision du hockey moderne, mais aussi quelqu'un qui est prêt aux conditions danoises. La culture est un facteur extrêmement important. Quand je suis devenu coach de l'équipe de France, je n'ai pas imposé le modèle suédois. J'ai utilisé ce qui me semblait adapté à la culture du hockey français. Comme j'ai ensuite adapté le modèle suédois à la culture danoise. Je n'ai pas vu dans les candidats quelqu'un qui possède ces capacités."

Les déclarations de Mike Sirant dans le journal Politiken, conduisent effectivement à s'interroger sur sa connaissance du hockey danois, puisqu'il y a expliqué avoir vu jouer le Danemark une fois à la télévision, dans son match contre le Canada aux derniers Mondiaux...

20/06 Réhabilitions Pépé !

Voici la réponse à l'interrogation formulée ici il y a quelques semaines. Denis Perez est le neuvième hockeyeur mondial de tous les temps pour le nombre de matches internationaux "A" disputés, avec 298 sélections. Il est juste derrière les deux arrières de la KLM, Vyacheslav Fetisov et Aleksei Kasatonov. Cette information a été transmise en ce jour à l'IIHF.

 1 Raimo Helminen (Finlande) 330
 2 Udo Kiessling (Allemagne de l'ouest) 320
 3 Jiri Holik (Tchécoslovaquie) 319
 4 Aleksandr Maltsev (URSS) 316
 5 Sergei Makarov (URSS) 315
   Dietmar Peters (RDA) 315
 7 Vyacheslav Fetisov (URSS) 314
 8 Aleksei Kasatonov (URSS) 299
 9 Denis Perez (France) 298
10 Dieter Frenzel (RDA) 296

Avant d'annoncer les autres Français, je recherche confirmation de la composition de l'équipe de France lors de ses matches en Roumanie et contre la Hongrie (à Épinal et Strasbourg) en février 1984. Appel à toute personne disposant d'archives...

21/06 Znaroks nouvel entraîneur de la Lettonie

Piotr Vorobiev ne sera resté que deux mois à la tête de l'équipe nationale de Lettonie, puisqu'il a signé un contrat avec le Khimik. Dans la mesure où Julius Supler, dont le nom avait été un temps évoqué, a été engagé en faveur de son pays la Slovaquie, il restait deux candidats, tous deux lettons et anciens internationaux : Olegs Znaroks et Aleksandrs Beljavskis.

Hier, le comité de la fédération s'est prononcé à l'unanimité pour Znaroks. Un choix naturel puisqu'il était l'entraîneur de l'équipe nationale des moins de 20 ans et un des adjoints chez les seniors. Znaroks avait aussi été approché par Fribourg-en-Brisgau, club tombé bien bas qui vient de descendre en troisième division allemande. Il a donc décliné leur offre, mais il a servi d'intermédiaire pour envoyer deux joueurs lettons (Siskovics et Mamonovs) à Fribourg, où il avait joué pendant cinq ans.

23/06 Base statistique des joueurs français

Les deux fichiers ci-dessous réunissent les statistiques des joueurs du championnat de France depuis 1977. Y sont recensés le nom du joueur, son poste, sa date de naissance, ses mensurations, son club formateur (dans lequel il a débuté), ses stats en saison régulière et en play-offs. N'hésitez pas à faire connaître toute statistique ou information susceptible de compléter cette base, y compris sur les données manquantes sur chaque joueur.

La base est présentée de deux façons : alphabétique, avec les fiches en carrière de tous les joueurs, ou chronologique, avec les stats des différentes équipes et divisions saison après saison. Ce sont deux fichiers au format PDF qui font 481 pages chacun.

Cette base de données pourra être susceptible d'être enrichie à l'avenir afin d'englober tous les joueurs du championnat de France depuis sa création.

25/06 AG de la FFHG

On se souvient qu'au début des années quatre-vingts, la FFSG s'était fixé un "horizon 85", qui consistait à ce que l'équipe de France monte dans le groupe B en profitant de son Mondial à domicile (objectif atteint). Aujourd'hui, la nouvelle Fédération Française de Hockey sur Glace établit un "Horizon 2010" qui comprend tous les secteurs (sportifs, financiers, structurels...). Les buts annoncés sont volontairement très ambitieux : 24000 licenciés (contre 17000 actuellement), 130 clubs financièrement sains dont un grand club à Paris, une ligue professionnelle, 16 arbitres en Magnus, la présence des Bleus aux JO et aux Mondiaux élite, l'organisation des championnats du monde féminins, la candidature pour organiser les championnats du monde masculins (pour 2015-2016), la régionalisation et la fusion de la D2 et de la D3. Tout cela en quatre ans !

Règlement sur les affiliations et mutations. Pour éviter les pillages en hockey mineur, un club ne pourra aligner que cinq joueurs mutés maximum sur une feuille de match (ou sur une série ou un tournoi final) jusqu'à la catégorie espoir incluse. Cette notion de "joueurs mutés" ne concerne pas les joueurs de retour dans leur club d'origine.

Par ailleurs, ne pouvant légiférer pour limiter le nombre d'étrangers dans les championnats, le comité directeur a pris la décision de jouer sur le levier du transfert international, dont le montant passe de 1085 € à 1500 €. Cette décision a été critiquée par Bernard Rouillard de Briançon - un des trois clubs à s'abstenir dans le vote du nouveau règlement des mutations - car elle a été prise comme un fait accompli sans information en amont. Michel Breistroff (Wasquehal) a pris la parole pour défendre cette mesure, dont le faible inconvénient financier pour certains clubs est loin de valoir l'intérêt de soutenir la formation et d'y mettre les moyens. Une intervention qui a déclenché des applaudissements.

Cependant, certains n'ont pas manqué de noter un effet pervers de cette mesure. Il existe en effet deux types de transferts internationaux (selon le choix fait par la fédération d'origine), ceux dits "à durée limitée", les plus courants, qui impliquent un versement à la fédération d'origine chaque année, et les transferts "illimités", où les droits appartiennent maintenant au club. Si les étrangers qui sont dans ce dernier cas venaient à changer d'équipe à l'intersaison, leur ancien club engrangerait donc une plus-value inattendue sur leur transfert international, et certains présidents s'en amusaient d'avance...

Règlement disciplinaire. Souvent, la commission disciplinaire restreinte, chargée de statuer sur la suspension d'un joueur, se retrouvait constituée d'un seul de ses deux membres (il est même arrivé que la personne en question se trouve être aussi l'arbitre qui avait infligé la sanction...). Désormais, elle sera constituée de trois membres, avec des droits mieux assurés pour la défense, qui pourra transmettre ses éléments par tous les moyens appropriés. Par souci d'efficacité et de réduire le délai de traitement, la commission pourra se réunir par conférence téléphonique. La commission restreinte aura toujours la possibilité de renvoyer un dossier à la commission plénière.

Après le "cas Belfort" de décembre dernier, il ne sera plus possible de purger des suspensions pendant des matches amicaux . En outre, deux méconduites de match en moins d'un an n'entraîneront plus de suspension. Plus besoin donc de tenir des registres des méconduites de match passées.

Règlement sportif. Après le "cas Xavier Lassalle à Bordeaux", on pouvait s'attendre à cette évolution du règlement. En ce qui concerne les associations en seniors, la liste des 14 joueurs bloqués est bien sûr conservée, mais on ne pourra plus faire n'importe quoi avec les espoirs surclassés : dès lors qu'ils auront évolué au niveau supérieur à dix reprises, ils ne pourront plus évoluer pour le club associé de niveau inférieur. Et ils ne pourront disputer les phases finales avec celui-ci que s'ils y ont joué cinq matches de saison régulière. Attention ! Ceci ne s'applique qu'aux associations. Pour les équipes-réserves, rien n'est changé, ce qui a suscité le vif émoi de Cherbourg, craignant que la D3 ne soit perpétuellement faussée après ce qu'on a vu cette saison avec les équipes B d'Angers et de Caen dans la poule nord-ouest, puis de Mont-Blanc au tournoi final.

En ce qui concerne les catégories espoirs/cadets, la distinction élite/excellence a été mieux établie : un joueur ayant disputé cinq matches en élite ne pourra plus jouer en excellence, et il ne pourra jouer les phases finales excellence que s'il a auparavant été aligné cinq fois dans cette catégorie dans la saison. Soulagement pour les clubs qui ont vu les finales excellence faussées par Le Havre renforcé d'espoirs rouennais.

Un club s'est prononcé contre l'adoption du règlement sur les activités sportives : il s'agit de Deuil-la-Barre, qui s'inquiète de la pérennité de l'association de son hockey mineur avec le hockey majeur de Garges, qui ne fonctionne que par dérogation. La disposition obligeant les clubs à engager trois équipes mineures en championnat sont en effet conservées, avec la volonté de passer à court terme à quatre équipes.

Notons enfin la question de Didier Beuque (Villard-de-Lans, qui a souffert de la blessure de son défenseur-clé Sean Connolly) d'étendre la notion de joker médical - réduite au gardien après les abus de la saison précédente - à quatre joueurs de champ. Le sujet sera mis en réflexion pour une discussion future.

Validations des clubs. On aurait pu espérer que l'engouement de la nouvelle fédération aurait provoqué une prise de conscience de discipline financière. Mais comme toujours, l'intervention de Bernard Bourandy a été cinglante. La plupart des clubs sont toujours en défaut sur l'une ou l'autre des pièces requises. Par conséquent, cinq clubs seulement ont été validés sans condition à cette date, dont aucun en Magnus. Il s'agit de Courbevoie et du Vésinet (division 1), de l'ACBB, de Champigny et de Toulouse (division 2). Pour le reste, le feuilleton estival des validations reprendra.

Formule des championnats. La Ligue Magnus aura la même formule que la saison passée (il y a de ces phrases que l'on n'a pas souvent eu l'occasion de prononcer dans le hockey français...). La saison régulière, qui commencera le 9 septembre, sera fluidifiée par le déplacement du tournoi du Mont-Blanc en février, qui permettra d'avoir un vrai plateau d'équipes A (France, Italie, Ukraine, Lituanie) et de continuer à jouer le championnat pendant la trêve de Noël. Les play-offs s'étendront du 24 février au 31 mars selon le même principe que cette saison. Les barrages de maintien se disputeront désormais au meilleur des sept manches de façon à attendre la fin de saison de D1.

La principale nouveauté, c'est une expérimentation qui portera sur deux week-ends, où l'on enchaînera une journée le vendredi et une journée le samedi. Un test qui vise à trouver un moyen d'augmenter le nombre de matches sans trop gêner les obligations universitaires ou professionnelles des joueurs.

Dans l'immédiat, cette augmentation des matches passera par la création d'une compétition type "coupe de la ligue" (nom non arrêté), qui regroupera les quatorze clubs de Ligue Magnus, le relégué (Gap) et le perdant des barrages (Dunkerque). Une élimination directe en aller-retour, avec finale sur terrain neutre début janvier.

Quant à la finale de la Coupe de France, elle se tiendra à Bercy le 14 février 2007. La Saint-Valentin sera donc la fête du hockey français, son premier match au POPB depuis 19 ans.

Comme prévu, la division 1, qui se déroulera en deux poules géographiques, passera à quatorze la saison suivante dans un souci de la rapprocher de la Magnus. Il y aura donc trois relégués et un barragiste. En revanche, il n'y aura qu'une descente et un barrage en D2, dans le but de préparer sa fusion avec la D3 selon une formule à déterminer.

La catégorie espoir sera encore rallongée d'une année et intègrera les seniors première année. Le championnat espoirs élite prendra la forme d'une poule unique nationale à dix équipes pour jouer des matches de haut niveau dès l'automne et mieux préparer les Mondiaux des moins de 20 ans.

Les montées et descentes seront rétablies entre les catégories élite et excellence. Un barrage sera organisé entre le dernier d'élite et le premier d'excellence, et il aura lieu en septembre, avec les configurations de la nouvelle saison.

Les ligues régionales seront désormais réparties pour respecter les régions administratives, selon la volonté ministérielle. Des COS (commissions d'organisation sportive) seront créés pour organiser des championnats de jeunes entre plusieurs régions. Dans un premier temps, pour la saison à venir, le découpage de ces COS suivra celui des anciennes ligues de la FFSG.

Crise des arbitres : Luc Tardif a regretté que des polémiques se soient nourries de bruits de couloir et de compositions de commissions non connues. Il a réaffirmé sa volonté de voir une commission de l'arbitrage présidée par Philippe Lacarrière regrouper les différentes sensibilités et tous les acteurs du jeu : elle serait composée de deux arbitres, un joueur, un entraîneur et un président de club. Les aspects sportifs de l'arbitrage seraient gérés par une entité autonome.

Hommage. Le moment le plus émouvant de cette journée aura été l'hommage rendu à Pete Laliberté, représenté par sa fille. L'ancien entraîneur de l'équipe de France, et formateur de générations de joueurs à l'ACBB et à Grenoble notamment, est la première personnalité ainsi honorée par la nouvelle fédération.

26/06 Huet resigne à Montréal, Luongo va à Vancouver

Lieu de la draft NHL, Vancouver devait se faire remarquer au cours du week-end. Et les Canucks l'ont fait avec un échange étonnant impliquant les deux joueurs dont les transferts alimentent toutes les rumeurs depuis un an, Luongo et Bertuzzi. En effet, le rugueux Todd Bertuzzi, Bryan Allen et le gardien Alex Auld partent pour la Floride, en retour de Roberto Luongo, du défenseur tchèque Lukas Krajicek et d'un 6e tour. Vancouver a ainsi le gardien de très haut niveau qui lui manquait.

Depuis deux ans, la rumeur Luongo ne cessait de resurgir régulièrement dans la presse québécoise. Coupant court à diverses spéculations, les Canadiens de Montréal viennent de resigner le gardien français Cristobal Huet pour deux ans.

26/06 Une Draft NHL très américaine

Comme prévu, la draft NHL a été dominée par les Américains : quatre dans les huit premiers, et dix au premier tour (contre onze Canadiens). Le programme de développement lancé par les États-Unis, avec regroupement à plein temps des meilleurs juniors du pays, porte à nouveau ses fruits. Le n°1 attendu est bien le défenseur Erik Johnson choisi par Saint-Louis. Il devance Jordan Staal (Pittsburgh), le frère du récent vainqueur de la Coupe Stanley Eric Staal, et est réputé aussi talentueux en un peu plus costaud. Jonathan Toews (Chicago) est troisième. L'enfant prodige américain Phil Kessel ne termine plus que n°5 après des prestations internationales mitigées, et il est devancé par Nicklas Bäckström, le grand talent suédois intégré comme joker à l'équipe championne du monde.

Certains prévoyaient un net recul des Russes, les franchises NHL étant de moins en moins convaincues de pouvoir les attirer. En fait, cela n'a été vrai que pour les derniers tours, pour ces joueurs à la marge d'une carrière NHL qu'il est moins probable de recruter via des promesses de ligues mineures. Mais il y a quand même eu deux Russes au premier tour et six au deuxième tour. Le fait notable est que le premier d'entre eux (n°23) est un gardien, Semen Varlamov (Yaroslavl), quand on connaît le gros problème que représente ce poste en Russie. On notera que Nikolaï Kulemin (Magnitogorsk), qui a joué l'essentiel des Mondiaux sur la première ligne aux côtés d'Ovechkin et Malkin, a finalement été choisi en n°44 par Toronto. Il avait été omis ces deux dernières années. Dans l'ensemble, on n'a pas vu beaucoup de franchises NHL revenir sur des joueurs "oubliés" des générations précédentes. Le plus âgé de la draft, Daniel Larsson, le gardien de Hammarby, a tout juste vingt ans et cinq mois.

Chez les nations "moyennes", la grande gagnante de cette draft est l'Autriche. Deux nouveaux talents, partis en junior en Amérique du nord, ont eu droit à de belles cotes, Michael Grabner en n°14 par Vancouver et Andreas Nödl en n°39 par Philadelphie. Dans la lignée de ces dernières années, on retrouve aussi trois Suisses, dont le gardien Reto Berra, et un Slovène, Jan Muršak (Detroit).

En ce qui concerne les Allemands, on pouvait s'intéresser à la jeune première ligne allemande qui a enflammé le Mondial d'Amiens. L'un d'eux, Gogulla, est déjà drafté (il a choisi de rester la saison prochaine à Cologne). L'autre ailier prometteur, Christophe Gawlik, n'a pas trouvé grâce aux yeux des recruteurs, ce qui doit sans doute beaucoup aux blessures qu'il a déjà connues et qui sont autant de points d'interrogation. Le centre Felix Schütz, la révélation du trio, a été choisi en n°117. Il n'est pourtant pas le meilleur Allemand, devancé par Korbinian Holzer, un solide défenseur qui vient de terminer sa première saison pro avec son club formateur de Bad Tölz.

Peu de ressortissants exotiques dans l'ensemble. Kaspars Daugavins, ce joueur grillagé plein de culot aux Mondiaux de Riga face aux États-Unis, a été choisi par Sénateurs, et un autre Letton, Arturs Kulda, a été sélectionné par Atlanta. Il y a également un Estonien, Leo Komarov, mais bien que né à Narva, le finaliste de SM-liiga avec Ässät a choisi de représenter la Finlande.

Enfin, notons que le tout dernier joueur sélectionné, Justin Krueger, est le fils du sélectionneur de la Suisse, Ralph Krueger. Pas de draft en revanche pour le petit-fils de Viktor Tikhonov (qui s'appelle aussi Viktor), qui aurait tant aimé un geste de San José puisqu'il est né et a grandi à deux pas de là quand son père Vassili travaillait pour les Sharks...

 

 

Le mois précédent (mai 2006)

Le mois suivant (juillet 2006)