Août 2003
01/08 Le calendrier de division 2
La triste fin de l'imbroglio niçois (pas tout à fait terminé puisque le club azuréen va déposer un recours devant le CNOSF) permet enfin d'y voir plus clair pour la prochaine saison. Si la division 1 attendait "simplement" de connaître l'identité de son dernier représentant, la division 2 était beaucoup plus dans l'expectative puisqu'elle ne savait même pas quelle serait sa composition. Un non-repêchage de Garges en D1 l'aurait en effet laissée avec un club de trop...
Finalement, ils sont bien seize au départ, et la répartition par poules, forcément difficile, est assez prévisible, puisqu'elle conserve le découpage nord/sud avec passage des deux clubs franciliens (Viry et ACBB) au sud. Si cette répartition garantit sans doute l'optimum géographique, il n'en va pas de même de l'équilibre sportif. La saison risque d'être un peu bizarre avec une poule nord qui a des allures de poule de maintien et une poule sud qui a des allures de poule finale.
On retrouve en effet au sud six prétendants légitimes à la qualification pour la poule haute (Annecy, Bordeaux, Toulouse, Viry, Chambéry et Montpellier) plus deux clubs qui en faisaient partie l'an passé (Toulon et ACBB). Malheur à ceux qui termineront cinquième et sixième de la poule, car la deuxième partie de saison risque d'être ennuyeuse, au vu du niveau de leurs adversaires potentiels. Autre effet secondaire, le titre pourrait se jouer en bonne partie dès l'automne, et les équipes ne pourront pas dire qu'elles n'auront pas été prévenues ! Tous les matches seront importants dès septembre.
À l'inverse, le revenant Reims bénéficie d'une configuration favorable pour son retour en division 2, et il peut même envisager une qualification d'entrée en poule finale. On pourrait retrouver avec lui les trois clubs des Pays de Loire (La Roche, Nantes et Cholet), même s'il n'est pas exclu de retrouver à ce niveau une des réserves nouvellement promues, celle d'Amiens ou de Brest ! Le calendrier de D2.
01/08 Rétrospective mondiale : 4) Les années rouges
Pendant ses décennies de domination, l'URSS a plus d'une fois écrasé le championnat du monde. Même si elle a parfois été accrochée et battue, il y avait des années où personne ne pouvait rien contre elle. Voici un florilège de ces équipes soviétiques les plus implacables.
Mondial 1966 : la première année des "pleins pouvoirs", à l'issue de laquelle le légendaire entraîneur soviétique Anatoli Tarasov se languit et évoque pour la première fois son intérêt pour une confrontation avec les pros de la NHL, supposée impossible et déséquilibrée par les experts canadiens. C'est l'époque de la ligne Aleksandrov-Almetov-Loktev, que certains considèrent comme la meilleure de l'histoire du hockey soviétique en terme de cohésion.
Mondial 1967 : le plus étonnant est que certains osaient ne pas donner l'équipe d'URSS favorite cette année-là. Mais une défaite en match amical n'a rien à voir avec le contexte des championnats du monde, ses adversaires vont s'en rendre compte douloureusement. Anatoli Firsov à son sommet.
Mondial 1973 : après que le printemps de Prague a transcendé les Tchèques et mis à mal sa suprématie, l'URSS remet les choses au point à domicile en marquant cent buts en dix matches. La super-troïka (Valeri Kharlamov - Vladimir Petrov - Boris Mikhaïlov) évolue sur une autre planète et entre dans la légende.
Mondial 1979 : selon certains observateurs, l'URSS a tutoyé cette année-là la perfection. Un certain Makarov, 21 ans, annonce qu'une nouvelle ligne, que l'on surnommera la KLM, est prête à prendre le relais de la super-troïka.
Mondial 1983 : "une équipe de Wayne Gretzkys", ce sera le mot de Marcel Dionne pour qualifier les Soviétiques. Le super-bloc (la KLM et ses deux défenseurs) est sélectionné tout entier dans l'équipe-type du tournoi. Du jamais vu !
03/08 Italie : la saignée de Bolzano
Bolzano, capitale du Haut-Adige et par là même place forte du hockey italien, n'est plus l'exemple qu'il était autrefois. Le club a perdu son âme, le public a fui, ce qui a eu d'évidentes conséquences sur les finances. Le président Dieter Knoll a donc logiquement décidé de réduire les dépenses et de ne pas débourser plus de douze ou treize mille euros pour un joueur, en s'engageant à rendre leur liberté à ceux qui trouveraient mieux ailleurs. Mais il a perdu la confiance des joueurs qui ne le croient plus capable de diriger ce vaisseau à la dérive et refusent ce plafond salarial. Alors, ils s'en vont les uns après les autres.
Deux internationaux italiens de premier plan sont déjà sur le départ, Roland Ramoser vers Merano et Armando Chelodi vers Fassa, où il pourrait être rejoint par Martin Pavlu, sauf s'il opte pour Appiano où il a sa maison. La nouvelle du départ de Pavlu est symptomatique du malaise : le capitaine de l'équipe est à Bolzano depuis vingt-cinq ans, et il pourrait décider de quitter maintenant, à 41 ans, un club qui n'est plus selon lui la communauté familiale qu'il devrait être, et qui a eu le tort de ne plus avoir aucun joueur dans son encadrement. Même Christian Timpone, qui aurait une bonne raison de rester puisqu'il deviendra papa en septembre, pourrait choisir de gagner plus sous d'autres cieux.
Même s'il a conservé ses frères italo-américains Omicioli, Bolzano aura donc bien du mal à monter une équipe compétitive, et risque de tomber dans le ventre mou d'un championnat d'un niveau pourtant affaibli, qui comprendra entre douze et dix-huit clubs, l'incertitude demeure. Plusieurs clubs sont prêts à se contenter de la série B si le voisin en fait autant, alors que deux candidats à la série A, Egna et Caldaro, n'ont pas de patinoire couverte.
Asiago n'a pas ce genre de soucis, et continue de préparer la nouvelle saison. On connaît désormais le successeur de Benoît Laporte au poste d'entraîneur. Ce sera également un Franco-Canadien qui a porté le maillot de l'équipe de France, en l'occurrence Paulin Bordeleau senior, ancien joueur des Vancouver Canucks entre 1973 et 1976, puis de Tours, de Megève et du Mont-Blanc (lors de la première association - qui s'était mal terminée - avec Saint-Gervais) dans les années 80.
03/08 Rétrospective mondiale : 5) Les plus grosses surprises
À l'époque où les écarts étaient les plus énormes entre les équipes européennes, tellement l'URSS avait placé la barre haut, les championnats du monde ont quand même donné lieu à quelques surprises de taille, des matches où le futur gagnant était donné à 100/1, voire plus...
Mondial 1976 : la Pologne bat l'URSS. Le pays organisateur réussit à battre l'ogre soviétique dans un match qui constitue sans doute la plus grosse surprise de l'histoire de la compétition.
Mondial 1977 : la Roumanie bat les États-Unis. Les Roumains ne font qu'un bref passage d'un an dans l'élite, mais ils on le temps d'accrocher à leur tableau de chasse une équipe américaine au comportement peu glorieux.
Mondial 1986 : la Pologne récidive. Encore une fois, les Polonais surprennent d'entrée les tenants du titre, en l'occurrence la Tchécoslovaquie. Et comme dix ans plus tôt, ils sont en fin de compte relégués malgré leur exploit...
04/08 Autriche : Pöck reste entraîneur national !
Quelques jours après avoir annoncé qu'il serait écarté de ce poste, la fédération autrichienne vient de confirmer Herbert Pöck dans ses fonctions d'entraîneur de l'équipe nationale ! Il les cumulera même avec celles d'entraîneur des moins de vingt ans. Quant à son successeur déjà désigné Lars Bergström, la fédération assure qu'elle essaiera dans les prochaines semaines de trouver un autre moyen d'utiliser ses compétences.
On s'en doute, ce revirement brutal provoque énormément de remous en Autriche, où, qu'ils soient partisans ou détracteurs de Pöck, tous s'accordent à dire que la fédération s'est rendue ridicule dans cette affaire. Visiblement, les dissensions entre dirigeants aux objectifs différents prennent le pas sur une union sacrée qui devrait être nécessaire à moins de deux ans des championnats du monde à Vienne et Innsbruck.
04/08 Matches amicaux
Alors que beaucoup de clubs de Super 16 reprennent l'entraînement ces jours-ci, la pré-saison commence, et les premiers matches amicaux se sont déjà joués. Retrouvez la liste des matches amicaux franco-français ainsi que des matches amicaux internationaux. Toute information complémentaire est la bienvenue.
Publication par ailleurs des calendriers de Suisse et d'Autriche.
05/08 Russie : les contrats de secours
C'est une pratique qui s'amplifie de plus en plus chez les joueurs russes de NHL : signer un "contrat de secours" avec un club de Superligue russe pour peser encore plus sur les négociations. Dans le cas où le club de NHL cède et propose un gros contrat, le joueur est gagnant financièrement, et dans le cas contraire, le joueur peut poursuivre sa carrière dans le championnat russe. Quant au club russe, il a évidemment tout à y gagner. Même s'il ne récupère pas le joueur en question jusqu'à la fin de la saison, les jeunes auront pu progresser à l'entraînement et en match au contact d'un joueur expérimenté. Sur ce modèle, Dmitri Bykov vient de signer avec les Bars de Kazan et Danil Markov avec Togliatti, peut-être pour y rester toute la saison. Il se pourrait que Dmitri Yushkevich et Aleksei Kovalev suivent, même si un retour prolongé de ces deux-là en Russie semble improbable : les enfants de Yushkevich ne parlent qu'anglais, et quant à Kovalev, après onze ans aux États-Unis, il cherche parfois ses mots quand il doit répondre à des journalistes russes.
Voici par ailleurs des nouvelles de Steven Low, ce défenseur canadien qui avait été initialement recruté par Rouen et qui avait finalement fait faux bond en juillet en annonçant son départ pour la Superligue russe. La nouvelle avait de quoi surprendre vu les niveaux respectifs du joueur et du championnat en question, mais le périple sibérien de Low n'aura en fin de compte pas duré très longtemps. L'entraînement n'est commencé que depuis quelques semaines que l'Amur Khabarovsk a déjà décidé de se passer de ses services, car il n'a pas le niveau.
05/08 Pavel Bure, carrière menacée ?
Les doutes se sont encore accentués sur la suite de la carrière de Pavel Bure après un nouvel examen qui a révélé que des lésions ligamentaires persistent. L'hiver dernier, déjà, il avait dû subir deux arthroscopies du genou en moins de quinze jours, et l'expression "retraite anticipée" avait été évoquée pour la première fois. Pourtant, Bure est remonté sur la glace cette saison avec les New York Rangers, mais ce retour a sans doute été précipité. Il a toujours mal, et il devrait essayer de retâter de la glace à Moscou pour tenter de faire un bilan sur sa capacité à rejouer.
Le plus grand jour de la carrière de Pavel Bure a sans doute été la demi-finale des Jeux Olympiques de Nagano où il avait éliminé la Finlande grâce à un formidable quintuplé face au pauvre gardien Jarmo Myllys. Ces buts souvent marqué en breakaway sont typiques de la "Russian Rocket", une fusée sur patins absolument irrattrapable lorsqu'elle s'échappe. En deux coups de patin à la vitesse de l'éclair, Bure est capable d'instants de génie qui peuvent faire se lever une patinoire, mais il s'est aussi forgé une réputation d'individualiste forcené.
Pour la réussite d'une équipe, il peut souvent être plus nocif qu'utile. Junior très talentueux, il n'a jamais plus mené aucune équipe au titre depuis qu'il a rejoint la NHL. À sa meilleure époque, il a emmené Vancouver jusqu'en finale de la Coupe Stanley en 1995, mais a cédé en finale devant les New York Rangers. Tout a commencé à se dégrader quand il a exigé d'être échangé de Vancouver en surfant sur la vague de son succès à Nagano. Il a obtenu satisfaction après six mois de chantage, mais n'a jamais plus été un leader, et a surtout fait parler de lui pour ses aventures avec Anna Kournikova. Les Florida Panthers furent finalement bien contents de se débarrasser de lui au bout de trois saisons, tant il était peu apprécié dans les vestiaires, et il s'est retrouvé aux New York Rangers, club de vedettes surpayées qui ne convenait que trop à son image de joueur incapable d'esprit collectif. Mais son principal problème n'est plus dans sa tête, il est désormais dans son genou.
05/08 Rétrospective mondiale : 6) Lorsque la Finlande s'éveilla
D'une équipe d'éternels losers (neuf fois quatrième avant 1992) à un pays qui collectionne les podiums, voici trois jalons essentiels de l'exceptionnel essor du hockey finlandais.
Mondial 1965. Le championnat du monde est organisé pour la première fois en Finlande, à Tampere, capitale incontestée du hockey sur glace dans le pays.
Mondial 1992. L'argent des JO de Calgary avait montré la voie, la Finlande obtient enfin son premier podium aux championnats du monde.
Mondial 1995. La Finlande connaît désormais les finales, reste à franchir le pas et à les gagner. C'est enfin chose faite en 1995, et quel meilleur endroit que la Suède, le grand rival, pour remporter son premier (et unique) titre mondial.
07/08 Rétrospective mondiale : 7) Les envahisseurs
C'est un scénario comme on n'en voit que dans les films : une équipe dont tout le monde parle, déjà légendaire avant d'avoir posé ses premiers coups de patin officiels, débarque enfin en championnat du monde, attendue comme le loup blanc. C'est très exactement ce qui s'est passé lorsque l'URSS a participé pour la première fois au Mondial, en 1954, avec la victoire au bout.
Mondial 1954. Première participation de l'URSS, et premier titre. Le hockey sur glace international est révolutionné à jamais, les adversaires doivent se remettre en question.
Mondial 1955. Pour reconquérir leur suprématie, les Canadiens se lancent dans une sorte de croisade anti-rouge, comme s'ils étaient les dignes apôtres du sénateur McCarthy. Pas de quartier pour tout ce qui ressemble de près ou de loin à un communiste... y compris les Suisses !
Mondial 1958. L'équipe de 1958 prouve que le Canada peut également vaincre l'URSS avec une attitude moins arrogante et un bon esprit. Son capitaine est Harry Sinden, qui fera le lien avec la prochaine étape majeure des affrontements Canada-URSS, la "série du siècle", où il sera l'entraîneur des professionnels canadiens.
08/08 Retours (presque) inattendus
Comme on pouvait s'y attendre en apprenant la fin de son essai avec l'Amur Khabarovsk, où il n'avait aucune chance de se faire une place parmi les trois étrangers, et en connaissant l'impasse à laquelle était arrivé Rouen pour le recrutement de son fameux "gros centre canadien", Steven Low arrivera donc bel et bien en Normandie. Quant au nouvel attaquant des Dragons, il s'agit ni plus ni moins de Simon Lacroix, qui retrouvera son poste initial pour faire place au nouveau venu en défense. Si le potentiel offensif des Rouennais est donc inférieur à celui de l'an passé, ils paraissent renforcés défensivement et toujours candidats à la défense de leur titre.
L'autre nouvelle du jour, plus étonnante celle-là, est celle qui fait état d'une possible arrivée de Stéphane Barin... comme entraîneur-joueur au Mont-Blanc ! Étrange destin pour un champion d'Allemagne que de se retrouver en division 1 française. Mais il a contribué au titre en DEL dans un rôle ingrat d'attaquant défensif qui ne donne pas une fiche de statistiques particulièrement vendeuse. Barin avait déclaré vouloir finir sa carrière à Grenoble, mais les Brûleurs de Loups ont rendu cette perspective impossible en ne lui accordant pas de place. Quid désormais de l'avenir en équipe de France de Barin ? Sa polyvalence aurait pu être utile, c'est d'ailleurs pour ça que Heikki Leime l'avait aligné en défense lors du tournoi de Minsk en février, mais il n'est pas sûr qu'il puisse maintenir sa condition et son niveau de jeu dans son nouvel emploi.
09/08 Nano Pourtier viré
Annoncé probable depuis la dernière assemblée générale fédérale, le limogeage de Nano Pourtier, le manager de l'équipe de France de hockey sur glace, est désormais effectif. Il recevra les indemnités légales, rien de plus, et ne sera pas remplacé. La raison est bien sûr le plan d'économies mis en place par la FFSG.
10/08 Rétrospective mondiale : 8) Premiers titres suédois
C'est dans un contexte particulier que la Suède a obtenu ses deux premiers titres de championne du monde.
Mondial 1953. Le quizz du jour : lorsque seulement quatre pays participent au Mondial A et que l'un d'eux ordonne à ses joueurs de rentrer avant la fin, quel est le risque de rater le podium pour les équipes restantes ?
Mondial 1957. Un match de hockey devant plus de cinquante mille personnes dans un stade de football, c'est le final gratifiant d'un championnat du monde également tronqué, car de nombreux pays occidentaux avaient refusé de se rendre à Moscou pour protester contre l'entrée des chars soviétiques dans Budapest en 1956.
10/08 Équipe de France
La sélection pour la première étape de l'Euro Hockey Challenge à Riga (adversaires : Belarus, Lettonie, Kazakhstan) servira d'intronisation à de nombreux espoirs. Cette équipe sera particulièrement jeune, surtout en défense où Allan Carriou fera figure de doyen. On notera les retours de Sébastien Dermigny et Guillaume Chassard, l'arrivée du défenseur villardien Nicolas Favarin, mais surtout la présence de quatre joueurs de la génération 84 : Hecquefeuille, Geffroy, Besch et R. Bachelet.
Gardiens : Christophe Burnet (Chamonix, 21 ans), Fabrice Lhenry (Mulhouse, 31 ans).
Défenseurs : Baptiste Amar (Grenoble, 23 ans), Vincent Bachet (Amiens, 25 ans), Nicolas Besch (Rouen, 18 ans), Allan Carriou (Rouen, 27 ans), Sébastien Dermigny (Ajoie, SUI, 22 ans), Nicolas Favarin (Villard-de-Lans, 23 ans), Mathieu Mille (Mulhouse, 22 ans).
Attaquants : Richard Aimonetto (Amiens, 30 ans), Nicolas Antonoff (Grenoble, 21 ans), Romain Bachelet (Grenoble, 19 ans), Guillaume Chassard (Mulhouse, 25 ans), Brice Chauvel (Amiens, 24 ans), Xavier Daramy (Anglet, 22 ans), Thibault Geffroy (Rouen, 19 ans), Laurent Gras (Amiens, 27 ans), Kévin Hecquefeuille (Amiens, 18 ans), Laurent Meunier (Grenoble, 24 ans), François Rozenthal (Amiens, 28 ans), Maurice Rozenthal (Rouen, 28 ans), Jonathan Zwikel (Amiens, 28 ans).
Remplaçants : Julien Figved (G, Brest, 23 ans), Lilian Prunet (D, Mulhouse, 25 ans), Pierre-Édouard Bellemare (A, Rouen, 18 ans).
12/08 Herb Brooks meurt dans un accident de voiture
Herb Brooks, une des figures les plus célèbres du hockey sur glace américain, est mort hier dans un accident sur une intersection d'autoroute au nord de St. Paul, sa ville de naissance dans le Minnesota. Sa voiture s'est retournée toute seule, alors qu'il était seul à bord. Il avait fêté ses 66 ans la semaine dernière.
La carrière de Herb Brooks avait commencé par une frustration. Alors qu'il n'avait pas vingt-trois, l'étudiant du Minnesota avait été le dernier joueur rayé de la sélection olympique américaine de 1960, qui avait remporté la première médaille d'or de son histoire. Il participa ensuite aux JO de 1964 et 1968, mais c'est en tant qu'entraîneur qu'il prit sa revanche sur le destin. Après avoir coaché pendant huit ans l'Université du Minnesota, qu'il amena à trois titres nationaux, il fuit nommé à la tête de l'équipe olympique américaine, une formation de jeunes joueurs peu connus mais motivés, qu'il conduisit à un des plus grands exploits de l'histoire du hockey sur glace, lorsqu'elle battit la grande équipe d'URSS pour gagner les jeux Olympiques de Lake Placid.
Herb Brooks entraîna ensuite les New York Rangers dans les années 80 avec un bon bilan, avant de diriger plus brièvement Minnesota, New Jersey et Pittsburgh. Il était aussi entre-temps devenu l'entraîneur de l'équipe de France à l'occasion des Jeux Olympiques de Nagano, une expérience qui fit long feu par manque de moyens et d'implication à plein temps dans le hockey français. Sa popularité étant intacte aux États-Unis, la fédération américaine décida de réécrire l'histoire en lui donnant à nouveau le poste d'entraîneur pour les Jeux Olympiques de Salt Lake City. L'équipe des États-Unis y fit un bon tournoi avant d'échouer en finale contre le Canada.
Herb Brooks occupait récemment le poste de directeur du développement des joueurs à Pittsburgh, et avait même reçu l'été dernier une offre très lucrative des New York Rangers. Mais il a préféré la refuser et se retirer du coaching pour se consacrer à sa femme et à ses enfants dans le Minnesota. La route en a malheureusement décidé autrement.
12/08 Rétrospective mondiale : 9) Quand le Canada était seul au monde
Avant-guerre, le Canada était si souverain sur le hockey mondial que la moindre légère contre-performance des équipes qu'il envoyait était accueillie avec étonnement. Voici quelques chroniques de ces temps anciens.
Mondial 1930. Quand le dégel frappe Chamonix, on doit jouer les Mondiaux dans trois pays différents...
Mondial 1931. Le médecin-gynécologue Blake Watson est la vedette de cette équipe canadienne.
Mondial 1933. Pour la première fois, le Canada est battu, par son voisin du sud, les États-Unis.
Mondial 1934. Le Canada prend sa revanche et garde son rang pour quelques années encore.
Mondial 1935. Dans une Suisse prise de passion pour sa ni-Sturm, les Winnipeg Monarchs conquièrent un nouveau titre.
Mondial 1937. Le nouveau danger pour le Canada est la Grande-Bretagne, qui vient de devenir championne olympique avec une équipe presque exclusivement composée de Canadiens. Il faut donc la mater chez elle, à Londres.
14/08 Rétrospective mondiale : 10) Tchécoslovaquie, naissance d'un pays de hockey
Dès sa première participation aux championnat d'Europe, ce qui n'était alors que la Bohême, une simple région de l'Empire d'Autriche-Hongrie, s'était imposée aux yeux de tous comme l'exemple à suivre pour le hockey européen. C'est en effet en Tchécoslovaquie qu'est d'abord apparu un vrai jeu collectif. S'étant le mieux inspiré des spécialistes canadiens tout en inculquant ses propres techniques, ce pays a donné naissance aux premiers grands joueurs européens et a conservé son rôle de phare du hockey continental jusqu'à l'arrivée en force de l'ex-URSS.
Mondial 1938. Ces Mondiaux organisés à Prague permettent de constater le formidable développement du hockey sur glace en Tchécoslovaquie, avec un quadruplement du nombre de clubs en huit ans. Seule la présence de nombreux Canadiens dans l'équipe de Grande-Bretagne empêche certains de voir que Prague est la capitale incontestée du hockey européen naissant.
Mondial 1939. Un but de Jaroslav Drobný, le futur vainqueur de Roland-Garros et de Wimbledon, laisse croire pendant presque tout le match à une possible victoire sur le Canada.
Mondial 1947. Emmenée par l'exceptionnel buteur Vladimir Zábrodský, la Tchécoslovaquie remporte son premier titre de championne du monde, grâce à un cadeau inattendu de l'Autriche (ancienne puissance occupante avant la première guerre mondiale, qui devient d'un coup adulée).
** La catastrophe de la Manche ** Conséquences de la disparition d'un avion au-dessus de la Manche, avec à son bord plusieurs joueurs de l'équipe nationale tchécoslovaque.
Mondial 1949. La Tchécoslovaquie est la première équipe vraiment européenne à battre le Canada aux championnats du monde.
Craignant la fuite de ses meilleurs joueurs, la Tchécoslovaquie ne participera pas aux championnats du monde suivants en 1950 et 1951.
Note : fin de la rétrospective en dix volets sur les championnats du monde. D'autres documents suivront.
16/08 Ovechkin en équipe nationale russe à 17 ans
On attendait avec impatience la première composition que livrerait Viktor Tikhonov pour son retour à la tête de l'équipe de Russie. S'il n'y a pas eu de bouleversement de fond en comble, on note tout de même deux faits majeurs. Primo, le retour de Maksim Sushinsky, la star de l'Avangard Omsk que le précédent sélectionneur Vladimir Plyushchev jugeait trop capricieuse pour les exigences du hockey international. Secundo, et surtout, l'arrivée d'Aleksandr Ovechkin, qui n'a pas encore dix-huit ans et que Tikhonov lance déjà dans le grand bain.
Par ailleurs, Tikhonov a défini les quatre grands principes qui guideront ses sélections. 1) Se fonder sur les opinions des entraîneurs de club et sur les résultats de l'an passé. 2) Les grandes vedettes ne seront invitées qu'à partir de la seconde moitié de la saison. 3) Les lignes seront formées en fonction de l'appartenance en club. 4) Seuls vingt-trois joueurs seront sélectionnés.
Ce dernier principe vise à éviter que des joueurs se retrouvent dans la situation psychologiquement difficile d'être invités à un tournoi où ils ne joueront jamais. Il a pourtant déjà été transgressé puisque la présélection de Tikhonov comporte trente noms, mais c'est sur demande de la fédération et par précaution en cas de problèmes de visas. En réalité, seuls vingt-trois joueurs de la liste feront le déplacement en République Tchèque pour la première étape de l'Euro Hockey Tour.
Mais la règle qui est la plus importante, c'est bien sûr la n°3. Tikhonov revient ainsi à ses anciennes méthodes du hockey soviétique, lorsque la première ligne venait du CSKA, la deuxième... du CSKA, et la troisième... du Dynamo, quand Tikhonov était conciliant. Aujourd'hui, il n'y a plus une poignée de grands clubs qui s'arrogent tous les grands joueurs, et ceux-ci sont dispersés dans plus de clubs. Mais Tikhonov veut néanmoins essayer de retrouver la cohésion qui a fait la force du hockey soviétique. Il y aura donc un bloc entier de Yaroslavl, un autre de Kazan, un trio d'attaque de Togliatti, une paire de défenseurs du Dynamo, plus une quatrième ligne plus ouverte et expérimentale. Quant à savoir lequel des trois blocs de clubs deviendra le cinq majeur, l'expérience le dira. On constate en tout cas que Tikhonov ne fait pas pour l'instant la part belle à "son" CSKA. Sans doute pour apaiser les craintes, il n'a sélectionné que deux de ses joueurs, le gardien Maksim Mikhaïlovsky et l'attaquant Sergueï Soïn, qui devraient tous deux être réservistes.
Le retour du légendaire Viktor Tikhonov ravive en tout cas l'intérêt autour de la sélection russe, et la fédération cherche à faire retransmettre ses rencontres de l'Euro Hockey Tour sur la première chaîne de télévision nationale.
18/08 Rétro : la "mort noire", une ligne à craindre comme la peste
Une ligne au nom redoutable a laissé une trace aussi brève qu'indélébile sur le hockey finlandais, l'espace d'une seule saison : la "mort noire". Parmi les vecteurs de cette épidémie se trouvaient deux hommes très connus dans l'hexagone : Kari Jalonen, ancien joueur de Rouen, et Heikki Leime, l'actuel sélectionneur de l'équipe de France.
Hockeyarchives vous invite à un voyage sans risques sanitaires sur l'impact de cette "mort noire" sur le championnat finlandais 1989.
19/08 Dernière ligne droite
Dernière ligne droite avant le Super 16. De Rouen à Anglet, de Brest à Grenoble, on a repris l'entraînement et on travaille d'arrache-pied, tandis que Mulhouse s'est concocté le programme de préparation le plus sérieux, et le plus avancé avec déjà deux confrontation contre un club de DEL, Fribourg-en-Brisgau, la semaine dernière.
Il est temps pour chacun de conclure le recrutement si ce n'est déjà fait, car le temps presse. Les pérégrinations russes de Steven Low pourraient ainsi le priver du début de championnat, car les démarches administratives n'ont commencé que récemment, à son retour, et il n'est pas sûr d'avoir un permis de travail à temps.
Ce qui n'est pas sans poser de questions sur la situation de Tours, le club le moins avancé dans son recrutement. Tous les joueurs pourront-ils être présent, papiers en règle et licence délivrée, le jour J, 15 septembre, pour le déplacement à Amiens ? Pour l'instant, les Diables Noirs, actuellement en stage en Suisse, sont encore loin d'être au complet, même s'ils ont reçu quelques bonnes nouvelles ces derniers jours, notamment le retour de Sébastien Decaens, qui devait repartir au Canada pour intégrer la police, et qui restera finalement cette saison, lorgnant même paraît-il sur l'équipe de France en vertu de son double passeport. Robert Millette annonce également comme une bonne surprise l'arrivée de Radek Stepan, un jeune défenseur tchèque qu'il avait testé il y a deux saisons, mais qui n'a pas de grandes références. Il s'est retrouvé on ne sait comment dans la ligue semi-pro québécoise à dix-neuf ans, et y est resté depuis.
Au moins ce retard dans la constitution de l'effectif permet-il aux juniors tourangeaux de s'aguerrir enfin au contact de l'équipe première. Deux d'entre eux se disputeront même le poste de second gardien pendant la saison. En cas de problème avec Hiadlovsky, Bob Millette se réserve la possibilité de faire travailler ses réseaux pour faire débarquer rapidement un gardien canadien.
19/08 Grave accident de Dušan Barica
Après avoir joué à Brest et à Dijon en Super 16 cette saison, Dušan Barica est rentré cet été en République Tchèque où il a rejoint le club de Prostejov. Il disputait ce soir un match de coupe contre Jihlava, et le score était de 1-0 à 12'59" de jeu quand Barica est rentré dans un mur nommé Zbynek Sklenicka, un jeune attaquant qui le dépasse de vingt centimètres. Le choc a été très violent et rapidement identifié comme grave pour le joueur. Le match a été arrêté par l'arbitre Minar en accord avec les deux entraîneurs, pendant que Barica était transporté à l'hôpital.
Quelques heures après l'accident, nous venons d'apprendre les premières nouvelles de Dušan Barica : ses jours ne sont pas en danger mais souffre d'une grave commotion cérébrale.
20/08 Suisse : Shantz remplace Petrovicky à Langnau
Les dirigeants de Langnau ont fait signer le désormais ancien joueur de centre des Colorado Avalanche, Jeff Shantz. Il aura pour mission de remplacer le magicien slovaque Robert Petrovicky blessé pour trois mois. Shantz comptabilise 642 matchs en NHL sous les couleurs de Chicago, Calgary et Colorado.
Langnau jouera très certainement avec deux étrangers (Shantz et le défenseur suédois Magnus Johansson) en attendant le retour de Petrovicky et la fin de la suspension de Todd Elik, qui pourrait à terme faire les frais de la manśuvre, à moins que Shantz ne lui fasse de la place en utilisant une clause de son contrat pour retourner en NHL. On ne l'avait rappelé que parce que le troisième étranger prévu, le défenseur finlandais Tomi Koivisto, avait finalement signé à Saint-Louis en NHL.
23/08 Championnat de France 1991 et 1992
Hockey Archives s'enrichit des saisons 1990/91 et 1991/92 du championnat de France, les dernières avant l'explosion de la "Ligue Nationale" professionnelle concomitante avec les JO d'Albertville. D'autres rétrospectives sont à prévoir pour cette année du centenaire du championnat de France...
26/08 Équipe de France : modification
Changement dans l'effectif de l'équipe de France (voir plus haut) pour la première manche de l'Euro Hockey Challenge à Riga. Xavier Daramy étant blessé au péroné, le remplaçant Pierre-Édouard Bellemare est appelé en renfort et deviendra le premier joueur de la génération 1985 à intégrer l'équipe de France.
26/08 Super 16 : 1) Présentation de Clermont-Ferrand
À un peu plus de deux semaines du début du Super 16, Hockey Archives vous présentera chacun des clubs, au rythme de presque un par jour. Début de la série aujourd'hui avec Clermont-Ferrand.
27/08 Tverdovsky retourne en Russie
C'est une recrue de choix que vient d'obtenir la Superligue russe. Oleg Tverdovsky, qui a remporté la Coupe Stanley avec les New Jersey Devils, vient en effet de signer avec l'Avangard Omsk. Le joueur et le club ont insisté pour faire savoir qu'il ne s'agissait pas d'un simple "contrat d'assurance", comme celui que Daniil Markov avait signé à Togliatti pour faire pression sur Carolina et finalement obtenir un meilleur contrat en NHL, au grand désespoir des supporters du Lada, qui avaient innocemment cru que le défenseur rejoindrait bel et bien leur équipe. Les autres clubs russes ont été échaudés par cette histoire et ne tiennent plus trop à décevoir leur public en faisant signer de vrais-faux contrats.
Beaucoup s'étaient donc écartés de la piste Tverdovsky, persuadé que celui-ci retournerait quoi qu'il arrive en NHL. Pourtant, il a finalement paraphé un contrat à Omsk, et assure qu'il y passera les deux prochaines saisons. Le championnat russe avait déjà enregistré le retour de vedettes de premier plan, mais c'étaient des trentenaires. Les joueurs plus jeunes qui arrivaient en Russie naviguaient généralement entre NHL et AHL. Avec Oleg Tverdovsky, 27 ans, c'est la première fois qu'un joueur au sommet de sa carrière, considéré comme un défenseur de tout premier ordre en NHL, choisit de rentrer au pays.
Comme beaucoup de joueurs russes de sa génération, Tverdovsky état parti outre-Atlantique à dix-huit ans, mais aujourd'hui, il estime vouloir ouvrir un nouveau volet dans sa carrière. Dans une interview au quotidien russe Sport-Express, il présente son retour comme un pari sur l'avenir : "Je vous assure que dans les cinq ou sept prochaines années, si la situation économique en Russie n'empire pas, beaucoup des expatriés suivront mon exemple. Tout le monde le sait, le niveau du hockey de clubs en Russie a considérablement monté récemment. Mais si les vrais champions reviennent, il sera aussi haut qu'il y a quinze ans. Et les jeunes arrêteront de partir en Amérique, parce qu'ils verront qu'il est possible de jouer à très haut niveau en Russie en gagnant bien sa vie. Alors, la sélection gagnera à nouveau, et le fait qu'une grande puissance du hockey comme la Russie ait passé dix ans sans remporter le championnat du monde ne sera plus qu'un mauvais souvenir."
29/08 Super 16 : 2) Présentation de Grenoble
Deuxième volet de la présentation des clubs du nouveau Super 16 avec Grenoble.
30/08 Super 16 : 3) Présentation de Brest
Troisième volet de la présentation des clubs du nouveau Super 16 avec Brest.
Lundi : présentation de Gap.
30/08 Bozon blessé
Philippe Bozon a été victime d'une déchirure ligamentaire au genou droit lors du match amical contre Ceské Budejovice et manquera le premier mois de championnat. Genève-Servette envisage donc l'engagement d'un quatrième étranger pour pallier cette absence.
Anecdotes du mois
Les anecdotes d'août, marquées par une affaire beaucoup moins anecdotique.
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