Le traditionnel classement IIHF des spectateurs publié à cette même période avait vu l'an dernier Berne profiter de la diminution du public à Cologne pour devenir le leader européen. Cette année, la venue de Hans Zach comme entraîneur du KEC a constitué une attraction et la Kölnarena s'est à nouveau mieux remplie. Le SC Berne ne doit donc qu'à lui-même sa première place car il a augmenté sa propre moyenne de près de mille personnes. On se presse à l'Allmend pour voir Sébastien Bordeleau et consorts. En troisième position, le Västra Frölunda a enregistré une hausse encore plus importante dans son Scandinavium de Göteborg. Il faut dire qu'il confirme parfaitement son rôle de co-favori de l'Elitserien. Le Jokerit Helsinki, les ZSC Lions et le Lokomotiv Yaroslavl sont tous trois leaders de leurs championnats, et le public suit naturellement.

Le classement : 1 SC Berne (SUI) 12293, 2 Cologne (ALL) 11559, 3 Västra Frölunda Göteborg (SUE) 9632, 4 Jokerit Helsinki (FIN) 9617, 5 Zurich SC Lions (SUI) 9149, 6 Lokomotiv Yaroslavl (RUS) 9050.

Le hockey féminin français se meurt peu à peu dans l'indifférence. Parmi les équipes de division 1, Amiens a retiré son équipe et Gap en a fait autant juste avant le début de saison par manque de joueuses. C'est maintenant la tentative de relancer une équipe féminine à Lyon, dernière chance de présenter un championnat à six équipes, qui a capoté à son tour. Lâchées l'an dernier par les dirigeants lyonnais, les féminines avaient monté un club indépendant afin de reprendre leur activité cette saison. Des heures de glace leur avaient été promises à la patinoire de Baraban (la deuxième de la ville après Charlemagne) mais elles ont finalement été retirées par la municipalité. Devant le nombre de demandes d'utilisation, le hockey féminin a été le premier sacrifié, comme on l'a trop souvent vu partout en France. Vingt-deux joueuses (l'excuse du manque de monde invoquée l'an dernier peut difficilement prendre !) dont quatre internationales seniors et deux internationales espoirs sont ainsi sans club, certaines pourront se recaser mais la place est limitée et des filles vont certainement arrêter le hockey, ici comme ailleurs.

Il ne reste en effet plus qu'une "division 1" à cinq équipes, et derrière... le désert. Seules quatre équipes régionales ont pu être montées en regroupant les joueuses restantes de plusieurs clubs, et elles jouent ainsi quatre tournois dans l'année. Globalement, le nombre de licenciées est en chute libre et les belles promesses de l'équipe nationale féminine pourraient bientôt n'être qu'un lointain souvenir si rien n'est fait pour ne serait-ce que conserver la base existante. Les résultats féminins.

L'entraîneur canadien Paulin Bordeleau, ex-joueur de Megève et international français, père de Sébastien (Berne) et Paulin jr (Angers), s'est fait une réputation de redresseur de situations difficiles en Allemagne. L'an dernier, il a réussi à sauver de la relégation sportive (pas financière, mais ce n'était pas son domaine) une équipe d'Essen qui était pourtant larguée au classement. Lorsque les Hanovre Scorpions ont enchaîné quelques résultats médiocres, ils ont alors immédiatement pensé à lui. Son prédécesseur, l'entraîneur suédois Christer Abrahamsson, avait été entre autres victime de la fronde des joueurs canadiens qui semblaient peu l'apprécier.

Comme par hasard, les Canadiens se sont transformés sous les ordres de leur compatriote. Gilbert Dionne, qui n'avait pas inscrit le moindre but jusqu'alors, s'est soudain réveillé pour en marquer quatre en deux matches. Les premières rencontres de Bordeleau derrière le banc la semaine passée se sont ainsi soldées par un carton 6-0 à Kassel et une victoire 5-2 devant Augsbourg . "L'effet Bordeleau" n'est cependant pas miraculeux au point de gêner la solide équipe de Mannheim, qui a calmé Hanovre 5-1 hier soir. Grâce à ce succès, Mannheim est d'ailleurs le nouveau leader de DEL puisque les Eisbären de Berlin de Pierre Pagé ont été battus à domicile par Düsseldorf (1-3).

Le trio norvégien composé de Magnussen, Vikingstad et Jakobsen a encore été pour beaucoup dans le succès de Düsseldorf, qui recolle ainsi au peloton de tête Mannheim-Berlin-Cologne. Les Norvégiens compensent à nouveau les faiblesses de la première ligne offensive. On plaçait pourtant beaucoup d'espoirs dans le bloc Kreutzer-Beaucage-Christian, mais la réunion de trois des meilleurs joueurs du championnat a été un flop total. Jeff Christian, qui marquait but sur but l'an dernier à Krefeld, n'y arrive plus, et c'est donc uniquement son jeu dur qui fait parler. Il est actuellement suspendu pour huit matches en raison d'une charge incorrecte sur son ex-coéquipier Thomas Brandl, qui souffre d'une commotion cérébrale. C'est le minimum prévu par le nouveau règlement IIHF, qui prévoit huit à seize matches de suspension pour une charge visant la tête. Les résultats allemands.

La rencontre entre Zlín et Havírov, qui restaient tous deux sur une affolante série de défaites et avaient changé d'entraîneur, devait envoyer l'une des deux équipes en enfer. Le résultat fut net et sans bavure, avec un 5-0 à l'extérieur pour Zlín, qui peut encore espérer faire quelque chose de sa saison. Ce match a en effet relancé Zlín qui a obtenu un nul (0-0 !) contre le Slavia Prague et qui s'est imposé à Plzen sur un but en prolongation de Balastik. Pendant ce temps-là, à Havírov, qui compte trois points en dix-huit matches, Josef Augusta se demande ce qu'il est venu faire dans cette galère.

L'autre équipe en forme du moment est l'adversaire que Zlín a neutralisé, à savoir le Slavia Prague. Le 21 octobre dernier, il a effectué un étonnant transfert : il a échangé le chouchou du public Viktor Ujcík contre l'expérimenté Radek Duda, qui a été élu meilleur joueur du dernier tournoi international (la Ceska Pojistovna Cup) sous le maillot tchèque, plus Ales Krátoska. On ne peut pas dire que ce genre d'échanges soit commun en République Tchèque, mais il semble qu'il ait payé. Dès son premier match avec le Slavia, Duda a inscrit deux buts et deux assists pour un 9-0 à Liberec. Le Slavia est maintenant invaincu depuis sept matches après sa victoire 3-2 hier soir dans le derby praguois contre le Sparta.

Si le Slavia est le gagnant de l'échange, Plzen en est le grand perdant. Certes, Ujcík n'est pas en cause et a déjà marqué six points en quatre matches, mais Plzen perd pied au classement. Les dirigeants sont extrêmement contestés par les supporters, d'autant plus avec les déclarations de Duda contre son ancien club. Dans un chat internet, il a mis en cause les dirigeants et a surtout sous-entendu que le capitaine Josef Reznicek (35 ans) manipulait les résultats des matches. Celui-ci a décidé de porter plainte pour diffamation. Les résultats tchèques.

Comptes-rendus de match : Mulhouse - Grenoble, Rouen - Besançon et Dijon - Tours.

Besançon a créé la surprise en tenant le 0-0 pendant un tiers-temps à Rouen et en ouvrant même le score en début de deuxième tiers par Karel Kadlec, l'homme du match des Séquanes avec trois buts. Pour ceux qui trouvaient Arnaud Briand discret en ce début de saison, il a montré que c'est un problème de rôle. En l'absence de David Saint-Pierre, il a joué au centre de la première ligne et a marqué trois buts. Rouen s'est quand même facilement imposé 8-5 dans un match perturbé par la formation de brouillard sur la glace. Amiens a pris sa revanche de sa défaite à domicile face à Angers en allant s'imposer 4-2 chez les Ducs, ce qui leur permet de conserver la tête devant Brest, vainqueur 6-3 à Dunkerque. Le résultat le plus intéressant est sans doute celui de Dijon-Tours : battus 2-1 en Bourgogne, les hommes de Millette, malgré leur défense de fer, auront bien du mal à se qualifier.

En poule sud, Mulhouse continue son insolent cavalier seul, et Grenoble en a fait les frais pour la seconde fois (3-1). Villard (dès le début de son match remporté 5-3 face à Clermont) et Anglet (qui a d'abord dû passer par un premier tiers fou - 4-4 - avant de s'imposer 7-4 à Gap) ont assuré des points importants qui les rapprochent un peu plus de la poule finale. Le championnat reprendra dans quinze jours après la trêve internationale et la deuxième étape du challenge européen. Les résultats de Super 16.

Compte-rendu de match : Epinal - Neuilly-sur-Marne.

Les victoires d'Asnières contre Amnéville (6-3) et surtout de Courbevoie à Cergy (5-1) ont complètement bouleversé les cartes en poule nord. Dans le sud, Nice avait à cœur de prouver que sa victoire initiale contre le Mont-Blanc n'était pas un hasard, même s'il manquait des titulaires aux visiteurs. Les Azuréens y sont parfaitement parvenus en ramenant un nul 3-3 de leur voyage en Savoie. Mais l'équipe à suivre maintenant pourrait être Valence. Les Drômois ont enfin retrouvé leur patinoire - même si c'est encore à huis clos et dans des conditions précaires - et ils s'y sont immédiatement imposés contre Limoges (4-2), faisant ainsi savoir à leurs adversaires que leur place en poule finale est encore convoitée. Les résultats de division 1.

Comptes-rendus de match : Viry - La Roche et Chambéry - Lyon.

Dans le match au sommet de la poule nord, Garges a perdu pour la première fois de la saison face à Caen (3-4), avec un intéressant doublé d'Edmond Chan qui montre les jeunes commencent à se faire une place dans la formation caennaise. ACBB-Valenciennes a été arrêté à 2-1 après trente-deux minutes de jeu en raison du brouillard qui se formait sur la glace de Paray. L'équipe renforcée du Havre a surpris Cholet qui n'a jamais pu développer son jeu habituel et qui n'a arraché le nul qu'à la dernière minute (4-4).

Dans l'autre match au sommet du week-end de division 2, dans le sud cette fois, Avignon a préservé son invincibilité en allant s'imposer clairement à Bordeaux (5-2). Les surprises sont venues de Toulouse qui a accroché Nantes (3-3) et de la réserve grenobloise qui a nettement battu Toulon (5-1), relançant la compétition. Les résultats de division 2.

Tous les championnats européens vont observer une pause pour la deuxième trêve internationale, et c'est l'occasion de faire le point sur l'un des plus importants d'entre eux, l'Elitserien suédoise. Quatre clubs y ont creusé le trou : trois étaient tout à fait attendus, le champion Färjestad et ses deux principaux challengers Västra Frölunda et HV 71, et le quatrième larron Timrå constituait une énorme surprise, puisqu'on lui promettait la dernière place. Grâce à l'excellent gardien Kimmo Kapanen et à l'abattage de Valeri Krykov et Niklas Nordgrén, il a renversé tous les pronostics pour s'immiscer avec les meilleurs. Trois revers de suite avaient laissé croire à la fin de l'aventure, mais Timrå n'a pas l'intention de s'arrêter de sitôt et l'a prouvé jeudi en infligeant un 5-0 à l'HV71 Jönköping.

Du coup, ce sont ses adversaires du soir qui s'enfonçaient dans la crise. Avec onze victoires et une défaite aux tirs au but en douze matches, tout souriait au club de Jönköping emmené par les Finlandais Kalle Sahlstedt et Jani Hassinen, mais il vient de subir cinq défaites de rang (dont deux aux tirs au but). C'est ainsi que le champion en titre Färjestad s'est tranquillement réinstallé sur son trône, et n'a pas fait de détails hier soir avec un 7-1 contre Linköping et un doublé de l'attaquant suisse Marcel Jenni.

A l'autre bout du classement, la lanterne rouge est toujours Brynäs, où l'entraîneur Esko Nokelainen a finalement été remplacé avant-hier par son assistant Gunnar Persson. Celui-ci sait bien que son équipe joue plutôt bien et a fait des progrès en défense, mais a une efficacité offensive désastreuse. Cela s'est encore vu hier soir contre MoDo avec un rare 0-0 à l'issue du temps réglementaire. Et ce sont les visiteurs qui se sont finalement imposés après quatre minutes de prolongation grâce au défenseur-buteur Pierre Hedin.

Des nouvelles de nos deux Français qui jouent au niveau inférieur, et qui s'affrontaient hier soir en Allsvenskan. Jonathan Zwikel s'y est signalé par une charge dans le dos (2'+10') et une assist sur le but qui a donné l'avantage à Sundsvall contre le cours du jeu sur la glace de Björklöven. Mais Maurice Rozenthal a marqué le but égalisateur en infériorité et les locaux se sont logiquement imposés. Ce match résume bien le début de saison des deux joueurs. En effet, tout va bien pour Maurice Rozenthal qui tourne à un point par match dans une équipe de Björklöven qui caracole en tête de la poule nord. Par contre, l'adaptation est beaucoup plus difficile pour Jonathan Zwikel qui a manqué six matches sur blessure et qui n'évolue que sur la troisième ligne de Sundsvall. De plus, son club est actuellement en difficulté à la cinquième place, alors que seuls les quatre premiers accèdent au "Superallsvenkan". Selon le système suédois assez compliqué, cette position obligerait Sundsvall à jouer des repêchages puis des barrages avant d'espérer jouer la promotion. Les résultats suédois.

L'équipe de France féminine se console des malheurs de son championnat en multipliant les regroupements. Trois semaines à peine après un tournoi à Sierre, les Françaises ont remis ça ce week-end à Briançon. Ce fut l'occasion de constater que des pays comme la Slovaquie et l'Italie sont sur la phase ascendante. Désormais, il faudra que l'équipe de France féminine cravache pour maintenir sa place dans la hiérarchie mondiale plus que pour espérer monter plus haut. Le succès sur les Pays-Bas est à ce titre encourageant. Les matches internationaux féminins.

C'était un évènement aussi formidable qu'incongru : en 1990, Bob Gainey quittait les Canadiens de Montréal pour... Epinal, en Nationale 1B française. Bob Gainey, vainqueur de cinq Coupes Stanley et de la Coupe Canada 1976, meilleur joueur des play-offs NHL 1979, vainqueur des quatre premiers trophées Selke du meilleur attaquant défensif (dont on peut presque dire qu'il a été créé rien que pour lui), est un mythe vivant de la NHL, intronisé au Temple de la Renommée en 1992. Sa venue à Epinal attira médias et spectateurs pour une année complètement folle.

Le 16 novembre, sera l'occasion de réouvrir cette âge historique du hockey français. Bob Gainey sera en effet en visite et assistera à un match de l'équipe actuelle d'Epinal, où se trouvent plusieurs joueurs qu'il a entraîné lors de son passage dans les Vosges, comme Maurice ou Papelier (Guillaume Chassard, le meilleur joueur de cette génération, porte aujourd'hui les couleurs de Muilhouse). Les heureux vernis qui auront la chance d'être l'adversaire d'Epinal en ce jour magique seront l'équipe d'Asnières.

Une des clés de l'avenir de l'équipe nationale suisse tient dans cette importante découverte : l'intransigeant sélectionneur Ralph Krueger est capable de se remettre en question ! Il a en effet tiré la leçon de l'échec des derniers championnats du monde et a rappelé des joueurs plus offensifs, expliquant : "Par le passé, je voulais transformer en buteurs des joueurs aux caractéristiques défensives. Maintenant, je suis persuadé qu'il est plus facile de demander à un buteur doué d'assumer sa part de travail défensif."

L'effectif de la Suisse qui affrontera le Canada (en fait, une sélection de joueurs canadiens de LNA de LNB) ce soir et qui jouera la Deutschland Cup est celui de la réconciliation nationale. Marcel Jenni et Reto von Arx, exclus de l'équipe nationale après leur virée nocturne des JO de Salt Lake City, se voient offrir une deuxième chance. Les Davosiens qui avaient décliné la sélection aux Mondiaux, Michel Riesen et Marc Gianola, font leur retour. Quant aux éternels oubliés des listes de Krueger, comme Philippe Marquis, ils ont en effet l'occasion de prouver leur valeur. A croire que la soudaine ouverture de Krueger n'a pas de limites. Quant aux joueurs qui manquerait à cette sélection (comme Aeschlimann), leur heure viendra en décembre pour deux amicaux contre l'Autriche.

Krueger a envoyé un message clair avec cette "liste d'union nationale". Si les joueurs se montrent dignes de sa confiance, on pourrait voir une équipe nationale suisse débarrassée de ses dissensions et de ses clans. Si tout le monde tire dans le même sens, la Suisse pourrait viser haut aux prochains Championnats du Monde.

Gardiens : Reto Pavoni (Genève-Servette), Lars Weibel (Davos).

Défenseurs : Patrick Fischer II (Zoug), Beat Gerber (Langnau), Marc Gianola (Davos), Fabian Guignard (Kloten), Steve Hirschi (Langnau), Philippe Marquis (Fribourg), Mathias Seger (Zurich), Martin Steinegger (Berne), Mark Streit (Zurich).

Attaquants : Flavien Conne (Lugano), Patrick Fischer (Davos), Sandy Jeannin (Lugano), Marcel Jenni (Färjestad, SUE), Claudio Micheli (Zurich), Martin Plüss (Kloten), Michel Riesen (Davos), Frédéric Rothen (Zoug), Ivo Rüthemann (Berne), Reto von Arx (Davos), Adrian Wichser (Lugano), Michel Zeiter (Zurich).

Le hockey néerlandais vit des jours difficiles avec son championnat à cinq équipes qui accueille quelques anciens joueurs du championnat de France comme Phil Groeneveld et Leo van den Thillart. La faute à des clubs qui préfèrent essayer de tirer au maximum la (minuscule) couverture à eux plutôt que d'œuvrer au développement du hockey aux Pays-Bas. La présentation complète.

 06/11 Les adversaires de l'équipe de France

L'équipe de France disputera ce week-end la manche française du Challenge Européen, à Mulhouse et Belfort. Voici une présentation de ses trois adversaires.

A tout seigneur, tout honneur, commençons par la Lettonie, qui avait gagné son premier tournoi à domicile, en battant notamment la France. L'équipe de Curt Lindström sera encore une fois favorite, même si elle semble plus prenable avec seulement sept expatriés. Deux joueurs feront ainsi leurs premiers pas en équipe nationale : Janis Vegners et Andrejs Smirnovs. N'oublions pas quand même que Riga et Liepaja, engagés en EEHL, ont de grosses équipes, même si les Rouennais ont battu les premiers nommés en Coupe Continentale.

Gardiens : Sergejs Naumovs (SKA Saint-Pétersbourg, RUS), Imants Legzda (ASK Zemgale Jelgava).

Défenseurs : Rodrigo Lavins (Dinamo Moscou, RUS), Viktors Ignatjevs (Molot-Prikamie Perm, RUS), Olegs Sorokins (Riga 2000), Sergejs Durdins (Riga 2000), Atvars Tribuncovs (Salavat Yulaev Ufa, RUS), Vents Feldmanis (Metalurgs Liepaja), Georgijs Pujacs (Metalurgs Liepaja), Rolands Ozolinsh (Riga 2000).

Attaquants : Aleksandrs Macijevskis (Odense IK, DAN), Aleksandrs Kercs (Riga 2000), Grigorijs Pantelejevs (Riga 2000), Janis Sprukts (Sport Vaasa, FIN), Juris Shtals (Sport Vaasa, FIN), Sergejs Senins (Metalurgs Liepaja), Juris Ozols (Metalurgs Liepaja), Romans Nikitins (Metalurgs Liepaja), Vitalijs Galuzo (Riga 2000), Janis Vegners (Metalurgs Liepaja), Vadims Romanovskis (Riga 2000), Andrejs Smirnovs (ASK Zemgale Jelgava).

Le Danemark a également battu la France fin août, et ce sera une belle occasion de prendre une revanche face à cette nation nouvellement promue dans une élite mondiale que les Bleus espèrent retrouver très vite. Hormis Kim Staal (MoDo) et Dan Jensen (Herning) blessés, tous les meilleurs Danois sont là. Pour ceux qui mésestimeraient encore cette équipe, notons que cinq d'entre eux évoluent en Elitserien suédoise (Hirsch, Damgaard, Green et deux Nielsen sur trois) contre aucun Français. Trois autres joueurs portent les couleurs de Troja/Ljungby et auront peut-être l'occasion de retrouver Maurice Rozenthal et Jonathan Zwikel au cours de la saison d'Allsvenskan. Quant à Lars Mølgaard, le meilleur buteur du dernier championnat danois, et Lasse Degn, un attaquant moins prolifique mais plus complet, ils ont obtenu cet été le droit de s'entraîner un temps avec Färjestad, la meilleure équipe de Suède et une des meilleures en Europe. Il faudra donc suivre l'équipe entraînée par Mikael Lundström, ancien sélectionneur des Bleus en 1998/99.

Gardiens : Peter Hirsch (MoDo, SUE), Michael Madsen (Hvidovre).

Défenseurs : Jesper Duus (Hvidovre), Jesper Damgaard (MoDo, SUE), Thomas Johnsen (Troja/Ljungby, SUE), Kristoffer Frederiksen (Esbjerg), Daniel Nielsen (Herning), Andreas Andreasen (Esbjerg), Christian Schioldan (Frederikshavn), Lars Oxholm (Odense).

Attaquants : Morten Green (MoDo, SUE), Lasse Degn (Hvidovre), Thor Dresler (Troja/Ljungby, SUE), Nicolas Monberg (Rungsted, SUE), Mads True (Odense), Lars Mølgaard (Frederikshavn), Christoffer Kjærgaard (Herning), Frans Nielsen (Malmö, SUE), Jens Nielsen (Leksand, SUE), Mike Grey (Frederikshavn), Ronny Larsen (Aalborg), Alexander Sundberg (Troja/Ljungby, SUE).

Le premier adversaire devrait être le plus facile. L'équipe de France doit normalement prouver qu'elle est supérieure à une équipe d'Italie qui jouera sans l'artifice de ses naturalisés. Notons que l'on y retrouvera un ex-Rouennais, le gardien Stefan Antinori qui fut un temps la doublure de Groeneveld. Aujourd'hui en série A2 italienne à Chiavenna, il pourrait honorer sa première sélection. Surveillez la liste des remplaçants étant donné qu'Ingemar Gruber n'est pas en condition optimale et que Werner Ramoser a déjà reçu l'ordre de se tenir prêt.

Gardiens : Günther Hell (Bolzano), Stefano Antinori (Chiavenna).

Défenseurs : Michele Strazzabosco (Asiago), Armin Helfer (Milan), Leo Insam (Milan), Florian Ramoser (Asiago), Stefano Margoni (Fassa), Alex Avancini (Bolzano), Carlo Lorenzi (Alleghe), Christian Borgatello (Merano), Ingemar Gruber (Merano).

Attaquants : Giorgio De Bettin (Asiago), Armando Chelodi (Bolzano), Christian Timpone (Bolzano), Stefan Zisser (Bolzano), Alexander Egger (Bolzano), Roland Ramoser (Bolzano), Luca Ansoldi (Merano), Michael Sparber (Milan), Lino De Toni (Alleghe), Manuel De Toni (Alleghe), Fabrizio Fontanive (Alleghe), Daniele Veggiato (Alleghe).

Remplaçants : Mark Demetz (G, Turin), Werner Ramoser (D, Merano), Stefan Steinmair (D, Turin), Christian Walcher (A, Bolzano), Rudy Locatin (A, Fassa).

C'est une drôle d'aventure que vit en ce moment Steffen Karg. Ce gardien de vingt-trois ans, formé à Schwenningen, a la chance de figurer dans l'effectif de DEL de son club, mais il n'a pas disputé la moindre minute de jeu cette saison. Et pourtant, il a amené trois points à lui tout seul ! Tout a commencé le 27 octobre contre Francfort. Le score était de 1-1 à la fin du temps réglementaire, et il fallait alors, selon le règlement de la DEL, procéder à une séance de tirs au but pour savoir quelle équipe remporterait un deuxième point. En habitués, les supporters se préparaient déjà au résultat. Le bilan de Schwenningen aux tirs au but est en effet le plus désastreux qu'on puisse imaginer : quatre défaites en autant de séances cette saison, dix revers sur douze tentatives l'an dernier.

L'entraîneur Bedrich Pasyrik tenta alors un coup de poker : sortir le gardien canadien Ian Gordon pour faire rentrer le jeune joueur local. Et le miracle se produisit, Schwenningen remporta enfin les penaltys ! On pensait que ce serait une histoire d'un jour, mais les deux matches du SERC de ce week-end se sont également terminés par un match nul. Et bien évidemment, Steffen Karg est rentré à chaque fois... et il a ainsi battu Ingolstadt et Iserlohn.

Si l'incroyable histoire de Karg continue, c'est tout bonus pour Schwenningen. Au rythme de deux points par match, qui sait si les Wild Wings ne pourraient pas se maintenir, ce qui tiendrait du miracle. En tout cas, Bedrich Pasyrik a déjà été récompensé de sa géniale intuition : l'entraîneur par intérim a été confirmé jusqu'à la fin de la saison. Les résultats allemands.

Cette fois, c'est bien fini. Les Manchester Strom n'existent plus. Leur propriétaire Gary Cowan les a officiellement mis en liquidation hier soir, promettant de rembourser tous les supporters qui avaient envoyé leur soutien financier. Ces dons dérisoires n'auraient pas pu suffire à renflouer une équipe non viable dans une arena trop grande pour elle.

Joueur le plus ancien des Manchester Storm, Pierre Allard a défini ces deux semaines comme les pires de sa carrière. Mais il réagit en habitué, connaissant parfaitement le système importé du Canada : "Les joueurs de hockey ne pensent pas à ce qu'ils feront dans deux ou trois ans, ils veulent seulement un endroit pour finir la saison. Cela fait cinq saisons que je suis à Manchester, ce qui est assez rare, et j'ai dû voir 50 ou 60 joueurs arriver et repartir. Quand je suis arrivé pour la première fois à Manchester, j'ai dit à ma femme Antoinette que c'était comme la NHL. Les gens voulaient venir jouer ici, on était considéré comme une des meilleures équipes d'Europe, mais quatre ans après notre titre de Superleague tout est détruit."

Ceux qui sont probablement les deux meilleurs joueurs britanniques, David Longstaff et Stevie Lyle, avaient ironiquement été les premiers à quitter le navire... pour rejoindre des clubs qui avaient dû jeter l'éponge en Superleague un an plus tôt, respectivement Newcastle et Cardiff. Ceci renforce encore le crédit de la British National League, le niveau inférieur où évoluent désormais quasiment tous les meilleurs joueurs britanniques.

Désormais, des voix s'élèvent en Grande-Bretagne pour réclamer un retour à la raison et à la construction de vraies patinoires de hockey. Il faut dire que les Scottish Eagles pourraient eux aussi mettre la clé sous la porte. Ils ont subi l'attraction des grandes villes, d'un marché censé être plus important, et ont déménagé de leur base originelle d'Ayr pour se poser dans la banlieue de hockey, une ville où le hockey n'a aucune racine. Mais la greffe n'a pas pris et deux mois après leur atterrissage, beaucoup prédisent la fin des Scottish Eagles. Tout le travail effectué pour développer le hockey à Ayr (où il y a un club et du hockey mineur, contrairement à Manchester) se serait ainsi noyé dans ces ambitions marketing. La Superleague, déjà réduite à six, pourrait se retrouver à cinq clubs, et ce serait sans doute la fin de ce projet plus commercial que sportif.

Après avoir présenté ses trois adversaires, intéressons-nous à l'équipe de France, qui a été la dernière à communiquer sa sélection hier soir. Par rapport à la première liste, les blessures de Benoît Bachelet, Nicolas Antonoff et Julien Marcos et le mystérieux forfait de Guillaume Besse avaient conduit Leime à appeler comme remplaçants Maréchal et les trois locaux Coqueux, Prunet et Chassard (à noter que les quatre appelés de dernière minute n'ont pas fait le voyage pour rien puisqu'ils ont tous "passé le cut"). Il restait en effet à écarter neuf joueurs à l'issue du stage. Hormis les cas de Benoît Pourtanel, qui ne semble décidément pas trouver grâce aux yeux du sélectionneur, il s'agit logiquement des jeunes que Leime voulait surtout voir à l'œuvre dans les tests physiques (Figved, Elian, Rousselin, M. Brodin, Daramy, Kevorkian, Fougère, et même Pihant). Il y aura tout de même un "bleu" qui fêtera sa première sélection : l'attaquant spinalien Guillaume Chassard bénéficiera du coup de pouce donné aux Mulhousiens à domicile et devrait évoluer sur la ligne d'Arnaud Briand et d'Olivier Coqueux.

Gardiens : Christophe Burnet (Angers), Fabrice Lhenry (Mulhouse).

Défenseurs : Simon Bachelet (Grenoble), Vincent Bachet (Amiens), Jean-François Bonnard (Grenoble), Allan Carriou (Rouen), Sébastien Dermigny (Ajoie, SUI), Mathieu Mille (Anglet), Nicolas Pousset (Rouen), Lilian Prunet (Mulhouse).

Attaquants : Richard Aimonetto (Mulhouse), Arnaud Briand (Rouen), Guillaume Chassard (Mulhouse), Brice Chauvel (Amiens), Olivier Coqueux (Mulhouse), Laurent Gras (Amiens), Géraud Maréchal (Anglet), Anthony Mortas (Amiens), Benoît Paillet (Amiens), François Rozenthal (Amiens), Maurice Rozenthal (Björklöven, SUE), Yven Sadoun (Brest), Jonathan Zwikel (Sundsvall, SUE).

Après leur périple en élite mondiale l'an passé, les moins de 20 ans bénéficient d'une préparation un peu meilleure avec une tournée au Canada, et, cette semaine, quelques jours de stage en hébergement au centre de la fédération allemande à Füssen suivis de deux matches amicaux en Autriche à Telfs. La France s'est imposée hier 2-1 contre l'Italie avec des buts de Pierre-Yves Albert (assist Geffroy) et Damien Raux. Dans le deuxième match aujourd'hui contre l'Italie, les Bleuets ont perdu 4-2 avec un dernier but en cage vide. Les résultats internationaux des moins de 20 ans.

Selon Eurohockey, l'ex-international franco-canadien Pierre Allard n'aurait pas mis longtemps à trouver un employeur après la liquidation de Manchester puisqu'il a été engagé par Rouen. On sait que les Dragons cherchaient des renforts après avoir été contraints de se séparer de David Bahl (qui a finalement choisi de retourner au Canada après avoir refusé une offre d'Angers), mais ce recrutement d'un nouvel attaquant après Sami Karjalainen peut surprendre car Rouen cherchait un défenseur. N'ayant pas trouvé la perle rare sur le marché, il semble que Franck Pajonkowski veuille faire jouer le Finlandais à l'arrière.

Très mauvais signe en vue des prochains championnats du monde, cette ouverture du trophée Olivier-Lesieur. Face à l'Italie, un adversaire qu'il faudra absolument laisser derrière soi en avril prochain, et qui avait été nettement dominé 5-0 l'an passé à la même époque, les Bleus ont été à la peine. Maurice Rozenthal a eu beau ouvrir le score en fin de premier tiers, Armin Helfer a égalisé de la bleue dès la reprise en jeu de puissance. Brice Chauvel redonnait l'avantage aux Bleus en début de troisième tiers, mais tout basculait en fin de match. Alors que les Bleus étaient en supériorité, ils se faisaient prendre par un contre de Manuel De Toni à sept minutes de la fin. Et surtout, voilà le pompon, ils se firent pénaliser pour surnombre dans la dernière minute ! Lino De Toni n'en demandait pas tant et transforma ce tir de pénalité béni à vingt secondes de la fin. On croyait que c'en était fini, mais François Rozenthal égalisait à la toute dernière seconde. La prolongation aurait pu être une chance de se racheter, mais c'est un lancer de la bleue de Carlo Lorenzi en supériorité qui scellait le match. Il faudra faire beaucoup mieux demain face à Mulhouse pour la première titularisation de Christophe Burnet face à une équipe de Lettonie elle aussi surprise d'entrée (2-3) par le Danemark. Les matches internationaux.

Les difficultés financières des Scottish Eagles (voir article plus haut sur Manchester) ont finalement eu un effet secondaire inattendu : Rouen est repêché pour les demi-finales de Coupe Continentale. L'annulation de la dernière journée du tournoi disputé à Rouen (glace fondue suite à un problème électrique) a eu finalement des conséquences beaucoup plus importantes que prévu, puisque Rouen devance Storhamar à la différence de buts (merci le 5-1 contre Riga !) sans avoir joué contre les Norvégiens.

Rouen se retrouve ainsi invité à Belfast (les Mulhousiens pourront leur donner des conseils...) où ils affronteront Linz, les Belfast Giants et le Vålerenga IF Oslo. Voilà qui va pimenter agréablement la saison des Dragons. Le recrutement de Karjalainen et d'Allard (officiel depuis ce matin), sans doute exagéré pour le Super 16, prend ainsi toute sa valeur pour la compétition européenne, pour laquelle un défenseur supplémentaire de métier ne serait d'ailleurs pas de trop. Les résultats de Coupe Continentale. Les résultats de Coupe Continentale.

La France était partie pour vivre un nouveau jour noir en étant menée 0-3 après dix minutes de jeu par la Lettonie. Mais les Bleus sont revenus petit à petit, par Zwikel, Gras puis Briand qui répondait à Galuzo. Quand Macijevskis donnait deux buts d'avance à la Lettonie en début de troisième tiers-temps, on se disait que c'était fini. Mais comme la veille, les Bleus tenaient à faire durer le suspense jusqu'au bout et ils convertissaient deux jeux de puissance dans les six dernières minutes par Aimonetto, puis à vingt secondes de la sirène par Zwikel. Ce bon nul arraché contre la Lettonie est encourageant, et les Bleus devront confirmer cet esprit combatif demain à Belfort face à l'équipe du Danemark, déjà assurée de la victoire finale après son succès en prolongation sur l'Italie (3-2). Notons que Maurice Rozenthal a été mis au repos pour cause de douleurs. Les matches internationaux

Il est intéressant de constater que le Super 16 commence à remplir un de ses objectifs avoués qui est de faire progresser les clubs promus. Le parcours de Dijon est à cet égard exemplaire. Après les premiers matches, Daniel Maric était affolé devant l'écart de niveau et le chemin restant à parcourir pour son équipe. Mais les Dijonnais ne cessent de surprendre et ont réussi leur meilleur coup en s'imposant 2-1 à Tours, au point de se poser en candidats inattendus pour la qualification. Les résultats du Super 16.

Valence a confirmé qu'il avait de toutes ambitions maintenant qu'il a retrouvé sa patinoire. La victoire contre Limoges n'était pas un accident et les Lynx l'ont prouvé de la meilleure des manières en faisant tomber le Mont-Blanc (4-3). Le quatuor de tête est maintenant menacé par Valence mais aussi par Vanoise (tombeur 7-5 du leader Nice).

L'autre club qui monte en D1 est Courbevoie, qui après Cergy, a fait tomber le fief de Neuilly (5-3). Mais où s'arrêteront les hommes de Thierry Monier ? Désormais, le D1 nord ne peut être décryptée que par une voyante extralucide. On retiendra que Cergy n'a pas pris les points qui lui auraient permis de rattraper sa défaite de la semaine dernière. Les Cergypontains n'ont pas réalisé d'exploit mais ont été battus honorablement à Strasbourg (6-3). Derrière Strasbour et Épinal, cinq équipes sont toutes des prétendantes légitimes à la qualification, et seul Le Vésinet paraît vraiment décroché après sa défaite 2-5 contre Asnières. Les résultats de division 1.

L'équipe de France a terminé le trophée Olivier-Lesieur par un nouveau match nul contre le Danemark. Comme la veille, le coup d'envoi a été catastrophique puisque, après trente secondes de jeu, une glissade de Dermigny permettait à Larsen d'ouvrir le score. Mais Benoît Paillet égalisait en début de deuxième période et Fabrice Lhenry faisait une bonne partie dans les cages titulaires. Le problème, c'est que c'était également le cas de son vis-à-vis, Peter Hirsch, très bon à chaque fois qu'il est titularisé en Elitserien à MoDo, et qui l'a confirmé avec son équipe nationale en étant élu meilleur joueur danois du match. La domination tricolore a donc été vaine. Du fait de la défaite des Italiens contre la Lettonie, ce nul place les Français en dernière position du tournoi en raison de leur résultat direct contre l'Italie. Sans doute auraient-ils mérité mieux que ce bilan comptable décevant. Les matches internationaux

L'ancien second gardien de Reims, Maxime Godefroy, avait été le bouc émissaire du mauvais début de saison de Clermont-Ferrand, dont il avait été renvoyé. Il vient de retrouver un club puisqu'il sera la nouvelle doublure de Stéphane Ménard à Besançon, poste laissé vacant depuis le départ de Risselin. Entre-temps, c'est Sébastien Clerc, qui évoluait en D4, qui a assuré l'intérim comme gardien remplaçant. Il a ainsi obtenu le droit de continuer à s'entraîner avec le groupe. Quant à Erik Sundström, le gardien suédois qui a pris la place de Ménard (fracture du pouce) pendant trois semaines, son contrat se termine le 16 novembre et il repartira vers une nouvelle destination.

Stéphane Ménard fera justement sa rentrée ce soir en Coupe de France contre Strasbourg. Sa présence ne sera pas de trop pour une équipe de Besançon qui, entre les blessures et la suspension de Kubis, ne pourra ligner que deux lignes. A noter que le capitanat des Séquanes ne sera plus assuré par Julien Aubry mais par Jozef Drzik. Selon, Alain Pivron, cette décision n'est nullement un aveu de défiance, mais est destinée à renforcer les liens entre les Français et les Tchéco-Slovaques par la nomination d'un capitaine bilingue.

Compte-rendu de match : Dunkerque - Epinal

Les deux matchs avancés du premier tour de Coupe de France ont montré que le fossé entre le Super 16 et les clubs restés en D1 n'est pas infranchissable. Épinal voulait se jauger par rapport au niveau supérieur et l'a fait de la meilleure des manières samedi en s'imposant sur la glace de Dunkerque. Hier, même scénario : un club de Super 16 (Clermont-Ferrand) a été battu à domicile par un club de division 1 (Nice), pourtant privé de Benjamin Galmiche qui s'était démis l'épaule lors de la défaite de la veille à la Vanoise. Et Strasbourg a réalisé le triplé en allant s'imposer en prolongation sur la glace de Besançon, où Ménard n'a finalement pas joué. Peut-être plus attendu, le Mont-Blanc, qui évoluait pour sa part à domicile, a battu Gap 5-4. Au bilan, un seul club de Super 16 s'est imposé contre une équipe de D1 : Briançon, qui y a mis les formes (14-2 à Annecy). La Coupe de France.

Découvrez le compte-rendu complet du tournoi, incluant désormais les photos de l'envoyé spécial de Hockey Archives.

France - Italie (avec les interviews de Stefano Antinori et Sébastien Dermigny)

France - Lettonie (avec les interviews de Jean-François Bonnard et Christophe Burnet)

France - Danemark (incluant le bilan individuel des joueurs français et l'interview de Laurent Gras)

La presse tessinoise, nostalgique du passage de Larry Huras à Ambrì-Piotta, raffole des rumeurs sur son éventuel retour. Coup de théâtre, celui-ci aura finalement lieu, mais pour le compte du club rival, Lugano. Une nouvelle défaite à domicile contre Berne mardi a en effet coûté son poste à Jim Koleff, extrêmement contesté par les supporters et en particulier la Curva Nord. Koleff abandonne la place d'entraîneur et redevient à nouveau uniquement directeur sportif. Depuis son licenciement de Zurich il y a un peu plus d'un an, c'est le grand retour en Suisse de Larry Huras, qui avait mis le coaching entre parenthèses et travaillait dans l'organisation des Utah Grizzlies en AHL.

Du côté d'Ambrì, le nouvel entraîneur Riccardo Fuhrer connaît des débuts difficiles. Il avait promis de donner à son équipe un style attrayant qui laisserait plus de place à la liberté et la créativité. Le résultat n'a pas été fameux à Rapperswil mardi : 0-7 ! De quoi regretter les 0-0 de l'ère Cada où l'équipe ne marquait pas plus, mais où au moins sa discipline défensive était incontestable. Après ce revers, Fuhrer a modéré ses propos et reconnu qu'il avait peut-être voulu imposer un changement trop brutal. Le passage à un hockey plus offensif devrait se faire plus en douceur.

Contrairement à ce qui était pressenti dans un premier temps, et qui avait conduit Larry Huras à déclarer que ça ne le dérangerait pas de travailler avec Jim Koleff, celui-ci n'est pas seulement démis de ses fonctions d'entraîneur, mais également de celles de directeur sportif. C'est donc tout un cycle de l'histoire du club qui se termine avec le départ de Koleff, et ce coup-ci il est très probable qu'il ne reviendra plus derrière le banc de Lugano.

Si Koleff était très contesté par beaucoup d'anciens joueurs (Bozon, Antisin, Fedulov...) qui lui reprochaient son comportement envers eux, il conservait néanmoins des liens forts avec certains des membres de son équipe. Il avait en effet nettement tendance à bouder ostensiblement certains joueurs et à avoir des relations fortes avec d'autres. C'était par exemple le cas de Jean-Jacques Aeschlimann, qui a déclaré : "je considère Koleff comme le meilleur entraîneur avec lequel j'ai travaillé dans ma carrière, quelqu'un qui m'a donné beaucoup et m'a aidé à grandir et à trouver ma voie, sportivement parlant." C'est donc un home très charismatique que Larry Huras remplace, mais il en a bien conscience.

La première fois que Larry Huras avait été contacté par Lugano, c'était il y a dix ans, alors qu'il sortait de quatre titres de champion de France avec Rouen. Il était alors finalement allé à Zurich, où il est ensuite repassé une deuxième fois en 1999 et où il a connu la gloire (sa troisième Coupe Continentale 2000 après les deux obtenues avec Ambrì, et le titre de champion 2001) et le rejet (viré à l'automne 2001, quelques mois après un titre vite oublié par un environnement cruel). Depuis, il avait pris ses distances avec le métier d'entraîneur et était retourné en Amérique du Nord. Il avait été contacté cette saison par Zoug, Ambrì et Langnau (qui ont tous les trois changé d'entraîneur ces dernières semaines), mais sans suite. Il s'attendait éventuellement à ce que Lugano vire Koleff pendant la trêve internationale, mais rien de tel ne s'est produit. Il ne s'y attendait donc pas quand on l'a appelé hier pour lui proposer le poste. Dès demain, 14h30, il dirigera son premier entraînement.

Reste la place de directeur sportif, qui n'est pas encore attribuée. Mais on sait que Lugano, club le plus riche de Suisse, veut tout simplement le meilleur. En l'occurrence, il s'agirait de Jörg Eberle, le directeur sportif du champion en titre Davos.

Maintenant que les entraîneurs de Lugano et Ambrì ont changé, comment la presse tessinoise va-t-elle s'occuper ? Rassurez-vous, la saison des rumeurs n'est pas fini. La dernière en date concerne une possible arrivée d'Oleg Petrov. Le joueur des Canadiens de Montréal s'entraîne en effet l'été avec Lugano. Mais pour l'instant, cette nouvelle ne repose sur rien, si ce n'est le fait que Petrov a déclaré à Top Hockey que Huras, qu'il a connu à Ambrì-Piotta, était l'entraîneur le plus important dans sa carrière.

Deux séries ont interrompues hier soir en Extraliga tchèque : la première, c'est l'invincibilité à domicile de Trinec, battu 3-5 par le Slavia de Prague. Celui-ci continue donc sur sa lancée et n'a pas été gêné par la trêve. Il devance maintenant son adversaire du jour à qui il a pris la deuxième place derrière Pardubice, toujours très confortable leader. Déjà mardi, Trinec avait été puni, encaissant un 5-0 à Vsetín avec un formidable Jiri Hudler, l'exceptionnel junior qui a inscrit trois buts et une assist.

L'autre série qui a pris fin, c'est celle de Plzen, qui a enfin gagné après huit matches sans victoire. Qui plus est, ce succès 4-2 sur Ceske Budejovice est venu marquer un jour de fête, puisque le défenseur Ivan Vlcek disputait là son huit centième match avec Plzen, ce qui constitue le record absolu d'Extraliga.

De très graves incidents ont eu lieu samedi dernier en Roumanie en marge du match de hockey sur glace entre le Dinamo Bucarest et le Sport Club Miercurea Ciuc. La principale victime est le joueur ukrainien Konstantin Butsenko. Exclu du match après une bagarre en début de rencontre, il a alors été prendre douche aux vestiaires et s'est ensuite installé aux tribunes aux côtés de son coéquipier Szabolcs Szücs, qui suivait le match depuis les gradins car il était blessé. C'est alors que neuf ou dix hommes munis de battes de baseball ont fait irruption dans la patinoire et se sont mis à frapper les deux joueurs de Miercurea Ciuc. Ceux-ci sont vivants mais souffrent de nombreux hématomes et de blessures sévères, dont une commotion cérébrale avec perte de conscience pour Butsenko. Compte tenu de moyens avec lesquels vivote le hockey roumain, aucun service de sécurité n'était évidemment présent. Personne n'a pu aider les deux victimes, et les agresseurs sont repartis comme ils étaient venus, une minute plus tard. La police pense que ce sont des "hooligans professionnels" mais ne les a pas encore identifiés.

Jugeant que la fédération roumaine (qui avait simplement suspendu la patinoire du Dinamo pour six matches) n'avait pas réagi assez fermement devant ces incidents qui constituent une honteuse première, le ministère roumain de la jeunesse et des sports avait pris les choses en mains hier. Il avait suspendu tous les matches jusqu'à nouvel ordre et avait demandé que fût convoquée une assemblée générale de la fédération et que des mesures de sécurité fussent désormais prises pour toute rencontre de championnat. Dans le même temps, le président du Dinamo Bucarest, le général Marcel Popescu, l'homme qui avait relancé la section hockey du club, déclarait qu'il suspendait son joueur Ion Stanici, et qu'il demandait à ce qu'il soit suspendu à vie de toute activité relative aux sports s'il s'avérait qu'il était responsable de ce qui s'était passé.

La fédération a donc convoqué une réunion extraordinaire et pris des décisions plus fermes. La patinoire Mihai Flamaropol de Bucarest est suspendue pour quatorze rencontres et le Dinamo devra désormais jouer ses matches en province, sauf le derby contre le Steaua Bucarest qui se jouera dans la capitale mais à huis clos. Pour n'avoir pas su empêcher l'échauffourée entre les joueurs en début de match, l'arbitre Andrei Beczei a été suspendu pour six matches et les deux entraîneurs Georghe Hutan et Sandor Kalamar respectivement pour deux matches et un match. Quand à Ion Stanici qui avait déclenché la bagarre sur la glace et qui avait alors été exclu en même temps que Butsenko et qu'un autre joueur, il est pour l'heure suspendu six matches pour cela. Mais s'il s'avère que les soupçons de la police sont confirmés et qu'il a quoi que ce soit à voir avec l'irruption des hooligans, il sera banni à vie des patinoires.

Compte-rendu de match : Dunkerque - Dijon

Alors que les Albatros de Brest calaient un peu dernièrement, ils ont pris la tête de la poule nord du Super 16 en battant Amiens 3-0. Tours a longtemps mené face à Rouen qui avait une défense affaiblie en l'absence de Bourdeau. Mais l'attaque des Dragons s'est montrée capable de marquer quand le besoin s'en fait sentir, même face à la défense tourangelle réputée très solide, et Rouen a gagné 8-6 avec un quintuplé de Guillaume Besse ! Angers a rempli son contrat à Besançon (6-1 avec un triplé de Tuominen). Quant à Dijon, il a gagné le droit de continuer à rêver après sa victoire 4-2 à Dunkerque.

En poule sud, Josef Podlaha a marqué quatre buts dans le succès 8-1 de Grenoble sur Gap. Mulhouse caracole toujours en tête, et Anglet, malgré un triplé de Jokiharju, s'est sorti sans encombres de son déplacement à Briançon en s'imposant 8-4. Cette défaite des Diables Rouges les écarte sans doute définitivement de la course à la qualification. Les résultats de Super 16.

Compte-rendu de match : Épinal - Asnières (avec Bob Gainey en guest star).

Courbevoie poursuit son fantastique retour en battant 5-2 Amnéville, qui perd deux places au classement. Dans cet environnement très serré, la victoire soufferte par Cergy contre Le Vésinet (6-5) pourrait être d'une importance capitale. Quant à Bob Gainey, il a pu assister à la victoire d'Épinal sur Asnières (7-4).

Dans le sud, Valence est vite retombé sur terre après sa victoire contre le Mont-Blanc. Les Lynx ont été écrasés 0-6 par la Vanoise, qui devient du même coup le nouvel épouvantail. Dans le match au sommet, Chamonix s'est imposé 4-2 à Nice avec des buts de Pousse, Balmat, Svenk et Beaule. Dans le bas de tableau, Annecy a enfin obtenu sa première victoire contre Morzine, pour l'honneur (4-1). Les résultats de division 1.

Comptes-rendus de match : Viry - Valenciennes et Chambéry -Nantes.

Quelle transformation en une semaine pour l'ACBB/Paray, passé au travers contre Valenciennes et qui a réussi sept jours plus tard à faire tomber (2-1) une équipe de Caen privée de Jean-Marc Soghomonian. Du coup, ils reviennent sur Cholet qui a été étrillé 6-12 à domicile par La Roche-sur-Yon, qui est maintenant en tête de la poule nord à égalité avec Caen et Garges. Dans le sud, le réveil de Toulouse contre Toulon (7-5) relance complètement la course à la qualification. Signalons que Lyon a obtenu la revanche attendue contre Avignon et que c'est donc Bordeaux qui est le nouveau leader. Les résultats de division 2.

Hier soir se disputait le match au sommet entre les deux grandes puissances de la DEL, le leader Cologne et son dauphin Mannheim, qui s'est soldé par une victoire des premiers sur le score de 4-0. Après la rencontre, on a entendu que des louanges de part et d'autre. Il est en effet tellement jouissif de dire du bien d'une équipe qu'on a battu 4-0 que l'attaquant de Cologne Alex Hicks a même déclaré que Mannheim était la meilleure équipe de DEL. Plus subtil, Hans Zach s'est surtout tissé des couronnes de laurier pour lui-même en déclarant que Mannheim avait un bien meilleur effectif, et que c'était là le meilleur match jamais joué par une équipe de Cologne ! Zach sait de quoi il parle puisqu'il entraîne ce club depuis... trois mois. L'entraîneur de Mannheim, Bill Stewart, a dit que le KEC avait la personnalité d'un champion... mais qu'on ne décernait aucun titre au mois de novembre. Rendez-vous est clairement pris pour avril prochain, peut-être en finale ?

Un des prétendants à cette finale, Düsseldorf, fait également l'actualité. Le jeune Nikolaus Mondt, devenu international allemand, a choisi de quitter le club pour Ingolstadt car il était mécontent de son temps de jeu trop faible. Décidément, il est un peu triste que Mondt, né à Düsseldorf et formé au DEG, n'ait jamais pu complètement s'épanouir dans son propre club. Après avoir début en équipe première à dix-sept ans, il avait déjà dû s'exiler à Kassel pour percer en DEL. Revenu au DEG l'an passé, son idylle n'aura duré qu'un peu plus d'un an. Révélation de l'an passé, le voilà qui quitte à nouveau la ville rhénane. Par ailleurs, Düsseldorf a engagé le Québécois Xavier Majic, qui se retrouvait au chômage après la faillite des Scottish Eagles.

Hambourg voit maintenant la vie en rose. Après avoir joué pendant deux mois à l'extérieur, les Freezers ont pu s'installer dans la Color Line Arena et leur première à domicile a été un grand succès. Elle s'est joué à guichets fermés, et surtout, il y avait encore neuf mille spectateurs pour le match suivant vendredi. En plus, Hambourg a remporté deux victoires et a continué sur sa lancée en gagnant hier soir à Schwenningen, à qui il a laissé la lanterne rouge. Maintenant que les Freezers sont chez eux, ils devraient rapidement remonter au classement, d'autant qu'ils ont des matches en retard. Ces débuts réussis confortent le magnat finlandais Hjallis Harkimo dans ses projets à Stuttgart, où il veut également construire une grande "arena" multi-fonctions en vue de la candidature de la ville aux Jeux Olympiques (d'été) de 2012.

Pendant ce temps, les dirigeants de club ont voté à la quasi-unanimité le passage à douze étrangers... à l'exception de Bernie Johnston, le manager de Francfort, qui n'a pas compris le sens de l'histoire et prônait un retour à quinze étrangers. Mais cette décision a surtout été accompagnée d'une autre, beaucoup plus problématique : la limitation à seize contrats professionnels. De la règle déjà contestée des 14+4, on va passer aux 12+4, et cette fois il n'y aura pas le débouché des clubs qui n'utilisaient pas tous leurs étrangers, ce qui avait atténué les effets des 14+4 à l'époque. Autant dire que les places seront toujours limitées pour les Allemands de plus de 23 ans, et en particulier pour les gardiens. Sachant qu'aucun Allemand n'est titulaire à ce poste, les observateurs craignent que tous les gardiens allemands se retrouvent au chômage l'an prochain, les clubs embauchant un étranger et une doublure en "contrat espoir". Par exemple, la révélation du dernier mois Oliver Jonas (Eisbären Berlin), qui a fêté sa première sélection en équipe d'Allemagne la semaine dernière, aura 23 ans l'an prochain. S acarrière en DEL sera-t-elle finie alors qu'elle a à peine commencé ? Les résultats allemands.

Compte-rendu de match : Rouen - Angers.

La remontée de Rouen au sein du groupe de tête se poursuit. Désormais privé de Matt Hennigar rentré aux États-Unis (problèmes familiaux ou intégration manquée ?), Angers n'a rien pu faire face à la puissance de feu des Dragons, qui se sont imposés 5-1. Du côté de Tours, Bob Millette a fixé comme objectif de remporter les cinq matches restants, condition sine qua non pour espérer se qualifier. Cela a pu être fait au moins contre Dunkerque (6-0). Mais le plus dur reste à venir... Les résultats de Super 16.

On savait que le champion de Russie, le Lokomotiv Yaroslavl, qui avait choisi de ne recruter personne à l'intersaison, avait gardé des moyens en réserve pour recruter un vétéran de NHL. C'est désormais chose faite avec Sergueï Nemchinov, qui compte 866 matches en Ligue Nationale. Dmitri Khristich en a vingt de plus, et l'international ukrainien va devoir aider à remettre à flots le Metallurg Magnitogorsk, ex-superpuissance du hockey européen qui n'est plus aujourd'hui en position de se qualifier pour les play-offs de son championnat.

Mais on sait que dès que Yaroslavl bouge une oreille, son principal rival, l'Avangard Omsk, l'imite immédiatement. Et ça n'a pas manqué avec l'engagement de Jiri Slegr. Le Tchèque avait pourtant une offre de 8,1 millions de dollars en trois d'Atlanta, mais il a préféré la refuser pour "tester le marché" et ainsi pouvoir être approché par une autre équipe de NHL. En attendant, après son bref passage à Litvínov, Slegr a finalement choisi le championnat russe, où Omsk le paie officiellement un million de dollars. En Sibérie, il retrouve Ivan Hlinka, qui l'avait déjà entraîné à Pittsburgh et en équipe nationale tchèque.

Rouen s'élance ce week-end dans un challenge qui s'annonce difficile pour le troisième tour de Coupe Continentale à Belfast. L'équipe locale sera redoutable même si elle évolue dans un contexte particulier avec la mort annoncée de la Superleague. Après les faillites de Manchester et d'Ayr, tous les matches joués jusqu'ici ont été annulés et on a refait un calendrier pour les cinq clubs restants qui s'affronteront huit fois chacun en saison régulière... et quatre fois en play-offs, pour lesquels ils seront tous qualifiés ! Autant dire que le public de Belfast ferait bien d'être présent ce week-end pour une compétition qui peut rompre la monotonie de la saison qui l'attend.

Rouen a l'avantage de rencontrer d'entrée l'adversaire le plus abordable, Linz, mais les Dragons seront fortement diminués pour ce tournoi malgré les recrues Allard et Karjalainen. En effet, Jimmy Provencher a une fracture du scaphoïde et Nicolas Besch souffre d'une pubalgie depuis son dernier match en juniors. À ces deux absents, il faudra sans doute ajouter l'attaquant canadien David Saint-Pierre, qui est blessé aux adducteurs et qui sera mis au repos par sécurité. Il ne pourrait rentrer éventuellement qu'au dernier match s'il y a encore quelque chose à gagner. La Coupe Continentale.

Pronostics de qualification :

Groupe J (à Belfast) : Belfast (GBR) 35 %, Vålerenga (NOR) 30 %, Linz (AUT) 20 %, Rouen (FRA) 15 %.

Groupe K (à Asiago) : Asiago (ITA) 35 %, Jukurit Mikkeli (FIN) 30 %, Keramin Minsk (BLR) 20 %, Olimpija Ljubljana (SLO) 15 %.

Groupe L (à Bratislava) : Slovan Bratislava (SVK) 55 %, Villach (AUT) 20 %, Berkut Kiev (UKR) 15 %, Dunaferr Dunaújváros 10 %.

Les chocs entre clubs du Super 16, Rouen-Tours et Villard-Briançon, seront les affiches du prochain tour de Coupe de France mi-décembre.

Les pronostics :

Epinal 50 % - Dijon 50 %
Rouen 80% - Tours 20 %
Strasbourg 35 % - Amiens 65 %
Angers 95 % - Cergy 5 %
Chamonix 10 % - Mulhouse 90 %
Nice 10 % - Anglet 90 %
Villard-de-Lans 70 % - Briançon 30 %
Grenoble 70 % - Mont Blanc 30 %

Comptes-rendus de match : Dijon - Brest et Anglet - Grenoble

Angers n'était pas au mieux depuis quelques matches, et leur non-match à Rouen ne paraît plus a posteriori un moyen de se réserver. Dans une partie essentielle contre Tours, les Ducs sont en effet complètement passés au travers et ont été laminés par des Tourangeaux au meilleur de leur forme, emmenés par un Desrosiers des grands soirs. Avec la victoire de Brest à Dijon, on sait maintenant que la quatrième place qualificative du nord se jouera entre Tours et Angers, et ce résultat pourrait donc peser très lourd dans la balance.

En poule sud, Gap s'affirme décidément comme la bête noire de Clermont-Ferrand, contre qui il a obtenu sa deuxième victoire (3-2). Les résultats de Super 16.

Compte-rendu de match : Le Vésinet - Épinal.

Il aura fallu attendre la onzième journée pour voir Strasbourg laisser finalement traîner une petite poussière de point, quelque part sur une toute de Lorraine (2-2 à Amnéville). Notons qu'Epinal a d'ailleurs fait de même au Vésinet. C'est que le moindre points compte pour les clubs qui jouent la qualification. Pour l'instant, les deux tickets sont dans la poche de Cergy (qui a confirmé sa supériorité sur Neuilly en allant s'imposer 7-4 en Seine-Saint-Denis) et de... Courbevoie, qui a poursuivi son fantastique retour en prenant un point à Asnières.

Dans le sud, L'événement est l'étonnant carton de Chamonix, jamais inquiété par Valence qui sombre pour le second week-end de suite. La Vanoise est la dernière à pouvoir détrôner Limoges de la quatrième place, et cela passera automatiquement par une victoire sur les Taureaux de Feu samedi prochain. Les résultats de division 1.

Comptes-rendus de match : Caen - Viry et Toulon - Chambéry.

Elle est moins prestigieuse que celle contre Caen, mais la victoire de l'ACBB/Paray au Havre est tout aussi importante puisque, conjointe à la défaite choletaise devant Garges, elle est synonyme d'un beau retour à la quatrième place. Autant dire que Cholet-ACBB dans quinze jours vaudra son pesant de cacahuètes. Dans le sud, les victoires de Lyon à Nantes et de Toulon devant Chambéry ont permis aux gagnants de faire un grand pas vers la qualification aux dépens de leurs adversaires du soir. Les résultats de division 2

Puisque Milan et Fassa ne s'étaient pas gênés pour enterrer le gentleman agreement, tout le monde s'accordait à penser que les autres clubs italiens en feraient de même un par un. Asiago, en partie du fait de de son engagement en Coupe Continentale, a ainsi récemment engagé deux nouvelles recrues, Mika Kortelainen et Stefan Bergqvist. Mais, juste avant que ne commnence le tournoi européen, Merano a déposé un recours contre Asiago qui l'avait battu deux fois en utilisant plus de quatre étrangers. En effet, contrairement à Milan ou Fassa, qui outrepassaient la limite à l'aide d'Italo-Canadiens ou d'Italo-Américains (tout en se réclamant de l'arrêt Bosman et du traité de Rome), Asiago a aligné des étrangers, mais originaires de la Communauté Européenne.

Le président d'Asiago s'est défendu en disant qu'il n'avait jamais dépassé le nombre d'extra-communautaires, ce qui était originellemnnt la raison pour laquelle on ne pouvait pas empêcher Milan d'en faire à sa guise. Il est donc étonnant qu'Asiago soit d'un coup visé. C'est en effet sans doute le club qui s'est le moins engagé dans les polémiques et coups bas. Cette plainte de Merano, qui a obtenu gain de cause pour le premier match, mais qui ouvre probablement la voie à d'autres recours judiciaires, semble donc très peu judicieuse, d'autant qu'elle enfonce un peu plus le hockey italien dans les affaires, ce qui ne profitera à personne. On ne manquera d'ailleurs pas de faire le parallèle avec ce qui s'est passé en France avec Rouen, club sanctionné alors que ce n'est pas lui qui avait fait capoter le gentleman agreement. Faute de règles clairement définies et d'entente entre les clubs, c'est la guerre des règlements qui fait rage. En tout cas, une forte tension a régné ce week-end à Asiago lors de la demi-finale de Coupe Continentale, et malgré François Gravel élu meilleur gardien, Asiago a été éliminé par les surprenants Biélorusses du Keramin Minsk.

Pour obtenir son maintien, le SKA Saint-Pétersbourg avait confié sa destinée à Nikolaï Puchkov (72 ans), qui se définissait comme un grand défenseur du hockey moderne, par opposition au style incarné par exemple par Boris Mikhaïlov, qui a amené l'équipe russe au titre de vice-championne du monde : "Je n'ai rien contre Boris, mais je me refuse catégoriquement à partager son adhésion aux tactiques défensives. Un homme devant, quatre derrière, ce n'est pas ça, le hockey moderne."

Malheureusement pour lui, Puchkov, le vieillard qui se dit fan d'Aerosmith et de Bon Jovi, a appris à ses dépens que modernité n'est pas nécessairement synonyme de qualité, puisque son SKA s'est enfoncé dans la zone des relégables. La direction du club aurait pu difficilement lui infliger pire camouflet, puisque, non seulement elle l'a licencié après seulement sept matches, mais elle l'a remplacé par... Mikhaïlov, au chômage depuis qu'il a perdu son poste de sélectionneur national.

Le changement commence à porter ses fruits puisque le SKA Saint-Pétersbourg vient de remporter cinq victoires en six matches et s'est enfin sorti de la zone rouge. La rencontre d'hier soir est particulièrement symbolique puisque le SKA affrontait le Lokomotiv Yaroslavl champion en titre de l'entraîneur tchèque Vladimir Vujtek, censé prêcher un hockey moderne qui a concilié spectacle et résultat.

Hier, tant que les équipes étaient à égalité numérique, Yaroslavl a occupé quasiment sans interruption la zone défensive adverse. Mais, selon un scénario déjà vu au Mondial avec la Russie du même Mikhaïlov, les joueurs du SKA ont fait bloc autour de leur gardien, en l'occurrence le portier letton Sergejs Naumovs qui réalise une excellente saison. Et finalement, le Lokomotiv a laissé échapper la victoire sur une grossière erreur de son gardien Yegor Podomatsky, d'habitude si sûr et battu par un tir de loin d'Akifiev. Pour n'avoir pas exploité une double supériorité numérique en fin de match, Yaroslavl en a été puni puisqu'il a reçu à son tour trois pénalités au cours de la prolongation. Avec deux hommes de plus, le SKA n'a pas manqué l'occasion d'empocher la victoire via Kozyrev (3-2).

Cette contre-performance étonnante du Lokomotiv Yaroslavl s'inscrit dans une période de flottement. Après avoir creusé un énorme écart en début de championnat, les leaders se relâchent en effet un peu en ce moment. Ainsi, Yaroslavl n'a fait que deux gros matches ce mois-ci, le temps d'atomiser ses deux principaux concurrents pour le titre, Kazan (7-2) et Omsk (5-0), afin de marquer son territoire. Contre ses autres adversaires, le Lokomotiv a été moins impressionnant, y compris contre le Severstal Cherpovets... qui est depuis hier soir et la défaite de Yaroslavl le nouveau leader-surprise du championnat russe.

Après avoir tutoyé les sommets l'an passé, Färjestad, dont la force était justement de ne pas connaître la moindre mini-crise, vient de caler brusquement depuis la trêve internationale, n'obtenant qu'une seule victoire en sept matches et laissant ainsi Västra Frölunda, pour sa part invaincu depuis la trêve, s'envoler en tête du classement. Hier soir, Färjestad a encore été battu, et à domicile, par le promu Leksand.

Celui-ci compte dans ses rangs une véritable pépite : Robert Nilsson, le fils de l'ancienne star Kent Nilsson. Meneur de jeu avant tout et plus physique que son père, il est un peu moins réputé pour son sens du but et son week-end n'en est que plus remarquable. Jeudi dernier contre Linköping, il a en effet inscrit deux buts et trois assists, et il s'est permis de remettre le couvert à Malmö dimanche en marquant les deux premiers buts de son équipe. C'est d'autant plus exceptionnel qu'il n'a que dix-sept ans et dispute sa première saison en Elitserien. Pas pleinement titulaire l'an passé en Allsvenskan, il l'est cette année et il reste à savoir si ces deux matches incroyables n'étaioent qu'une passade, puisqu'il n'avait que deux points au compteur il y a une semaine de ça. Il y a déjà partiellemnent répondu en inscrivant son dixième point mardi, et même s'il a été moins en vue hier, les résultats de Leksand, en position de se qualifier pour les play-offs (ce qui était tout aussi inattentu pour ce promu que pour l'actuel étonnant troisième Timrå), devraient le maintenir sous les feux des projecteurs.

Quant à nos deux Français qui évoluent en Allsvenskan, ils se sont retrouvés à nouveau face-à-face avant-hier soir, et c'est Maurice Rozenthal qui a étincelé. Il a inscrit les deux buts de Björklöven dans le temps règlementaire et a offert le but de la victoire en prolongation au défenseur Jesper Jäger, le meilleur joueur de son équipe. C'est dommage pour Sundsvall qui a grandement besoin de points pour rattraper l'AIK Stockholm qui détient pour l'heure la quatrième place qualificative pour le SuperAllsvenskan. Même s'il a marqué son cinquième but de la saison samedi, Jonathan Zwikel n'est donc pas autant à la fête que son coéquipier, deuxième meilleur marqueur du leader de la poule nord derrière le sus-nommé Jäger. Les résultats suédois

Après la faillite de leurs franchises de Superleague, les anciens joueurs des Scottish Eagles et de Manchester tentent de se recaser un peu partout, à l'image de Xavier Majic à Düsseldorf. Le centre Sean Selmser avait ainsi initialement rejoint les Giants de Belfast, avec lesquels il a notamment affronté Rouen en Coupe Continentale, mais ce n'était que pour de deux semaines en remplacement de Ryan Kuwabara blessé. Cet intérim fait d'ailleurs jaser car Linz, éliminé par Belfast, a découvert qu'il était expressément interdit par le règlement de l'IIHF. Cette dernière a pourtant rejeté l'appel des Autrichiens. L'instance internationale est bien embarrassée car ce n'est pas la première fois que l'on assiste à ce genre de recrues spéciales pour la Coupe Continentale : on se souvient par exemple des piges de Claude Verret pour son ami Larry Huras à Ambrì et à Zurich. Ce genre de pratiques est très douteuse pour la régularité de la compétition, et l'IIHF vient de se rendre compte qu'elle l'interdisait. A défaut de sanctionner Belfast pour cette fois, la règle sera-t-elle au moins appliquée dans le futur ?

Quant à Selmser, il va finalement se recaser dans le championnat autrichien, à Villach. Le VSV s'est en effet séparé la semaine dernière de Ryan Foster. Celui-ci, après avoir marqué cent buts au cours des trois dernières saisons, avait découvert qu'il était plus ardu de trouver le chemin des filets au sein du champion en titre. Ces quatre petits buts inscrits depuis le début de la saison ont eu raison de la confiance de ses dirigeants. Il faut dire que Villach a été éliminé en Coupe Continentale et est mal en point en championnat, au point que les supporters rappellent comme prévu à tout bout de champ le "bon vieux temps" de Ron Kennedy, l'ancien entraîneur de l'équipe nationale et du VSV, aujourd'hui à Bolzano.

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