Hongrie - Allemagne (13 février 2005)

 

Match comptant pour la Pannon GSM Cup.

Sept matches, sept défaites : le bilan de l'entraîneur américain Greg Poss depuis son intronisation à la tête de l'équipe d'Allemagne n'a rien d'épatant. Autant dire qu'un nouvel échec serait impardonnable ce soir. Contre la Hongrie, les Allemands n'ont en effet plus perdu depuis 1941...

Après tout, si le système offensif de Poss montre ses limites face à des formations plus fortes et plus techniques, il doit justement fonctionner au mieux face à des adversaires plus faibles, contre lesquels l'Allemagne était insupportable à voir jouer du temps de Zach. Elle doit enfin pouvoir faire le spectacle en profitant du pressing de ses avants qui doit faire commettre des erreurs aux défenseurs adverses, qui sont loin d'être parfaits, notamment du côté du duo Horvath-Tokaji. Mais pendant quarante minutes, c'est le contraire qui se produit. Non seulement les Allemands sont toujours en panne de créativité offensive, mais en plus ils multiplient les erreurs grossières et chacun de leurs gestes manque d'assurance. Une monumentale faute de relance de Stefan Schauer donne même un but à la Hongrie.

Bien sûr, il y a eu de la chance côté hongrois, notamment sur le but de Kangyal de la ligne bleue, et un manque certain de réussite côté allemand, mais le gardien Levente Szuper n'y est pas pour rien. Néanmoins, le résultat est là. Après deux tiers-temps, l'Allemagne est menée au score par une équipe de division I mondiale... Le choc est d'autant plus grand qu'elle a perdu l'habitude d'affronter des équipes de ce niveau.

Au troisième tiers-temps, toutefois, Marco Sturm égalise en double supériorité, et Sebastian Furchner marque un but qui vaut le coup d'œil, en plus d'être décisif. Rien n'est fini pour autant. Imre Peterdi se lance dans une belle séquence de dribbles et s'ouvre le chemin de la cage. Shayne Wright le fait trébucher et s'en sort avec deux minutes de pénalité alors que le public aurait souhaité un tir de pénalité. Ensuite, après une prison de Bakos, c'est Eduard Lewandowski qui prend une pénalité stupide pour retard de jeu. Alors qu'il réalise une très bonne saison avec Cologne, Lewandowski n'arrive pas à confirmer en équipe nationale, où rien ne lui garantit une place de titulaire au vu de ses performances du week-end. Mais durant cette double infériorité numérique, Olaf Kölzig - finalement aligné car le titulaire prévu Robert Müller a déclaré forfait après l'échauffement en raison d'une grippe - est excellent.

L'Allemagne ne pavoise pas après cette victoire peu glorieuse, qui aura tout de même permis au duo défensif Wright-Kopitz de se rattraper après avoir été présent sur tous les buts canadiens hier. La Hongrie a encore raté l'exploit mais peut se montrer satisfaite. Les hommes de Pat Cortina ont joué trois fois en trois jours mais ils ont prouvé leur bonne condition physique en gardant le rythme international jusque dans les dernières minutes de cet ultime match. Elle a bien rivalisé, même si, derrière une très bonne première ligne, le niveau est moins dense.

Élus meilleurs joueurs du match : Krisztián Palkovics pour la Hongrie et Marco Sturm pour l'Allemagne.

Commentaires d'après-match :

Greg Poss (entraîneur de l'Allemagne) : "Le système n'est pas le problème. L'art et la manière dont nous jouons sont OK. Nous produisons beaucoup d'occasions, simplement nous ne les concrétisons pas. Les joueurs commencent à croire eux-mêmes qu'il y a un problème mental. Nous devons surmonter ce blocage. Nous réfléchissons trop avant de tirer. Mon système n'est pas compliqué, il est simple. La difficulté, c'est juste le changement, car les joueurs n'y sont pas habitués en club pour la plupart."

Olaf Kölzig (gardien de l'Allemagne) : "J'ai joué mes trois premiers matches depuis la Coupe du monde début septembre. Cinq mois : je n'avais jamais connu un temps aussi long sans match dans ma carrière, pas même en été. Je dois dire que j'ai surmonté cette période mieux que je ne l'aurais cru. Je me sens très bien, je suis à environ 80%-85% de mes capacités. Positionnement, mouvements, réflexes, condition, tout est là. J'aurais pu rester m'entraîner à Berlin pour m'habituer à mes nouveaux coéquipiers, mais ce n'est pas aussi important pour un gardien que pour un joueur de champ. Ce tournoi était une occasion idéle de rejouer, j'ai aussi pu connaître le nouveau sélectionneur Greg Poss et lui donner personnellement mon accord pour les prochains championnats du monde à Vienne."

 

Hongrie - Allemagne 3-4 (1-0, 2-2, 0-2)
Dimanche 13 février 2005 à 15h30 à Budapest. 6000 spectateurs.
Arbitrage de Daniel Konc (SVK) assisté d'Attila Abonyi et Peter Bedo (HON).
Pénalités : Hongrie 12' (4', 2', 6'), Allemagne 16' (6', 4', 6').
Tirs : Hongrie 30 (13, 7, 10), Allemagne 39 (15, 13, 10).

Évolution du score :
1-0 à 03'47" : Ocskay assisté de Tokési (sup. num.)
2-0 à 23'18" : Kangyal assisté de J. Vas et Palkovics
2-1 à 31'14" : Barta assisté de Kopitz (sup. num.)
2-2 à 35'36" : Felski assisté de Kopitz et Hackert (inf. num.)
3-2 à 36'32" : Palkovics
3-3 à 45'44" : Sturm (double sup. num.)
4-3 à 48'55" : Furchner assisté de Petermann
 

Hongrie

Attaquants :
János Vas - Gábor Ocskay (A) - Krisztián Palkovics (2')
Balázs Ladányi (A) - Márton Vas - Imre Peterdi
Gábor Kiss - Attila Hoffmmann - Tamás Gröschl (2')
Daniel Fekete - Peter Erdosi - Szabolcs Fodor
Gergely Majoross

Défenseurs :
Tamás Sille (4') - Lajos Tokési (4')
András Horváth - Viktor Tokaji
Balázs Kangyal (C) - Bence Svasznek
Tamás Lencsés

Gardien :
Levente Szuper

Remplaçant : Krisztián Budai (G). En réserve : Roland Szuna, Gergely Borbás

Allemagne

Attaquants :
Marco Sturm (A) - Alexander Barta - Petr Fical
Eduard Lewandowski (4') - Stefan Ustorf (C) - Sebastian Furchner
Sven Felski (A, 4') - Michael Hackert - Ronny Arendt
Adrian Grygiel - Nikolaus Mondt - Marcus Kink (2')

Défenseurs :
Lasse Kopitz - Shayne Wright (2')
Felix Petermann - Stephan Retzer
Stefan Schauer - Michael Bakos (4')
Patrick Köppchen

Gardien :
Olaf Kölzig

Remplaçant : Robert Müller (G). En réserve : Daniel Kreutzer, Jochen Hecht (A)

 

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