France - Norvège (2 septembre 2000 à Caen)

 

Match international.

C'est une curieuse composition d'équipe qu'allait lancer Heikke Leime pour ce dernier match face à la Norvège. L'entraîneur de l'équipe de France pour faire souffler un peu tous ses joueurs, fit tourner quatre blocs. Cela l'obligeait à faire évoluer à l'offensive des garçons couramment postés à l'arrière tel Grégory Dubois ou Baptiste Amar. Cette disposition mis un peu de temps pour se roder et Anders Fredriksen (Tingsryd) en profitait pour ouvrir la marque (0-1 à 2'25). Ses coéquipiers toujours en rodage, Fabrice Lhenry était sauvé par un poteau (5'52). Cependant, les Bleus ne se découragèrent pas et le jeu qu'ils proposaient était encourageant et porteur d'espoir puisqu'ils devaient bousculer les Norvégiens à trois reprises souvent sous l'impulsion de leur première ligne. C'est donc fort logiquement que ce fut Maurice Rozenthal qui égalisa après un bon mouvement des ses compères d'alignement (1-1 à 12'31). Les tricolores poursuivaient sur la bonne voie car, sur leur premier jeu de puissance, un lancer frappé monstrueux du régional Denis Perez trouvait le filet d'un Vidar Wold sans doute masqué (2-1 à 16'11). La fin de ce tiers donnait lieu a des infériorités que les uns comme les autres ne mirent réellement à profit.

À la reprise, l'ancien coach de Caen allait recomposer son équipe. De nouveau, il faisait jouer trois blocs composés de joueurs spécialistes de leurs postes. Jusqu'à la mi-match les Français maîtrisaient leurs adversaires qui se montraient dangereux en supériorité (Magnussen 25'58) pendant que les Bleus manquaient plusieurs fois de réalisme pour créer une cassure à l'image de Maurice Rozenthal (20'57 et 27'58) et de Sébastien Roger (29'16). Ensuite, comme au premier tiers, il fallait aux Français, et à Patrick Rolland rentré à la place de Fabrice Lhenry (30'25), gérer plusieurs pénalités. Sur une d'entre elles, concédée très stupidement par un des cadres de l'équipe qui mit ses coéquipiers en double infériorité, le déroutant Joakim Saether (Manglerud Star) égalisait. Ce cadeau fut offert aux Norvégiens à un très mauvais moment de la partie puisqu'en toute fin de période (2-2 à 39'13).

Comme les Français à Viry, comme la veille à Rouen, les Norvégiens étaient revenus de l'arrière et allaient l'emporter car les Français ne surent pas de nouveau faire preuve de sens du but. Ils se créaient pourtant une terrible occasion par Laurent Meunier (41'36), mais ne concrétisèrent pas au contraire des Norvégiens, qui profitèrent d'un nouvel avantage numérique pour passer devant au nouveau tableau d'affichage à la faveur d'un lancer de René Hansen (2-3 à 43'08). Il y eut encore des pénalités à subir du coté français, ce qui fatiguait l'équipe. Pourtant on pouvait se rendre compte qu'avec un peu plus de fraîcheur l'égalisation était possible, c'est sûrement ce qui aura manqué à Maurice Rozenthal quand il ajusta le gardien qui détournait son envoi (45'21). Les Français fatigués et manquant d'ingéniosité ou (trop ?) appliqués à respecter les consignes de leur coach, devaient encaisser un nouveau but inscrit par l'arrière de Färjestad, Mats Trygg (2-4 à 53'03). La réaction des Bleus fut excellente. Blessés dans leur amour-propre, ils bousculèrent leurs adversaires. C'en était regrettable qu'il faille attendre le break pour qu'ils prouvent toutes leurs qualités. Mais ni Sébastien Roger (54'19), ni Yorick Treille (58'38), qui sont à créditer de trois excellents matches, ne pouvaient placer le caoutchouc dans le fond de la cage de Vidar Wold.

Une fois encore, l'équipe de France manqua de constance et de réalisme. Cependant, ce n'est que le tout début de saison, ensuite ce genre de match permet en même temps aux jeunes de se forger une expérience, et de prendre confiance. Enfin, il y a eu d'excellentes phases de jeu qui sont génératrices d'espoir pour l'avenir car n'oublions pas que cette trilogie norvégienne était surtout une revue d'effectif pour Heikke Leime avant des choses plus sérieuses.

Thierry Frechon

 

France - Norvège 2-4 (2-1, 0-1, 0-2)
Samedi 2 septembre à 20h00 à la patinoire de Caen.
Pénalités : France 18', Norvège 10'.

Évolution du score :
0-1 à 02'25" : Fredriksen assisté de Vikingstad
1-1 à 12'31" : M. Rozenthal assisté de F. Rozenthal et Marcos
2-1 à 16'11" : Perez (sup.num.)
2-2 à 39'13" : Saether (double sup.num.) assisté de Johnsen et Mats Trygg
2-3 à 43'08" : R. Hansen (sup.num.) assisté de Johnsen
2-4 à 53'03" : Mats Trygg assisté de Vikingstad et M. Hansen
 

France

Attaquants :
François Rozenthal - Maurice Rozenthal - Julian Marcos
Yorick Treille - Laurent Meunier - Benoît Bachelet
Stanislas Solaux - Sébastien Roger - Guillaume Besse
Julien Pihant - Grégory Dubois - Baptiste Amar

Défenseurs :
Jean-Christophe Filippin - Allan Carriou
Karl Dewolf - Roland Fougère
Benoît Pourtanel - Mathieu Mille
Géraud Maréchal - Denis Perez

Gardiens :
Fabrice Lhenry puis à 30'25" Patrick Rolland

Norvège

Attaquants :
Lars Håkon Andersen - Anders Fredriksen - Trond Magnussen
Joakim Saether - Mads Hansen  - Marius Trygg
Snorre Hallem - Pal Johnsen - Geir Svendsberget

Défenseurs :
Mats Trygg - Tore Vikingstad
René Hansen - Ketil Wold
Jarle Naesset - Johnny Nilsen

Gardiens :
Vidar Wold

Remplaçant : Bjorge Josefsen (G).

 

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