Autriche 2024/25 : panorama

 

Le dernier championnat 2023/24 - Les présentations 2023, 2022, 2021, 2020, 2019, 2018, 2017, 2016, 2015, 2014, 2013, 2012, 2011, 2010, 2009, 2008, 2007, 2006, 2005, 2004, 2003 et 2002.

 

La ligue autrichienne - ICE HL - a un comité directeur entièrement nouveau depuis les dernières élections en juin. Son nouveau président Alexander Gruber est un ancien hockeyeur de haut niveau. Dans les années 1980, il était un des joueurs-phares du Wiener EV - le grand club historique de Vienne alors présidé par son père Anton - avec son frère Arno (malheureusement décédé d'un accident de voiture). Alexander avait arrêté sa carrière à 29 ans pour reprendre le cabinet d'avocats de son père, et était ensuite resté en contact avec le hockey sur glace comme vice-président de la fédération puis comme membre de la commission juridique de la ligue. En revanche, il n'a jamais eu aucun lien avec le club professionnel actuel de Vienne (les Capitals) et est donc totalement indépendant. Son élection marque une rupture délibérée avec son prédécesseur Jochen Pildner-Steinburg, un industriel qui était aussi président de Graz.

Plutôt qu'une forte personnalité du monde économique, on a choisi cette fois un homme de consensus, qui décidera moins seul. Jusqu'ici, le comité ne comptait que 4 membres dont le président avait une voix comptant double. Il y en aura désormais 5 et l'élargissement est aussi une expansion internationale. En plus d'un représentant italien (le président de Pustertal remplace celui de Bolzano), il y aura pour la première fois parmi les quatre vice-présidents un Hongrois - bien connu du côté de Briançon - en la personne de l'ex-défenseur international Viktor Szelig.

Il ne faut pas s'attendre pour autant à de grands changements. La gestion quotidienne de la ICE HL reste dans les mains de Christian Feichtinger, le directeur général. Quant à la requête officielle de la fédération de diminuer le nombre d'étrangers de 10 à 9 la saison prochaine, ou bien de faire en sorte que les gardiens étrangers comptent double, elle a été poliment rejetée...

Accès direct à la présentation de chaque club : Salzbourg, Bolzano, Graz, Klagenfurt, Fehérvár AV19, Linz, Olimpija Ljubljana, Val Pusteria, Villach, Vienne, Innsbruck, Pioneers (Feldkirch), Asiago.

 

Avec trois titres de suite, Salzbourg reste toujours la référence insurpassable de la ICE HL. Sans être archi-dominant en play-offs, le champion arrive toujours à s'imposer à la fin, comme on l'a vu au printemps en demi-finale puis en finale, toutes deux jouées au match 7. C'est encore plus frustrant pour ses adversaires mais la force mentale de cette formation vient aussi de cette confiance accumulée et de cette esprit vainqueur. On ne change pas une équipe qui gagne : seulement 5 départs (2 Autrichiens vers Graz et les 3 étrangers engagés en cours de saison dernière) pour 3 arrivées estivales (Andrew Rowe de DEL, Nash Nienhuis de NCAA et Niki Kraus du KAC), plus un renfort à la trêve de novembre, Scott Kosmachuk, troisième marqueur de la ligue en 2022 avec Villach.

Le centre Andrew Rowe, créatif mais sans négliger le travail dans les coins, a été engagé dans l'objectif d'apporter plus d'occasions à Mario Huber. Les autres internationaux autrichiens ont beaucoup de vécu commun : le trio expérimenté Thomas Raffl - Benjamin Nissner - Peter Schneider est très éprouvé, et le duo composé du centre Ali Wukovits et de l'ailier Lucas Thaler affiche une grande complémentarité, de plus en plus efficace y compris offensivement avec le buteur Troy Bourke à leurs côtés. Le danger peut donc venir de partout.

L'équilibre défensif reste grand avec le renfort du bon patineur Nash Nienhuis, le fils du hockeyeur-rockeur Kraig Nienhuis qui deviendra à son tour sélectionnable pour l'Autriche à partir du Mondial 2026 quand il aura passé deux ans dans le pays. Mais c'est une autre naturalisation qui fait le plus parler depuis quelques mois, celle du gardien finlandais Atte Tolvanen, dont l'annonce pendant le dernier Mondial avait fait l'effet d'une bombe. C'était une forme de désaveu pour l'actuel gardien de l'équipe nationale David Kickert qui a très mal vécu d'apprendre cette nouvelle dans les médias. À Salzbourg, Tolvanen a totalement éclipsé son concurrent Kickert du poste de titulaire et pourrait en faire autant en sélection... quand il aura son passeport. L'attribution de citoyenneté se fait deux fois par an en conseil des ministres, mais les documents sont arrivés trop tard pour celui de juin. La fédération visait celui de la fin d'année 2024... mais il a été reporté parce que le gouvernement ne gère plus que les affaires courantes depuis les dernières élections fin septembre qui n'ont toujours pas permis de dégager une majorité. La situation politique est suspendue, la naturalisation du Finlandais aussi... Mais cela ne change rien pour Salzbourg qui est en dessous de la limite d'étrangers. Dans les cages, on compte donc toujours sur l'actuel numéro 1 de l'équipe nationale (Kickert) en doublure du probable futur numéro 1 (Tolvanen)

 

Battu au septième match de demi-finale l'an passé, Bolzano a clairement bâti une équipe pour le titre. Il suffit de voir sa pyramide des âges qui privilégie les joueurs au faîte de leur carrière : ils ont tous entre 25 et 33 ans, sauf le jeune international italien Pascal Brunner (22 ans) et le vétéran Dustin Gazley, qui vient de fêter 36 ans mais dont le patinage reste toujours fringant. Le HCB aligne donc 4 lignes sans perte de qualité, avec des Italiens tous internationaux; à l'instar du nouveau venu Michele Marchetti et du défenseur Peter Spornberger (de retour de DEL dans sa ville natale).

Quant aux étrangers, Adam Helewka et le défenseur - arrivé en Europe comme capitaine de Bordeaux - Simon Bourque, draftés en NHL la même année (2015) et qui ont aussi brillé la même saison (2022/23) avec Innsbruck. Revenons justement deux saisons en arrière pour comprendre la force du recrutement du club italien. Le meilleur +/- de la saison était alors le défenseur Cole Hults, qui revient à Bolzano après un an en Slovaquie. Parmi les meilleurs compteurs de la ligue, on recensait alors Helewka 2e, Matt Bradley 4e (avec Vienne), Giordano Finoro 6e (avec Asiago), le petit ailier Gazley 10e et enfin le pur buteur au tir précis Anthony Salinitri 12e (avec Asiago). Tous les cinq sont rassemblés chez les Foxes dans une attaque de feu.

Ce qui handicape souvent le HCB, ce sont les errements de l'intersaison. Ainsi, il y a un an, le début de championnat avait été complètement raté en raison des départs de l'entraîneur Glen Hanlon et du gardien Samuel Harvey. Le coach américain était revenu le premier, suivi de Harvey dont l'épouse avait encore moins toléré que lui la transition du soleil italien à l'obscurité de l'automne finlandais. C'est la première fois que Hanlon met en place son système dès le début de saison à Bolzano, et l'effet se voit. L'équipe commet très peu d'erreurs et dégage une grande puissance physique, qui peut d'ailleurs se retourner contre elle si elle dépasse les bornes. Mais si elle maintient sa discipline, elle constitue un très sérieux défi pour Salzbourg.

 

Un nouveau favori s'est ajouté avec Graz, qui a totalement changé de visage après le désastre sportif de la saison dernière. Jochen Pildner-Steinburg n'a pas seulement cédé la présidence de la ligue, il a aussi laissé les rênes du club depuis le 1er mars. C'est par l'intermédiaire de Bernd Vollmann (manager général depuis 2010) que les contacts ont été noués Herbert Jerich, président d'une entreprise internationale de logistique qui porte son nom. Sitôt nommé, Jerich a annoncé : "Nous sommes les 99ers 2.0 !" Que cache cette formule qui rappelle plutôt de mauvais souvenirs du côté d'Anglet ? Le discours très ambitieux, mais parlait de projet à long terme.

Tandis que Vollmann se concentre sur les aspects économiques dans la nouvelle organisation, le choix du nouveau directeur sportif a rassuré : Philipp Pinter a fait un travail reconnu comme directeur du hockey mineur chez lui à Villach et il ne va donc pas rester aveugle au travail de formation fait à Graz. Même si elle complique les perspectives d'accès à l'équipe première, l'arrivée de nombreux internationaux donne autant de gages de crédibilité du projet : la recrue-phare Lukas Haudum (après sa meilleure saison), des revenants comme le très fiable Manuel Ganahl et Lukas Kainz, les défenseurs Kilian Zündel et Nico Brunner ou encore l'attaquant Paul Huber qui peut camper son gros gabarit devant la cage adverse

Même si l'objectif officiel est la demi-finale, le club de la deuxième plus grande ville d'Autriche rêve rien moins que de passer de dernier à premier ! Les 99ers n'ont pas caché leurs ambitions en refondant presque totalement l'équipe (17 nouveaux !). Même si les rumeurs de grands noms internationaux ont bruissé pendant un temps, le recrutement est resté cohérent. Le transfert le plus frappant est celui de Korbinian Holzer car il est très rare et étonnant qu'un ex-international allemand vienne jouer dans la petite Autriche : ce n'est pas juste un coup de com' car Holzer est essentiel à une défense qui manque par ailleurs de présence physique. Il n'y a pas de superstar au nom ronflant mais un effectif homogène, où l'entraîneur Harry Lange devra gérer les susceptibilités et les temps de jeu. Le Suédois Jonas Gunnarsson, pas très grand pour un gardien moderne (1m83), est rarement exceptionnel mais est assez constant avec une bonne gestion des angles.

 

Le vice-champion Klagenfurt glisse doucement hors du champ des favoris car il commence à ressentir les effets de la perte de sa mécène décédée Heidi Horten. Avec 15% de budget en moins, le KAC a sacrifié sa réserve d'Alps Hockey League, qui lui coûtait 600 000 euros par an. Sachant que les affluences sont déjà élevées, il a aussi optimisé encore plus ses recettes aux guichets en adaptant ses prix à la fois au jour de semaine, à l'adversaire et au moment de la saison. La place assise coûtera ainsi jusqu'à 49 euros pour les derbys contre Villach !

La réduction budgétaire a quand même aussi affecté l'équipe première, qui a subi les départs des internationaux Ganahl et Haudum chez le concurrent Graz. On recense au total 6 départs pour 4 arrivées. Parmi celles-ci, Mathias From renforce un peu plus la colonie danoise : ce n'est pas une superstar mais il a un très bon patinage et un bon tir qui lui permettent de devenir le meneur offensif de Klagenfurt. Même s'il n'aligne que 7 étrangers sur 10 possibles, le KAC reste le club qui compte le plus de joueurs internationaux... en incluant le jeune gardien Florian Vorauer. Après sa belle entrée en jeu au tournoi de qualification olympique, on espérait le voir jouer beaucoup plus en club pour se développer, mais il reste très rare qu'il remplace le titulaire danois Sebastian Dahm.

Le problème est que Dahm décline de plus en plus. La formation entraînée par Kirk Furey (photo de gauche) devient un peu trop dépendant de ses Danois, y compris en défense où Jesper Jensen Aabo est le seul étranger, et où il manque donc un vrai profil offensif à la ligne bleue. Dahm et Jensen Aabo sont très proches de la fin de carrière. Cela devrait être plutôt aussi le cas du Canadien de 34 ans Matt Fraser (photo de droite) mais il a sans doute travaillé sa vitesse car il a rarement paru aussi rapide que cette saison. Tant que les vétérans tiennent, le KAC peut espérer être compétitif.

 

Autre équipe qui semble en fin de cycle, Fehérvár : les étrangers maintenant tous trentenaires, les internationaux hongrois István Bartalis et Bálint Magosi vieillissent aussi. Le club hongrois n'a donc pas une équipe particulièrement rapide, mais il peut compenser par d'autres qualités. C'est ainsi que le peu mobile Chris Brown reste un attaquant physiquement puissant dont les reprises du cercle sont redoutables en avantage numérique.

La saison 2023/24 avait été conclue à une excellente deuxième place de saison régulière, mais l'élimination en quart de finale n'en a été que plus durement ressentie. Cela explique les nombreux départs d'étrangers (dont le seul Français de la ligue Guillaume Leclerc). Les seuls qui sont restés sont les défenseurs canadiens Tim Campbell et Josh Atkinson ainsi que l'attaquant slovène Anze Kuralt. Les rôles offensifs majeurs sont tenus de toute manière par les piliers de l'équipe de Hongrie. En plus du capitaine Janos Hari, qui a prolongé son contrat jusqu'en 2029, Fehervár a rapatrié Csanad Erdely - revenu encore plus efficace après un an au Danemark - et surtout Balazs Sebok, qui était parti en Finlande à 14 ans et qui rentre au pays à 29 ans après une carrière en Liiga et une année à Iserlohn.

Dans les cages, en revanche, l'avènement du jeune Dominik Horváth (23 ans) ne semble pas encore venu. Remplaçant lors des derniers play-offs, il doit encore prendre son mal en patience derrière un nouveau titulaire : Rasmus Reijola, qui avait des stats sous les 90% en Liiga dans des équipes faibles (HPK et Sport), étonne avec les meilleures stats de ICE HL en ce début de saison (près de 95%).

Tout ce beau monde évolue désormais dans la toute nouvelle patinoire de Székesfehérvár, la très moderne Alba Arena. Cette salle de 5500 places est bien conçue, chaude et confortable, avec une excellente visibilité de la glace depuis toutes les places... mais sera-t-elle le même chaudron que l'ancienne patinoire pour déstabiliser les équipes adverses ?

 

Après deux saisons désastreuses de crise existentielle, Linz a enchaîné deux saisons régulières satisfaisantes - septième puis cinquième - conclues par une élimination en quart de finale. Les spectateurs sont peu à peu revenus et la ville a retrouvé "son" club, attaché à sa communauté, qui a par exemple donné 500 billets gratuits aux secouristes qui sont intervenues lors de la crue du Danube en juin dernier. Depuis son arrivée, l'entraîneur et directeur sportif Philipp Lukas a apporté de la stabilité. Il a tout de même fallu gérer la retraite du meilleur défenseur Matt McKenzie et il n'est pas sûr que son remplaçant Ian Scheid (ex-Nuremberg) puisse le faire oublier.

L'intersaison a tout de même été troublée par le sujet de l'équipe réserve. Après les retraits de Vienne et de Klagenfurt, il ne restait plus que deux clubs avec une réserve en Alps Hockey League : Salzbourg (club possédé par une multinationale aux moyens sans commune mesure) et Linz. On pensait donc que les Black Wings pèseraient le pour et le contre du maintien de cette réserve dans un an, en 2025... mais ils ont à leur tour supprimé leur équipe B alors que le calendrier était déjà publié, et que les joueurs et entraîneurs étaient sous contrat ! Ils doivent donc se développer - ou pas - en équipe première : cela concerne des jeunes de quatrième ligne qui sont des pièces rapportées et surtout le défenseur Patrick Söllinger qui a été entièrement formé à Linz. Après avoir passé son baccalauréat puis son service militaire, Söllinger n'a pu se consacrer à 100% du temps en équipe une qu'au milieu de la saison dernière, mais depuis, il a été appelé deux fois en équipe nationale, pour l'avenir car il n'est pas encore prêt à ce jour et reste septième défenseur en club.

Sans réserve, le risque est que Linz perde un peu de la profondeur qui faisait sa force en cas de blessures. Et justement, Emilio Romig, qui restait sur une saison à 40 points (alors qu'il n'avait jamais dépassé les 30) et qui avait signé un nouveau contrat de trois saisons à 31 ans, s'est déchiré les ligaments de l'épaule en présaison et sera convalescent pour de longs mois après une opération. Son ancien partenaire de ligne Graham Knott n'est plus aussi convaincant que l'an passé. Quant à l'autre duo, Brian Lebler approche de la fin de carrière et son partenaire Sean Collins n'arrive plus à compenser ses carences techniques par sa puissance physique. Voyant que le potentiel offensif se réduisait comme peau de chagrin, Philipp Lukas a recruté fin septembre deux internationaux slovènes au chômage, Ken Ograjensek et Luka Maver, qui se sont tout de suite montrés plus forts que les Nord-Américains.

Les Slovènes redonnent espoir à Linz, mais il reste un autre problème de l'autre côté de la glace. Le gardien finlandais Rasmus Tirronen est trop souvent à la peine dans le suivi du palet, tandis que Thomas Höneckl se montre incapable de sortir de son rôle de doublure à vie. Les Black Wings sont une équipe bien structurée, qui patine fort, mais il faut aussi que les postes-clés fonctionnent pour espérer franchir un cap supplémentaire.

 

L'Olimpija Ljubljana ne devrait plus être le plus petit budget de la ligue grâce à l'arrivée providentielle du nouveau vice-président et investisseur Alexandre Lefebvre, qui dirige une des plus grandes entreprises de matériaux de construction du Canada. Il est venu en Slovénie parce que sa femme en est originaire et que ses enfants ont la double nationalité. Conjointement, le nom du club a été simplifié : Olimpija Ljubljana tout court, sans mention du moindre sponsor, mais en insistant sur le lien avec la ville avec un nouveau logo en forme de L, utilisant toujours le dragon protecteur qui figure sur le blason de la capitale slovène.

Le montant de l'apport de Lefebvre n'est pas public, et pas si impressionnant par rapport à la concurrence (on parle de 500 000 euros) mais il est suffisant pour assurer un saut qualitatif dans le recrutement et ne plus être coincé par son petit budget. Cela s'est tout de suite traduit par le retour au pays de quatre internationaux, les attaquants Robert Sabolic et Blaz Tomazevic, plus le défenseur Blaz Gregorc qui retrouve son partenaire sur la paire numéro 1 de l'équipe nationale Ziga Pavlin. Certes, Gregorc et Pavlin sont tous deux très vieux (34 et 39 ans) mais l'Olimpija a aussi dans ses rangs tous les meilleurs jeunes défenseurs du pays, en particulier Bine Masic (tout juste 22 ans) qui est revenu de Finlande au cours de la saison dernière et qui est déjà indispensable à l'équipe nationale où il devrait bientôt être numéro 1. L'Olimpija n'a donc besoin que de 2 défenseurs étrangers.

En attaque en revanche, les meilleurs Slovènes jouent toujours à l'étranger. On attendait donc beaucoup d'Alexandre Lavoie, mais le meilleur marqueur de Ligue Magnus - que les Brûleurs de Loups avaient choisi de ne pas conserver après une saison decrescendo - est très décevant avec 0 but et 7 assists en 13 parties, faute de buteur pour convertir ses passes. L'étranger le mieux intégré, Kale Kerbashian, a été absent tout le mois d'octobre et la première quinzaine de novembre à cause d'une blessure au genou, ce qui a conduit au recrutement à sa place de Rudolf Cervený - un Tchèque de 35 ans rentré de 3 ans en KHL - avec un contrat de 2 mois et une option de prolongation.

Même sans moyens colossaux pour les renforts étrangers, et sans nécessité de remplir son quota, la force de l'Olimpija est de s'appuyer sur un collectif qui se connaît parfaitement (le hockey slovène est un tout petit monde) et qui fonctionne. Finlandais atypique, très extraverti, Antti Karhula a vite trouvé un langage commun avec le vestiaire la saison dernière, et il a été rejoint cette saison par un adjoint slovène - Andrej Tavzelj - qui a comme lui été joueur en France (Karhula quelques mois à Villard-de-Lans, Tavzelj deux ans à Rouen et un à Angers). Autre ancienne figure de la Ligue Magnus, l'ancien gardien grenoblois Lukás Horák, qui avait réussi son arrivée dans l'équipe mais avait connu une reprise difficile après une blessure, a bien commencé sa seconde saison, et a donc prolongé de 2 ans jusqu'en 2027. Stabilisé sportivement et financièrement, l'Olimpija Ljubljana peut avoir une carte à jouer en ICE HL.

 

Aucun coach n'avait survécu une saison entière avec Val Pusteria (Pustertal en allemand) depuis l'intégration en ligue autrichienne : ni Luciano Basile, ni Stefan Mair, ni Tomek Valtonen ! C'est dire la performance de Jason Jaspers qui avait pourtant moins de références. Jaspers était joueur en Allemagne, le pays de celle qui est devenue sa compagne, mais n'y avait pas trouvé de poste pour se reconvertir. Il avait un agent danois (Bjarne Madsen) qui lui avait conseillé de démarrer sa carrière d'entraîneur au Danemark, un pays avec moins de pression et de stress pour se faire une première expérience. Après 4 ans à Esbjerg (la dernière comme vice-champion), il a osé un poste moins confortable dans le club italien du Tyrol du Sud réputé pour son impatience. Pustertal a bien fait de garder confiance en Jason Jaspers jusqu'au bout : après une dixième place, les loups ont soudain trouvé du mordant pour aller jusqu'en demi-finale !

Où est leur valeur, celle de la saison régulière et celle des play-offs ? La vérité se situe sans doute entre les deux. Les Italiens ont évidemment conservé leur meilleur marqueur Jason Akeson, efficace en supériorité numérique, et la valeur sûre de la ligue Alex Petan. Le nouveau premier centre est Brett Findlay, un marqueur régulier qui a toujours comptabilisé plus de 0,8 point par match en ECHL, en ICE HL et l'an passé en Slovaquie (et plus de 0,5 point par match dans les ligues de l'échelon supérieur AHL et DEL). En défense, Josh Wesley débarque avec son gros lancer (18 buts la saison passée en ECHL).

Le club de la ville de Brunico (Bruneck en allemand) a par ailleurs fait la part plus belle à la formation locale en remplaçant trois Italo-Canadiens par trois authentiques Italiens. Le jeune international Tommy Purdeller (20 ans) revient après deux années en junior majeur, il est plus qu'un espoir, déjà un attaquant majeur. Tommaso Traversa n'avait pas réussi à faire la transition avec Pustertal lors de son entrée dans la ligue, pourquoi y parviendrait-il mieux à 34 ans ? Son échec annoncé était censé prouver que l'écart entre l'Alps HL et ICE restait irrémédiable. Il y a pourtant un contre-exemple notable : Luca Zanatta (fils de l'assistant-coach de l'équipe de France Ivano Zanatta) continue de montrer les intéressantes qualités offensives vues depuis cinq ans à Cortina, alors que certains moquaient son recrutement au niveau supérieur à 33 ans.

Cela n'a pas suffi jusqu'ici car les loups ont la plus grande moyenne de buts encaissés. Le renfort du colosse suédois Viktor Svedberg (ex-international du Kazakhstan) renforce encore l'impression d'une défense pas forcément très mobile dans son ensemble. Devant le filet, Olivier Roy, battu en quart de finale avec Fehervár par... Pustertal, a rejoint l'équipe qui l'a éliminé mais a échoué en se montrant moins bon que le vétéran Andreas Bernard, a été remplacé début novembre par Eddie Pasquale, jusqu'ici en KHL (dont il a été meilleur gardien en 2021).

 

Le changement de coach en cours de saison dernière (un Marcel Rodman inexpérimenté comme entraîneur-chef à la place de Rob Daum) n'a servi à rien à Villach, éliminé en quart de finale avec une moins bonne place que les deux saisons précédentes. Le VSV s'est donc remis en quête d'un nouveau profil derrière le banc, mais les supporters ne semblent jamais contents : Jyrki Aho était trop sévère, Rodman trop discret, etc. Ce n'est donc pas une place facile que prend Tray Tuomie, entraîneur généralement apprécié sur le plan humain. Tuomie reste sur un titre de champion en Alps Hockey League avec Renon, et il a amené avec lui son meilleur marqueur Max Coatta.

Les longs contrats peuvent être un handicap pour Villach, qui a misé trop longtemps sur des joueurs vieillissants comme le gardien Jean-Philippe Lamoureux, qui commence lui aussi à atteindre l'âge à décliner (il aura mis le temps à 40 ans !). Signé pour deux ans, la grande recrue de l'été 2023 Mark Katic patinait toujours bien mais n'avait pas eu l'impact offensif attendu avec 2 petits buts. Katic ne se rattrapera malheureusement pas pour sa seconde saison : il s'est blessé en présaison et s'est refait mal à l'épaule quand il a essayé de revenir début novembre. Mais les contrats de longue durée présentent aussi des avantages, par exemple avec les défenseurs qui ont dépassé les espérances. Alex Wall avait signé pour 2 ans et a convaincu. Le VSV avait aussi une option contractuelle pour conserver le défenseur droitier Dylan MacPherson, dont on connaissait les qualités dans sa zone mais dont on n'attendait pas 13 buts. Pour le meilleur ou pour le pire, la défense est restée globalement identique.

Le budget du VSV tend à stagner ou à baisser quand celui des concurrents monte. Les trois seules recrues importantes ont débarqué en attaque. Nikita Shcherbak a tout le talent qu'il faut et le déploie un peu quand il veut, un constat qui ne surprendra aucun de ceux qui l'ont vu à Angers la saison dernière. Le centre physique Chase Pearson, pur buteur de slot grâce à ses mains rapides et à son gabarit, a mieux démarré alors qu'il se remettait pourtant d'une commotion cérébrale survenue en décembre dernier en Slovaquie. L'international néerlandais Guus van Nes est venu de Feldkirch.

Villach était avant-dernier début novembre quand le club a dû démentir des rumeurs de problèmes financiers. Il a alors dénoncé l'absence d'évolution depuis 2017 de la subvention municipale de 300 000 euros, malgré l'inflation, et a ajouté avoir payé seul ses nouveaux vestiaires (250 000 euros). La municipalité n'a pas du tout apprécié cette mise en cause et ces exigences et a répondu dans un communiqué qu'elle avait déboursé plus de 2,5 millions d'euros d'argent public pour le club et la rénovation de la patinoire. C'est dans ce contexte délicat qu'ont été annoncés les retraits de Gerald Rauchenwald (père du capitaine Alexander) et du trésorier Andreas Schwab au plus tard à la fin de la saison, et pour raisons personnelles. Le directeur général Martin Winkler reste seul en scène.

Sur le plan sportif, cela fait plusieurs mois que le club veut faire revenir pour la saison prochaine Herbert Hohenberger, sous contrat pour 3 ans avec Krefeld qui a refusé son départ anticipé. Un compromis a finalement été trouvé : Hohenberger reste assistant-coach en DEL2 mais occupe parallèlement le poste directeur sportif du VSV à partir de ce mois de novembre 2024. Ce n'est peut-être pas plus mal pour lui de travailler à distance, tant l'environnement de Villach peut être pesant, en raison des attentes du public en décalage avec les moyens financiers.

 

Le président-fondateur des Vienna Capitals, Hans Schmid (84 ans), qui reste sponsor, a cherché longtemps un successeur à la présidence. Il l'a trouvé d'une manière pas évidente a priori. Comme les Capitals ne pouvaient pas se permettre d'assurer à Dominique Heinrich le salaire qu'il avait à Salzbourg, ils cherchaient un sponsor supplémentaire l'an passé. C'est ainsi que Martin Reiss (68 ans) - propriétaire d'une agence de marketing active dans la formule 1, le tennis et le ski - est venu assister à un premier tiers-temps en octobre 2023... et est resté tout le match. En janvier, on discutait avec lui de son entrée au comité, et quelques mois plus tard, les dirigeants l'ont convaincu d'accepter la présidence.

Né tchécoslovaque, Reiss a immigré en 1968 avec ses parents après la répression du Printemps de Prague. Il a de grands réseaux dans le marketing et les multinationales, avoue n'avoir aucune connaissance sportive. Après des playoffs ratés pour la première fois en 20 ans, Martin Reiss veut renouer avec le succès. Il a convoqué la conférence de presse d'avant-saison dans un hôtel de luxe (le Ritz-Carlton). Il y a déclaré que Vienne doit participer à la CHL et jouer le titre. Il prévoit 15% d'augmentation de la masse salariale de l'équipe. Déclarant "manquer de diplomatie et être très direct", Reiss a vite critiqué le marketing de la ligue et veut finalement consacrer 3 heures par jour à sa nouvelle fonction, plus qu'il ne le pensait initialement. Alors que le club était en conflit avec la ville l'an dernier à cause de ses problèmes de patinoire (l'installation frigorifique est encore provisoire et les travaux sont programmés l'an prochain), Martin Reiss a comme maître mot l'autonomie : il veut réussir sans subvention publique et sans mécène, ce qui le démarquerait dans la ligue. Il veut positionner les Capitals comme une marque internationale et a présenté des sponsors de portée mondiale comme le fournisseur de matériel informatique Acer ou le mastodonte de la livraison de colis DHL.

Dans l'immédiat, ces grands projets ne se traduisent pas encore au classement. Un troisième défenseur offensif (Willie Raskob de Vítkovice qui revient d'une opération de la hanche) s'est ajouté à Dominique Heinrich et Seamus Donohue, mais les 5 nouveaux attaquants étrangers sont tous de grandes déceptions. Par exemple, la vitesse de patinage d'Evan Jasper - qui avait connu la montée en DEL avec Bietigheim puis l'Extraliga à Hradec Kralové depuis son passage à Chamonix - ne sert à rien si c'est pour se retrouver derrière la ligne de fond sans avoir effectué de geste décisif.

L'instabilité des gardiens n'a pas permis de compenser ces lacunes offensives. La saison dernière, Stefan Steen (aujourd'hui à Marseille) avait été critiqué pour ses mauvais buts encaissés, mais la situation ne s'est guère arrangée. Le gardien de 1m98 Tyler Parks a été blessé tout le mois d'octobre, la recrue ex-NHL Anders Lindback - sans club à 36 ans - a fait un intérim faible (89,5%). Il a donc à son tour été remplacé par l'athlétique gardien américain Peyton Jones qui veut surfer sur un début de saison canon en ECHL (96,4% !)

 

Après six années au club dont quatre comme entraîneur-chef, Mitch O'Keefe a quitté Innsbruck pour un nouveau défi en DEL avec Nuremberg. Après une qualification en playoffs de CHL sur la scène européenne, sa dernière saison s'est achevée sur un échec : l'élimination en préplayoffs face aux Pioneers Vorarlberg. Après cette déception, Martin Ulmer a rangé les patins à 35 ans sur cette déclaration amère : "C'est chaque année pareil à Innsbruck, on est bien dedans au début, mais à la fin les forces nous manquent. Peut-être qu'on devrait y réfléchir."

L'explication ne semble pas mériter une longue thèse : le HCI n'a aucune profondeur de banc et les joueurs finissent cramés. Cela ne devrait pas s'arranger. Le meilleur Autrichien (le Belge naturalisé Seena Peeters) est parti au KAC. Le meilleur joueur formé au club Dario Winkler a décidé d'arrêter sa carrière professionnelle à 27 ans pour se concentrer sur ses études de droit. En compensation, on compte une seule recrue autrichienne notable : Zintis Zusevics (un Letton naturalisé) se retrouve à Innsbruck juste parce qu'il reste sur une saison quasi-blanche sur blessure.

Les Tyroliens prennent donc toujours le même pari en remettant les clés à quatre joueurs très offensifs qui tournent tous entre 0,83 et 0,96 point par match en carrière en ECHL. L'international japonais au tir fulgurant Yushiroh Hirano, premier Asiatique à avoir inscrit un but en AHL (il y compte 17 points en 53 matches), a en effet suivi dans le Tyrol son petit centre Patrick Grosso. La coordination œil/main de Mark Rassell lui a permis de planter 32 buts en ECHL et 6 en AHL la saison passée. Enfin, Ryan Valentini était le troisième marqueur d'EIHL avec Dundee.

Le nouveau coach américain Jordan Smotherman est donc tout aussi dépendant de ses meilleurs éléments que O'Keefe avant lui. Ces 4 joueurs, qui sont déjà plutôt en dessous de leurs stats passées, sont un peu seuls. Heureusement, il reste le gardien Evan Buitenhuis, qui remplace Lamoureux dans le rôle du marathonien de la ligue (il n'a manqué que 3 matchs l'an passé) et se montre efficace malgré un style peu conventionnel grâce à ses mouvements de jambes rapides et à ses réflexes. C'est lui, l'assurance tous risques qui permet à Innsbruck d'espérer.

 

Les Voralberg Pioneers ont dépassé toutes les expériences en passant l'obstacle Innsbruck puis en ne cédant que 4 victoires à 2 face à Klagenfurt en quart de finale. L'ancien joueur et entraîneur de jeunes Dylan Stanley a donc connu une première saison triomphale comme entraîneur-chef. Il a mis en place un hockey au patinage intensif qui fonctionnait bien... quand l'équipe était au complet et épargnée par les absences. La défense était en effet si peu dense que Clayton Kirichenko jouait de 25 à 30 minutes par match - après une saison blanche pour cause de rupture des ligaments croisés ! - en amassant les points (il a ensuite tenu moins de deux mois en DEL cet automne et s'est recasé en Slovaquie).

Ce n'est pas le seul départ fondamental pour le club établi à Feldkirch. Le meilleur marqueur de la ligue, le centre au tir du poignet redoutable Steven Owre, a signé à La Chaux-de-Fonds. Plus généralement, le club du Voralberg a perdu tous ses étrangers (sauf le deuxième gardien italien Alex Caffi qui vient d'ailleurs d'obtenir un passeport autrichien). Heureusement - et contrairement à Innsbruck - les trois Autrichiens de premier plan sont toujours là : le défenseur Alexander Pallestrang (34 ans), le gardien David Madlener (32 ans), les attaquants Daniel Woger (36 ans) et Kevin Macierzynski (32 ans). Le simple énoncé montre combien il est important d'impliquer une nouvelle génération incarnée par Ramón Schnetzer (28 ans), natif de Feldkirch et rapatrié de Thurgovie en ligue B suisse.

Mais ces cadres suffisent-ils si l'on engage à leurs côtés des étrangers plutôt bon marché sans expérience européenne ? Du recrutement estival, on ne ressort guère que la complicité entre les deux Américains David Keeler et Josh Passolt, qui jouaient ensemble la saison dernière sur la première ligne de Kalamazoo en ECHL. Les Pioneers étaient donc derniers mi-novembre quand ils ont engagé comme joker le petit ailier Orrin Centazzo, qui a mis 9 points en 16 matches avec Poprad en ce début de saison dans le championnat slovaque. Les stats ECHL de Centazzo (185 points en 195 parties) sont dignes des recrues d'Innsbruck : pas étonnant que ces deux équipes pêchent dans les mêmes eaux car ils se tirent la bourre pour être le plus petit budget parmi les clubs autrichiens.

 

La seconde saison en ICE HL a été plus difficile pour Asiago, qui n'a pas pu confirmer ses bons débuts (neuvième) et a fini avant-dernier. L'entraîneur-star Tom Barrasso a donc été remplacé par Ron Fogarty, qui a passé 30 ans à encadrer des équipes universitaires - dont la dernière décennie comme entraîneur-chef de Princeton - mais connaît sa première expérience professionnelle.

Le projet d'Asiago, on le sait, est intimement lié à celui de l'équipe nationale d'Italie. Cinq joueurs supplémentaires viennent ainsi d'être naturalisés après avoir passé deux saisons en Italie, mais il s'agit plutôt de joueurs mineurs hormis Nick Saracino (longtemps blessé pendant ces deux saisons). Les quatre étrangers conservés de la saison dernière sont le meilleur défenseur Randy Gazzola et les trois meilleurs marqueurs Matteo Gennaro, Alex Ierullo et William Rapuzzi. Ils deviendront tous italiens l'an prochain lors de la saison olympique... sauf Rapuzzi qui a vu son contrat résilié et a été renvoyé en Slovaquie, un de moins.

Les étrangers qui arrivent maintenant sont destinés à renforcer le club, sans arrière-pensée patriotique. Le petit ailier Carter Turnbull était le numéro 1 de la ligue slovaque au ratio de points par parties jouées (56 en 41) même si défendre n'est pas son fort. Jason Fram, ex-international chinois du projet Kunlun, prend un rôle plus offensif qu'en KHL. Deux joueurs sont venus d'Angers : Nick Moutrey doit amener plus de gabarit en attaque et surtout Evan Cowley est le nouveau gardien numéro 1. C'est la première fois qu'Asiago embauche un étranger devant le filet et c'était nécessaire car Asiago n'était pas la pire défense depuis deux ans sans raison. La différence de performance est abyssale sur ce début de saison entre Cowley et sa doublure Justin Fazio (92% contre 86% avec presque deux fois moins de buts encaissés).

L'effectif est de qualité, mais les modalités techniques ne sont pas au niveau. Asiago avait été admis de manière provisoire pour deux ans à condition que la rénovation de la patinoire soit terminée au printemps 2024, date à laquelle les travaux n'avaient pas encore débuté... Malgré ce retard, les autres clubs ont prolongé la dérogation du club par un vote serré (7 voix contre 5). Est-ce un simple sursis avant l'exclusion définitive ? Début novembre, on a appris qu'Asiago n'avait pas versé les salaires de ses joueurs et employés. Le club s'est défendu en arguant justement des conséquences des travaux dans sa patinoire : une préparation loin de ses bases et une absence de recettes puisque le premier match à domicile n'a pu être organisé que le 18 octobre, ce qui a mis à mal la trésorerie. Asiago a aussi expliqué que les problèmes financiers étaient aussi dus à "la nécessité de rééquilibrer la relation avec certains sponsors", une explication qui a paru assez obscure et/ou inquiétante.

 

Marc Branchu

 

 

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