Mai 2003

 

01/05 Anecdotes du mois

Les anecdotes et petites phrases d'avril.

01/05 La renaissance de la WHA ?

Dans les années 70, la WHA s'était posée en ligue concurrente de la NHL, tentant de s'imposer en engageant la star (alors retraitée) de l'époque, Gordie Howe. Elle avait aussi était la première à engager des joueurs européens, suédois et finlandais, jusque là snobés par l'Amérique du Nord. Elle avait disparu en 1979, et certaines de ses franchises, dont les Edmonton Oilers du jeune Wayne Gretzky, avait participé d'une nouvelle expansion de la NHL.

C'est pourquoi, la semaine dernière, le hockey nord-américain a eu un choc en voyant que deux investisseurs, Allan Howell et Nick Vaccaro, avaient acheté une pleine page dans l'hebdomadaire de référence The Hockey News pour annoncer une prochaine de la renaissance de la WHA, avec une liste de trente-deux villes potentiellement candidates pour l'accueillir. Cette ligue serait créée en 2004, année où la NHL est menacée d'un lock-out à cause de la renégociation entre joueurs et propriétaires. Elle cherche à profiter de la faillite annoncée de nombreuses franchises de NHL à cette occasion, comme Pittsburgh et Calgary, en proposant une alternative directe dans les villes en question. Les deux hommes tablent sur la disparition de dix franchises NHL, et sur autant de joueurs au chômage à récupérer.

Les plans de Howell et Vaccaro prévoient ensuite une expansion en Europe en 2005/06, et c'est pourquoi ils sont passés aux championnats du monde pour vendre leur projet. Mais celui-ci a laissé dubitatif leurs interlocuteurs, qui doutent de sa viabilité. Le spectateur européen risquerait de n'être intéressé qu'en cas de présence de vraies stars du hockey mondial, ce qui impliquerait que la WHA prenne immédiatement le pas sur la NHL, peu probable. Dans le cas contraire, le niveau ne serait pas forcément meilleur que celui des principaux championnats européens actuels. Les spectateurs du Vieux Continent seraient-ils prêts à aller suivre un spectacle à la nord-américaine, c'est à dire sans "clubs" et sans "supporters" au sens européen du terme, pour un prix du billet forcément faramineux si l'on veut qu'il soit compétitif avec ce qui se pratique outre-Atlantique ? Les dirigeants européens ont émis des doutes sur le financement de tout cela.

02/05 Mondial : exploit danois, deuxième du nom

Le deuxième tour a commencé et le Danemark n'a toujours pas l'air de vouloir laisser les grands du hockey en paix...

Comptes-rendus : Finlande - Slovaquie, Canada - Danemark et République Tchèque - Ukraine, Russie - Suède.

03/05 NHL : New Jersey solide à domicile

Les Devils de New Jersey se sont qualifiés pour leur troisième finale de conférence est en quatre ans, en éliminant Tampa Bay 4 victoires à 1 hier soir. Plus expérimentés, les vainqueurs de la coupe Stanley 2000 restent invaincus à domicile, grâce à leur victoire 2-1 lors du match 5. La partie fut très disputée, le Lightning s'accrochant jusqu'au milieu de la troisième mort subite. Grahame, lancé à la place d'un Khabibulin décevant, réussissait 46 arrêts pour son premier match de playoffs, mais ne pouvait rien sur le but de Grant Marshall à la suite d'un cafouillage devant son but. L'ancien de Dallas ne s'est pas ressenti de ses efforts de la matinée, lorsque, en retard au rassemblement, il a dû courir après le bus de l'équipe...

Les Devils montent progressivement en puissance, et s'appuient toujours sur un Martin Brodeur irréprochable. Le gardien canadien, nominé pour le titre de meilleur joueur et de meilleur gardien, poursuit sa saison exceptionnelle, bien aidé par ses défenseurs Niedermayer, Rafalski et surtout Scott Stevens, le capitaine. Ce dernier, touché par un palet à l'oreille lors de la défaite du match 3, n'a pas abandonné ses équipiers. De retour au match 4 avec quinze points de suture et un casque spécial, le meneur de l'équipe y inscrivait même un but ! Le succès de New Jersey est avant tout collectif, avec une mention spéciale à Madden (nominé au trophée Selke de meilleur avant défensif), Langenbrunner (buteur décisif aux deux premiers matchs), Elias, qui se réveille enfin, mais aussi Gomez, qui a retrouvé ses sensations après un choc avec son équipier Marshall au premier tour face à Boston. Tampa Bay, de son côté, aura tout de même réussi la meilleure saison de son histoire, valant à John Tortorella une nomination au trophée Jack Adams de coach de l'année.

Les Devils affronteront le vainqueur de la très disputée série entre Ottawa et Philadelphie (2-2), où le duel de gardiens entre Patrick Lalime et l'atypique Roman Cechmánek prend une intensité extraordinaire. Les deux défenses tiennent bien le choc, les attaquants devant rivaliser de technique pour s'imposer dans un jeu extrêmement physique.

À l'ouest, les Mighty Ducks continuent leur surprenant chemin. Après avoir sorti le tenant Detroit 4-0, ils mènent trois victoires à une face au n°1, Dallas. Anaheim, toujours porté par son gardien Jean-Sébastien Giguère (96% d'arrêts), s'est même payé le luxe de remporter le premier match en cinquième prolongation sur un but de Sykora. Avec six heures de jeu, c'est le quatrième match de plus long de l'histoire ! Mention aussi à Mike Leclerc, décisif à deux reprises, en prolongation lors du match 3 et à l'avant-dernière minute lors du match 4 suite à une pénalité contre Arnott.

Vancouver mène également 3-1 face à Minnesota, mais souffre tout de même : deux victoires n'ont été acquises qu'en mort subite. Toutes les lignes contribuent enfin au succès des Canucks, ainsi que les défenseurs, souvent décisifs (Jovanovski, Sopel). Minnesota, malgré sept buts de sa jeune star slovaque Marian Gaborík, n'a remporté qu'un seul match à domicile en playoffs, mais rêve de réussir le même exploit que contre Colorado en remontant ce handicap à Vancouver. Les hommes de Jacques Lemaire, possible coach de l'année, n'ont pas encore baissé les bras...

03/05 Mondial : un quart à prendre

Les places en quarts de finale se jouaient lors des matchs Suisse - Lettonie et Allemagne - Autriche.

Comptes-rendus : Finlande - Ukraine et Suède - Danemark.

04/05 Mondial : l'exploit letton

Comment la Lettonie a-t-elle réussi à terrasser la Russie le jour anniversaire de son indépendance ? Revivez cet étonnant exploit qui relance la course à la qualification avec ce regard sur le match Lettonie - Russie.

Comptes-rendus : Slovaquie - Autriche, Canada - Suisse et République Tchèque - Allemagne.

05/05 Italie : il va falloir s'entendre

Les clubs suisses ont voté contre la nouvelle candidature de Milan, qui jouera donc l'an prochain dans le championnat italien. Le problème est que le club lombard compte bien monter une grosse équipe, tandis que tous les autres clubs se sont réunis pour adopter une formule avec une série A1 et une série A2 à dix clubs chacun, où les étrangers seraient limités à trois, étrangers compris.

Le championnat écoulé à six équipes est en effet arrivé dans une impasse, avec un intérêt médiatique et sportif très étroit. De plus, la situation économique de la plupart des clubs est tout sauf florissante, et ils cherchent donc à limiter les coûts tout en privilégiant la formation des jeunes joueurs, éternel parent pauvre. Mais Milan continue de viser les sommets européens et s'oppose toujours fermement à une baisse du niveau du championnat. Il sera donc difficile d'accorder les deux parties dans un été qui s'annonce à nouveau très long...

05/05 Mondial : la Russie face à son destin

En cas de défaite contre le Canada, la Russie devra attendre avec anxiété les rencontres de demain pour savoir si elle sera ou non qualifiée en quarts de finale. Compte-rendu de Russie - Canada.

Dans le même temps, le choc toujours savoureux entre Tchèques et Slovaques opposait, première place en jeu, les deux seules équipes qui avaient jusqu'ici gagné tous leurs matchs. Compte-rendu de Slovaquie - République Tchèque.

06/05 Les Mondiaux avant la dernière ligne droite

Il s'en est fallu de vingt petites minutes... À vingt minutes près, la Suisse accrochait la Suède et envoyait la Lettonie en enfer et la Russie au paradis. Mais la Tre Kronor a rétabli son rang dans la dernière période et a soulagé l'équipe de Vladimir Plyushchev, pour qui la route continue malgré un championnat très décevant.

On connaît désormais le tableau complet des quarts de finale. Il est triste de savoir que, parmi la Suède et la Finlande, deux équipes qui ont les capacités de produire du jeu de très haut niveau, il y aura un éliminé dès demain. Elles paient là leurs Mondiaux en demi-teinte, surtout pour le pays organisateur assailli par le doute. Même lorsque ce quart explosif sera passé, c'est la fabuleuse attaque slovaque que le vainqueur croisera sur sa route. Si toutes ces équipes atteignent leur plein potentiel, cela promet des duels de toute beauté.
L'autre finaliste sera a priori moins enchanteur, car l'autre moitié de tableau devrait consister en un duel entre la froide efficacité tchèque et l'imperturbable solidité canadienne... à moins d'un réveil de la jeune équipe russe, imprévisible, véritable inconnue de cette équation. Quant aux Suisses et aux Allemands, ils n'ont rien à perdre et chercheront à bouleverser les pronostics en hissant les barricades défensivement.

Slovaquie 80 % / Suisse 20 %

République Tchèque 55 % / Russie 45 %

Suède 50 % / Finlande 50 %

Canada 80 % / Allemagne 20 %

Les comptes-rendus de Finlande - Allemagne, Danemark - Lettonie, de Suisse - Suède et enfin de Ukraine - Autriche, qui servait de test pour les Autrichiens après une polémique autour d'une escapade un peu trop arrosée.

07/05 Mondiaux : un match de légende

Quatre gardiens utilisés, onze buts, un renversement de situation impensable : le match Finlande - Suède a écrit l'histoire des championnats du monde.

Autres quarts de finale : Slovaquie - Suisse (avec la retraite d'Aeschlimann), République Tchèque - Russie, et enfin Canada - Allemagne avec une héroïque prestation allemande.

Pronostics des demi-finales :

La "finale des défenses" : Canada 40 % / République Tchèque 60 %

La "finale des attaques" : Slovaquie 45 % / Suède 55 %

08/05 Ivan Hlinka rentre au pays

L'entraîneur tchèque Ivan Hlinka a décidé de quitter l'Avangard Omsk, club russe où il était arrivé il y a un an et où il n'a pas complètement pu remplir l'objectif assigné, le titre, échouant en demi-finale. L'homme qui avait amené les Tchèques à la victoire aux Jeux Olympiques de Nagano en 1998 a justifié cette décision en expliquant que, au cours des quatre dernières années passées à l'étranger (trois en NHL et une en Russie), il presque n'avait pas eu le temps de voir sa famille, et qu'il voulait retourner auprès des siens.

08/05 Tournoi international de Grenoble

La deuxième édition du tournoi international de Grenoble (trophée Hockey Magazine) a été à des années-lumière de la première. Aucun des participants n'alignait son équipe-type, et le niveau et l'intensité des matchs ont été médiocres. Cela a tout de même permis à Villard de tester trois joueurs en vue de la saison prochaine, Jean-François Jodoin, le Suédois Moburg et le Canadien Duval.

Comptes-rendus : Grenoble - Villard, Villard - Almaty et Grenoble - Gomel.

09/05 Wild Wild West

Décidément, les playoffs 2003 de la NHL n'en finissent plus de surprendre... Si la finale de la Conférence Est oppose les deux favoris, Ottawa et New Jersey, la Conférence Ouest présente en revanche un visage inédit. Deux franchises inattendues, Minnesota et Anaheim, vont en découdre dans une série qui s'annonce palpitante.

Les Senators d'Ottawa, meilleure équipe de la saison régulière, se sont facilement débarrassé des Flyers de Philadelphie quatre manches à deux. Plus frais physiquement face aux Pennsylvaniens, Ottawa, mené par le défenseur Wade Redden, a impressionné par sa solidité défensive, son efficacité offensive et surtout par sa rudesse : un jeu physique inhabituel pour des Senators souvent bousculés en playoffs ces dernières saisons, mais qui atteignent la finale de conférence pour la première fois.

Première aussi pour le tombeur de Detroit, Anaheim, qui joue de nouveau les coupeurs de tête à l'ouest en profitant de l'indiscipline des Stars de Dallas. Menés 3-1, les Texans tentaient bien de renverser la vapeur, ramenant la série à 3-2 grâce à un doublé de Niko Kapanen lors du match 5, mais la rigueur des Ducks se montrait décisive à domicile. Une fois n'est pas coutume, le Biélorusse Ruslan Salei puis le Letton Sandis Ozolinsh, à une minute de la fin du match 6, offraient la qualification, inscrivant les premiers buts de défenseurs pour Anaheim dans ces playoffs dans une victoire 4 buts à 3. Le gardien Jean-Sébastien Giguère poursuit ses exploits, malgré une petite baisse de régime.

Après avoir renversé un déficit de 3 victoires à 1 au premier tour face à l'Avalanche du Colorado, le Wild de Minnesota a réussi le même exploit au second tour, une première dans l'histoire. La menace de l'élimination semble transcender le Wild, qui a remporté six matchs sur le fil du rasoir. Mieux, la jeune franchise, créée en 2000, se permettait de massacrer les Canadiens sur les trois derniers matchs, dont deux à l'extérieur (7-2, 5-1, 4-2). Victimes de la fébrilité de Cloutier dans les cages et de leur indiscipline (cinq buts encaissés en désavantage numérique), les Canucks n'ont pas su museler le meilleur marqueur des playoffs, le jeune attaquant slovaque Marian Gaborík (9 buts, 17 pts en 14 matchs), ni tromper un Dwayne Roloson en feu. Pas moins de dix joueurs de Minnesota ont marqué lors des trois derniers matchs, offrant un succès collectif historique.

Les deux finales de conférence s'annoncent ainsi extrêmement disputées. New Jersey, seul ancien vainqueur encore en lice, tentera de faire parler son expérience face aux Senators et à leur vitesse de jeu exceptionnelle. À l'ouest, Minnesota aura certes l'avantage de la glace face à Anaheim, mais ne compte que deux victoires à domicile en playoffs. De plus, le Wild aura sans doute perdu de l'énergie en chemin, avec quatre matchs de plus que son adversaire. Le niveau des deux franchises reste équivalent, Minnesota n'obtenant l'avantage sur Anaheim qu'au bénéfice des victoires en saison régulière (95 pts tous les deux, 42 victoires contre 40).

Quoiqu'il arrive, l'ouest présentera un candidat surprise, qui ne sera pas favori lors de la grande finale face aux deux ogres de l'est.

09/05 Les groupes pour le Mondial 2005

Pour la première fois de son histoire, l'IIHF a procédé à un tirage au sort des groupes du prochain championnat du monde. D'habitude, c'est le classement mondial qui déterminait la composition des poules, et la France aurait ainsi retrouvé le futur finaliste, la Russie et l'Autriche... Autrement dit, elle aurait pris en plein fouet la contre-performance russe et peut s'estimer heureuse du changement de formule. Voici en effet ces groupes :

Groupe A (à Prague) : République Tchèque, Allemagne, Lettonie, Kazakhstan.

Groupe B (à Ostrava) : Slovaquie, Finlande, Ukraine, États-Unis.

Groupe C (à Ostrava) : Suède, Russie, Danemark, qualifié asiatique.

Groupe D (à Prague) : Canada, Suisse, Autriche, France.

La France se réserve ainsi un premier tour difficile mais ouvert, et pourra disputer trois matchs intéressants, par exemple face à nos chers voisins suisses (cf note plus bas), mais aussi face à l'Autriche, que personne ne voudra voir descendre puisqu'elle accueillera le championnat du monde l'année suivante. Dans l'hypothèse basse, elle terminera dernière et pourrait affronter le Kazakhstan en barrages de relégation (cf note 2 plus bas). Dans l'hypothèse haute, où les Bleus renoueraient avec leurs heures de folie, ils auraient une belle carte à jouer...

En effet, les groupes de Prague (A et D) et les groupes d'Ostrava (B et C) seront appariés. Par conséquent, la capitale tchèque promet une lutte assez ouverte pour les quarts de finale, alors qu'en Moravie, les États-Unis n'auront vraiment pas la partie facile pour accéder aux quarts de finale... Signalons de plus que ce Mondial 2004 sera qualificatif pour les JO 2006.

La France et la Suisse, une grande histoire d'amour. Le hockey français regarde souvent avec envie son homologue suisse, si puissant et si populaire, mais dans les compétitions internationales, les deux pays sont vraiment inséparables. Et même le premier tirage au sort de l'histoire n'y a rien changé : quand Français et Suisses sont engagés dans une même compétition internationale, ils se retrouvent toujours dans le même groupe ! Ce fait étonnant s'est toujours vérifié depuis dix ans, il faut remonter au Mondial allemand de 1993 pour trouver trace d'une séparation. Depuis lors, il y a eu cinq confrontations officielles, toujours au premier tour, et le bilan est étonnamment équilibré : deux victoires de chaque côté et un nul, lors des derniers Jeux Olympiques. Voilà pourquoi la Suisse ne considère pas forcément d'un bon śil un nouvel affrontement avec la France, même si l'inverse est également vrai.

Important : la face cachée du tirage. Si tout le monde se concentre sur les poules en elles-mêmes, la suite de la compétition est au moins aussi importante. Je l'avais annoncé "sous réserve", car les informations sur la nouvelle formule dataient de quelques mois, mais j'ai eu confirmation : dès 2004, il n'y aura plus de poule de relégation, mais bien deux barrages distincts, l'un à Prague, l'autre à Ostrava. Par conséquent, même si l'Ukraine est apparemment tombée dans une poule de la mort, elle a une chance dans son malheur : si elle termine dernière de son groupe, elle devrait affronter le Japon (sauf si celui-ci, contraint à la performance maintenant que sa protection s'arrête, réussit un exploit contre le Danemark). Quant à la France, par contre, elle risque de devoir se coltiner le Kazakhstan, face à qui il ne faudra surtout pas se fier au 6-0 de l'an dernier. À l'époque, les frères Koreshkov étaient absents. Or, ces deux joueurs d'exception du Metallurg Magnitogorsk viennent de faire monter les Kazakhs dans l'élite presque à eux tout seuls. Ce sont les deux meilleurs marqueurs de l'histoire du championnat russe (depuis la chute de l'ex-URSS, mais même en prenant en compte l'évoque soviétique Evgueni Koreshkov est dixième de tous les temps), et de leur état de forme dépendra la dangerosité du Kazakhstan. Bref, pour les Bleus, tout est possible, le meilleur comme le pire.

Toujours à propos de la formule. À partir de 2005, l'IIHF se dirigerait vers une formule bien plus limpide : deux poules de huit, les quatre premiers en quarts de finale, les derniers relégués. Ceci permettrait une bien meilleure lisibilité de la compétition, et avantagerait grandement organisateurs et spectateurs puisqu'ils pourraient connaître tout le calendrier de chaque équipe et non pas seulement les trois premiers matches comme actuellement. Seul inconvénient, cela fait un match de plus pour tout le monde, et peut-être un léger rallongement du tournoi.

09/05 Mondiaux : un match de légende

Les demi-finales : Canada - République Tchèque (oui, oui, c'était censé être le "match des défenses"...) et Slovaquie - Suède.

Match pour la troisième place : République Tchèque 40 % / Slovaquie 60 %.

Finale : Canada 40 % / Suède 60 %.

10/05 Mondiaux : le bronze

Une petite finale qui n'a pas été si "petite" que ça : République Tchèque - Slovaquie.

11/05 Mondiaux : la finale

La grande finale, et son terrible dénouement : Canada - Suède.

15/05 Bilan du Mondial

Le grand bilan des championnats du monde, pays par pays.

16/05 Difficultés japonaises

C'est une étonnante rumeur qui court en ce moment, en tout cas chez les joueurs biélorusses. La fédération japonaise connaîtrait actuellement des difficultés financières et envisagerait de demander à être rétrogradée en division I dès l'an prochain, avant même l'échéance de son statut spécial. Ceci repêcherait alors le Belarus dans l'élite. Après tout le cirque fait autour de la place réservée en élite pour la "meilleure nation d'Extrême-Orient", censé dégager des retombées économiques, c'est le genre d'info qui confine à l'humour noir.

Néanmoins, une éventuelle rétrogradation du Japon ne ferait pas du tout l'affaire du Danemark et de l'Ukraine, bien contents que le tirage au sort ait mis les Asiatiques sur leur chemin l'an prochain. On devrait en savoir plus lors du congrès de l'IIHF du mois prochain, qui sera décidément attendu, par exemple au sujet de l'éventuel passage du championnat du monde à deux poules de huit.

18/05 Accident de voiture pour Grigorenko

Igor Grigorenko, jeune révélation russe de la saison, a failli s'ajouter à la longue liste des morts sur la route dans le hockey russe et soviétique (Kharlamov, Aleksandrov...). Heureusement pour lui, l'accident de voiture qu'il a eu près de son domicile de Togliatti, de nuit et sur route mouillée, n'a pas eu de conséquences trop graves. Il souffre néanmoins d'une double fracture de la jambe gauche et sera en convalescence pendant plusieurs mois.

20/05 La chasse aux canards est ouverte

Les Mighty Ducks d'Anaheim sont les premiers qualifiés pour la finale de la Coupe Stanley 2003, après leur succès sur le Wild de Minnesota 4 victoires à 0. Plus collectifs, jouant en contre-attaque, les Californiens ont surtout bénéficié du jeu exceptionnel de leur gardien Jean-Sébastien Giguère, le héros de ces playoffs. Le Québécois a stoppé 122 lancers sur 123 en quatre rencontres, frustrant tous les attaquants de Minnesota les uns après les autres. Anaheim, franchise créée par Disney, poursuit ainsi son conte de fées, piégeant le Wild à son propre jeu. Le rêve d'imiter les Angels, l'équipe de base-ball locale championne en octobre dernier, est toujours d'actualité.

Les Ducks ont tout d'abord réussi à s'imposer deux fois à l'extérieur, comme aux deux premiers tours - une première dans l'histoire. Un but de Petr Sykora en deuxième prolongation (1-0), précédait une victoire lors du deuxième match grâce à deux buts en infériorité numérique. L'un d'eux a été signé du jeune défenseur débutant Kurt Sauer, paradoxalement natif du Minnesota, qui a confirmé ses prestations étonnantes cette saison par ce premier but en playoffs. Le retour en Californie n'était pas plus profitable au Wild, qui s'inclinait lourdement 4-0 avec un doublé spectaculaire de Kariya. Finalement, Giguère perdait le record d'invincibilité d'entrée lors du match 4 (218 minutes), sur un but d'Andrew Brunette en avantage numérique, mais ne laissait plus rien passer. Un doublé du quadragénaire Adam Oates en supériorité qualifiait les Mighty Ducks pour la première finale de Coupe Stanley de leur histoire.

À l'est, la série entre Ottawa et New Jersey est beaucoup plus serrée, et ressemble à une partie d'échecs entre les deux coachs, Jacques Martin et Pat Burns. Alignant ses spécialistes défensifs Madden et Pandolfo face à la première ligne Hossa-Alfredsson des Senators, Burns pensait bien avoir réussi à museler l'attaque adverse. Mais lors du premier match, les sans-grade brillaient. Neil et White portaient le score à 2-0, puis les Devils revenaient grâce à des arrêts spectaculaires de Brodeur, et des buts de Nieuwendyk et Pandolfo. En prolongations, les Senators exploitaient une nouvelle erreur du défenseur russe Oleg Tverdovsky. Havlat servait sur un plateau Van Allen pour son premier but en 54 matchs de playoffs. Pat Burns décidait alors d'écarter la paire Daneyko-Tverdovsky, fébrile, pour aligner Albelin et Smehlik. Changement payant, Albelin inscrivant le premier but du deuxième match, qui virait à une démonstration des Devils, plus agressifs, plus disciplinés et plus patients, afin de convertir la moindre erreur d'Ottawa en but. Le troisième match voyait une nouvelle fois la défense des Devils s'imposer, 1-0, sur un but de Brylin, son premier après trois mois de blessure. Dans le quatrième match, Ottawa domina pendant les deux premiers tiers, mais se retrouva tout de même tenu en échec 2-2. New Jersey s'imposait alors largement dans le troisième tiers, exploitant une pénalité d'Alfredsson par Friesen, avant d'assurer par Elias et Madden. Ce dernier transformait en infériorité une échappée avec Pandolfo, consécutive à une perte de palet du capitaine Alfredsson, décidément peu inspiré dans ce match.

De retour à Ottawa lundi, les Senators sont revenus en course, grâce à un succès 3-1. Cette fois, Jacques Martin a remporté la bataille tactique, en alignant le talentueux débutant Jason Spezza, deuxième choix de la draft 2001, pour son premier match de playoffs. Dans le 3e tiers, il lança tout d'abord un mouvement de Schaefer autour de la cage, débouchant sur un tir de Havlat repoussé par Brodeur. Le rebond revenait sur le patin de son défenseur Smehlik, qui marquait contre son camp. Finalement, Spezza scellait la victoire en marquant le premier but en supériorité numérique en vingt tentatives canadiennes dans cette série.

Le match n°6 aura lieu mercredi, sur la glace de New Jersey. Les Devils ont remporté leurs huit matchs à domicile dans ces playoffs 2003, et n'ont jamais perdu une série dans laquelle ils menaient 3-1. Le vainqueur de la Conférence Est partira à la chasse aux méchants canards pour la coupe Stanley.

24/05 Les Devils envoient les Senators en enfer

Défaits au match 6, pour la première fois à domicile lors des phases finales - un but en prolongations du défenseur Chris Phillips - les Devils sont repartis à Ottawa avec un esprit conquérant. Loin d'être abattus par leur contre-performance, les hommes de Pat Bruns sont revenus à leur style de jeu : peu spectaculaire, des joueurs travailleurs, une défense solide, et une patience à toute épreuve. C'est bien cette dernière qualité qui a permis à New Jersey de remporter le match couperet à l'extérieur, 3-2, alors qu'Ottawa avait le vent en poupe après deux succès d'affilée.

Ottawa n'avait jamais perdu lors des playoffs lorsqu'ils marquaient les premiers cette saison. Le public pensait donc bien triompher, lorsque Magnus Arvedson trompait Brodeur dès le début du match sur un lancer lointain. New Jersey perdait même son centre numéro 2, Joe Nieuwendyk, mal remis d'une blessure subie lors du sixième match. Le départ du vétéran en fin de premier tiers a sans doute servi de catalyseur au succès des Devils. Ottawa dominait alors, portant le jeu dans la zone offensive, ce qui leur avait particulièrement bien réussi lors des deux victoires précédentes. Mais inexplicablement, les Senators reculaient en deuxième période et laissaient des espaces aux Devils. Jamie Langenbrunner en profitait pour inscrire ses huitième et neuvième buts, exploitant deux déviations, en deux minutes à peine. Travaillant à l'échec avant, étouffant les Senators grâce notamment à Brylin et Rheaume, New Jersey parvenait à rentrer aux vestiaires avec un but d'avance.

Jeff Friesen commettait pourtant l'irréparable dès le début du troisième tiers-temps. Une perte de palet à la ligne bleue offensive amenait une contre-attaque et un but de Radek Bonk, comme au match précédent. Le match s'enfonçait dans un faux rythme, avant une fin de match étouffante, dans laquelle Ottawa s'écroulait. La pression d'un public passionné, et de tout un pays derrière la dernière équipe canadienne, le manque d'expérience. Les raisons ne manquent pas. Mais au moment même où Friesen se fustigeait de son erreur coupable sur le banc, Pat Burns répond à son joueur : "Relax, tu me dois juste un but".

L'attaquant rembourse largement sa dette, inscrivant le but décisif à 2'14" de la fin du match. Marshall attire deux défenseurs à droite, pour servir sur un plateau Friesen, seul au second poteau. Avec trois buts victorieux face à Ottawa, il propulse les Devils au paradis, pour leur quatrième finale de coupe Stanley, leur troisième en quatre ans, face à son ancienne équipe d'Anaheim.

Les symboles ne manqueront pas pour cette finale : les deux frères Niedermayer s'affronteront pour le gain de trophée, et on ne manquera pas de rappeler qu'en août 2002 les Mighty Ducks d'Anaheim obtenaient Petr Sykora, deux espoirs (échangés contre Rob Niedermayer en mars 2003) et un joueur junior, contre Jeff Friesen, Oleg Tverdovsky et un espoir russe. Un transfert finalement profitable aux deux formations. Seule la finale déterminera désormais qui a fait la vraie bonne affaire.

28/05 Finale NHL : les Devils frappent les premiers

Les Devils du New Jersey ont remporté le premier match de la finale de la Coupe Stanley face à Anaheim mardi soir, à domicile, sur le score de 3-0, dans une ambiance électrique. Les Devils ont contrôlé la majeure partie du match, et dominé tous les compartiments du jeu. Bien que privé de Joe Nieuwendyk et Turner Stevenson, blessés, New Jersey a pu compter sur une excellente prestation de la très remuante ligne Friesen-Brylin-Gionta. Plus physiques, plus rapides et plus concentrés, les partenaires de Brodeur ont rapidement pris la mesure d'Anaheim, exploitant les pertes de palet ou bloquant les rares tirs adverses.

À l'exception d'un tir de Petr Sykora sur le poteau, les Mighty Ducks n'ont guère pu proposer de jeu en premier tiers, étouffés en zone neutre, et concédant quelques occasions en contre, par Madden ou Rheaume. Les Devils maintenaient leur pressing, et concrétisaient rapidement leur domination en début de deuxième tiers. Brian Gionta forçait une perte de palet à l'aile, et trouvait Brylin à l'opposé. La remise en retrait du Russe arrivait sur Jeff Friesen dans le cercle d'engagement. Sandis Ozolinsh se jetait au contre, mais l'attaquant contrôlait le palet et trompait son ancien coéquipier Giguère à mi-hauteur côté fermé (1-0). La période s'achevait sur un net avantage pour les Devils, 21 tirs à 8, avec notamment quelques bonnes occasions en échappée ou 2-contre-1.

New Jersey exploitait de nouveau les espaces au troisième tiers, pendant que Brodeur, très concentré, stoppait les rares tentatives offensives d'Anaheim. Après une échappée de Gomez puis de Pandolfo, Giguère s'inclinait sur un but de Grant Marshall. Ce dernier relayait Gomez derrière la cage, pour trouver Patrik Elias, lancé devant Vishnevsky. Giguère repoussait la tentative du Tchèque, mais Elias offrait le rebond à Marshall, devant une cage ouverte. À 2-0, le score était acquis, la défense des Devils fermant les occasions dès la zone neutre. Le buteur décisif Jeff Friesen transformait même un but cage vide, après la sortie de Giguère.

Anaheim a paru un peu rouillé par ses dix jours d'attente depuis sa qualification, et a subi l'essentiel du match (16 tirs contre 30). Pour la première fois lors de ces playoffs 2003, les Californiens sont menés dans une série. Leur réaction est très attendue, car les Mighty Ducks n'ont pas vraiment joué leur jeu. Giguère n'a pas été aussi exceptionnel que lors des matchs précédents, même s'il a tenu le score. De leur côté, les expérimentés Devils ont mis leurs adversaires sur le reculoir, dominant en vitesse, en échec avant, et même aux mises au jeu, pour une véritable démonstration. Enfin, Martin Brodeur a réussi seize arrêts pour son cinquième blanchissage cette saison, son premier dans une finale NHL. Le deuxième match est prévu jeudi soir, toujours sur la glace de New Jersey.

29/05 Slovaquie : Smidriak à Trencín

La Slovaquie est comme chaque été confrontée au départ des meilleurs joueurs encore restés au pays, et pas forcément vers des championnats plus cotés, comme le prouve l'arrivée à Mulhouse de Povel Segla (Poprad), un des meilleurs marqueurs du pays. Face à cette exode, les clubs ont adopté plusieurs stratégies...

Trencín, la contre-attaque : on ne se laisse pas faire dans la ville fortifiée, qui a notamment perdu des vétérans comme le défenseur letton Normunds Sejejs (Slovan Bratislava) et l'attaquant Ján Zlocha (Novokuznetsk, Russie). Même si Igor Murín et Peter Barinka sont tous deux partis pour Zlín, deux jeunes défenseurs, Ján Horner et Slavomír Hrina, ont été recrutés en contrepartie au sein de ce même club tchèque. Au total, on comptabilise pas moins de sept arrivées, dont Miroslav Smidriak, ancien défenseur d'Anglet et de Dijon.

Zvolen, le rajeunissement : les échecs de ces dernières années où le Slovan Bratislava, pas toujours favori, a pu aligner les titres, ont décidé Zvolen à rajeunir les cadres. Pourtant meilleurs marqueurs de l'équipe, Petr Korínek et Lubomír Kolník, respectivement 36 et 35 ans, ne font plus partie des plans. Reste à savoir s'ils pourront être remplacés, d'autant que le jeune espoir de l'attaque Erik Weissmann a lui aussi fait ses valises pour Zlín, en République Tchèque.

Košice, d'autres priorités : la saison à venir sera surtout consacrée à la construction de la nouvelle patinoire. On prépare l'avenir à plus long terme, et le prochain effectif passe au second plan. Les deux meilleurs espoirs ont pris la direction de l'Extraliga tchèque, Miroslav Vantroba à Karlovy Vary et Gabriel Spilár au Sparta Prague. Quant à l'attaquant Arne Kroták, il a été engagé par Zilina.

Zilina, de nouvelles ambitions : le huitième du dernier championnat veut en effet se mêler au quatuor de tête, intouchable cette saison. Le nouveau manager Vlastimil Plavucha a fixé comme objectif une demi-finale, ce qui paraît difficile mais peut-être pas impossible pendant que Košice vit une saison de transition. Les recrues venues de République Tchèque, Ján Plch et Jozef Voskár, devraient aider à élever le niveau du club.

30/05 NHL : New Jersey maintient la pression

New Jersey a infligé jeudi soir la même punition aux Mighty Ducks d'Anaheim, en s'imposant 3-0 lors du deuxième match de la finale de la coupe Stanley, à domicile. Les Devils ont employé leurs armes habituelles, c'est-à-dire une défense redoutable, un jeu vif et physique, l'échec avant et Martin Brodeur dans les cages. Le gardien québécois, successeur désigné d'un Patrick Roy parti à la retraite mercredi, a parfaitement tenu son équipe, sans être il est vrai souvent inquiété (seize arrêts). Anaheim s'est montré incapable de créer la moindre attaque construite, les joueurs étant ralentis et muselés dès la zone neutre, et assommés par le jeu physique de leurs adversaires. Enfin, c'est encore un ancien d'Anaheim qui est à l'origine du succès des Devils. Oleg Tverdovsky avait été mis à l'écart dans la moitié des matchs de playoffs cette saison, mais Burns a choisi d'aligner le défenseur russe pour la finale, estimant qu'il serait motivé pour jouer face à son ancien club. Pari gagné, encore une fois, par le maître tacticien des Devils.

Le scénario de ce deuxième match a été la copie conforme du premier. Un premier tiers-temps d'observation, sans véritable occasion, puis une tornade en deuxième tiers, où New Jersey a tout emporté sur son passage, limitant les Ducks à deux petits lancers. Patrik Elias, discret jusque là dans ces playoffs 2003, transformait la première occasion. Une pénalité contre Sykora annulait une supériorité numérique d'Anaheim, sur pénalité d'Elias. À peine sorti de prison, l'attaquant des Devils stationnait à proximité du but. Tverdovsky lançait le palet à la ligne bleue, et Giguère était piégé par le trafic devant la cage. Il s'avançait, mais la rondelle détournée tombait sur Elias, pour un but facile. La ligne Elias-Gomez assurait le spectacle, et Tverdovsky poursuivait son show. Il lançait une nouvelle fois dans le trafic, le palet touchant au passage Gomez pour une déviation et le 2-0. La messe était dite, et le troisième tiers-temps ne changeait rien pour l'outsider. Jeff Friesen, l'autre ancien Ducks, alourdissait même l'addition, en début de période. Remportant son duel face à Rucchin et Carney derrière la cage, l'attaquant revenait dans l'axe, et utilisait son coéquipier Gionta comme écran devant Giguère, pour marquer d'un joli tir du revers.

Les Mighty Ducks sont bien loin de leurs prestations exceptionnelles des tours précédents. Un manque évident d'intensité dans le jeu, un manque de vitesse et de physique, un Giguère plus friable : autant d'arguments en faveur de New Jersey, car remonter un handicap de deux victoires à zéro est assez rare dans l'histoire. De plus, les Devils ont eux montré leur solidité dans tous les compartiments du jeu, leur mental et la qualité de leur préparation. L'effectif est sans doute plus expérimenté et plus homogène, à la fois talentueux techniquement, collectivement, défensivement et physiquement. Les Ducks peuvent mieux faire, et revenir au score, mais il leur faudra remonter sérieusement leur niveau de jeu. La troisième manche samedi en Californie s'annonce déjà comme un tournant dans la série.

31/05 Congrès IIHF

Le congrès de la fédération internationale commence demain à Marbella, sur la Costa del Sol espagnole. On y procèdera à l'élection du président, qui devrait être rapide puisque le dentiste suisse René Fasel est l'unique candidat à sa propre succession. Pour les trois postes de vice-président (un par groupe de continents), seul le poste européen anciennement détenu par le Tchèque Miroslav Subrt sera disputé, entre le Finlandais Kalervo Kummola et le Russe Aleksandr Steblin. Il faudra aussi déterminer tous les onze membres du conseil, sachant que Philippe Lacarrière ne se représente pas. Parmi les seize candidats en lice, c'est l'ex-sélectionneur et ex-DTN Patrick Francheterre qui tentera de maintenir une présence française dans l'institution.

Mais il n'y aura pas que des enjeux de pouvoir au programme. On abordera des thèmes importants comme le changement de formule des championnats du monde avec le passage à deux poules de huit et l'organisation des prochaines compétitions internationales. De plus, le Britannique Frederick Meredith a l'intention de proposer un nouveau règlement qui obligerait à payer des dédommagements pour les transferts internationaux de joueurs de moins de vingt-trois ans au sein de l'Union Européenne et des pays associés (soit grosso modo toute l'Europe).

Cette idée a de quoi intéresser un pays comme la Slovaquie, actuellement confronté à l'exode de très nombreux joueurs. Mais ces indemnités de transfert seraient assez limitées, de l'ordre de cinq à dix mille euros, donc pas vraiment en mesure de réellement récompenser les clubs formateurs. En revanche, cela pourrait être une entrave gênante pour les jeunes joueurs français qui voudraient tenter leur chance en Suède ou en Finlande, par exemple. Il paraît donc difficile d'adopter une telle règle sans que soient édictées en même temps des règles pour tous les transferts, y compris à l'intérieur d'un même pays, comme cela se fait en Suisse ou comme cela existait il y a une décennie en France ou en Allemagne.

 

 

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