Aleksei Kasatonov

 

Alekseï Kasatonov est le Ringo Starr du hockey sur glace. Il a eu la chance de côtoyer des légendes et de jouer avec elles, tout comme le batteur des Beatles. Celui-ci a toujours modestement avoué que le groupe aurait existé sans lui, qu'il était le seul à ne pas lui être indispensable, contrairement à John Lennon, Paul McCartney et même George Harrison. Les musiciens de Liverpool auraient pu connaître la même trajectoire avec quelqu'un d'autre à la batterie. De même, la grande ligne du hockey soviétique des années 80 n'aurait pas atteint la même harmonie sans Vyacheslav Fetisov ni sans la complémentarité parfaite de la KLM en attaque, mais son cinquième homme est resté dans l'ombre. Ceci dit, les Beatles étaient quatre, et une ligne de hockey compte forcément cinq joueurs. Il ne sert donc à rien d'enlever du mérite à ceux qui n'étaient pas des génies mais qui ont su les accompagner. Ils ont su jouer leur rôle, sans en prendre ombrage, et l'histoire les retiendra comme partie intégrante d'un collectif. Car Kasatonov n'était pas la cinquième roue du carrosse, il était membre de plein droit de cette ligne. Il a partagé son quotidien pendant près d'une décennie, plus de onze mois par an, et beaucoup auraient aimé être à sa place.

Des défenseurs de son niveau, il y en avait peut-être d'autres en ce temps-là en Union Soviétique. Cependant, son appartenance à la première ligne de l'éternel club champion et de l'équipe nationale n'a jamais été contestée. Pourquoi lui plutôt qu'un autre ? Parce que son entraîneur Viktor Tikhonov était sûr de pouvoir compter sur lui. Sur la glace tout d'abord, où il assurait derrière pendant que les autres faisaient le spectacle au-devant de la scène (la métaphore du batteur, encore !). En coulisses ensuite, où il était plus tsariste que le tsar. En effet, dans le système de Tikhonov, il y avait ceux - rares - qui pouvaient se permettre de légères déviations par rapport à la norme car leur talent était incontournable. Et puis il y avait les autres - les plus nombreux - à qui l'on faisait comprendre qu'ils devaient appliquer à la lettre la discipline imposée, car d'autres pourraient prendre leur place s'ils s'y soustrayaient un tant soit peu. Alekseï Kasatonov appartenait à la seconde catégorie, et sa fidélité qui confinait à la vénération pour Tikhonov lui a finalement permis d'accéder à un rang privilégié. Un lien de confiance qui a pu lui nuire lorsque ses anciens coéquipiers ont dépassé le maître en influence....

 

Blocus nazi et régime militaire

Saint-Pétersbourg, la plus européenne des villes russes, n'a jamais voué un amour immodéré au hockey sur glace, qu'elle avait pourtant enfanté très tôt. Aleksei Kasatonov fait figure d'exception, premier joueur de classe mondiale originaire de l'ancienne capitale des Tsars. Sa famille a vécu dans cette ville rebaptisée Leningrad du temps de l'URSS, et y a donc subi la plus terrible des épreuves, le blocus le plus long de l'histoire moderne. Chaque année, à la maison, ses parents célèbrent le 27 janvier, jour anniversaire de la levée du siège nazi en 1944. Ils ne s'étendent pas sur leur douloureuse expérience de la guerre, mais Aleksei sait ce qu'il doit à sa grand-mère, qui travaillait alors à la cantine des officiers. Sans elle, ses fils seraient peut-être morts de faim, comme tant d'autres, avec la seule ration de 125 grammes de pain par personne et par jour. Et Aleksei lui-même n'aurait alors jamais pu naître, le 14 octobre 1959, en des temps devenus heureusement moins difficiles.

La famille Kasatonov vit dans un environnement sportif. La mère est une joueuse de volleyball au Spartak Leningrad, et elle habite dans un immeuble occupé essentiellement par des athlètes, notamment des basketteurs. Des cinq futurs membres de la super-ligne, Aleksei est le seul qui ait été licencié dans un autre sport. À l'origine, il pratique en effet la natation. Le hockey, il y joue longtemps dans la rue, mais ne dispose pas toujours de patins.

Lorsqu'il commence à pratiquer en club, avec le SKA Leningrad, il ne tarde pas à creuser son sillon. Avec sa grande carcasse à l'abord sympathique, il paraît presque un prototype du géant lymphatique. Son gabarit le prédispose tout naturellement au poste de défenseur.

Le SKA est un club de l'armée, et il est un satellite du club "central" de l'armée, le CSKA Moscou. Les meilleurs joueurs y sont naturellement aspirés, et le junior Kasatonov part donc pour la capitale. Il découvre des charges de travail qui n'ont plus rien à voir avec celles qu'il a connues à Leningrad. Ses muscles le tirent après les exercices imposés, et il patine avec difficulté. Ses jours au CSKA sont comptés. C'est l'entraîneur-adjoint Yuri Moïseïev qui "sauve" Aleksei en le prenant sous sa responsabilité. Celui-ci lui en vaudra une reconnaissance éternelle.

Viktor Tikhonov, initialement désabusé par ce joueur impossible à gérer, saura lui imposer sa discipline et lutter contre son insouciance. Il y gagnera un hockeyeur prêt au sacrifice et toujours disposé à suivre les ordres. C'est dans cette indulgence initiale dont il a bénéficié que s'est forgée l'obéissance. Heureusement pour Kasatonov qu'il a pu s'établir à Moscou, car sa carrière n'aurait pas long feu dans un club de province en raison de ses penchants pour l'alcool. Seul le régime militaire strict du CSKA, le plus sévère du pays, lui a permis d'entretenir une hygiène de vie digne d'un sportif de haut niveau.

Durant cette première saison moscovite, pourtant vécue sur le fil du rasoir, Kasatonov devient un des plus grands espoirs du hockey russe. Il est élu meilleur défenseur aux Mondiaux juniors, et en avril, il intègre déjà l'équipe nationale. Il n'est pas encore retenu pour les championnats du monde, mais devient un cadre dès la saison suivante. Au départ, Kasatonov est apparié avec le solide Vladimir Lutchenko. Mais pour les Jeux Olympiques de Lake Placid, le staff russe décide de rajeunir sa défense et de laisser à la maison Lutchenko. Le jeune Aleksei Kasatonov, 20 ans, se retrouve en première ligne aux côtés d'un certain Vyacheslav Fetisov. L'expérience n'est pas entièrement concluante. Kasatonov est peut-être un peu tendre pour sa première grande compétition internationale, et l'URSS, qui s'attendait à tout sauf à ça, perd le titre olympique au profit d'une improbable escouade d'universitaires américains (le miracle). Dans les matches de fin de saison, Lutchenko réapparaît en sélection et Kasatonov reste chez lui.

Le fils préféré

La transition a peut-être été un peu trop précipitée, mais elle est inéluctable. Fetisov et Kasatonov sont définitivement réunis au tournoi des Izvestia en décembre 1980, et pendant huit ans, ils formeront une paire inséparable, tant en club qu'en équipe nationale. En championnat d'URSS, ils forment la meilleure paire incontestée pendant tout ce temps. Dans les compétitions internationales, le faux-pas de Lake Placid est vite gommé. Aleksei Kasatonov est élu dans l'équipe-type de la Coupe Canada 1981, brillamment remportée, puis des quatre championnats du monde suivants.

En 1983, c'est toute la première ligne soviétique - les deux défenseurs et les trois attaquants Krutov, Larionov et Makarov - qui est récompensée en bloc. Les cinq hommes sont impossibles à dissocier tant ils peuvent être interchangeables. Lorsqu'ils mènent des actions offensives, on peut voir fréquemment les attaquants Larionov et Krutov à la ligne bleue, et les défenseurs Fetisov et Kasatonov devant la cage adverse. Chacun est capable de tout faire dans ce cinq majeur, mais celui qui pense toujours à défendre quand ses coéquipiers donnent libre cours à leur créativité, c'est Aleksei Kasatonov.

D'autres distinctions s'opèrent en dehors de la glace. Influençable, Kasatanov est vite entré dans le giron de Viktor Tikhonov, et ne le quittera plus. Il devient un peu l'aide de camp du colonel, et a le droit à quelques privilèges. À seulement 25 ans, il emménage ainsi dans un beau trois-pièces dans un immeuble en pierre bien situé. Au CSKA, c'est la volonté du seul Tikhonov qui décide des bénéficiaires des appartements, et celui qui est accordé à Kasatonov, c'est rien moins que l'ancien logement de Tikhonov lui-même ! Cet "héritage" suscite alors quelques jalousies auprès de coéquipiers qui doivent prendre leur mal en patience dans des appartements minuscules...

Kasatonov est aussi un eu le droit d'anticiper son mariage, alors que les noces ne sont généralement autorisées aux hockeyeurs du CSKA que pendant la trêve estivale. Mais sur ce point-ci, cette hâte avait une justification : la grossesse de sa femme Zhanna était devenue une évidence et a précipité le mariage, qui a offert en 1981 un rare moment de fête à ses coéquipiers du CSKA.

Le favoritisme n'a cependant qu'un temps. Lorsque le système soviétique se lézarde, la toute-puissance de Tikhonov aussi. Encouragés par l'ouverture politique amorcée par Gorbatchev au plus haut niveau, les principaux joueurs se rebellent contre l'autorité et veulent partir en Amérique du nord. Le "bon soldat" Kasatonov ne suit évidemment pas le mouvement, se sentant à jamais redevable envers son entraîneur. Il est alors considéré par ses compagnons comme un traître, voire comme un espion.

En 1988/89, Kasatonov perd tout contact personnel avec les autres joueurs de sa ligne. Entre le "fayot" et les "mutins", il ne peut y avoir de langage commun, même sur la glace. Ils ne peuvent plus se parler face-à-face, et l'incompréhension a atteint un point de non-retour. Kasatonov est obligé de prendre place en deuxième ligne et se sent perdu et sans repères avec ses nouveaux partenaires, devenant un joueur moyen.

En NHL avec un "camarade"

Alors que tous ses anciens amis partent en NHL, Kasatonov reste à Moscou. Oh, pas longtemps. Six mois de plus, à peine. Un gage de fidélité vis-à-vis de Tikhonov. Mais même le "fils préféré" va finir par quitter le nid. Il a trente ans passés et il ne peut guère attendre s'il veut lui aussi faire ses preuves en NHL. Il suit le destin de ses coéquipiers qui ont déjà intégré cet autre monde. Et puis, en arrivant dans le New Jersey, ne retrouvera-t-il pas un compatriote qu'il connaît très bien ?

Trop bien, en fait. Cet autre joueur russe, c'est Vyacheslav Fetisov. En choisissant les deux meilleurs défenseurs soviétiques lors de la même procédure de draft en 1983 (Fetisov au 8e tour et Kasatonov au 12e tour), les Devils du New Jersey avaient en effet fait coup double dans leur option sur l'avenir : si jamais les frontières du bloc de l'est s'ouvraient - ce qui semblait impossible à cette époque - ils auraient les droits de l'inséparable paire numéro 1 de la grande URSS. Ce dont ils ne se doutaient pas, c'est qu'ils récupèreraient deux ex-amis, irrémédiablement fâchés !

Les deux arrières ne se parlent plus, alors même qu'ils sont parfois placés ensemble sur la glace. Leur inimitié, entretenue par leurs épouses respectives, est impossible à combler. Ce conflit larvé est un secret de polichinelle, tous leurs coéquipiers le connaissent, et certains en plaisantent même. C'est le cas de Claude Lemieux, qui profite de la tradition américaine selon laquelle les joueurs se font des cadeaux entre eux à Noël. Il va voir Kasatonov et lui demande une photo dédicacée pour un "ami russe". Son collègue s'exécute de bonne grâce et écrit un petit mot gentil, un salut de forme. Lemieux, content de son bon coup, récupère alors la photo et l'offre à... Fetisov ! Le Québécois se fait alors courser par deux Russes furieux de ce mauvais tour...

Sportivement, Aleksei Kasatonov passe trois bonnes saisons avec New Jersey. La quatrième année, ses statistiques déclinent. Les Devils ne le protègent donc pas quand a lieu la draft d'expansion destinée à fournir en joueurs les nouvelles franchises intégrées à la NHL. Anaheim en profite pour obtenir un leader défensif, qui est alors sélectionné pour le All-Star Game. L'équipe californienne débutante ne peut cependant pas rêver de play-offs, et beaucoup d'équipes qui veulent se renforcer pour la fin de saison la sollicitent pour qu'elle leur échange Kasatonov, à qui il ne reste que quelques mois de contrat. Il se retrouve ainsi à Saint-Louis avant de devenir agent libre. Il peut choisir le club qu'il souhaite et opte pour les Bruins de Boston : l'ancien partenaire de Fetisov obtient ainsi l'opportunité de jouer aux côtés d'un autre défenseur de légende, Ray Bourque.

Par rapport à ces coéquipiers mythiques, Kasatonov n'a cependant pas la même longévité. À sa seconde saison à Boston, il peine et est rétrogradé en AHL. Il rentre au cours de l'été au CSKA Moscou, où il était déjà revenu brièvement lors du lock-out de NHL. Le club de l'armée est alors à des années-lumière de son lustre passé, il n'est plus qu'une équipe morose de bas de tableau.

Juste avant les championnats du monde 1997, Aleksei Kasatonov contacte le président de la fédération russe Valentin Sytch, un homme qu'il connaît depuis très longtemps car il faisait partie de la délégation aux JO de Lake Placid. Il lui demande s'il est encore possible de jouer dans l'équipe nationale. Sytch lui rétorque que le hockey ne le fera pas vivre éternellement et qu'il est plus que temps de penser à sa reconversion. Il lui propose alors le poste de manager de l'équipe nationale pour l'Amérique du nord. Une semaine plus tard, Sytch, président de la vieille garde qui s'était inquiété de l'intérêt de plus en plus prononcé de la mafia pour l'argent du sport, est assassiné par une rafale d'armes automatiques...

Un ennemi (ou un ami ?) haut placé

Le poste de manager de Kasatonov signifie qu'il doit suivre et contacter les joueurs de NHL pour composer l'équipe des JO de Nagano. Pas une mince affaire au vu de ses relations difficiles avec certains d'entre eux. Fetisov et Larionov refusent de rejoindre l'équipe nationale, qui atteint tout de même la finale. Le mandat de Kasatonov se termine et le nouveau président de fédération Aleksandr Steblin, qui se méfie de la notoriété des anciens champions, ne lui propose rien. Ses plans de revenir travailler en Russie tombent à l'eau. Il reste installé à New York et ouvre une école de hockey dans le New Jersey.

Ce ne sera pas la seule occasion manquée de revenir à Moscou. En 2004, Viktor Tikhonov se retire de son poste d'entraîneur du CSKA et recommande que ce soit Kasatonov qui lui succède. Un veto en haut lieu en décide autrement : celui de Vyacheslav Fetisov, devenu homme politique et directeur du comité sportif national. C'est un autre coach débutant, Vyacheslav Bykov, qui sera choisi, avec le succès que l'on sait.

Jamais Kasatonov ne regrettera le camp qu'il a choisi à la fin des années 80, même si sa position pro-Tikhonov lui aura plus coûté ensuite qu'elle ne lui aura rapporté auparavant...

Il faudra attendre quatre années supplémentaires pour qu'Aleksei Kasatonov ait sa chance comme entraîneur d'une équipe senior. Mais il est embringué dans une escroquerie : le Rys Podolsk, l'équipe de deuxième division qui l'emploie, s'est créée sur du vide. Ce club sorti de nulle part n'a pas l'argent qu'il a fait miroiter et les joueurs attendent vainement leurs salaires durant toute la saison 2008/09. Kasatonov sort de son devoir de réserve et dénonce la manigance. Il ne recevra jamais que la moitié de sa rémunération due cette saison-là. Si cette expérience s'est très mal passée, il a au moins pu faire ses preuves comme coach et revenir au contact du hockey russe.

En fin de saison, une opportunité se présente à nouveau : Bykov démissionne du CSKA. La place est de nouveau libre, et Tikhonov, en sa qualité de président d'honneur, soutient toujours Kasatonov. Mais le pouvoir change soudain de mains, et Fetisov prend à la surprise générale la présidence du club. Inutile de préciser à quelle vitesse la candidature de Kasatonov finit alors à la corbeille... Pourtant, les deux hommes se serrent les mains et boivent un verre ensemble à l'occasion d'un match des légendes sur la Place Rouge.

Finalement, Aleksei Kasatonov reste entraîneur à Podolsk, où se sont installés les Krylia Sovietov, expulsés de leur patinoire moscovite de Setuni. Au vu des problèmes financiers dans lesquels est empêtré depuis des années cet ancien club champion d'URSS et d'Europe, il y a de quoi se demander si la galère ne va pas se répéter. Kasatonov est confiant, car les "KS" ne sont pas un club artificiel inventé par une personne comme le Rys, mais un club reconnu qui a le soutien de la ville de Podolsk pour s'implanter. Le quotidien sera cependant identique : même problèmes de retards de salaires et de déplacements tout juste financés avant le départ.

Deux saisons de cet acabit, à plus penser aux soucis extra-sportifs qu'à la glace... De quoi se reconvertir dans un poste administratif ? C'est ce que Kasatonov fait en 2010, de la manière la plus inattendue qui soit : il accepte le poste de vice-président du CSKA proposé par... Fetisov en personne. La hache de guerre est définitivement enterrée, plus de vingt ans après, entre les deux anciens collègues de la défense du plus célèbre quintet de l'histoire.

Marc Branchu

 

 

Statistiques

                                          MJ    B   A Pts   Pén
1976/77 SKA Leningrad          URSS        7    0   0   0    0'
1977    URSS 18 ans          Euro U18      6    3   1   4    6'
1977/78 SKA Leningrad          URSS       35    4   7  11   15'
1977/78 URSS 20 ans         CM juniors     7    1   2   3    2'
1978/79 CSKA Moscou            URSS       40    5  14  19   30'
1978/79 URSS 20 ans         Tournoi-20     3    1   0   1    2'
1978/79 URSS 20 ans         CM juniors     6    3   4   7    6'
1979    URSS              Internationaux   2    0   0   0    2'
1979    CSKA Moscou           Europe       3    0   2   2    6'
1979/80 CSKA Moscou            URSS       37    5   8  13   26'
1979/80 URSS              Internationaux  11    1   3   4    4'
1980    URSS                    JO         7    2   5   7    8'
1980    CSKA Moscou           Europe       3    0   0   0    4'
1980/81 CSKA Moscou            URSS       47   10  12  22   38'
1980/81 URSS              Internationaux  15    2   8   6   14'
1981    URSS                 Mondial A     8    1   3   4    8'
1981    CSKA Moscou           Europe       3    1   2   3    4'
1981    URSS               Coupe Canada    7    1  10  11    8'
1981/82 CSKA Moscou            URSS       46   12  27  39   45'
1981/82 URSS              Internationaux  18    3   4   7    6'
1982    URSS                 Mondial A    10    0   3   3    6'
1982    CSKA Moscou           Europe       5    2
1982/83 CSKA Moscou            URSS       44   12  19  31   37'
1982/83 URSS              Internationaux  11    1   5   6    6'
1983    URSS                 Mondial A    10    1  10  11   14'
1983    CSKA Moscou           Europe       5    2
1983/84 CSKA Moscou            URSS       39   12  24  36   20'
1983/84 URSS              Internationaux  20    5   9  14   27'
1984    URSS                    JO         7    3   3   6    0'
1984    CSKA Moscou           Europe       5    1
1984    URSS               Coupe Canada    6    1   4   5    2'
1984/85 CSKA Moscou            URSS       40   18  18  36   26'
1984/85 URSS              Internationaux  18    4   8  12   16'
1985    URSS                 Mondial A     9    5   5  10   14'
1985    CSKA Moscou           Europe       6    0
1985/86 CSKA Moscou            URSS       40    6  17  23   27'
1985/86 URSS              Internationaux  14    2   1   3    9'
1986    URSS                 Mondial A    10    3   4   7    4'
1986    CSKA Moscou           Europe       6    6
1986/87 CSKA Moscou            URSS       40   13  17  30   16'
1986/87 URSS              Internationaux  18    2   5   7    6'
1987    URSS                 Mondial A    10    3   5   8    8'
1987    CSKA Moscou           Europe       5    6
1987    URSS               Coupe Canada    9    1   4   5    4'
1987/88 CSKA Moscou            URSS       43    8  12  20    8'
1987/88 URSS              Internationaux  21    4   7  11    4'
1988    URSS                    JO         7    2   6   8    0'
1988    CSKA Moscou           Europe       6    1
1988/89 CSKA Moscou            URSS       41    8  14  22    8'
1989    CSKA Moscou           Europe       6    4
1988/89 URSS              Internationaux  19    3   3   6    4'
1989    URSS                 Mondial A    10    2   0   2    2'
1989/90 CSKA Moscou            URSS       30    6   7  13   16'
1989/90 Utica Devils           AHL         3    0   2   2    7'
1989/90 New Jersey Devils      NHL        39    6  15  21   16'     6    0   3   3   14'
1990/91 New Jersey Devils      NHL        78   10  31  41   76'     7    1   3   4   10'
1991    URSS                 Mondial A     9    3   3   6    8'
1991    URSS              Internationaux   6    1   0   1    2'
1991    URSS               Coupe Canada    5    0   1   1    6'
1991/92 New Jersey Devils      NHL        76   12  28  40   70'     7    1   1   2   12'
1992/93 New Jersey Devils      NHL        64    3  14  17   57'     4    0   0   0    0'
1993/94 Anaheim Mighty Ducks   NHL        55    4  18  22   43'
1993/94 Saint-Louis Blues      NHL         8    0   2   2   19'     4    2   0   2    2'
1994/95 CSKA Moscou           Russie       9    2   3   5    6'
1994/95 Boston Bruins          NHL        44    2  14  16   33'     5    0   0   0    2'
1995/96 Boston Bruins          NHL        19    1   0   1   12'
1995/96 Providence Bruins      AHL        16    3   6   9   10'
1996/97 CSKA Moscou           Russie      38    3  20  23   68'     1    0   0   0    0'
1996/97 CSKA Moscou            EHL         6    0   4   4    2'
Totaux NHL                               383   38 122 160  326'    33    4   7  11   40'
Totaux en championnat d'URSS/Russie      577  124 219 343  386'
Totaux en équipe nationale d'URSS        297   56 118 174  192'

 

Palmarès

- Champion olympique 1984 et 1988

- Champion du monde 1981, 1982, 1983, 1986, 1989

- Champion du monde junior 1978 et 1979

- Vainqueur de la Coupe Canada 1981

- Vainqueur de la Coupe d'Europe 1979, 1980, 1981, 1982, 1983, 1984, 1985, 1986, 1987, 1988, 1989

- Champion d'URSS 1979, 1980, 1981, 1982, 1983, 1984, 1985, 1986, 1987, 1988, 1989

Honneurs individuels

- Meilleur défenseur des championnats du monde 1983

- Membre de l'équipe-type des journalistes aux championnats du monde 1982, 1983, 1985, 1986 et 1991

- Membre de l'équipe-type de la Coupe Canada 1981

- Meilleur défenseur des championnats du monde juniors 1979

- Membre de l'équipe-type du championnat soviétique 1981, 1982, 1983, 1984, 1985, 1986, 1987 et 1988

 

 

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