République Tchèque - Russie (21 avril 2001)

 

Match international.

Les guichets de la patinoire de Brno sont fermés car tous les billets ont été vendus en avance. C'est maintenant la vraie équipe tchèque au complet qui s'aligne. Les champions de Vsetín (le défenseur Tesařík et le duo Dopita-Tomajko) sont encore au repos après leur titre, mais l'attaquant Jaroslav Hlinka du Sparta est déjà là. Surtout, voilà l'exemplaire capitaine Robert Reichel, qui avait pris du temps pour se soigner après une blessure à la main en play-offs d'Extraliga, et les joueurs de NHL. Josef Augusta était parti fin mars en Amérique du Nord s'enquérir de l'état des un et des autres et était revenu avec une liste de 10 noms qu'il convoquerait. Il en reste 9 car Hlavac s'est blessé au genou entre-temps et est hors de combat pour au moins six semaines. Parmi eux se trouve un débutant en sélection, Filip Kuba, mais le top-4 défensif estampillé NHL doit empêcher de prendre 8 buts comme au dernier match en Slovaquie.

Si les précédentes rencontres ne servaient que d'écrémage à la République tchèque, les Russes n'en ont même pas eu. Malgré leurs tentatives tardives pour trouver des sparring-partners (la Finlande), ils n'auront que ces deux rencontres face aux Tchèques pour se préparer. De quoi énerver les joueurs restés à la maison sans même avoir leur chance, comme Dmitri Kvartalnov qui a joué trois des quatre tournois de l'Euro Hockey Tour et qui dit ne pas comprendre pourquoi il n'est pas appelé alors que ses deux partenaires de ligne à Kazan (Datsyuk et Zolotov) le sont.

Le drapeau soviétique agité par un supporter russe pendant l'hymne semble présager d'une équipe conquérante : pas les champions du monde mais bel et bien les hommes de Boris Mikhaïlov, bien aidés à se mettre dans le match par une pénalité du défenseur Pavel Kubina (charge contre la bande) dès la première minute. Les visiteurs combinent avec plus de précision et prennnt l'initiative avec leurs attaques plus rapides. Hnilička réussit son intervention majeure en fin de premier tiers-temps avec un double arrêt devant Kuznetsov et Kharitonov.

Les occasions russes sont plus nombreuses encore à la reprise avec Kuvaldin et But. Mais c'est une erreur défensive de Kubina qui provoque le premier but : le mouvement collectif rapide du trio de Magnitogorsk décale Aleksandr Golts qui peut lever le palet au-dessus du gardien tchèque couché. La Russie mène mais perd Valeri Karpov qui reste étendu sur la glace après une collision et rentre au banc, tête penchée et en souffrance, sous les applaudissements. Rapidement, Radek Dvořák égalise en trouvant un trou de souris dans la cuirasse de Shtalenkov.

Le match a commencé à tourner et la tendance se confirme en troisième période. Martin Procházka, qui avait déjà signé une très belle passe non convertie par Reichel à la mi-match, sert cette fois Filip Kuba qui marque entre le poteau et la botte de Shtalenkov. Il commence ainsi sa carrière internationale par un but, mais pas un but gagnant. Dans ce match ouvert, les occasions ne manquent pas (Čajánek sur passe d'Ujčík puis Ručinský chez les uns, Dobryshkin chez les autres). Mais à trois minutes de la fin, la première ligne russe signe de nouveau une combinaison rapide qui libère Golts, seul au poteau droit pour un doublé personnel.

Marc Branchu

Commentaires d'après-match :

Vladimír Martinec (entraîneur-adjoint de la République Tchèque) : "C'était un match excitant que les spectateurs ont dû apprécier. L'équipe de Russie a prouvé une fois de plus que son championnat du monde raté l'an passé était un accident. Je considère le match nul comme un résultat logique."

Boris Mikhaïlov (entraîneur de la Russie) : "Nous avons mieux joué dans la première moitié du match. Nous avons un peu faibli ensuite. Mais dans l'ensemble, notre équipe a bien paru, elle n'a juste pas exploité ses nombreuses occasions. Hnilička a bien joué. Nous avons probablement trouvé notre première ligne, mais les trios de Prokopiev et Datsyuk ont aussi fait des performances correctes. L'atmosphère dans l'équipe est bonne. L'ambiance de travail est normale."

 

République Tchèque - Russie 2-2 (0-0, 1-1, 1-1)
Samedi 21 avril 2001 au Rondo de Brno. 8000 spectateurs.
Arbitres : Vladimír Mihálik (TCH) assisté de Stanislav Barvíř et Petr Blümel (TCH).
Pénalités : République Tchèque 8' (4', 2', 2') ; Russie 6' (6', 0', 0').
Tirs : République Tchèque 30 ; Russie 36.

Évolution du score :
0-1 à 26'46" : Golts assisté de Razin et Gusmanov
1-1 à 32'55" : Dvořák assisté de Ručinský et Reichel
2-1 à 41'19" : Kuba assisté de Procházka
2-2 à 56'59" : Golts assisté de Gusmanov et Razin
 

République Tchèque

Attaquants :
26 Martin Ručinský (-1) - 21 Robert Reichel (C, -1) - 19 Radek Dvořák (-1)
20 Martin Procházka (+1) - 10 Pavel Patera (+1) - 22 David Moravec (+1)
26 Tomáš Vlasák - 16 Petr Čajánek (2') - 11 Viktor Ujčík
36 Viktor Hübl (2') - 19 Václav Nedorost - 12 Jaroslav Hlinka

Défenseurs :
6 Jaroslav Špacek (-1) - 13 Pavel Kubina (-1, 2')
12 František Kaberle (+1) - 8 Filip Kuba (+1)
4 Angel Nikolov - 29 Karel Pilař
7 Radek Martínek - 5 Martin Richter (2')

Gardien :
3 Milan Hnilička

En réserve : Dušan Salfický (G), Vladimír Hudáček (G), Radim Tesařík (D), Jiří Dopita, Jan Tomajko, David Výborný (A).

Russie

Attaquants :
22 Aleksandr Golts (+2) - 13 Andrei Razin (+2) - 27 Ravil Gusmanov (+2)
44 Valeri Karpov - 23 Aleksandr Prokopiev (C, -1, 2') - 29 Aleksandr Kuvaldin (-1)
21 Aleksandr Kharitonov (-1) - 19 Rinat Kasyanov - 16 Yuri Kuznetsov
18 Anton But - 14 Pavel Datsyuk (-1) - 34 Yuri Dobryshkin (-1)
9 Sergei Zolotov (-1)

Défenseurs :
10 Oleg Tverdovsky (+2) - 7 Dmitri Krasotkin (+1)
2 Vitali Vishnevsky (-1, 4') - 32 Oleg Orekhovsky
4 Sergei Zhukov - 6 Andrei Evstafiev
5 Dmitri Bykov (-1) - 28 Aleksandr Zhdan (-1)

Gardien :
35 Mikhaïl Shtalenkov

En réserve : Maksim Sokolov (G), Vadim Tarasov (G), Evgeni Petrochinin (petite blessure), Evgeni Varlamov, Roman Kukhtinov, Aleksandr Skugarev.

 

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