Vyacheslav Starshinov

 

Vyacheslav Starshinov a été l'incarnation du Spartak, le club des professions intellectuelles au faîte de sa popularité dans les années soixante, car il a été à la fois son vaillant capitaine sur la glace et un étudiant sérieux en dehors. Et il a été aussi l'incarnation du poste de centre, dans un pays où l'on raisonne par blocs de cinq joueurs et où chaque ligne est baptisée du nom de son centre. Le titre de son autobiographie à succès, écrite en 1971 avec l'aide du directeur de théâtre Vladimir Khramov, est d'ailleurs Je suis un centre. Il a été le premier en URSS à donner à ce poste une vocation à la fois offensive et défensive. Le premier à être à la fois un buteur hors pair, jouant un hockey très agressif sur la cage, et un élément essentiel pour neutraliser les lignes adverses, en particulier en infériorité. C'est pour cela que Starshinov a été élu huit fois de suite comme le meilleur centre du championnat soviétique, un record à ce poste.

 

Marathonien de la glace

"Le Chinois", c'est ainsi que Vyacheslav Starshinov est surnommé dans son enfance. À cette époque en effet, un bébé sur quatre qui naît dans le monde est chinois, et l'enfant qui voit le jour le 6 mai 1940 est justement le quatrième enfant de sa famille, le premier garçon aussi après ses trois sœurs Nina, Aleksandra et Rosa. Malgré cet environnement féminin, c'est son père Ivan qui lui inculque son caractère perfectionniste et déterminé dans tout ce qu'il accomplit, une qualité qui le définira toute sa vie, et notamment dans sa carrière de hockeyeur au sein du Spartak Moscou.

Starshinov a dix-huit ans quand, peu après une première entrée en équipe senior la saison précédente, il est placé au centre d'une ligne avec aux deux ailes les jumeaux Maïorov, Boris et Evgueni. Ceux-ci, qui ont deux années de plus, ne sont guère enchantés par la première prestation du jeunot, lors d'une lourde défaite contre le CSKA (1-13 !), et ils vont voir l'entraîneur Aleksandr Igumnov en lui disant qu'ils refusent de jouer avec ce débutant. Mais Igumnov insiste, et cette persévérance à créer ce trio sera d'ailleurs le leg majeur de l'habituel entraîneur des juniors lors de son passage à la tête de l'équipe première. Igumnov, qui avait participé en 1932 au tout premier match de "hockey avec le palet" en URSS, répond aux frères Maïorov qu'ils doivent être patients, et que bientôt leur coéquipier se révèlera et jouera en équipe nationale. Cette prédiction ne mettra que trois ans à se réaliser, et la ligne Maïorov-Starshinov-Maïorov deviendra le symbole du Spartak des années soixante.

Avec ce club, Vyacheslav Starshinov obtient trois titres de champion de Russie, mais ils n'occupent pas la même place dans son cœur. Celui de 1962 est beaucoup plus important à ses yeux, et pas uniquement parce que c'était le premier pour lui et pour le club. À cette époque en effet, les Spartakistes n'avaient pas encore une équipe aussi forte que sous l'ère Bobrov, et tout ou presque reposait sur les épaules de la ligne de Starshinov et des frères Maïorov. Ils avaient donc double ration de travail face au club de l'armée dont l'effectif bien plus dense rassemblait tous les autres meilleurs joueurs du pays, ou presque. Dans le match décisif contre le CSKA, Starshinov passe ainsi les cinq dernières minutes sur la glace sans discontinuer, et malgré la fatigue, encore accentuée par les périodes d'infériorité numérique encore plus exigeantes physiquement, il trouve le moyen de faire une passe décisive à Evgueni Maïorov à l'avant-dernière minute, un but qui ramène le score à 4-4 et donne le titre au Spartak. Après avoir tout donné, Starshinov reste assis une demi-heure dans les vestiaires sans même avoir la force de se changer. Il a perdu cinq kilos au cours de ce seul match.

Vrai étudiant et vrai Spartakiste

Le Spartak, ce n'est pas qu'un club, c'est une culture, et Starshinov en est devenu le symbole. C'est l'équipe la plus populaire de Russie car elle est indépendante des organes du pouvoir totalitaire. Un exemple de cette popularité est ce générique de la bande d'actualités qui précède la diffusion des films dans la plupart des cinémas du pays. Durant l'année 1967, une des images de ce générique est un but de Starshinov contre le CSKA, inscrit à sa manière en recherchant le contact avec le défenseur, en l'occurrence le géant Ragulin, qui est pris de vitesse par le coup de patte de l'attaquant à la limite du déséquilibre.

Si les "militaires" de CSKA ne le sont que pour la forme, puisqu'ils passent toute leur vie à jouer au hockey (ce qui fait hurler les Canadiens qui constatent que leurs professionnels sont bannis des Jeux Olympiques alors que de pseudo-amateurs de pays communistes y sont admis), Starshinov, tout comme les Maïorov, est un vrai étudiant, qui ne défend pas par hasard les couleurs du club des professions intellectuelles. Ses parents ne l'avaient autorisé à jouer au hockey que s'il poursuivait des études avec d'excellents résultats, ce qu'il fit. Il a réussi à mener de front sa carrière sportive et son cursus scolaire, obtenant un diplôme d'ingénieur à l'institut des sciences techniques et aéronautiques. À cette époque, le Spartak ne s'entraîne encore "que" une fois par jour, et ses entraîneurs sont conciliants en aménageant parfois ses horaires pour lui permettre de s'entraîner le soir. La science et le sport ne sont pas irréconciliables, et son mémoire de physique a pour sujet... l'influence de la lame sur la vitesse du hockeyeur !

Parallèlement à sa carrière en club, Vyacheslav Starshinov est aussi un des piliers de la sélection soviétique, juste au moment où celle-ci connaît sa grande période d'invincibilité, gagnant toutes les compétitions internationales sans exception de 1963 à 1971. Ceci dit, Starshinov ne paraît pas autant maître de son jeu avec la "Sbornaïa" qu'avec son club. C'est qu'il est plus difficile pour les Spartakistes de travailler avec l'entraîneur du CSKA et de l'équipe nationale Anatoli Tarasov, ou même avec son collègue dynamiste Chernyshev. Mais contrairement aux Maïorov, Starshinov se gardera toujours d'argumenter au sujet d'une blessure pour justifier des performances déclinantes, ce qui ne passait pas auprès de Tarasov. Ce dernier saura ainsi apprécier ce joueur dur au mal, à l'entraînement comme en match, qui était "sans pitié pour lui-même et pour les autres".

Après les Jeux Olympiques de Grenoble en 1968, le journal L'Équipe nomme Vyacheslav Starshinov et Boris Maïorov meilleur duo dans le monde du hockey sur glace. Et s'il est vrai qu'ils ont développé une complicité exceptionnelle, cela se fait un temps aux dépens du troisième larron de leur trio offensif. Depuis la mise à l'écart d'Evgueni Maïorov, ils se moquent en effet de tous les compagnons qu'on leur trouve, poussant un Ionov jusqu'aux larmes. Un cinéma qui ne prend fin que lorsqu'un Spartakiste est finalement placé à leurs côtés, le talentueux mais capricieux Evgueni Zimin.

Buteur physique

Les deux titres nationaux suivants de Starshinov, en 1967 et 1969, sont gagnés avec Vsevolod Bobrov comme entraîneur, et avec de nouveaux grands joueurs comme Yakushev et Shadrin, qui composent l'équipe la plus forte de l'histoire du Spartak. Le credo de Bobrov, c'est de laisser les individualités exprimer leurs qualités propres, et cela vaut aussi bien pour les artistes du palet que pour Starshinov. Non seulement il le laisse pleinement jouer son hockey physique, ce qui lui permet de dépasser la barre des quarante buts, mais il en fait son capitaine. Dans le hockey soviétique, ce titre ne se porte pas à la légère, il implique une responsabilité individuelle mais aussi collective. C'est au porteur du "K" cyrillique de répondre des actes de l'équipe envers l'entraîneur. C'est aussi à lui de toujours montrer l'exemple et de ne jamais montrer sa peur. Starshinov était ce type de joueur, celui qui n'hésite jamais à aller dans l'enclave et à en payer le prix. Le championnat remporté par le Spartak en 1969 lui laisse ainsi une cicatrice au menton qui devient légendaire. Et s'il s'impose physiquement, c'est avec un seul objectif en tête : marquer des buts. Il n'est pas le joueur le plus talentueux de sa génération, mais il compense par cette volonté exacerbée de prendre des lancers dès que possible. Et qui tire beaucoup marque beaucoup, comme l'enseignent les Canadiens, qui ont depuis longtemps développé des joueurs du type de Starshinov, capables de concrétiser les rebonds.

Au printemps 1972, il inscrit son 380e but, battant ainsi un record qui datait des débuts du hockey soviétique et appartenait à Alekseï Guryshev, un joueur des Krylia Sovietov des années cinquante - devenu entre-temps arbitre - qui avait un peu le même style de jeu que Starshinov, peu rapide mais opportuniste et physique devant la cage. Les deux joueurs ont en commun que la plupart de leurs buts ont été inscrits de près, à bout portant. Mais la comparaison s'arrête là. Car Vyacheslav Starshinov n'est pas qu'un buteur, il est aussi un incroyable travailleur, notamment en infériorité numérique. Il encaisse très peu de buts dans cet exercice et a la réputation d'être extrêmement difficile à jouer à trois contre cinq et d'encaisser très peu de buts. Ses efforts inlassables font de Starshinov le premier grand attaquant défensif russe de l'histoire, un joueur complet et aussi utile dans les deux sens de la patinoire, bien avant un Fedorov.

On lui répétait que ses qualités étaient semblables à celle des professionnels canadiens, mais il n'avait jamais eu l'occasion de les rencontrer (hormis des cas isolés comme le rugueux Carl Brewer, un des meilleurs défenseurs de la NHL qui avait repris un temps son statut amateur pour cause de brouille avec son entraîneur à Toronto, Punch Imlach, et avec qui Starshinov était le seul Soviétique à pouvoir rivaliser physiquement). Il connaît toutefois le Canada, où il a fait des tournées dès 1960, mais malgré son style bien plus rude que celui de ses compatriotes, il se place dans la tradition russe qui déplore que le hockey soit ravalé au rang de "show". Il compare ainsi la mise en scène des bagarres qu'il observe outre-Atlantique à la corrida en Espagne. Cette réserve n'empêche pas qu'il ait très envie de se mesurer aux Canadiens, avec toujours cette volonté irrépressible de se comparer aux meilleurs et de ne pas se contenter de rester roitelet de son petit jardin (une mentalité que Starshinov reprochait à ses "collègues" scientifiques qu'il avait fréquenté à l'institut).

Pendant toute la décennie qu'il a passé au sein de la sélection nationale, Vyacheslav Starshinov n'a donc cessé de militer pour rencontrer les joueurs de NHL. Et quand enfin les Russes obtiennent le droit de se mesurer à eux, c'est un peu tard, au moment où il vient juste de prendre sa retraite en club. Bobrov, qui a alors été nommé entraîneur de l'équipe nationale, veut néanmoins accorder une chance à son ancien capitaine de vivre cette expérience, et il le rappelle au sein de l'équipe nationale alors qu'il n'avait plus été sélectionné depuis un an. On lui devait bien ça. Car, si ce duel au sommet face aux stars de NHL a été rendu possible, c'est grâce à la domination implacable de la génération de Starshinov sur les compétitions internationales, qui a forcé les pros canadiens à reconnaître qu'il existait désormais une équipe digne de les affronter. Au deuxième match de la série du siècle, Vyacheslav Starshinov fait donc une apparition. Il est désormais trop lent et loin de son niveau d'antan, mais il peut voir de visu ce Phil Esposito dont on lui avait dit qu'il avait un style semblable au sien. Son nom apparaît ainsi de manière méritée parmi ceux qui ont vécu cet évènement et écrit la page la plus importante de l'histoire du hockey sur glace.

Pédagogue de vocation

Mais même pendant cet affrontement qui tient en haleine deux pays un mois durant, Vyacheslav Starshinov ne laisse pas de côté ses autres travaux en cours. Il profite au contraire de l'occasion d'interroger ses adversaires, car il a une thèse de pédagogie sur le rôle éducatif du sport et la responsabilité morale du hockeyeur à finir. Il n'y a pas que sur la glace que le choc culturel est grand entre l'apprenti chercheur, qui s'adonne aussi à la poésie à ses heures perdues, et ses interlocuteurs, éduqués uniquement pour faire du hockey leur "job". Certains Canadiens jouent le jeu de ses questions, mais d'autres n'ont pas d'autre arme que la dérision pour répondre quand on leur demande "À quel point votre perception de votre responsabilité morale envers la société est-elle influencée par les traditions morales de votre milieu socio-économique ?"...

L'éducation et la pédagogie sont des valeurs qui ont toujours tenu à cœur à Starshinov, d'où son implication dans le "palet d'or" (Zolotaïa Shaïba), une compétition qui a été créée en 1964/65 par le père fondateur du hockey soviétique Anatoli Tarasov. Elle avait pour but de propager le hockey sur l'ensemble du territoire soviétique en faisant organiser des tournois par une armée de jeunes bénévoles jusque dans les régions les plus reculées, via un système de qualification qui aboutissait à une finale en mars à Moscou. Cette initiative contribua énormément au développement du hockey sur glace dans tout le pays, jusqu'aux confins de la Sibérie. Alors que l'immense majorité des internationaux des années soixante - dont Starshinov - étaient des Moscovites, cela ne sera plus le cas par la suite. Même si ces tournois ont été décriés parce qu'ils ont tué chez les onze-quinze ans les instincts ludiques des parties jouées hors de toute structure disciplinaire ou de club, où chacun pouvait inventer de nouvelles techniques, leur influence sur le développement de la détection des talents a été indéniable. Dans les grandes années, ce sont près de trois millions de gamins qui participaient chaque année au Zolotoï Shaïbu. À sa création, Tarasov avait exigé des joueurs de l'équipe nationale, tout champions olympiques qu'ils fussent, qu'ils s'investissent dans ces tournois, pas uniquement en donnant un coup d'envoi symbolique en début de match, mais aussi en donnant des cours aux enfants et en parlant avec eux. Vyacheslav Starshinov se veut encore fidèle à cet héritage, et quarante ans après, il continue de parrainer les tournois du palet d'or, n'hésitant pas à se rendre pour cela dans des destinations aussi peu engageantes que Salekhard, au nord de la Sibérie.

Et il continue aussi à jouer au hockey. À plus de soixante ans, il est de la partie dès qu'un match de vieilles gloires est organisé. À une époque où la carrière des attaquants russes était souvent courte, il s'était déjà distingué par sa longévité. Sa carrière a été interrompue par les circonstances en 1972, quand il a fait figure de successeur désigné de Bobrov - parti s'occuper de l'équipe nationale - au poste d'entraîneur du Spartak de Moscou. En 1974, pourtant, il rechausse les patins pour le Spartak et accroît encore son total de buts, avant de partir comme entraîneur-joueur d'un club japonais, Oji Seishi Tomakomai, avec lequel il termine trois fois vice-champion. Même à distance, les autorités soviétiques le surveillent : elles lui interdisent de participer à la Coupe Spengler parce qu'Oji y prend part sous le maillot de l'équipe nationale du Japon. Il gagnera pourtant ce tournoi deux ans plus tard... avec le Spartak !

Personne ne s'attendait à ce qu'il revienne faire cette dernière saison à 38 ans. En forme au camp de préparation, il s'impose de nouveau comme centre de la première ligne et devient le premier joueur à passer la barre des 400 buts dans le championnat soviétique. Il en restera le deuxième buteur de tous les temps, seulement surpassé par l'homme de tous les records Boris Mikhaïlov... Reconverti en éducateur sportif, Starshinov continue d'œuvrer pour son club de toujours, le Spartak, dont il devient vice-président puis président.

Marc Branchu

 

 

Statistiques

                                       MJ    B   A  Pts   Pén
1957/58 Spartak Moscou      URSS             0        0
1958/59 Spartak Moscou      URSS            12       12
1959/60 Spartak Moscou      URSS            16       16
1960/61 Spartak Moscou      URSS            16       16
1960/61 URSS           Internationaux   2    1   0    1    0'
1961    URSS              Mondiaux      7    6   3    9   11'
1961/62 Spartak Moscou      URSS       38   29       29
1961/62 URSS           Internationaux   6    2   0    2    2'
1962/63 Spartak Moscou      URSS       37   23       23
1962/63 URSS           Internationaux   6    9   1   10    4'
1963    URSS              Mondiaux      7    8   3   11   10'
1963/64 Spartak Moscou      URSS            34       34
1963/64 URSS           Internationaux   4    5   0    5    0'
1964    URSS                 JO         8    8   4   12    6'
1964/65 Spartak Moscou      URSS            25       25
1964/65 URSS           Internationaux  15   20   1   21   26'
1965    URSS              Mondiaux      7    6   2    8   12'
1965/66 Spartak Moscou      URSS            22       22
1965/66 URSS           Internationaux   9    6   0    6   22'
1966    URSS              Mondiaux      7   11   1   12    8'
1966/67 Spartak Moscou      URSS            47       47
1966/67 URSS           Internationaux  11   12   1   13   14'
1967    URSS              Mondiaux      7    4   2    6   20'
1967/68 Spartak Moscou      URSS            46       46
1967/68 URSS           Internationaux  13   15   4   19    6'
1968    URSS                 JO         7    6   6   12    2'
1968/69 Spartak Moscou      URSS       41   40       40
1968/69 URSS           Internationaux  11    2   6    8   10'
1969    URSS              Mondiaux      7    6   1    7    6'
1969/70 Spartak Moscou      URSS       39   34       34
1969/70 URSS           Internationaux  11    6   2    8    8'
1970    URSS              Mondiaux      7    5   5   10    6'
1970/71 Spartak Moscou      URSS       39   22   7   29
1970/71 URSS           Internationaux  12    4   6   10    0'
1971    URSS              Mondiaux      9    4   5    9    6'
1971/72 Spartak Moscou      URSS       25   15       15
1971/72 URSS           Internationaux   2    1   0    1    0'
1972    URSS               Sommet       1    0   0    0    0'
1972/73 Spartak Moscou      URSS          entraîneur
1973/74 Spartak Moscou      URSS          entraîneur
1974/75 Spartak Moscou      URSS       27   13   8   21   20'
1975/76 Oji Tomakomai       Japon      15   20  12   32
1976/77 Oji Tomakomai       Japon      18   22  17   39
1977/78 Oji Tomakomai       Japon      15   13  11   24
1978/79 Spartak Moscou      URSS       37   11   7   18   30'
Totaux en championnat d'URSS          540  405
Totaux en coupe d'URSS                 33   28
Totaux en championnat du Japon         48   45  40   85
Totaux en équipe nationale d'URSS     176  147  53  200  179'

 

Palmarès

- Champion olympique 1964 et 1968

- Champion du monde (et d'Europe) 1963, (1964), 1965, 1966, 1967, (1968), 1969, 1970 et 1971

- Champion d'URSS 1962, 1967 et 1969

- Vainqueur de la Coupe d'URSS 1970 et 1971

Honneurs individuels

- Meilleur attaquant des championnats du monde 1965

- Meilleur buteur du championnat d'URSS 1967 et 1968

- Membre de l'équipe-type du championnat d'URSS 1963, 1964, 1965, 1966, 1967, 1968, 1969 et 1970

- Meilleur buteur, passeur et pointeur du championnat du Japon 1976/77

- Membre de l'équipe-type du championnat du Japon 1976/77

 

 

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